AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 423 notes
5
26 avis
4
43 avis
3
13 avis
2
1 avis
1
0 avis
une histoire entre une fermière et un soldat français qu'elle héberge... Tout commence là de ces silences ,de ces secrets de famille
un court roman, sensible, attachant un très joli roman
" Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Commenter  J’apprécie          60
L'écriture peut paraître un peu déconcertante au début, avec des phrases qui s'enchainent sans la ponctuation attendue. Mais finalement, la forme et le fond s'harmonisent et trouvent le rythme. Comme le lecteur qui entre progressivement dans l'eau, puis très vite s'y sent bien et peut se laisser aller. C'est ce que j'ai ressenti avec ce livre. Je me suis laissée happer par l'ecriture de Sylvain Prudhomme et par l'histoire de cet homme qui tente de comprendre son passé alors que sa propre famille est en train d'éclater. Les mots sont très justes, d'une grande finesse. La rupture du couple est abordée avec beaucoup de pertinence également.
Ce livre m'a paru très authentique. Comme si l'auteur se parlait à lui-même et pourtant, tout le monde pourra s'y retrouver. C'est ça qui m'a beaucoup touchée.
Commenter  J’apprécie          60
C'est l'histoire du trouble profond d'une famille « bien », qui sait que quelque part sur les bords du lac de Constance vit un homme né d'un moment d'amour entre le père et une jeune femme allemande d'une beauté irrésistible. Tout était enveloppé dans le silence, mais lorsque le père, Luciano Malusci, meurt, des choses se disent et rien ne pourra plus rester comme avant.
C'est à Simon, l'un des petits-fils de Malusci, que le secret est dévoilé le jour de ses obsèques par l'un de ses gendres. M (c'est par cette seule lettre qu'est désigné le fils illégitime) entre alors dans la vie de Simon, dont il ne sortira plus, et cette rencontre va conduire chacun des membres de la famille Malusci à se révéler.
Le récit de Simon est en même temps celui de sa propre vie, magistralement bousculée par sa séparation d'avec A, sa compagne, la mère de ses enfants. Une séparation sans violence, simple et douloureuse, parce que la tendresse ne s'efface pas. le récit de Simon devient une sorte de quête face à ces deux absents que sont M et A.
Le texte met en scène tous les Malusci, les uns après les autres, au fil de ces jours qui suivent la disparition de Luciano et renforcent le sens de la famille autour d'Imma l'aïeule désormais seule et entourée par une affection sincère de tous.
La fiction se déroule avec ses moments de suspense et ses coups de théâtre. Mais le plus important est l'histoire de chaque femme et de chaque homme de cette famille, pour qui la présence de M là-bas au bord du lac de Constance oblige à une reprise de soi essentielle. Et c'est là la grandeur du livre qui, sans jamais émettre de jugement ni donner de leçon, semble dire au lecteur : deviens toi-même. Une invite portée par Simon, avec une certaine douceur que lui donne Sylvain Prudhomme en faisant de lui un écrivain. Comme une façon de dire : je suis avec toi. Impression renforcée par l'ancrage de cette histoire dans l'univers littéraire de Sylvain Prudhomme : Car Luciano Malusci n'est autre que ce grand fermier de la région d'Oran, du roman « Là avait dit Bahi », qui avait confié un jour à Bahi, le fils du forgeron « Ah ! l'Allemande du lac de Constance, Bahi, si tu avais pu la voir, si tu avais pu la connaître, voir le miracle que c'était de la regarder marcher, simplement de marcher ». Et Simon, celui d'aujourd'hui, lorsqu'il était allé visiter Bahi devenu un vieil homme, avait reçu de lui le récit de cet aveu : « Ah ! la fameuse Allemande du lac de Constance, si tu avais vu comme ton grand-père en parlais, Simon, je te jure ».

