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3,96

sur 194 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me suis laissée emporter par ce roman qui traverse un demi siècle d'histoire. le fils caché De Maupassant a t-il vraiment existé ? Peu importe. Cela permet de s'attacher au personnage.
Parfois drôle, parfois touchant, pudique, toujours bienveillant, Alexis nous emmène dans son monde : la France de Maupassant, la révolution russe, médecin personnel de Staline puis la disgrâce et le goulag. Il parvient à fonder une famille, être initié à la Franc-maçonnerie, puis s'évader, arrive en France au moment de la collaboration, s'engage dans la résistance. Puis on suit le devenir de la génération suivante, aux prises avec les répétitions de l'histoire.
livre très agréable à lire, touchant, on s'attache aux personnages. Beau travail de recherche historique pour faire coller la fiction à la réalité.
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Un très beau livre où nous suivons l'itinéraire d'Alexis, fils ignoré de Gui de Maupassant et d'une artiste russe favorable à un changement de régime dans la Russie des Tsars. Alexis commence donc sa vie en France puis sa mère décide de retourner dans sa Russie natale. Alexis bénéficie donc de cette double culture. D'un côté il reste en contact avec un de ses professeurs français et de l'autre assimile son nouvel environnement. Il devient médecin, psychiatre, ce qui le conduit à côtoyer l'élite du pays. Mais c'est aussi dangereux et il va être envoyé au goulag en Sibérie. C'est toute cette épopée que nous suivons.
Tout en lisant ce livre, on se demande si ce personnage a réellement existé, tant les détails historiques sont crédibles. S'en est troublant.
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On aurait voulu qu'Alexis existât.
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Connaissez-vous Alexis Vassilkov ? Quoi ?! Vous ne connaissez pas le célèbre Alexis Vassilkov ? le fameux Alexis Vassilkov ? Je vais donc vous parler brièvement du livre qui fait le récit de sa vie.
Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils De Maupassant, on dirait presque le titre d'un roman d'aventures écrit par Jules Verne. Il n'en est rien. Ce livre est de Bernard Prou, enseignant à la retraite, et ce récit à multiples facettes et au souffle épique peut bien être qualifié de roman d'aventures, bien qu'il soit totalement inclassable.
Dans un récit que j'ai trouvé enlevé, l'auteur nous raconte donc la vie improbable du fils illégitime de Guy de Maupassant. Rien que ça...
Si Maupassant a eu lui aussi une vie tumultueuse, avouons-le entre nous sans que ce soit préjudiciable à l'image de ce grand auteur, elle l'était essentiellement sur le plan sentimental et cela se limitait à quelques alcôves ou maisons de passe... Celle d'Alexis Vassilkov nous ouvre l'espace et fait traverser l'Europe et ses guerres de part en part.
Mais la question n'est pas de savoir si Alexis Vassilkov a existé ou pas. Peut-être, peut-être pas... D'ailleurs, c'est sans doute mieux de ne pas savoir ; laissons un peu de mystère autour de ce récit.
Le roman s'ouvre en 1891 sur la rencontre de Liouba Vassilkova, femme peintre russe avec Guy de Maupassant. de cette histoire d'amour naîtra Alexis, malheureusement l'auteur déjà gravement malade, atteint de syphilis, ne tardera pas à basculer dans la folie puis la mort, alors qu'il venait enfin de connaître le bel amour.
La confrontation de Liouba Vassilkova avec la mère de Maupassant, femme acariâtre et détestable au possible, pour faire reconnaître ses droits et la légitimité de son enfant, est un des premiers moments savoureux du roman.
Ici la Grande Histoire côtoie mille petites histoires qui sont des petites pépites merveilleuses et insolites, comme si l'existence d'Alexis Vassilkov avait autant d'intérêt à se déplier dans la grande fresque du XXème siècle que dans une multitude d'anecdotes et de rebondissements, convoquant des personnages, multiples et hauts en couleurs.
Ici justement ce sont des personnages parfois réels, d'autres fois sans doute inventés, mais qui se déploient et grandissent dans de magnifiques amitiés et élans de solidarité.
Dans ce récit hallucinant, Alexis Vassilkov va ainsi connaître et côtoyer... Ah, non, chut ! Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler ici l'intrigue et le dénouement de cette incroyable épopée romanesque.
Bernard Prou a fait beaucoup de recherches historiques pour écrire ce livre, mais c'est vraiment son imaginaire foisonnant qui l'emporte et qu'il délivre comme un éloge à la confiance et la générosité de l'humain.
