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J'ai trouvé dans cette histoire une similitude avec des écrits de Patrick Modiano : La nostalgie et la quête d'identité en particulier.
L'histoire est celle de Simon, un homme d'une quarantaine d'année, en instance de divorce, deux enfants.
A l'occasion de l'enterrement de son grand-père, il apprend que celui-ci a eu un enfant en 1945 avec une allemande. Il a abandonné cet enfant puis s'est marié et a eu quatre enfants.
Entre imagination et « fait réels », j'ai aimé suivre le cheminement d'un homme qui se pose des questions sur la famille, celle de son grand-père et la sienne.
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Soldat d'occupation français affecté en Allemagne, Malusci rencontre une jeune inconnue allemande au bord du lac de Constance avec qui il va, sans le savoir, avoir un enfant, né après la Seconde Guerre mondiale.
Mais ce n'est qu'une fois ce patriarche décédé que Simon, le narrateur, découvre l'existence du premier enfant de son grand-père.
Cet enfant n'a pas eu le droit à une place parmi les siens dans une famille sous le jouc de l'omerta « puisque depuis toujours dans l'ordre des familles, le crime c'est de parler jamais de se taire ». Et même lorsqu'à 15 ans, il prend un taxi depuis l'Allemagne pour tenter de retrouver son père revenu d'Algérie et installé près de Toulouse, ce dernier refuse de le rencontrer.
Ce roman qui prend sa source dans la recherche obsédante mais déçue de ses origines, est plus centré sur la famille de Malusci elle-même que sur la quête d'identité du jeune allemand. Je me suis peu intéressée au vécu des personnages que j'ai trouvé assez ordinaire, leur vie de couple, les rapports dans la fratrie, la toute puissance du patriarche, car rien n'est très approfondi. Et j'aurais préféré que l'accent soit mis sur la recherche du père de cet enfant de la guerre qui passe, selon moi, bien trop en second plan.
Au final il m'aura manqué un ancrage historique plus solide, des caractères plus contrastés et un présent plus connecté au réel pour apprécier ce roman qui ne me laissera pas un souvenir marquant.
Mais déçue de ne pas avoir retrouvé l'étincelle du superbe Par les routes, je garde en mémoire cette puissance imaginative qu'a Sylvain Prudhomme pour nous entraîner dans une réalité toute symbolique, et je lirai certainement son prochain roman.
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Une histoire d'amour comme il y en a eu pendant la guerre. Un secret familial plus ou moins bien caché pendant trois générations. Et un jour la reconnaissance fait suite à la surprise pour le petit fils.
Un roman qui au fil de situations très détaillées, nous entraîne à la recherche d'une identité cachée et en même temps nous interroge sur le temps et son impact sur nos histoires d'amour.
A lire, parce que c'est agréable et que ça fait du bien.
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Journal de lecture - 8- 9 février 2024 -

« Le jour de l'enterrement de son grand-père, Simon apprend que celui-ci a eu un fils au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dont il n'a jamais parlé à sa famille. Confronté à la solitude à cause de sa récente séparation, Simon se lance à la recherche ce grand-oncle abandonné. Il se rend sur les bords du lac de Constance où l'attendent quelques surprises. » ( Les libraires )

C'est très bien écrit ! L'histoire d'un secret de famille encore ! On dirait que ce thème revient souvent, peut-être trop. Il y a des longueurs, des détours, mais j'ai été touchée par les soixante dernières pages et par cet épisode qui donne le titre au roman. Je ne pense tout de même pas avoir été très marquée par ce récit qui ressemble à tant d'autres. Je retiens tout de même la belle écriture de Sylvain Prudhomme.

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Dès les premières lignes du roman, j'ai été surprise par le style de l'écriture de Sylvain Prudhomme, car dans les phrases il n'y a aucune ponctuation, pas de points. J'ai été frappée par la musicalité des mots, et la poésie dans les phrases. On rentre vivement dans le vif de l'intrigue, on découvre un secret de famille.

L'enfant dans le taxi commence par la rencontre entre une fermière allemande et un soldat français que ses parents hébergent au bord du Lac de Constance. Puis, à la suite d'un enterrement, les langues se délient à la fin de la cérémonie. Alors, plutôt que d'avoir à expliquer pourquoi le petit-fils, Simon, est venu seul, un invité s'attarde avec lui sur l'existence de M., qui devient quelques lignes plus loin, le fils allemand de Malusci, le grand-père enterré.

Au fur et à mesure que Simon doit gérer sa famille monoparentale, il s'appuie sur certains membres de la famille pour chercher les réponses à un secret que tout le monde connaît mais dont personne ne parle. Certains, même, cherchent à l'en empêcher. Mais, l'esprit libéré de Simon lui permet de se pencher sur cette histoire dont il reconnaît, lui-même, qu'il ne sait vraiment pourquoi elle l'attire.

Une histoire comme une poignée de tendresse, une étreinte de douceur, qui possède la beauté mystérieuse des masques du passé qui se dévoilent, des lendemains voilés qui se découvrent et nous accompagnent. Un joli moment, à savourer.


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Un secret de famille raconté avec beaucoup de pudeur, d'élégance et de nostalgie par l'auteur.
Comment les secrets et les non-dits se superposent dans les familles, jusqu'à se retrouver enfoui très profondément dans l'inconscient collectif.
Il est aussi question de filiation, de liens du sang, d'amour et de mort.
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Je découvre l'auteur avec ce titre énigmatique : qui est cet enfant, et pourquoi est-il dans un taxi ?

Il m'a fallu attendre longtemps au cours de ma lecture pour avoir la réponse. Et j'aurais aimé demander : que ressent-il ?

