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EAN : 9781091447295
Ring (09/04/2015)
3.51/5   61 notes
Résumé :
Eté 1967. Un ethnologue est accusé de meurtre. Il vit retiré au fin fond de la Guyane, dans une zone non cartographiée, territoire inconnu des perdidos dégénérés retournés à la vie sauvage et d'Indiens cannibales. Pour l'inspecteur Saint-Mars, qui sillonne la jungle infernale à sa recherche, le crime cache des motivations qui vont bien au-delà de l'étude d'un nouveau peuple.
Mars 2014. Un Indien agonisant, rongé par un mal étrange, surgit de la forêt guyanais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Le professeur Loiseau, ethnologue vit au fin fond de la forêt amazonienne avec une peuplade amérindienne. D'un autre côté le lieutenant Saint Mars fait encore des sienne a Paris, et sa hiérarchie l'envoie enquêter en Guyane sur le meurtre d'un américain, qui pourrait éventuellement avoir été tué par l'ethnologue.

Saint mars se retrouve en immersion dans une contrée complètement hostile qui lui est inconnue. Son enquête sera difficile à cause du climat, de la végétation, des animaux, mais également à cause des hommes.

un roman inspiré d'une histoire vraie, ou le lecteur rentre et visite la forêt amazonienne guyanaise, mais qui nous pousse aussi vers l'ignominie humaine. Certains chercheurs américains auraient eu recours a toutes une série de tests scientifiques sur certaines peuplades amérindiennes. Bien évidemment rien n'a été reconnu officiellement.
C'est aussi pour l'auteur une façon de démontrer l'exploitation par le travail ou autre de ces peuples primitifs, et des effets néfaste de la civilisation sur ceux-ci.

Un roman fort, qui peut choquer, mais qui pourtant met en évidence le côté obscur de la nature humaine prête a tout pour le profit.
Un livre très prenant, mais auquel je dois reprocher quelques longueurs mais on ne sort pas indemne de cette lecture.
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Quatrième de couverture.

Eté 1967. Un ethnologue est accusé de meurtre. Il vit retiré au fin fond de la Guyane, dans une zone non cartographiée, territoire inconnu des perdidos dégénérés retournés à la vie sauvage et d'Indiens cannibales. Pour l'inspecteur Saint-Mars, qui sillonne la jungle infernale à sa recherche, le crime cache des motivations qui vont bien au-delà de l'étude d'un nouveau peuple.
Mars 2014. Un Indien agonisant, rongé par un mal étrange, surgit de la forêt guyanaise. Il est le dernier repésentant de sa tribu, éteinte depuis cinquante ans. Sa découverte révèle l'existence du monstrueux projet Sunshine, plus grand scandale sanitaire et humain ignoré du XXème siècle, nom de code d'une expérience scientifique authentique jusqu'alors restée secrète et toujours réfutée par le gouvernement américain
Magnétique et bestial, Les Amazoniques confirme l'entrée tonitruante de Boris Dokmak dans le cercle fermé des géants du polar.

Mon avis;

Ce thriller ethnologique, de Boris Dokmak, que je ne connaissais pas, m'a été proposé par les éditions Ring. Curieuse de nature, je me suis d'abord renseignée sur l' écrivain et là, en lisant le "pédigrée" du Monsieur, je me suis aperçue qu'il était agrégé de philosophie et aussi l'auteur de "La Femme qui valait trois Milliards". Il n'en fallait pas plus pour que mon encéphale soit en mode " Vampiromane ". En lisant la quatrième de couverture et voyant qu'il y avait + ou - 465 pages, je me suis dit " lu en 2-3 jours" eh bien que nenni, il a été englouti en 36 heures chrono montre en main ;-).

Putain, que c'est bon de lire un thriller comme celui-là... Houwa, ça décape grave.

Je vous plante le décor;

Nous sommes en 1967, Paris, le lieutenant Saint-Mars, dit " La Marquise " accro à la morphine de par un passé militaire qui lui a laissé des blessures profondes, se voit confier une enquête, au premier abord banale, mais qui va vite prendre des proportions bien au-delà de l'horreur et si l'enfer excite, vous allez le découvrir.

