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sur 2783 notes
Ça commençait bien. Une plume qui me plaisait, une histoire d'amour complexe, qui entraîne des complications familiales et la misère. J'étais bien intéressée par cette rencontre entre ce jeune homme, de Grieux, sauvant in extremis Manon du couvent. Ils vont alors devenir amants et vont vivre dans une vie de débauche puisqu'ils ne se marieront pas. Cet amour va alors tout vivre, les frasques sexuelles de Manon, et celles de de Grieux au jeu qui va l'entraîner au centre de graves délits.

C'est bizarre, mais j'étais assez intéressée par la première partie, puis c'est retombé. Je trouvais ça long, pas toujours captivant et finalement redondant. de Grieux sera près à tout pour pardonner à son amante son envie de luxe qui l'amène à la prostitution. J'ai trouvé les deux personnages exaspérants et le récit pour le moins invraisemblable pour ce qui est du réalisme.

Ça a été dur de le terminer, j'avais très hâte de le finir parce que même si j'ai bien apprécié l'insouciance et la naïveté du début, j'ai vite déchanté et me suis beaucoup ennuyée par la suite dû à l'inconscience des personnages et de leur caractère insupportable.
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L'histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut est le récit rétrospectif d'une passion amoureuse dévorante. Lorsqu'il rencontre Manon, Des Grieux éprouve un véritable coup de foudre. Et cet amour, qui naît si brutalement, lui donne force et courage, et le pousse non seulement à prendre des initiatives mais aussi à commettre des actes insensés. Bientôt, il ne vit et ne respire que pour Manon. Il est alors prêt à tout supporter pour ne pas perdre cette amante certes un peu volage, mais extraordinairement sensuelle.
Le style fluide et sobre de l'Abbé Prévost séduit dès les premières pages et l'on ne s'ennuie pas un seul instant à la lecture de cet ouvrage riche en émotions et en rebondissements. L'écriture est tellement habile qu'on se surprend à s'attendrir sur les malheurs des personnages (dont ils sont pourtant entièrement responsables) et à leur pardonner toutes leurs dérives.
Le caractère tragique de l'histoire et l'atmosphère un peu désuète du 18ème siècle en font donc un roman plein de charme et de tendresse, dont je vous recommande la lecture.
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Ce récit de la folle passion inspirée par Manon Lescaut, jeune fille aimant la vie fastueuse, au chevalier des Grieux, est un grand roman. Par son style, très classique et par sa brillante analyse de la passion amoureuse qui rend des Grieux, maintes fois cocu, naïf au point d'excuser à chaque fois l'inconduite de sa maîtresse et fourbe au point de duper sans aucun scrupule son entourage. Pourtant, à la fin du roman, Manon semble aimer des Grieux avec sincérité et celui-ci, cherche à mener une vie honorable. Bien qu'ayant été écrit au début du dix-huitième siècle, ce roman préfigure le romantisme.
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Je me souviens de ma première lecture. J'avais trouvé ce pauvre Des Grieux bien naïf et sa complainte amoureuse m'était devenue très vite assez insupportable surtout qu'elle semblait être toujours la même à cause de la structure cyclique du roman (et surtout parce qu'il ne semble pas apprendre de ses erreurs, se retrouvant régulièrement sans argent, par négligence, perdant ainsi Manon puis la retrouvant et semblant alors oublier toute sa rancoeur). Des Grieux avait vraiment à mes yeux les attributs du minable qui ne se rend même pas compte qu'il est responsable de son malheur et qui rejette la faute sur le destin ou sur Manon. Cette culpabilisation constante de Manon devenait très vite insoutenable et relançait mon indignation. J'avais le sentiment que Manon faisait bien d'abandonner cet homme et qu'elle faisait bien plus preuve de bon sens que lui. J'étais presque indignée qu'elle revienne à lui, avec cette phrase qui me trottait en tête : « mais que peut-elle bien lui trouver ? » Je n'étais pas du tout sensible au sublime de leur amour ni à l'horreur de leurs dévoires. Peut-être était-ce dû au contexte de lecture : je l'ai lu pour la première fois entre l'épreuve écrite et l'épreuve orale de l'agrégation, ayant entendu qu'un jury considérait qu'il était inadmissible de passer ce concours sans avoir lu Manon Lescaut. Peut-être pas la meilleure raison pour le lire : le roman était alors pour moi empreint de l'élitisme nauséabond de certaines institutions. Une part de moi pensait : c'est donc ça pour eux la sophistication de la littérature française ? Entrait peut-être un peu de rejet et de mauvaise foi dans mon jugement. En tout cas, j'étais passée à côté du propos du roman.
