AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Deathstroke Rebirth tome 7 sur 7
EAN : 9791026820185
192 pages
Urban Comics Editions (28/08/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Deathstroke est mort ! Abattu d'une flèche en pleine tête, le mercenaire semble avoir rendu l'âme. C'est désormais la stupéfaction parmi ses anciens associés mais également dans les rangs de la Société Secrète des Super-Vilains avec qui il a eu maille à partir ces derniers temps. Mais peut-on vraiment abattre un tel monument ?
Que lire après Deathstroke Rebirth, tome 7Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Deathstroke Rebirth, Tome 6 : Arkham qu'il faut avoir lu avant. Ce tome est le dernier de la série et il vaut mieux avoir commencé par le premier pour en saisir tous les enjeux et toutes les nuances. Il comprend les épisodes 44 à 50, initialement parus en 2019/2020, écrits par Christopher Priest. Ces épisodes ont été dessinés par Fernando Pasarin et Carlo Pagulayan : les épisodes 44 à 50 pour le premier, avec l'aide du second pour les épisodes 47, 48 et 50. L'encrage a été partagé entre Ryan Winn (é44), Jason Paz (é45, é47, é48, é50), Wade von Grawbadger (é45, é47), Cam Smith (é46, é47, é48), Oclair Albert (é49, é50), Victor Cifuente (é49), Norm Rapmund (é50), Danny Miki (é50). La mise en couleurs de tous les épisodes a été assurée par Jeromy Cox. Les couvertures ont été réalisées par Ed Benes. Les couvertures variantes ont été réalisées par Riccardo Federici, David Finch, Shan (*4), Ken Lashley, Stephen Segovia.

Il y a quelques temps de cela, Deathstroke, (Slade Wilson) est en train de se battre contre Superman et il parvient à le blesser au torse d'un coup d'épée. Au temps présent, Superman flotte immobile dans les airs à plusieurs mètres du sol, observant la scène qui se déroule à ses pieds : le cadavre de Wilson en costume étendu sur un pavois au sommet d'un édicule de rochers entourés de flammes, et plus d'une centaine de personnes venues présenter leur respect, presque toutes sous couvert de l'anonymat assuré par un long manteau avec capuche recouvrant les traits de leur visage. Docteur Light (Arthur Light) explique la situation : une trêve pour que chacun puisse se recueillir devant la dépouille, et Superman en surveillant pour éviter toute interruption, tout débord. Dans la foule, Doctor Ikon (David Isherwood) l'écoute, visage à découvert. À distance, Jericho (Joseph Wilson) écoute en se demandant pour quelle raison les superhéros n'interviennent pas. Superman lui répond de manière apaisante. Devant la dépouille, défilent Talia al Ghul, Red Lion (Matthew Bland), Raptor, Killer Frost, Deadshot, Deadline, Dr. Ikon, Bolt, Two-Face. Adeline Kane observe la cérémonie depuis chez elle sur un écran.

Le calme de la cérémonie vole en éclats quand la Légion de la Fatalité se matérialise sur place : Cheetah, Sinestro, Gorilla Grodd, Brainiac. Ultra-Humanite demande à Grodd de se calmer. Brainiac suggère de revenir à une discussion calme, en montrant du doigt Superman toujours immobile au-dessus de la foule. À Brooklyn, dans le quartier général des Teen Titans, Robin (Damian Wayne) a un échange délicat avec Red Arrow (Emiko Queen), celle qui a tué Deathstroke d'une flèche. La discussion s'envenimant, elle finit par se jeter sur le lui et lui décocher des coups de poing. Elle est en fait possédée par Jericho. Kid Flash arrive ne comprenant pas pourquoi Robin s'en prend à Red Arrow, et Jericho profite de ce moment pour quitter l'esprit de Red Arrow et posséder celui de Kid Flash. À Gotham Square, plusieurs badauds sont venus costumés en Deathstroke, un cosplay tendance. Ravager (Rose Wilson) les regarde avec mépris. le commissaire James Gordon s'adresse à elle en lui conseillant de ne pas se lancer dans une vengeance, d'éviter de suivre la voie de la violence. Elle lui répond qu'elle voudrait d'abord que le portrait de son père ne soit pas diffusé sur les écrans géants de la place, puis elle s'en va sans avoir rien promis. C'est au tour de Sinestro de parler devant le corps de Deathstroke, mais il est interrompu par l'arrivée de plusieurs superhéros.

Il y a peu de chance qu'un lecteur qui débarquerait dans la série avec ce dernier tome y comprenne quoi que ce soit. Certes, il pourrait apprécier les dessins, le comportement toujours étonnant de Slade Wilson, mais mission impossible pour démêler les causes et leurs conséquences dans les relations interpersonnelles des différents membres de la famille élargie de personnage principal. A contrario, un lecteur présent depuis le début de la série, identifie immédiatement chacun et se souvient tout de suite de ses liens avec Slade, et de leur historique. Joseph, Rose, Adeline : le coeur de la famille. William Randolph Wintergreen, Hosun, Terrence Park, David Isherwood : la famille élargie. Damian Wayne, Emiko Queen, Shado : des personnes dont la vie est affectée de manière irrémédiable par l'existence de Slade Wilson. le scénariste poursuit son thème principal : comment les actions de Deathstroke affectent les individus autour de lui. le lecteur retrouve tous ces personnages pour lesquels il s'est pris d'affection, notant que les deux dessinateurs abattent un boulot impressionnant pour reproduire leur apparence ce qui les rend immédiatement reconnaissables et tout aussi impressionné par le fait que Priest sait rendre compte de leur caractère en quelques phrases, à commencer par celui de Damian.

