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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les romans historiques ne sont pas toujours appréciés par les puristes mais, personnellement, je trouve que la fiction aide à aimer l'histoire. Surtout lorsque les personnes sont connues mais pas les faits. Alors ce « Nietzsche au Paraguay » était bien tentant. C'est un roman qui a été écrit par Christophe Prince, philosophe, décédé prématurément avant de l'avoir terminé. C'est sa femme, Nathalie Prince, qui l'a terminé tout en lui rendant hommage à la fin du livre.
Ce qui est surprenant c'est que les auteurs ont souhaité faire un une fiction à partir des lettres retrouvées de Friedrich Nietzsche à sa soeur, parti avec son mari le docteur Förster créer une colonie allemande au Paraguay, la Nueva Germania. le but de ce nazi avant l'heure est de préserver une race aryenne dans un univers clos. C'est totalement inattendu et très bien écrit mais le sujet est bizarrement traité.
Comme le titre l'indique, on peut penser que le personnage central est le philosophe allemand ou sa soeur qui a gardé son nom, mais pas du tout. Nietzsche n'est considéré qu'à travers ses lettres et on se rend vite compte qu'il est complètement fou. Cela ne donne pas envie de le lire, mis à part qu'il est rassurant de voir qu'il ne cautionne pas les idées de sa soeur.
L'histoire est celle du capitaine Virginio Miramontes.
A la fin du 19ème siècle, il va lancer une expédition de Bolivie pour rejoindre les hauts plateaux du Paraguay. Il est mandaté par le gouvernement pour retrouver la trace de Toro Pichaí, le diable en personne, qui a dirigé un régiment en guerre et massacré de nombreux civils. Et c'est cet homme-là que le capitaine a servi. Il a été le lieutenant et a encore en tête les cris et les pleurs, les incendies, les viols, les égorgements, l'horreur. Virginio Miramontes y repense lorsqu'il se meurt au fond d'une barque après une attaque d'indien. Très gravement blessé il est à la dérive lorsque le docteur Förster lui sauve la vie en le recueillant dans la colonie qu'il vient de fonder au Paraguay.
Ce Försterland doit être le berceau d'une race pure mais ce n'est que détresse, misère et privation pour les exilés qui craignent la folie et la violence du docteur. D'ailleurs c'est chez un jeune indien Arum qu'il pensera avoir trouvé la pureté.
C'est donc une histoire de fous dont il s'agit. de fous dangereux si on compare Toro Pichaí et le Führer Förster. Pourtant, faire un parallèle entre la folie de Nietzsche et celle de son beau-frère n'est pas justifié pour moi. Les faits historiques sont intéressants (car cette colonie a réellement existée) mais comparer Nietzsche a une graine de nazi, c'est choquant. Je ne pense pas que ce soit l'intention des auteurs mais l'alternance des chapitres et des lettres y fait penser. C'est donc un peu contre-productif alors que Christophe et Nathalie Prince sont des admirateurs du philosophe.


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Friedrich est en 2e plan; il s'agit davantage d'un roman historique (romancé) avec sa soeur, Elisabeth Nietzsche comme protagoniste. En fait, on s'intéresse, ici, davantage au mari de sa soeur devrais-je dire: Bernhard Förster.

Le roman n'est pas sans rappeler le film Colonia (du réalisateur allemand Florian Gallenberger) dont la trame se déroule au Chili en 1973, au lieu du Paraguay vers 1888.
Le fond est le même: des « fantômes blonds » d'origine allemande rêvant de puretés … en créant une Nueva Germania.

L'auteure a usé de plusieurs supports littéraire dans son oeuvre. C'est ce qui lui donne un air un peu mécanique dans sa structure.

Croisements de thèmes des plus inspirants (se référer aux mots clés nommés « étiquette » dans Babelio)..

« Ton bon à rien de philosophe nihiliste de frère »
Friedrich signant une lettre destinée à sa soeur vivant au Paraguay.
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L'histoire était prometteuse, le sujet, une histoire vraie, était passionnant. Mais la structure du livre m'a parfois perdue…

On commence par un journal de bord, puis une partie romancée qui ne s'insère pas dans la chronologie précédente, on retrouve parfois des notices, puis d'autres parties romancées du point de vue d'un autre narrateur (Clara Schulz par exemple), puis enfin des lettres de Nietzsche à sa soeur, mais sans les réponses de cette dernière. Il y a de quoi être perdu. J'ai énormément aimé le sujet et découvrir l'histoire de la Nueva Germania. L'antisémitisme fou du Dr Förster est effrayant, tout autant que son obsession de la pureté du sang et de la race.

Être du point de vue de Miramontes est intéressant puisqu'il découvre petit à petit le pourquoi de cette colonie et les idées ahurissantes de ceux qui la dirige. Mais est-il si différent ? L'idéologie de supériorité sur laquelle est basée la Nueva Germania diffère-t-elle de la supériorité que Miramontes imposait lorsqu'il était au service de Toro Pichai ?

Un livre entre fiction et réalité qui m'aura fait passer un bon moment mais que j'aurai parfois eu du mal à suivre…
Lien : http://amelitunlivre.com/201..
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