Son enquête commence en Guyane ou un ethnologue est accusé de meurtre, celui-ci vit au fin fond de la forêt amazonienne, mais pas seul.... Saint-Mars va découvrir, à ses dépens, des tribus locales, Les Amazoniques, tribus cannibales qui y résident en maitre absolu. Dans cette nature hostile où vivent des bestioles assoiffées de sang et de chair humaine (qui vous feraient flipper sa race) Saint Mars va, à plusieurs reprises, manquer d'y laisser sa peau.
Dans cette quête, il va découvrir le réel enjeu, le projet Sunshine, le plus grand scandale sanitaire et humain ou des pseudo-expériences scientifiques américaines ont été menées sur des tribus, et plus précisément les Arumgaranis, jusqu'à leur extinction.

En dire plus, NON!
Lisez-le et vous comprendrez pourquoi j'ai lu ce thriller à une vitesse qui frise la frénésie.

Le style.

En commençant ma lecture, je me suis adaptée rapidement au langage stylistique de l'auteur qui, entre nous, est époustouflant.
Dokmak manie avec brio une phraséologie qu'il dissèque consciencieusement. Il maitrise magistralement son sujet. le travaille de recherche est colossale. Rien n'est anodin, tout est accompli et achevé.
Une plume aguerrie et bien trempée. Ça claque, ça bouscule et ça dérange, mais toujours avec une habileté et une élégance seigneuriale.
Tel un caméléon, ce roman a de multiples facettes.
On y retrouve tous les ingrédients d'un thriller digne de ce nom.
Aventure, la forêt Amazonienne dans toute sa beauté et sa splendeur, mais également avec ses côtés obscurs et mortels.
Espionnage, des expériences scientifiques aux résultats dévastateurs.
Crime et génocide contre un peuple authentique qui n'en a rien à faire d'une pseudo-civilisation extérieure.
Drôlerie et empathie, un lieutenant atypique.
Les faits authentiques, inspirés d'une histoire vraie.

Les tonalités du texte.

Le ressenti est intense et est perçu visuellement de par un descriptif du tragique absolument réel. La jungle et son climat humide. La peur et la sueur qui vous engluent. L'atmosphère est lourde et pesante. Vos sens sont en alertes maximales. Les émotions se succèdent entre bestialité, cruauté, horreur et un final funeste. le dramatique s'ajoute et les scènes s'enchainent, plus dures les unes que les autres. Les chapitres sont courts. Ils vous permettent une lisibilité appropriée et une compréhension de par une aisance oratoire qui en ferait pâlir plus d'un.

En conclusion.

Après avoir lu ce thriller, j'ai dû prendre un peu de recul pour pouvoir élaborer cette chronique. Coucher sur papier toutes mes idées, les infos, mes ressentis et la façon la plus lucide possible pour en expliquer l'insignifiance abyssale de l'homme envers ses congénères et la profondeur incommensurable d'une pseudo-supériorité intellectuelle déviante qui, soi-disant, est le "progrès" n'a pas été aisé.
Ceci étant dit, Boris Dokmak nous offre ici un thriller pur et dur dans la lignée du génialissime et je pèse mes mots! Un auteur hors-norme, un thriller puissant!
Lien : http://leschroniquesdeyaguel..
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Après avoir lu plusieurs critiques de lecteurs assez dithyrambiques, je me réjouissais de lire ce livre trouvé par hasard à la bibliothèque. D'autant plus que l'action se déroule en Guyane française, une région que je ne connais pas et qui éveille ma curiosité. Ayant vécu et un peu voyagé dans d'autres pays d'Amérique du Sud, je suis toujours enthousiaste à l'idée de lire des livres dont l'action se déroule sur ce continent.

Je m'attendais à ce que l'auteur soit originaire de Guyane, ou en tout cas ait passé un certain temps dans la région amazonienne, si particulière, qui est au centre de son récit. A minima, qu'il se soit vraiment bien documenté, étant donné que l'histoire est inspirée de faits réels. Malheureusement, j'ai été assez déçue par cette lecture et j'ai eu envie de rajouter une critique un peu discordante.

