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Résumé :
Poèmes en noir et blanc en trois suites
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La ballade du pauvre lapin de Garenne

Quels crimes ai-je donc commis ?
Et par les bois et par les champs
Pourquoi me traque-t-on ainsi,
Cherchant à me prendre la vie
De lapin des bois et des champs ?

Je ne fais guère de dégâts,
Les tendres herbes sont à Dieu
Et il m'en faut tellement peu
Pour faire un succulant repas.
Je cours le monde sans désirs
Et ne fais rien que par plaisir.

Les chiens m'ont vu ; que faire, où fuir ?
Mais j'ai beau faire et beau courir,
Bondir de ci, sauter de-là,
Les chiens ne me lâcheront pas.
Ils sont altérés de mon sang
De lapin des bois et des champs.

Le chasseur vient à la rescousse.
Il épaule son long fusil.
Le coup part. Que m'arrive-t-il ?
Déja je roule sur la mousse
Nuque brisée et tué net,
Atout jamais, à tout jamais.

Le chasseur m'emporte chez lui
Et, queue en l'air, pauvre de moi,
Il m'attache aux clous de la torture ;
Et lors m'arrache la fourrure,
De-ci, de-là m'arrache comme
Si j'étais cause de mort de l'homme.

Puis dans l'office du château
M'attend un supplice nouveau ;
Tous mes membres ont les détache
Et la peau même
e on me l'arrache,
De-ci, de-là m'arrache comme
Si j'étais cause de mort d'homme.

Sur la table du maitre enfin
On m'apporte pour le festin.
Ô honteuse métamorphose !
On me sert a toute les sauces
Et me déchire à belles dents
Arrosé de vin rouge sang.

Qui composera cette chanson
D'un si plaisant et nouveau son ?
Fut un brave chasseur du lieu
Qui fit souvent le coup de feu,
Tuant maint sanglier aussi.
Mérite-t-il pas un merci !
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Un diplôme
à mon père...
Un diplôme l'atteste historié
Des grandes dates de la Firme
Et signé par le Maitre de Forges
Un diplôme et une médaille

Quarante cinq ans de services
Bons et loyaux come il est dit
Et dociles comme il se doit
Quand on n'a jamais eu le choix

Quarante cinq ans de services
Y compris le temps passé sous les armes
Car usine et caserne vont de pair
Les fours sont bouches à feu

Quarante cinq ans de services
Plus qu'il n'en faut pour faire carrière
Au sortir de la Communale
A un M.O qui passe O.S.

Quarante cinq ans de services
Dans la grosse sidérurgie
Hauts-fourneaux Aciéries
Cokeries Laminoir...

Et les poumons encrassé de poussier
Le sang noir de cambouis
Soi-même laminé
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La création de la femme
Malgré que l'Œuvre est accomplie
Et que le monde tourne rond,
Le bon Dieu souffre d'insomnie,
Il se fait du mauvais sang.

- Recouche-toi, Adam, et dors ;
Un dernier travail me réclame.
Je vais t'ôter un os du corps
Pour en fabriquer une femme.

Et quand Adam, rouvrant les yeux,
Voit, couchée à ses cotés, Eve
Qui lui sourit comme à son Dieu,
Il se croit le jouet d'un rêve.

- En vérité, si d'une cote
Tu sais tirer un tel trésor,
Puissant maitre, s'il te plait, ôte-
Les moi, vite, toutes du corps.
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Placard publicitaire

Fers à tout faire
Tous produits de profit
Blooms billettes
En vedette
Largets brames
En réclame

Rails éclisses traverses
Pour jouer aux trains à la ronde
Cornières et poutrelles
Pour faire le pont entre les mondes

Tous métaux commerciaux
Et tous aciers pour blindés

Fers en toutes lettres
T-U-Z et Oméga
Blancs et noirs
Pour client idoines
Laminés à chaud ou à froid
Selon les saisons

Blooms billettes
Qui achète

Feuillards - pour feuillées -
Plats à boudin - pour choucroute -
Barres à tous égards
à mains pour hercules de foire
à tête pour taper dessus
Et ringards pour malabars

Largets brames
Qui réclame

Piquet de clôture
Pour propriétaires
Barreaux et grilles
Pour réfractaires
Ou fils machine
Pour barbelés

Tôles à lames aussi

Blooms billettes
En vedette
Largets brames
En réclame
Tous produits de profit
Et fers à tout faire

Sauf à manger

Car il y des briques
Encore assez
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Le volontaire de 1870 d'après ce que l'a dit mon père

- Qui veut ma vache, et qui mon pré ?
Mes choux et mes pommes de terre ?
J'ai assez d'mes souliers ferrés
Pour ce que j'ai envie de faire.

Et une fois rendu à Metz,
A Metz, où j'arrivai à pied,
Au nouveau maitre je m'adresse,
Pour lui demander mes papiers.

- Monsieur l'Allemand, s'il vous plaît,
Ne détruisez mes espérances.
Signez mes papiers, s'il vous plaît,
Je voudrais m'en aller en France.

- Paysan, qu'est-ce que tu penses ?
Laisser ici une maison
Pour coucher sur la paille, en France,
Tu n'as plus toute ta raison.

- Je ne sais pas, c'est comme ça,
Et c'est comme une maladie.
Je dois aller, et de ce pas.
Tant pis, s'il faut que je mendie.

Me voici donc à la frontière.

- Vendez, Lorrains, donnez, mes frères !
Lâchez l'outil, soufflez le feu !
Venez ! Il est temps d'être heureux .
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