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3,31

sur 418 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Connaissez-vous Agatha Crispies (Oui j'ai bien écrit Crispies), la célèbre détective sévissant à New-York York Colorado ? Et là, fort surpris(e), vous me demandez :
- « Il y a un New York dans le Colorado » ? Et je vous demande en retour :
- "Il y a un New York sur côte Est ? » moi, qui sors tout émoustillée par la lecture de ce roman hilarant (si toutefois, on accroche à cet humour qui passe ou qui casse).

Ce New York, celui dont j'ai fait connaissance il y a maintenant 370 pages, est à ne pas manquer avec ses cent-cinquante âmes, ses cent-quatre-vingt-dix-huit ronds-points, ses écureuils radioactifs et sa célèbre entreprise, « Trou Divin », fournisseur officiel de donuts (à ne pas confondre avec un autre établissement du même nom mentionné dans le livre et que la morale m'interdit de citer et aussi parce que vous le découvrirez), fournisseur donc, du poste de police le plus original de ce coin perdu au milieu de nulle part, où règne un dangereux multirécidiviste qui grille allègrement l'unique feu rouge de la ville, où les policiers, laissant courir les dealers d'Aspégic et de Guronsan, s'adonnent au plaisir du tricot, du sudoku, des fléchettes ( attention, il faut aimer la bière et savoir roter pour participer à cette activité) ou font partie du plus grand et du meilleur club de lecture de New York, Colorado.

C'est dans ce décor de rêve qu'évolue notre héroïne, qui tient sa place dans tous les sens du terme, avec ses seins touchent la Californie, tandis que son postérieur fricote avec le New Jersey. Il faut dire qu'Agatha Crispies, incontestablement d'origine africaine, se nourrit exclusivement ou presque, de donuts au chocolat dont elle éparpille les miettes sur les lieux des crimes qu'elle doit élucider afin de quitter New York Colorado où il n'y a pas de réseau, pas d'internet, donc pas de Facebook, ni personne à tuer à part le temps, pour retourner vivre à New York, New York, le vrai, celui de la côte Est.

J'ai dévoré ce roman, certainement pas en raison de son insoutenable suspense, l'intrigue me paraissant dépourvue de tout intérêt, mais bien accrochée à cet humour souvent absurde mais ô combien délicieux, à se demander où Romain Puértolas a pu aller dégoter ces idées !

Mais il n n'y a pas que cet humour dans l'histoire, on y retrouve bien des clins d’œil à de célèbres romans, des passages entiers dédiés à des œuvres maîtresses de la littérature française et américaine, voire espagnole, anglaise et j'en passe, ( il faut reconnaître qu'Agatha est maître dans l'art de décortiquer les œuvres à défaut d'élucider les mystères concernant les meurtres), des réflexions sur le racisme, des passages qui interpellent les lecteurs de polars sur la différence entre les polars des séries et la vraie vie, des aspects de la pratique policière auxquels on n'avait pas pensé ( je crois que je serai désormais plus attentive à la façon dont les héros menottent les délinquants, au vocabulaire employé en parlant d'une arme et aux petits détails amusants mentionnés tout au long du récit.

En résumé je me suis bien éclatée et, moi qui ai tendance à me débarrasser des livres lorsque je les ai lus, et particulièrement des policiers parce que j'en connais désormais la fin, je vais garder précieusement celui-là pour le relire, histoire de passer encore de bons moments.
C'est dire : j'ai eu envie de me rationner : pas plus de cinq pages par jour pour faire durer le plaisir. Et puis finalement, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller m'y réfugier dès que l'occasion s'en est présentée !

Je ne connaissais pas Puértolas, mais je compte bien combler cette lacune en lisant ses autres romans.
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L'un des critiques masqués et plumés d'une grande radio nationale a qualifié ce roman de « poilar » , un polar qui fait rire! Et c'était un compliment, et il a été rejoint par tous ses collègues présents (pourtant je me souviens de la critique assassine du fakir et de son armoire en kit).

On y retrouve l'humour de Romain Puertolas, au service d'une intrigue, policière certes, mais qui s'efface devant la truculence des personnages, et sert de support à une apologie de la lecture!

On est à New York, mais pas sur la Cinquième ni à Brooklyn , parce que dans ce New-York là, il y a à peine quatre rues dignes de ce nom : Agatha Crispies a été mutée dans le Colorado! le délit le plus grave enregistré est un franchissement de feu rouge, autant dire qu'on s'ennuie ferme dans le commissariat. Pour meubler le temps Agatha y a créé un club de lecture, qui concurrence le club de fléchettes et le club de tricot….Un vrai bon petit crime ferait l'affaire de la pétulante redresseuse de torts, pour s'occuper, mais aussi pour sortir de la disgrâce à l'origine de sa mutation et retourner à New-York (l'autre).

Ce n'est pas l'intrigue elle-même qui éveille l'intérêt, elle est un peu légère et capillotractée. Par contre, Agatha a une notion très personnelle du concept d'enquête, et des méthodes plutôt originales. Sans parler de sa vie personnelle dont le baromètre oscille entre sa haine de Joyce et son amour des donuts au chocolat. Sans compter la littérature, qui est une raison d'être, un guide de développement personnel, une philosophie et une source d'inspiration pour résoudre sa fameuse enquête. Les citations et références abondent au cours des pages, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Un roman rigolo, déjanté, et très divertissant.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Tout un été sans facebook est ma première rencontre avec Romain Puértolas. Ce n'est pas faute d'avoir entendu parler de lui et surtout de son roman L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire. Mais étant souvent hermétique au coté loufoque j'avais une petite appréhension concernant ses romans. Appréhension qui c'est vite dissipé ici avec Tout un été sans facebook.