L'oeuvre réapparaît dans mon horizon quand elle se voit inscrite au programme du bac de français et que je dois alors choisir une oeuvre pour les élèves. Ma première réaction fut évidemment de proclamer que je n'étudierais jamais cette oeuvre avec eux. le souvenir de mon dégoût était encore trop fort. Cependant des trois oeuvres proposées, elle semblait être la plus accessible (cela en dit long sur les choix des oeuvres au programme mais passons). Il me fallut donc la relire et même l'étudier en profondeur. Et comme bien souvent, quand j'entre plus avant dans les profondeurs d'un texte, j'en ressors des petits trésors qui me font prendre plaisir à un livre autrefois mal aimé. Parce qu'il suffit de changer un peu de perspective pour surmonter les dégoûts. Si l'on regarde bien la forme, et notamment l'enchâssement du récit de Des Grieux dans un récit cadre, on comprend qu'il raconte ses déboires à un ancien bienfaiteur mais surtout il raconte après avoir vécu cette période tourmentée, à un moment où il est revenue dans les rangs et dans le parti de l'ordre. Son récit participe donc à sa réintégration dans le monde et devient alors une entreprise d'autojustification qui doit lui permettre de passer pour une victime (du destin, du charme ensorcelant de la femme, de la naïveté de la jeunesse si pure) pour garder intact sa réputation. Son discours devient alors un objet qu'il convient de scruter sous tous les angles car pas un seul mot, pas un seul événement raconté, n'est innocent. Après tout, on se rend compte bien vite que nous n'avons accès qu'à son point de vue, évidemment très partiel et comme on l'a compris loin d'être impartial. On le voit rien que dans l'ambiguïté du personnage de Manon, alternativement décrite comme l'objet le plus tendre puis comme le fruit du démon. Et effectivement, Manon n'est qu'un objet : une manière de justifier ses actions à lui, une manière même pour lui de se faire passer pour un héros de l'amour, prêt à la suivre jusqu'au bout du monde. Jamais nous n'avons accès à l'intériorité de Manon, mais pire que ça, même ses paroles, ses lettres, sont rapportées par Des Grieux qui ne cache qu'il restitue ce dont il se souvient, ce qu'il a cru comprendre, ce qui l'arrange finalement.
Si l'on prend un peu de hauteur, si on essaye de reconstituer la parole perdue de Manon, si on essaye de se mettre à sa place, ce que le récit ne nous propose jamais, Des Grieux préférant nous donner l'image d'une créature mystérieuse dont on ne peut pas comprendre les intentions véritables, on se rend compte que ce qui en jeu c'est un rapport de classe. Si Des Grieux ne comprend pas Manon, c'est qu'il ne voit pas le monde comme elle : il peut croire à l'amour absolu qui dépasse les questions basses et obscènes de l'argent parce qu'il ne prend jamais de réels risques, il a des amis fortunés et il peut réintégrer son milieu quand il veut et ne plus souffrir du besoin. Manon par contre n e vient pas d'un milieu qui peut la protéger et son frère a plus prévu de se servir d'elle que de l'aider. Manon n'est pas vénale, elle est lucide sur sa situation. le seul crime de Manon, si c'en est un, c'est de vouloir s'élever de sa condition. Peut-être qu'effectivement elle ne l'aime pas vraiment au début du roman, peut-être ne voit-elle qu'une solution pour échapper au couvent. Mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Voilà tout ce qu'on lui propose en dehors de l'amour : la prison ou la prostitution (sous plusieurs formes). Manon passe alors de l'image d'une fille légère en apparence à celle d'une femme lucide et entreprenante. Les sentiments envers elle continuent à être ambigus chez le lecteur parce qu'elle-même continue à l'être car sa situation ne lui permet pas le luxe de la sincérité. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de croire qu'elle l'aime vraiment mais qu'elle n'est pas prête à lui sacrifier la chose que tous veulent lui prendre, sa liberté.
Comme quoi, il y avait beaucoup plus qu'une simple complainte amoureuse dans ce roman, quand on en trouve la clef.
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L'intrigue est vraiment intéressante et le personnage du Chevalier des Grieux est attachant et mémorable. Il ne faut pas s'y méprendre : le titre de "Manon Lescaut" est certes resté dans les mémoires, mais le protagoniste est bel et bien des Grieux. C'est lui qui raconte son histoire, ce sont ses malheurs que l'on suit. J'ai trouvé que, malgré ses faiblesses et parfois ses mauvaises décisions (souvent dues à l'amour porté à Manon), des Grieux est un personnage qu'on apprécie fortement, qu'on aime même. Des Grieux gagne le coeur des lecteurs aussi bien qu'il gagne ceux de beaucoup d'autres personnages, et cela le sauvera beaucoup de fois.
Sinon, Manon est aussi un personnage intéressant, j'ai particulièrement apprécié son développement. Elle commet des péchés mais quasiment sans s'en apercevoir, elle n'est pas vicieuse ni mauvaise mais à besoin de se divertir, elle a besoin de vivre.