Déjà, j'ai beau ne pas être une lectrice particulièrement sensible ou bien pensante,  j'ai quand même vite tiqué sur l'extrême violence du flic et (anti-)héros (qui tape bien méchamment sur tout ce qui bouge) et du monde qui l'entoure (apparemment rempli uniquement de gens idiots et laids, eux aussi bien méchants).

Sans oublier que, tout le long, les femmes en prennent fortement pour leur grade et sont réduites à des objets sexuels (qui évidemment n'ont d'yeux que pour notre flic torturé). Personnes sensibles aux scènes de violences sexuelles ou de violence tout court: passez tout de suite votre chemin!

Alors d'accord, c'est un monde de brutes, la violence est une réalité, etc. Mais pas besoin non plus de trop en faire, on a compris, et au bout d'un moment, trop de violence et de sexualisation gratuits rendent le propos caricatural et moins fort que ce qu'il pourrait être autrement.

Ensuite, j'ai re-tiqué quand on nous dit qu'une petite fille de la région (une "pré-salope" aux yeux du narrateur, sans commentaire...) lui parle en guarani, un langage parlé au Paraguay, bien plus au Sud, et qui à mon avis n'a rien à faire ici.

Puis j'ai tiqué encore face aux mots d'espagnol estropiés voire carrément inventés qui parsèment le récit. le vaccino? La grippa? Euh, non, il ne suffit pas de rajouter un o ou un a à la fin d'un mot pour que ça devienne de l'espagnol...

Le récit contient plusieurs erreurs et  incohérences dans ce genre qui m'ont fait me demander si l'auteur ne s'était ne serait-ce que renseigné sur la région où se déroule son récit, ou s'il la décrit seulement à partir de l'idée (pleine de clichés et d'amalgames avec d'autres régions d'Amérique du Sud) qu'il s'en fait.

Finalement, même si l'intrigue est basée sur des faits réels et semblait intéressante au départ, sa résolution m'a parue lente, sans suprises, ce qui n'a pas permis de rattraper ces erreurs factuelles.

Bref, même si c'est vrai que le style est plutôt sympa, on est là dans une fiction née dans l'esprit de l'auteur, plutôt que basée sur une connaissance réelle de cette région, ce qui m'a semblé presque un peu malhonnête : autant inventer carrément un pays, plutôt que de prétendre en décrire un et le faire n'importe comment, non?