Au départ, Bernard Prou s'éditait lui-même, créant sa propre maison d'édition, les Éditions La Brouette, ça ne s'invente pas ! et s'occupait lui-même de la livraison de son roman en faisant du porte à porte. C'est peut-être ce qui explique le nom original de sa maison d'édition. Il a ainsi tout d'abord fait imprimer 500 exemplaires. Puis le bouche à oreille a commencé à faire son effet. Il a ainsi mis pas moins de 7000 ouvrages en cartons qu'il expédiait ou livrait lui-même tout d'abord auprès de petites librairies indépendantes qui ont cru en lui, preuve s'il en est qu'il faut continuer de soutenir ce réseau essentiel et non pas acheter les livres dans de grandes surfaces aseptisées et anonymes et encore moins en ligne chez Machin. Na !
Et je vous avouerai, autre raison de le lire : j'ai trouvé que c'est très bien écrit.
Saisir ce livre, en parler, le faire vivre bien après sa parution est un véritable moment de grâce. Gageons que l'épopée d'Alexis Vassilkov n'en finira pas de se déplier à l'infini entre vos mains...
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Alexis Vassilikov ou la vie tumultueuse du fils De Maupassant
Ce livre est censé raconté la vie quelque peu extravagante du prétendu fils caché et adultérin que Guy de Maupassant aurait conçu avec une admiratrice d'origine russe. Aucune biographie sérieuse de l'écrivain ne révèle une liaison avec cette mystérieuse Liouba Vassilkova. Nous avons là l'exemple d'un roman bâti à partir des propos d'un mystificateur. Les documents joints en fin de parcours ne prouvent aucunement la filiation, seulement la bonne mémoire d'un homme qui comme Anna Anderson (cette mythomane affirmait être la fille de Nicolas II la grande duchesse Anastasia) sut tromper son monde.
Lucien Rebatet -personnage peu fréquentable mais musicologue éclairée- fustigeait les plates compositions musicales de chefs d'orchestres à succès qui sévissaient à la fin du XIX° siècle. Ces partitions savantes mais ennuyeuses se révélaient pauvres en mélodies et dépourvues d'originalité. Elles ne devaient d'être écouées que parce que le médiocre compositeur jouissait de renom dans le monde de la musique. On pourrait en dire autant de nombre de livres actuels rédigés par des professionnels de l'écriture (journalistes, correcteurs, traducteurs, rédacteurs, etc.) encensés par des critiques, gens du même monde, qui –dans cet entre-soi- n'hésitent pas à échanger le séné avec la rhubarbe. Les phrases y sont travaillées jusqu'à l'affectation et les métaphores trop savantes se révèlent obscures pour le commun des lecteurs. Quant à la narration, elle s'étire comme un chew-gum tellement mâché qu'il en perd son goût ; l'inspiration s'étiole, tout transpire l'ennui et empeste la vanité de l'écrivain qui se voit écrire. Avec Prou novice en écriture, rien de tout cela, même si le coté amateur affleure de temps en temps comme cette phrase « la villa possédait un délicieux jardin aux parterres richement fleuris. Au rez-de-chaussée se trouvait une vaste salle à manger, un beau salon et une superbe cuisine. A l'étage, la chambre de l'écrivain, immense, un spacieux cabinet de toilette … » entrelardée d'adjectifs passe-partout et dépourvus d'évocation durable. Cette écriture ferait bondir un Giono pourfendeur des clichés et autres adjectifs inconsistants (lire à ce sujet son texte « Provence » où il raille les expressions ampoulés et tellement usées qu'elles ne sont même pas bonnes à figurer dans un dépliant touristique). Cependant, les défauts du livre sont rachetés par une vivacité de ton, par un désir de conter une histoire au coin du feu en suscitant l'intérêt de l'auditeur, par des rebondissements permanents, des scènes vivantes et variées et, surtout, par des informations inattendues qui relancent à chaque fois l'action. Prou évite deux écueils : le didactisme de l'homme bien documenté d'un coté, la banalité du témoin oculaire de l'autre. (Exemple de cette banalité : les récits de prisonniers de guerre, intéressants pour la documentation, ennuyeux pour la platitude du style). Il en résulte un ouvrage qu'on a du mal à lâcher dès lors qu'on en lit les premières pages. Et même si les portraits de personnages insolites comme l'acrobate Moukhanov, le prestidigitateur Grichka et son amant Youkos viennent interrompre le récit du sort D Alexis, ces scènes sont tellement évocatrices du goulag qu'elles ne gênent en rien le cours de l'histoire.
Il convient de noter que ce roman à la fois picaresque et cependant réaliste au point de passer pour véridique, fut refusé par les grands éditeurs. Bernard Prou se trouva contraint de créer sa propre entreprise d'édition. A l'image de son personnage principal, il a pris une belle revanche !

