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J'aime l'écriture de Sylvain Prudhomme, simple et intérieure. Il nous livre ici une belle brochette de nouvelles, faite de moments ordinaires mais exceptionnels par leur connivence avec la vie. C'est la première ma préférée, douce, prenante, inoubliable.
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Ne cherchez pas là des clefs toutes données pour relier les nouvelles entre elles en ce recueil. C'est plutôt la forme, pure qui enjoint à réfléchir sur chaque nouvelle dont me vient le nom de pureté également des contemplations qui s'en émettent. Car chaque nouvelle ci-jointe est une contemplation, de constatations, de réflexions au simple jeu de la vie qu'est : vivre pleinement. Une lecture très agréable.
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Un père se rappelle la quasi mort de son fils, un garçon qui s'inquiète de voir son grand-père déclinant manier le taille-haie, des voisins aux ébats amoureux sonores, une discussion au retour d'un enterrement, le rêve d'Awa de salon de beauté contrarié par la réalité familiale sénégalaise, un père qui rejoint sa femme et ses enfants en vacances, les retrouvailles des amants au Paradis sous les yeux De Balzac un habitué du café du coin, l'au revoir à l'appartement par celui qui vient de le vendre, une vague et le minuscule trésor qu'elle charrie, les années qui restent à vivre et combler avant un décès annoncé, un homme décrit une scène cinématographique qui le touche, une mère savoure les nuits d'été.

Recueil de nouvelles toutes de sensibilité et de poésie, de véritables friandises littéraires et des voyages d'introspection vraiment réussis. Ça se raconte peu, ça se savoure avec délectation.

L'écriture de Sylvain Prudhomme est sans cesse fine, clairvoyante, abondante, jalonné d'allusions irrévérencieuses, de vérités cinglantes. Que le narrateur soit homme ou femme, il réalise chaque nouvelle comme un voyage intérieur si réaliste, si palpable que la magie opère sans cesse. Et le format court n'empêche pas la complexité, la lenteur, le détail.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Dans ce recueil de 13 nouvelles, l'auteur nous transporte dans plusieurs lieux de France et d'ailleurs, au coeur de la vie de personnages tous différents. Cependant, à travers ces scènes du quotidien qu'on pourrait parfois juger anodines, sont abordés des instants cruciaux, intimes, véritables points de bascule dans la vie de ces personnages.
Un style très émouvant, tout en délicatesse. L'auteur arrive à capter l'instant décisif de belle manière.
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Comme évoqué sur ce blog précédemment, j'ai beaucoup aimé l'ouvrage Par les routes de Sylvain Prudhomme. J'avais été particulièrement sensible à l'écriture de l'auteur, son style travaillé, passe-partout et pourtant unique, cette capacité à présenter les situations de façon on ne peut plus humaine. J'ai donc été ravie quand ma soeur m'a offert ce recueil de nouvelles du même auteur, moi qui suis, par-dessus tous les genres littéraires, fana de nouvelles.

Dieu sait qu'il est dur d'écrire de bonnes nouvelles ! Il faut faire entrer le lecteur très vite dans un univers inconnu, l'embarquer en deux trois tournures, créer rapidement une sorte de climax dans l'intrigue, puis finir sur une chute, un espoir, un pied de nez. On entend souvent, à tort ou à raison, qu'il est bien plus difficile d'écrire une très bonne nouvelle qu'un bon roman. Je ne sais pas si cela est vraiment plus difficile, mais toujours est-il qu'une bonne nouvelle est rare. Surtout quand il s'agit de nouvelles véritablement courtes (moins de dix pages) qui doivent, par ailleurs, laisser une trace dans l'esprit du lectorat.