J'ai aimé la plume de l'auteur, parfois très classique, parfois sans points et avec accumulations.

J'ai aimé que ce roman me parle de séparations : celle du narrateur avec sa femme ; celle lors du décès du grand-père.

J'ai aimé que certains personnages tissent des liens secrets : entre le fameux garçon et certains membres de la famille de son père.

Mais j'ai été agacé de lire sans cesse que les silences dans les familles font des dégâts et en même temps lire de constant éclats de rire, même quand la situation n'est pas drôle. Peut-on remplacer le silence par du rire forcé ? N'est-ce pas plutôt un symptôme ?

J'ai détesté l'ambivalence du grand-père à la fois patriarche que personne ne contrarie mais qui fuit devant son fils illégitime.

Quel courage a eu ce garçon de se lancer sur les routes en pleine incertitude.

Et bien sûr, j'ai aimé le dernier mot.

L'image que je retiendrai :

Celle de la mer au bord de laquelle vit la famille légitime, et celle du lac au bord duquel vit le fils illégitime.
Lien : https://alexmotamots.fr/lenf..
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Luciano Malusci, le patriarche de la famille et grand-père de Simon, vient de mourir. Aux funérailles, un oncle d'origine allemande lui révèle l'existence d'un fils caché que Luciano, alors jeune soldat, aurait eu avec une fermière de la région de Constance où il était cantonné. Qui était ce parent dont il n'a jamais entendu parler ? Et pourquoi le lui a-t-on caché, alors que tous les autres membres de la famille semblent connaître son existence ? La découverte de l'existence de ce secret, alors que Simon est en pleine séparation avec sa compagne, le bouleverse et l'amène à chercher à le retrouver...

Au fur et à mesure que sa situation personnelle se bouleverse, Simon s'attache à découvrir qui est ce M., malgré l'interdiction farouche d'Imma, la veuve de Malusci, qui le menace de bannissement. La réaction de la part de cette vieille dame habituellement placide aiguise sa curiosité : que s'est-il passé qui suscite un tel rejet ? Il se met alors à faire ce que, en tant que romancier, il sait faire : réduit à imaginer – il y a ce très beau premier chapitre où il narre la rencontre entre Malusci et la jeune Allemande, avec la seule certitude de savoir qu'ils se sont aimés, mais rien pour le reste que les images qu'il se crée –, il entre ensuite dans une quête éperdue, voire obsessionnelle, n'hésitant pas à mettre ses deux fils à contribution pour repérer les lieux où habite celui qu'il pense avoir trouvé. C'est de l'Allemagne, qui semble si loin pour ce natif du Sud, que viendra une aide inespérée en la personne de son oncle par alliance. A partir de là, Simon n'a plus qu'à dérouler le fil, pour découvrir l'histoire de ce fils rejeté. Sylvain Prudhomme déroule avec délicatesse une histoire touchante sur la thématique de la filiation et de la connaissance de soi.
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L'enfant dans le taxi est adolescent et il a parcouru plus de 1000 km pour aller à la rencontre de son père qu'il ne connait pas. M est un enfant illégitime, un bâtard, né des amours de Malusci le grand père du narrateur et d'une jeune allemande en 1945. Bien des années plus tard, lors de l'enterrement de son grand-père, Simon apprend l'existence de cet oncle caché et veut aller à sa rencontre malgré la promesse faite à sa grand-mère d'abandonner immédiatement ses recherches.

Dans ce roman, pas de grands cris, ni de scènes, pas de reproches ni de rancoeur et malgré le silence qui entoure l'existence de M. Simon se trouve des alliés qui ont connu et reconnu l'enfant, l'ont accueillis et sont restés en contact. du lac de Constance au sud de la France en passant par l'Algérie, Simon mène l'enquête.

Un roman élégant et plein de pudeur ; Simon est parcouru d'émotions évidemment comme dans tant de secrets familiaux, surtout qu'il est tout juste séparé de son épouse qu'il continue d'aimer, mais ses émotions sont discrètes et toute en retenue comme l'écriture. Une histoire inspirée de celle de l'auteur qui explore une situation peu exposée : en Allemagne, après 45, "des centaines de milliers d'enfants nés de viols ou d'amours lors des invasions, des occupations et des captivités, sont laissés pour compte". En France, les "enfants blonds" ou "enfants de boche", nés dans les mêmes circonstances mais de mères françaises et de soldats allemands sous l'occupation entre 40 et 44, sont estimés à plusieurs dizaines de milliers.
Il existe des associations qui aident à retrouver un père, un enfant, qui essaient de recréer du lien.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Avec la douceur à laquelle il nous a habitués depuis « Par les routes » Sylvain Prudhomme raconte l'histoire d'un enfant allemand de père français, né en 1946, qui fait partie de ces 200 000 enfants non reconnus, des deux cotés du Rhin :enfants maudits, bâtards, en tout cas enfants aux destins douloureux.
Cet enfant dont il découvre l'existence à l'occasion de l'enterrement de son grand père est LE secret de famille car « il ne faut pas faire de vagues » et sa grand-mère y veille !
L'auteur ne cache pas le lien autobiographique ou plutôt le fait que la découverte de cette histoire, à une période où il était lui-même fragilisé, l'ait amené à écrire ce livre. Mais pour lui, et il le dit volontiers dans les rencontres avec ses lecteurs c'est un livre « sur les empêchements et les silences »
Il a fort bien réussi dans ce domaine, avec sa façon inimitable d'associer des petites sensations, des faits minuscules, aux grandes questions qui traversent la vie de son héros.
Un livre qui dégage sensibilité et paix.

Lien : https://poirson.marie-helene..
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