Une très belle histoire, donnée par une écriture puissante avec ses longues phrases à l'architecture ciselée. Une histoire qui fait grandir le lecteur et qui construit une oeuvre.
Commenter  J’apprécie          60
Que d'interrogations en refermant ce roman ! Je tourne et vire, je sens mon esprit qui d'ordinaire à la fin d'une lecture s'apaise et reste encore un peu flotter autour des personnages juste quittés, je le sens partir dans tous les sens.
Y a-t-il une part autobiographique dans ce roman, pourquoi me touche-t-il autant alors que le sujet ne m'est pas familié ? Ah je sais, c'est l'extrême sensibilité du personnage principal.
Mais sa sensibilité, il la doit à sa situation actuelle : séparation, décès de son grand-père, découverte d'un oncle caché ou est-ce un trait de son caractère ?
Et pourquoi certains personnages ont des prénoms et d'autres uniquement des initiales? C'est ceux qu'il aime qui ont des initiales ? Ah non ses fils s'appellent Tom et Victor. Alors pourquoi sa femme et cet oncle inconnu se nomment ils A. et M. ? Parce qu'ils lui échappent peut être.
Mais cet M, cet enfant désormais grand-père, né d'un soldat français et d'une jeune allemande, il existe ? Comment a-t-il vécu, sa mère s'est faite tondre elle aussi après la guerre, comme les françaises accusées de collaboration horizontales ?

Ce roman, c'est celui d'un secret de famille qui éclate à la mort de celui qui n'arrivait pas à l'assumer. C'est celui d'un amour furtif et interdit qui se soldera par un enfant alors que la guerre se termine et que la France et l'Allemagne repartent chacune chez elles.

L'auteur a un style. Il incruste les dialogues, il fait de longues phrases faites de réflexions de son personnage, il propose des chapitres quasiment sans ponctuation que l'on termine essoufflé.

Je ne sais pas si j'ai aimé, mais j'ai ressenti des choses en lisant l'enfant dans le taxi.
Et c'est à mon sens le plus beau compliment que l'on puisse faire en littérature. Veni Ressenti Vici.
Commenter  J’apprécie          50
Magnifique roman, magistralement écrit.
L'histoire est peut-être simple comme le disent certains lecteurs, mais tout de même, elle est prenante.
Un enfant abandonné qui va à la recherche de son père.
Et le petit cousin qui lui va à la recherche de cet enfant devenu un vieil homme. C'est poignant et je ne peux que le recommander. J'ai été happée par l'écriture de Sylvain Prudhomme.
Commenter  J’apprécie          50
Je garde un souvenir très fort de ma rencontre avec le roman "Par les routes" de Sylvain Prudhomme. J'en attendais donc tout autant avec celui-ci.
Je ne peux pas dire que j'ai été déçu mais ce fut moins fort. Cela reste une histoire attachante, bien écrite et bien construite qui met en lumière des situations dramatiques bien plus nombreuses que l'on ne l'imagine.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre agréable à lire ou deux histoires s'entremêlent , l'une Simon qui vient de se séparer de son amie après vingt ans de vie ensemble et deux enfants. Séparation douce mais séparation douloureuse pour Simon . On n'en connaîtra pas les raisons et qui des deux à décider de partir.
Deuxième histoire , lors de la disparition de son grand père Simon apprend l'existence d'un fils caché que son grand père aurait eu après la guerre , pendant l'occupation de l'Allemagne, fils qu'il n'a pas voulu voir.
Simon remonte la piste et l'histoire de ce fils .
Mais de nouveau nous ne savons pas pourquoi le grand père a quitté son premier amour avec cette allemande et pourquoi il n'a jamais voulu voir son fils alors qu'il a continué à écrire à cette femme .
Un livre intéressant mais à l'arrivée beaucoup de questions sans réponse.
Commenter  J’apprécie          50
Le titre "L'enfant dans le taxi" se dévoile comme le joyau de ce roman, dont la signification ne sera pleinement appréhendée qu'à la fin de la lecture. À travers un récit agréable, on plonge avec finesse dans les mystères d'une famille, portant les stigmates de l'Histoire.
Ce livre nous guide adroitement à travers les tourbillons intérieurs d'un homme, pris entre les débris d'un mariage brisé et la révélation bouleversante faite lors des obsèques de son grand-père: la naissance d'un enfant caché, fruit d'une union entre ce dernier et une Allemande pendant la guerre.
Le lecteur est entraîné dans cette exploration des racines familiales, confrontant les gardiens des traditions familiales, tout en ressentant l'impact de ces révélations sur la créativité d'un héros désemparé et à la recherche de ses origines.
La première scène est une des plus belles scènes que j'ai lu lors de cette rentrée littéraire pour le moment, d'une intensité et d'une beauté remarquable que l'auteur a malheureusement un peu perdu dans les pages qui suivent.
Commenter  J’apprécie          50
Sylvain Prudhomme L'enfant dans le taxi
Les éditions de Minuit