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Première époque : France 1891. Maupassant rencontre Liouba et naissance D Alexis en 1892.
Deuxième époque p. 59 : juillet 1936, Russie et goulag.
Troisième époque p.319 : France 1946 et après guerre.
Roman très construit, très étayé avec des anecdotes ou faits historiques. C'est agréable à lire et particulièrement réussi.
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J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de ce livre, dont j'ai largement apprécié le style d'écriture et la plume très riche de l'auteur. C'est toutefois loin d'être un coup de coeur, car la personnalité du héros ne m'a pas plus intéressé que cela.

C'est la première fois que je lisais la biographie d'un personnage inconnu, j'ai donc appréhendé ce livre comme un roman, sans m'en rendre compte. Et je n'ai eu aucune difficulté à cela, grâce à l'écriture de Bernard Prou, qui est totalement romanesque et épique. Je suis tombée sous le charme de sa plume, et suivrai avec attention ses futures parutions.

Je reste malgré tout un peu plus mitigée quant à l'histoire qui nous est contée. Je vous vois déjà venir : c'est une biographie, donc juger son contenu c'est juger une vie. Et bien non, car cette vie aurait mérité d'être contée de manière un peu différente à certains moments. J'ai trouvé que le récit souffrait de pas mal de longueurs. Non pas des longueurs liées à des explications politiques ou des descriptions, pas du tout. Ce sont des longueurs liées à des anecdotes sur des camarades D Alexis, ou des dizaines de pages consacrées à d'autres membres de sa famille. Et a contrario, d'autres éléments sont trop peu évoqués (je pense notamment à un gros bouleversement en fin de récit, qui est assez énorme et est évoqué en… une seule phrase). Je me suis donc parfois un peu perdue dans tous les personnages, leurs petites histoires anecdotiques qui finalement ne changent rien à la vie de notre petit Alexis, même si elles méritent d'être racontées.

Et parlons-en de notre petit Alexis. Comment se situer par rapport à lui ? C'est clair qu'il a eu une vie incroyable, ballotté comme il le fut d'un événement historique à un autre. Mais il n'a pas eu pour autant un destin exceptionnel, et c'est ce qui m'a cruellement manqué. Avec du recul, j'ai eu davantage l'impression qu'Alexis était un prétexte pour décrire des événements historiques du XXème siècle, mais sans plus. On aurait pu parler de lui ou de quelqu'un d'autre, le livre aurait été de même qualité.
A titre de comparaison, ayant lu récemment le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, j'ai senti une très nette différence dans le sens où dans le vieux…, le héros change l'Histoire, il en est acteur. Alexis ne l'est pas. Et avec du recul, je me dis que son histoire personnelle était sympathique, tumultueuse, mais pas de son fait car il a été victime du contexte politique de son époque.

