Tout un été sans Facebook

Ici, les gens sont foncièrement heureux car ils n'ont pas de portable, pas de Facebook, d'Internet, d'instauration pour les détourner des plaisirs simples de la vie, celui de se promener dans la forêt, de lire bercés par le seul chant d s oiseaux, d'escalader des montagnes, de profiter d'un coucher de soleil sur un lac, depuis Tortilla Peak, sans nécessité de le photographier et de le mettre aussitôt sur des réseaux sociaux. Ici on ne partage rien avec le reste du monde, on le garde pour soi. Et on le déguste.

Le snobisme littéraire et culturel est une plaie aussi néfaste que l'illettrisme.

Le livre est un bon compagno, un ami, un amant. Il se glisse dans Notre lit, dans Notre bain, sur Notre sofa. La lecture est un moment de solitude que l'on partage avec des personnages, une histoire que l'on fait nôtre. Un livre c'est quelque chose de très personnel. On ne l'interprète pas de la même façon, il ne réveille pas les mêmes émotions en chacun de nous. Que les gens lisent ce qu'ils veulent ! Cé qui les fait le plus vibrer, croire, rêver, mais qu'ils lisent ! Cessons d'avoir l'arrogance de nous comporter en dictateurs littéraires Qui sommes nous pour imposer des dogmes ? Hitler brûlait les livres qu'il n'aimait pas pour le bien général, tu parles ! Ca c'est de la littérature, ca , cé n'en est pas. Personne n'est jamais totalement dans le vrai. Personne n'est jamais totalement dans le faux.

Non, personne n'a lu Ulysse. Pas même Joyce, croyez-moi. Saviez vous qu'il était myope comme une taupe? A tel point qu'il était obligé d'écrire à l'aide de crayons de couleur pour pouvoir se relire. Il portait même une blouse blanche pour qu'elle reflète mieux la lumière sur sa page. Un vrai cinglé. Pour d'autres, un vrai génie. Un génie a cela de particulierquil peut écrire ses bouquins en tenue de dentiste avec des crayons de couleur et tout le monde trouvé cela normal. La plus grosse arnaque de tous les temps, après la pince attrape peluche de la foire et le crédit revolving.

A quoi cela sert-il de se battre si tout est déjà écrit d'avance et que rien ni personne ne pourra le changer? Autant rester assis sur une chaise toute sa vie et attendre que les choses se passent ! Quand on croit en la rigueur et au travail, on ne croit pas aux signes. Je préfère penser que nous prenons à chaque seconde des chemins et des décisions qui font que notre vie devient ce qu'elle est. Oui, j'aime croire que notre existence est ce que nous en faisons. Et que nous sommes des êtres libres.

Le hasard est une circonstance de caractère imprévu ou imprévisible dont les effets peuvent être favorables ou défavorables pour une personne. A ce titre, certains confondent le hasard et le destin. N'attendez pas que les choses tombent toutes cuites dans votre assiette, prenez le taureau par les cornes et battez-vous ! Les signes, le destin, je laisse cela aux paresseux, à ceux qui se laissent porter par les remous des vagues, ceux qui cherchent une excuse quand les choses se passent mal, ceux qui disent : "Ce n'est pas de ma faute, c'est le destin, c'était écrit"!

Alors elle se tut. Lui revint en mémoire la réponse de Jules Verne à un journaliste à propos de l'absence flagrante de personnages principaux féminins dans toute son oeuvre. « Les femmes n'interviennent jamais dans mes romans, avait répondu l'écrivain, tout simplement parce qu'elles parleraient tout le temps et que les autres n'auraient plus rien à dire . » Peut-être Agatha parlait-elle trop, du moins plus que d'habitude, parce qu'elle avait peur, parce qu'elle savait que tout était fini, parce qu'elle voulait remplir de mots ce silence meurtrier.

« Le livre est un bon compagnon, un ami, un amant. Il se glisse dans notre lit, dans notre bain, sur notre sofa. La lecture est un moment de solitude que l’on partage avec des personnages, une histoire que l’on fait nôtre. Un livre, c’est quelque chose de très personnel. On ne l’interprète pas tous de la même façon, il ne réveille pas les mêmes émotions en chacun de nous. Que les gens lisent ce qu’ils veulent ! Ce qui les fait le plus vibrer, croire, rêver, mais qu’ils lisent »

Extrait de : Puértolas, Romain. « Tout un été sans Facebook. »

J'aime quand un livre en appelle un autre,puis un autre,puis un autre.La littérature est une grande constellation dont les étoiles se renvoient unes vers les autres.

Mettre de l'ordre dans sa bibliothèque lui permettait de mettre un peu d'ordre dans sa vie.
Elle ne divisait pas les livres par genres. Les livres, c’était comme les gens, elle ne leur mettait pas d'étiquette. Chaque livre était unique, on ne pouvait pas le catégoriser, le cliver, il faisait partie intégrante d'un seul groupe commun à tous : la litterature, à l'instar de la race humaine.
Pour être juste avec tous, elle les classait donc par ordre alphabétique des auteurs. Pas de jaloux. Bukowski côtoyait Balzac, Shakespeare côtoyait Sophocle, des couples improbables et anachroniques que jamais aucune dispute ne viendrait troubler. Ici, on vivait dans la joie et la bonne humeur. On vivait, oui, c’était le bon mot, car pour elle, un livre était vivant.