Sylvain Prudhomme, qui je le reconnais gagne des places dans mon top 10 des écrivains français contemporains, réussit parfaitement cet exercice. le principe du recueil Les orages est le suivant :

« Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière. »

Dit autrement, nous suivons des personnages qui vivent un moment profondément intime, marquant un tournant dans leur existence, avant de reprendre le cours de leur vie. Il y a donc le père qui accompagne un nourrisson malade, le couple qui va faire l'amour sans en avoir envie mais parce que c'est un bon créneau, un grand-père ayant conscience de perdre la tête mais qui veut donner le change, une famille qui enterre un proche et se pose des questions sur les enterrements futurs… Bref, tout ce qui fait la vie dans ce qu'elle a de plus intime, et paradoxalement de plus simple.

La grande force du texte réside essentiellement dans l'écriture unique de l'auteur. Je me répète, j'en conviens, mais la façon qu'il a de raconter si simplement ce que tellement d'autres galèrent à mettre en mots est littéralement remarquable. En lisant, je me disais que ce type devait passer sa vie à sentir les choses et les gens, et qu'il devait être doté d'une intuition et d'une sensibilité rares.

Les orages nous révèle finalement qu'il n'y a pas d'évidences, mais des heures confuses qui ne se passent pas comme prévu, comme dans un idéal. Chacun de ces moments, parfois dramatiques, apporte son lot de charme tant il en dit sur notre nature et notre inscription dans la vie et le monde.

Non franchement, c'est un très bel ouvrage que je ne peux que vous recommander bien chaleureusement.

Jo la frite

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Relater des tranches de vie, des trajectoires; ces moments clefs de l'existence où tout bascule, tel est l'art auquel Sylvain Prudhomme s'adonne ici. En 13 nouvelles, il restitue l'essentiel de ce qui forge un homme, de la naissance à la mort... Par la forme condensée qu'est la nouvelle, le quotidien est passé au crible et met particulièrement en exergue l'instant fatidique où tout se joue, ces moments où l'orage passe, engendrant à sa suite pluies diluviennes et charges électriques. de Paris à la Méditerranée, en passant par la Bretagne, cet amoureux des routes poursuit brillamment son trajet pour circonscrire les différents parcours de l'âme humaine.
https://unlivrepour.blogspot.fr/
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Recueil de nouvelles par l'auteur de Par les routes, que j'avais adoré. Je n'ai pas été déçue. Des textes de longueur inégale mais intenses et marquants,qui évoquent ces ruptures, ces points de non retour après lesquels rien ne sera plus comme avant. Tristes ou heureux, gouffres ou épiphanies, des événements évoqués avec simplicité et évidence. Très réussi !
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Les challenges des lecteurs de Babelio sont propices à la découverte de nouveaux auteurs, notamment le Challenge "RIQUIQUI", consacré à des ouvrages de moins de 200 pages.

C'est pour renseigner une des lignes du thème "Temps" que j'ai extirpé "Les orages" du fin fond de ma liseuse et je me suis régalée de la prose ciselée, si précise, tendre et précise de Sylvain Prudhomme.

Dans ce recueil de nouvelles, il s'attache à relater des situations de bascule, ces moments où tout pourrait arriver, et où, finalement la vie reprend son cours ...

Cet homme rencontré sur le bord d'une route et qui raconte les moments passés près du lit d'hôpital où sont enfant est entre la vie et la mort, dont il réchappe ...

Cette femme qui, la dernière nuit des vacances, part une dernière fois nager dans la mer ...

Cet enfant adulte qui accompagne ses parents à l'enterrement de la grand-mère, et qui, sur le chemin du retour, encaisse les dernières volontés de ses parents ... 

Moments intenses, textes courts et puissants.