Les seuls points négatifs du roman sont pour moi la quasi absence de dialogue (style indirect /indirect libre) ce qui peut faire parfois perdre le dynamisme de l'histoire et l'absence de chapitres. Seules 2 grandes parties composent cette oeuvre, et il n'y a jamais d'arrêt. Cela m'a empêché d'avoir un rythme de lecture soutenu, j'ai donc mis plus de temps à lire ce livre que d'habitude.
Cette lecture reste quand même excellente, d'où cette note de 4 sur 5.
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Voilà bien des années que je voulais lire ce livre et ayant envie de lire du classique, cette lecture m'a semblé idéale !
Manon Lescaut est un roman mémoire publié en 1731 et qui nous raconte la folle passion qu'unit le chevalier des Grieux et Manon.
Plus que la relation amoureuse, c'est finalement l'avarice qui représente le coeur même de ce roman.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur avec de longues descriptions certes, mais qui nous plongent dans un tableau réaliste de la société française du 18e siècle.
Le chevalier des Grieux est un personnage qui nous paraît raisonné dans un premier temps, mais qui n'arrive pas à contrôler cette passion dévorante qu'il ressent envers Manon, l'entrainant alors dans les dérives du libertinage.
J'ai trouvé une certaine longueur à cette oeuvre qui finalement reprenait le même schéma, avec le chevalier des Grieux qui était naïf à l'accès ! J'ai cependant aimé la fin qui m'a paru originale et qui a redonné un peu de dynamisme à l'histoire !
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"Ni avec toi, ni sans toi" Telle pourrait être l'effigie de l'amour-passion qui se trame, au fil des pages, ente la belle Manon et le chevalier des Grieux... La lecture de cette oeuvre m'est venue suite à celle entreprise juste avant de Notre Coeur de Guy de Maupassant. En effet, André, qui ne se remet pas de sa passion pour l'exquise Michèle, retiré à la campagne, se fait lire par Élisabeth Manon Lescaut. L'occasion faisant le laron, d'un livre l'autre, le désir me prit de placer dans la mémoire de mes rêves (qui ne manqueront pas de reparaître une de ces jolies nuits, sous une autre forme, celle des miracles peut-etre) cette autre histoire d'Amour.
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Livre très sombre et répétitif, les livres chevaleresques sont définitivement pas pour moi ! 🙅 Très ennuyant, on s'essouffle à chaques pages tant c'est larmoyant. Je plains les futurs lycéens qui devront plonger dans ce trou noir qui fait mal au coeur. La quatrième couverture de l'édition Folio, résume parfaitement le livre " [...] dans cette impossible conjonction consiste peut-être tout le mystère de cette histoire limpide". Une histoire impossible et pathétique que je n'aurais jamais voulu lire, d'ailleurs je ne l'ai jamais finis. Ma critique à l'air sévère, mais ce livre ma vraiment fais mal, je respecte ceux qui l'ont apprécié et je vous le laisse de bonne grâce ! 🙌
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On m'a souvent présenté Manon Lescaut comme un roman romantique à ne pas manquer. Pourtant, je dois avouer que je suis légèrement déçue.
On ne peut nier la belle prose de Prévost. Il sait manier les mots et les rendre tendres à la lecture. Cependant, l'histoire ne m'a pas semblé suivre et rendre grâce à son talent. L'intrigue est à mon goût, bien insipide et superficielle. Il y a beaucoup de péripéties où l'amour semble rater quelque chose d'important. On en vient même parfois à prendre plaisir aux malheurs du charmant Chevalier des Grieux, tout amoureux sincère qu'il soit. Car comment soutenir un homme aussi aveuglé par l'absurdité de sa chère Manon ?
Si le romantisme est d'être témoin ou assujettit aux mésaventures que l'on a bien recherchées, alors le roman Manon Lescaut est bien représentatif du titre. Mais dans ce cas, je suis vraiment passée à côté de la beauté de l'amour...
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Pour ce roman du XVIII e siècle, comme pour beaucoup d'autres il faudrait ajouter à la liste des statuts sous Babelio "à relire". Ce roman appartient pour moi à la catégorie des "lus il y a au moins un siècle, et m'ayant laissé un très bon souvenir". Mais si je devais le résumer, ... merci donc aux critiques qui ont fait remonter les souvenirs de cette lecture. Roman d'une liaison fougueuse autant que malheureuse, qui me fit compatir envers ce Chevalier à qui l'adage "l'amour rend aveugle" sied si bien. J'en garde le souvenir d'un roman moraliste, quoi qu'il faut censuré en 1733. A bien y regarder, il est probable que le personnage de Des Grieux me paraîtrait franchement niais : je garde un bien meilleur souvenir, dans la catégorie des romans libertins, des "liaisons dangereuses" par Choderlos de Laclos, perverses et retorses.
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