Je ne sais plus pourquoi j'ai arrêté de lire Sylvain Prudhomme. J'avais aimé « Légende » mais « Sur les routes » m'avait laissée sur le bord de l'histoire. La déception peut-être ! le bookclub de Catherine m'a permis de renouer avec cet écrivain du sensible à l'écriture fine et mélancolique, dont la petite musique des mots, en principe, m'emporte, dès les premières notes.
J'ai commencé par lire « Les orages », recueil de nouvelles, photographies de l'instant, du point de bascule, de l'instant précis où la pleine conscience vient mettre un coup de projecteur sur ce qui a été, ce qui est et ce qui ne sera plus. Je n'ai pas aimé toutes les nouvelles de la même façon, certaines ne m'ont pas touchée mais d'autres m'ont faite frémir, craindre, m'ont émue, La petite lumière où j'ai craint le pire, l'histoire d'Awa et de sa destinée sclérosée, liée, immuable.
Dans la foulée, j'ai lu « L'enfant dans le taxi ». Roman superbe, concentré d'émotions et de pudeur. C'est l'histoire d'un secret de famille et cela ne pouvait que me plaire...
Un jour Malusci a aimé une femme. Circonstance exceptionnelle, moment hors du temps, parenthèse forcée dans sa vie de soldat, pulsion de vie ou de sursis. C'était en Allemagne, au bord du lac de Constance, c'était la guerre, c'était la vie qui continuait.
Aujourd'hui Malusci, le patriarche, s'est éteint. Sa nombreuse famille est rassemblée autour de son épouse Imma pour les funérailles. Simon son petit-fils, apprend au détour d'une conversation, l'existence de M un fils illégitime que le grand père aurait eu dans sa jeunesse, « son erreur de jeunesse » dira Imma.
Simon est à une période charnière de sa vie, il se sépare de son épouse, voudrait préserver ses garçons et cette histoire vient faire écho à ses sentiments nouveaux d'abandon, de reconnaissance, il entreprend alors de rencontrer M à travers les souvenirs de ceux qui l'ont rencontré.
Je veux ajouter qu'à la fin du livre, une petite lumière s'est allumée au bord d'un lac, au bord d'une vie et j'ai eu l'impression que la lecture de « Les orages » m'avait préparée à cela.
Commenter  J’apprécie          40
Un roman touchant, tout en sincérité et en sensibilité, basé sur l'histoire d'un véritable secret de famille découvert par Sylvain Prudhomme. C'est l'histoire de Simon, écrivain et père de deux jeunes enfants en train de se séparer de leur mère, qui apprend à l'enterrement de son grand-père que celui-ci a eu un enfant avec une Allemande à la fin de la 2nde guerre mondiale. Entre sa séparation amoureuse et la découverte de ce secret de famille, tous les repères de Simon semblent s'effriter. Malgré les réticences familiales, il ne peut s'empêcher d'enquêter sur ce mystérieux oncle allemand qui vivrait près du lac de Constance.
Lien : https://www.marionjoceran.fr..
Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (858) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3237 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}