Un auteur que je découvre, et dont je vais m'empresser de lire 'Par les routes', qui m'attend depuis un moment 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Orages : moments particuliers où les nuages menaçant rassemblent une telle tension qu'ils créent des étincelles et bousculent la vie des individus. Treize nouvelles, plus ou moins longues, où l'auteur analyse ces moments de basculement où la fragilité de nos vies se révèle.Très souvent, c'est au hasard de rencontres décisives que se produit le bouleversement. le premier récit en est l'émouvante illustration : la rencontre du narrateur avec un père angoissé qui vient de passer deux semaines confiné à l'hôpital au chevet de son bébé luttant entre la vie et la mort. « J'ai bouffé la douleur de mon gosse jusqu'à m'en rendre malade, m'a dit Ehlmann l'unique fois où je l'ai vu, je l'ai bouffée sans même me rendre compte qu'elle entrait en moi, qu'elle m'envahissait, pénétrait à jamais chaque fibre de mon corps et de mes pensées, que je ne serais plus jamais le même. » Au terme de cet échange, le narrateur aussi ne sera plus le même. Il est donc question de vie ou de mort, de maladie, de souffrance, mais aussi d'amours, de couples, de vie familiale et sentimentale. Parfois, c'est le sourire, voire le rire, qui accompagnent la lecture. Comme par exemple dans l'histoire de l'homme qui, vivant dans un appartement aux fines cloisons perméables, entend tous les cris de plaisir du couple d'à côté. Mais c'est surtout l'émotion qui prime dans l'analyse sensible et délicate, toute en retenue, comme par exemple dans l'histoire de la jeune sénégalaise qui renonce à ses rêves pour aider son petit frère mourant. « Ce frère qui à présent est son destin, quarante-cinq kilos à peine la peau sur les os et pourtant il va changer sa vie. » Il est question aussi de temps, comme dans la nouvelle « Balzac » où ce personnage du même nom emblématique savoure son présent. « Je bois au temps, cher ami. Au temps et à son élasticité. A ses galeries secrètes et ses doubles-fonds sans lesquels on pourrait tout de même vivre bien sûr – mais pas si bien. » C'est aussi le temps qui passe, qui défait, qui abîme, comme dans le récit « L'île » où un couple pourrait vivre un moment de bonheur mais « Maintenant, ils sont l'un en face de l'autre. Et les deux mètres qui les séparent sont un gouffre. » Même évocation lors de la dernière visite de l'appartement avant la vente où le propriétaire se rend compte de ce qui s'est passé entre ces murs : « le vieillissement de son corps et sans doute de ses pensées. » L'auteur décrit des situations angoissantes dans lesquelles nous nous reconnaissons, révélation de la dimension universelle de ces moments individuels et particuliers. Aucune indifférence face à la figure du grand-père du « Taille-haie », vieillard encore valide mais souffrant de la maladie d'Alzheimer jamais nommée mais dont on suit les symptômes. J'ai une tendresse toute particulière pour la fille de « La vague » qui, au bout d'une impasse de Venise en hautes-eaux, au bord du canal, trouve un hippocampe mort sur le pavé, alors que son père souffre d'une tumeur dans son cerveau – à l'hippocampe. Et autour de ces orages intérieurs, il y a le bruissement du monde environnant, la nature avec sa beauté, sa lumière et son obscurité, ses silences, son éternité. Pas de pathos ni de mièvrerie, mais du respect et de la lucidité face à nos faiblesses et nos forces.
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Sylvain Prudhomme nous ravit et nous touche avec son nouvel ouvrage de nouvelles qui se succèdent comme les moments de vie qu'il y décrit.

Dans Les Orages, les personnages et les vies se succèdent. A travers 13 nouvelles, l'auteur explore les moments où tout bascule, les orages de la vie, ceux qui voilent notre ciel et qui nous emportent au creux de la tempête.

Sylvain Prudhomme renoue avec le style de la nouvelle dans cet ouvrage. Il y décrit 13 moments de vie intense, 13 moments marquants pour les protagonistes de chacune de ses scènes. Ce sont ces moments d'orages qu'il choisit d'évoquer. Quand le monde intime de ces personnages fictionnels vacille.

La forme des nouvelles permet de ne s'intéresser qu'à ses instants suspendus. Dans un temps limité, le lecteur peut voir la vie des personnages bousculés avec force, dans le bien comme dans le mal. Cette forme courte renforce les sentiments qui parcourent le récit. C'est comme un choc.
Lien : http://untitledmag.fr/les-or..
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