En conclusion: si vous êtes amateur de nanards et de héros à la James Bond/Indiana Jones dans la jungle, ce livre peut vous plaire. Mais si vous étiez là comme moi pour mieux connaître la Guyane et sa région amazonienne : passez votre chemin sans regret!
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Ce roman,basé sur une histoire vraie,nous plonge dans la" Guyane profonde",une jungle peuplée , entre autres,d'Indiens cannibales.L'auteur nous décrit la violence d'expériences scientifiques effectuées dans le plus grand secret sur ces tribus isolées du reste du monde.On se demande pourquoi la civilisation a décrété qu'elle avait le droit de vie et de mort sur ceux qui n'ont rien à voir avec des règles de vie qui ne les concernent pas.
Un grand roman écrit par un romancier hors-norme agrégé de philosophie.A lire si on n'a pas peur de faire des cauchemars.
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Les Amazoniques est le second ouvrage du regretté Boris Dokmak disparu en 2017 et auteur de la femme qui valait trois milliards.
Pas de princesse milliardaire, de star de la jet set ici mais un roman exotique, réellement original et convaincant.
L'histoire, pour l'essentiel dans les années 60, tourne autour du lieutenant Saint Mars flic à l'ancienne un brin bourru au passé militaire sulfureux.
Saint Mars dit La Marquise commet une grosse boulette dans l'exercice de ses fonctions parisiennes et se voit parachuté à titre de sanction en Guyane pour y résoudre une obscure enquête criminelle dont on ne sait que peu de chose.
Un ricain au bras long aurait été trucide par un célèbre ethnologue français au coeur de la jungle locale sur le territoire de tribus cannibales. Dépaysement garanti pour notre poulet.
Peu dinfos et de témoins directs du crime, un climat local qui en tous points ne s'avère que peu propice à la réflexion et à l'enquête(la Guyane des années 60 c'est pas les Marseillais à Santa Margarita) , ça ressemble au piège à con pour SM le bien nommé d'autant que d'obscures américains cherchent semble-t-il à le court-circuiter dans cette course compliquée à la vérité.
Saint Mars parviendra pourtant, cabossé essoré et meurti, au terme d'un cheminement brutal et sanguinaire à la découverte d'une vérité beaucoup plus folle nauséabonde et dérangeante qu'il ne pouvait imaginer,mettant au jour un projet américain d'ampleur d'examens et tests médicaux sur les populations indigènes locales.
Voilà un thriller super intéressant, j'ai beaucoup aimé le côté vieille France du héros, sa gouaille, son humour à froid ses tribulations à l'ancienne quelque part peut être entre oss 117 Tintin et San Antonio.
La tension omniprésente et l'ambiance pleine de lourdeur qui imprègnent ces pages comme l'humidité le vice et la folie le font avec les corps et les esprits dans ce coin tordu de l'Amazonie guyannaise sauvage ne laissent que peu de répit au lecteur et l'entraîne dans un trip décontenancant jusqu'à un dénouement original où le lecteur soufflera pour recoller dans sa tête les différentes pièces d'un puzzle et digérer une morale forte et touchante sur l'horreur de la condition de nos sociétés modernes occidentales.
Un livre tripant, bluffant, amazonique !
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critiques presse (1)
Culturebox
16 avril 2015
Un thriller asphyxiant au cœur de la jungle.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il a eu du mal à fendre la foule, mais maintenant la ville s'offre à lui, presque déserte, lui laissant la liberté de la parcourir. Première remarque : la ville pue. Elle pue l'essence et le kérosène. Il avait noté la même odeur à Cayenne : certains génies imbibaient le bois de leur baraque de gasoil pour qu'il ne pourrisse pas. Mais ici, à Santa Margarita, ça a l'air d'atteindre un niveau industriel, et il a l'impression de se balader dans un réservoir de bagnole.
Après une cinquantaine de pas, ses yeux lui font voir des volutes et des tournicots.
Au sol, du sable fin et rouge, des ornières profondes, des herbes hautes. Il compte une maison sur trois en sale état, et vraisemblablement abandonnée. Toutes en bois, elles portent des reliefs baroques et extravagants : des visages indiformes, des grandes têtes de rapaces, des serpents. Une ville bestiaire et floue. Et manifestement une ville-champignon, aussi nostalgique d'un bref âge d'or fait de caoutchouc et d'essences rares, dans les années 20, avant une longue déshérence.
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Tu es flotte et tu retournes à la flotte…. La forêt va te bouffer petit… Les gars qui viennent ici ne devraient pas avoir d’entrailles. Dans une forêt aussi dense, il n’y a pas d’air, pas de vent qui souffle. Tout est stagnant : l’eau croupit, tu respires l’humidité, t’étouffes, tu bouffes des moustiques. Et un boucan du tonnerre : les piafs, les perroquets, les singes… Tu sais pas où tu dois mettre les pieds, tu sais jamais dans quel sens tu dois aller, ni même où regarder. (page 75)
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« Saint-Mars, le bec dans le sable, parce qu’il n’est pas le dernier des crétins, retient trois informations et développe autant de questionnements : primo, il faut faire gaffe en choisissant son campement et éviter les fourmilières et autre tanière de bestioles rampantes. Interrogation : Y a-t-il un endroit dans cette fichue forêt qui échappe aux insectes les plus sordides ? Deuxio, les Indiens et Loiseau sont visiblement comme cul et chemise ; mieux, les sauvages lui mangent dans la main. Qulle influence réelle a-t-il sur eux ? Tertio, Loiseau sait désormais qu’il n’a pas les intentions les plus aimables à son encontre. Quelle va être son opposition ? Car c’est une chose de venir mettre les menottes aux poignets de Loiseau, pour peu qu’il soit réellement coupable, c’en est une autre de l’exfiltrer d’une forêt où des Indiens féroces et sanguinaires lui sont dévoués et soumis. » (p. 311)
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Kourou, 2014, une femme fait son jogging et se retrouve subitement nez à nez avec un Indien qui s’effondre devant elle. C’était le dernier des Arumgaranis.
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