Au final, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre, qui vous fera voyager dans l'Europe tourmentée du XXème siècle, rencontrer des héros inconnus, le tout sur un ton romanesque et très riche. Bernard Prou est sans conteste un auteur à surveiller !

(D'ailleurs, je lirais bien du Maupassant moi maintenant…)
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Alors qu'il est profondément rongé par la syphilis, Guy de Maupassant tombe amoureux d'une jeune peintre russe Lioubov Vassilkova vivant à Paris. La passion amoureuse est partagée par la jeune femme. Elle vivra avec l'auteur pendant plusieurs mois et aura juste le temps d'annoncer à Maupassant qu'elle porte son enfant avant qu'il ne sombre définitivement dans la folie et ne décède.

Seul le notaire et exécuteur testamentaire du célèbre écrivain sait que le garçon qu'elle met au monde est l'héritier De Maupassant. le jeune Alexis, qui ignore tout de son ascendance, vit jusqu'à l'âge de 13 ans à Paris puis suit sa mère à Saint Petersbourg.

Après des études de médecine, il choisit la psychiatrie et devient le psychiatre attitré de Staline. Mais le dictateur, qui se débarrasse de tous ceux qui savent des choses sur lui, l'envoie en déportation dans un goulag de Sibérie.

Déjà rien que ça, c'est beaucoup dans la vie d'un homme mais Alexis va vivre une existence de personnage de roman. Il réussira à s'évader du goulag, reviendra s'installer en France au moment de la seconde guerre mondiale, fera partie de la Résistance…

Ce roman est prenant, passionnant. Il nous emporte comme dans un tourbillon. J'ai souvent pensé à Michel Strogoff, peut-être à cause de la Sibérie. Quand j'ai refermé ce livre, je me suis dit « eh bien qu'elle vie ! ».

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Le titre est déjà très évocateur de l'imbroglio intellectuel dans lequel le lecteur est vite immergé.
Guy de Maupassant a eu un fils ? Qui porte un nom russe ?
L'auteur mêle grande Histoire et anecdotes à travers la vie (les vies ?) de son personnage.
Difficile souvent de faire la part du vrai et de l'inventé mais qu'importe ! Voilà un roman d'aventures qui se joue de la recherche d'authenticité si chère à l'ambiance actuelle et avec brio.
J'ai néanmoins trouvé ce roman inégal. le ton léger convient bien à l'esprit de cape et d'épée mais il m'a gênée dans certaines scènes, notamment celles du goulag où certains personnages faisaient montre d'une bonhommie qui ne m'a pas parue de circonstance.
Par ailleurs, les allers-retours dans le temps m'ont parfois déconcertées. J'ai eu l'impression que l'auteur voulait placer ses anecdotes et brodait autour (agréablement ceci dit). de ce fait, la construction du roman m'a parue tortueuse.
La grande qualité de certains passages vient malgré tout tempérer ces remarques, je pense à ceux relatifs aux découvertes du chat pristi (les lecteurs les reconnaîtront) et notamment au portrait de Baptiste qui m'a fait froid dans le dos.
Au final, je comprends le succès de ce roman qui emmène le lecteur dans un tourbillon historique à la limite du loufoque.
Je suis curieuse de découvrir le prochain roman de Bernard Prou dont la parution est prévue début novembre.
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Ce roman nous emmène à l'aventure en passant par le Paris de Maupassant, la Sibérie, l'URSS, les Cévennes, en traversant le 20eme siècle. Même si certains pas de cette aven rues sont rudes, marques par la violence et la déshumanisation , l'écriture est légère, comme emportée, trépidante.
Encore un très bon moment de lecture grâce aux recommandations d'un petit libraire...
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