Le lecteur fidèle ne croit pas un seul instant au titre qui annonce que Slade mange les pissenlits par la racine, et se demande comment il va revenir. Il est à nouveau impressionné par le fait que le scénariste continue d'écrire un récit de super(anti)héros au premier degré, et encore plus par le fait qu'il ne se défile pas pour intégrer les contraintes de l'événement en cours dans l'univers partagé DC. Au contraire, il saisit les opportunités offertes par Year of the Villain , intégrant le sigil vert apparaissant dans le ciel et la possibilité d'intégrer l'arrivée d'une autre version de Slade Wilson. de leur côté, Carlo Pagulayan et Fernando Pasarin sont rôdés aux conventions de la narration visuelle de récit de superhéros, et le lecteur en a pour son argent. Jeromy Cox habille chaque page d'une mise en couleurs travaillée, rehaussant discrètement les reliefs de chaque surface, installant une ambiance lumineuse et augmentant la dimension spectaculaire des scènes de combat par un usage intelligent et percutant des effets spéciaux infographiques. Les deux artistes dessinent dans un registre très proche, rendant difficile de distinguer qui a dessiné quoi, mais aussi assurant une réelle unité visuelle, indépendamment de quel encreur s'occupe de quelle planche (ou peut-être même de quelle case) dans tel ou tel épisode. le lecteur se délecte donc pendant les affrontements : apparition de la Légion de la Fatalité avec des postures sinistres, Robin et Red Arrow se battant maladroitement, Deathstroke assailli par des araignées drones, Jericho volant au-dessus de l'atmosphère dans de superbes planches, Shado se battant contre Ravager, Deathstroke exigeant son augmentation de pouvoir auprès de Legion of Doom, le duel de Deahstroke contre Deathstroke.

Pasarin & Pagulayan en imposent à chaque page par le niveau de détails descriptifs : ils portent une grande attention aux décors, aux déplacements des personnages par rapport aux caractéristiques spatiales dudit décor, aux tenues vestimentaires, aux accessoires de tout type. Contrairement à beaucoup d'artistes de comics, ils ne cherchent pas des raccourcis pour donner l'impression d'un bon niveau descriptif : ils le font, et ça aboutit à un plaisir de lecture bien plus élevé. le lecteur constate que les environnements sont plus consistants, plus réels, et que les combats se déroulent en fonction des obstacles, avec des conséquences plus concrètes pour les personnages. Cette approche rehausse également les scènes en civil. Impossible de ne pas sourire en voyant Slade Wilson quitter son emploi d'infirmier dans un dessin en pleine page jouant sur la dramatisation, ou de ressentir un pincement au coeur en voyant Joseph s'allonger sur le canapé en posant sa tête sur les genoux de Terrence Park. Les artistes savent également jouer sur le contraste entre la normalité des civils et l'apparence exagérée des individus dotés de superpouvoirs, sans pour autant choisir systématiquement la mise en scène la plus tapageuse. le lecteur garde longtemps en mémoire l'expression du visage d'Hosun qui réalise que Deathstroke va le tuer. Il est également impressionné par le bon niveau de coordination entre les 2 dessinateurs, ces épisodes ne présentant qu'une seule incohérence : le bras cassé d'Adeline dans l'épisode 49 (une scène éprouvante), redevenu intact dans l'épisode suivant.

Bien sûr, le lecteur veut savoir comment Deathstroke revient, mais aussi comment les amis et membres de la famille de Wilson vont souffrir, et comment il va les manipuler pour leur bien. Christopher Priest est en pleine forme, malicieux, inventif, drôle et intelligent du début à la fin. le lecteur se régale avec l'arrivée d'une autre version de Deathstroke, et leur discussion tranquille assis dans un diner, prouvant leur intelligence car contrairement à l'usage en vogue chez les superhéros, ils parlent avant de se taper dessus. Il regarde Joseph Wilson être corrompu par le surcroît de pouvoir qui lui est octroyé, commençant ainsi à suivre les pas de son père. Il sourit en relevant les différentes de trajectoire de vie entre les 2 Deathstroke. Il apprécie la justesse de différence de comportement entre l'inexpérimenté Damian Wayne, et le recul acquis avec les années par Shado. Il suit le scénariste qui continue de mettre en lumière la personnalité de Slade Wilson, éclairant ses choix de vie, ses modes opératoires, ses relations avec ses proches, pour un portrait psychologique très fin, un régal.

Une saison de 50 épisodes extraordinaire en tout point. Il faut un peu de temps pour s'adapter aux idiosyncrasies narratives de Christopher Priest, et passé cette phase, c'est un bonheur : inventivité, attention portée aux personnages, aventures de super(anti)héros au premier degré, regard analytique pénétrant sur la personnalité d'un individu doté d'une intelligence hors du commun, exerçant le métier d'assassin, essayant de protéger ses proches à sa manière très particulière, le tout porté par des dessins descriptifs soignés, plus détaillés que l'ordinaire de la production industrielle mensuelle. Une réussite extraordinaire.
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (2)
LesComics
18 août 2021
Pour sa fin, le tome 7 de Deathstroke Rebirth montre un Chrisopher Priest toujours à l’aise pour explorer la famille Wilson. S’il parvient à s’insérer dans les concepts les plus flingués de DC Comics avec une aisance remarquable, son discours tourne en rond et se fait parfois complexe pour rien.
Lire la critique sur le site : LesComics
ActuaBD
22 septembre 2020
Un dernier acte autour de la famille et de l'impossible rédemption convaincant, à l'image d'une série qui nous a surpris plus d'une fois.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

Lire un extrait
Videos de Christopher Priest (II) (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christopher Priest (II)
Vidéo de Christopher Priest (II)
autres livres classés : deathstrokeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}