On fait la connaissance d'Agatha Crispies, à ne pas confondre avec Agatha Christie. Cette dernière est policière dans le fin fond du Colorado et doit survivre sans les réseaux sociaux. Son quotidien se veut très calme car il ne se passe jamais rien dans ce coin reculé des États-Unis. Jusqu'au jour où un meurtre est commis. Elle est bien décidée à enquêter pour espérer quitter la région et réintégrer la police de la ville de New-York.

Je ne peux pas vous en dire plus coté intrigue au risque de trop en dévoiler mais ce roman vaut vraiment le détour. Tout d'abord, l'humour est omniprésent et l'on passe un excellent moment. de plus, le personnage d'Agatha est vraiment attachant et bien plus maligne qu'elle n'y paraît. Enfin l'intrigue est vraiment réussie, on ne s'attend vraiment pas à un dénouement comme celui-ci !

Je suis donc conquise et je dois dire que j'ai eu un coup de coeur pour ce roman. Et pour les amoureux de la littérature, vous serez servis car le roman foisonne de référence littéraire car Agatha est une serial lectrice ! Bref, je vous recommande vivement ce roman si vous ne l'avez pas encore découvert, vous ne serez pas déçus.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un 4eme roman de cet auteur loufoque q j'ai eu le plaisir de rencontrer il y a 2 ans à Paris..
Prenez une flic littéraire, Boire ds un bled perdu( et déconnecté de tout )des États Unis entièrement composé de Blancs, 1 absence de travail pour ce commissariat contraint de faire des cellules"tricot",Et autres.
Ms 3 meurtres successifs d humains et non d écureuils radioactifs vont perturber ce petit monde..
À nouveau,R Puertolas est allé loin ds son humour, son ironie et sa dérision de notre Monde moderne tourné autour de l'individualisme et des réseaux sociaux.. Agatha est haute en couleurs,en personnalité ms tellement attachante telle fin addiction aux bouquins et aux donuts chocolat. Les autres personnages ne sont pas en reste non plus..
On redécouvre les absurdité de notre vie, le travail des forces de l'ordre et les références littéraires sont top!
Un très très agréable moment de lecture et surtout une bonne tranche de rigolade!!!
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Dans une ville à côté de M., un cadavre est retrouvé dans sa baignoire.
L'inspecteur Agatha Crispies est sur le coup. Enfin une enquête ! Dans sa ville de M. il ne se passe tellement rien que les policiers font tout (tricot, sudoku, pêche, bronzage, lecture) sauf un travail de policier.
Dans ce roman, on trouve des caricatures à l'extrême des personnages, de la police et autres corps de métiers. C'est que du bonheur et du sourire et du rire à chaque page ! J'en redemande !
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Vous connaissez la ville de New York dans le Colorado ? Non ce n'est pas une faute de frappe. Dans cette ville de 150 habitants et suffisamment de rond points pour vous donner l'impression d'avoir vu deux bouteilles et demi de champagne (environ 180 rond points), l'activité de la police est limitée. Elle se résume en gros à 3 infractions au code de la route et une recherche de chat disparu. Les policiers sont obligés de trouver des activités annexes : club de lecture, atelier filature (comprendre tricotage)... Vous comprendrez bien que lorsqu'un meurtre survient, c'est l'affaire du siècle. L'agent Agatha Crispies, une femme noire corpulente, saute sur l'occasion de faire ses preuves pour retourner à New York, la grosse pomme.
Ce livre est une partie de rigolade, plein de stéréotypes. Les policiers sont amateurs de donuts au chocolat et ils ont même une voiture sponsorisée... Si vous voulez lire une enquête policière et rire en même temps, n'hésitez pas vous ne serez pas déçu. Je recommande ce livre qui permet de déconnecter du quotidien
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Romain Puértolas s'est fait connaître dans la sphère littéraire en 2014, avec son roman L‘extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, roman que je n'ai personnellement pas lu. Il revient en 2017 avec son quatrième roman, Tout un été sans Facebook. Je dois avouer que je serais passée à côté de ce livre sans l'intervention de Cedrik Armen dans une de ses vidéos Youtube, où il a réussi avec brio à me donner envie de me lancer dans ce roman déjanté qui se prête bien à l'ambiance estivale. Et ce n'était pas gagné d'avance puisque d'ordinaire, je ne lis pas de roman humoristique. Je suis extrêmement surprise puisque j'ai littéralement dévoré et adoré suivre cette enquêtrice hors du commun. Je tire donc mon chapeau à l'auteur.

Agatha Cripsies, en référence à Agatha Christie, est un peu la Whoopi Goldberg du crime. Elle est drôle, décalée, déjantée, pétillante, hors norme de part ses mensurations -des seins et des fesses énormes- et sa façon d'enquêter. Elle aime manger, surtout tout ce qui est gras et sucré notamment les donuts qu'elle emporte systématiquement avec elle. Elle est puissante, n'a pas sa langue dans sa poche. Qu'est ce que ça fait du bien de voir une héroïne pas comme les autres! Mais par dessus tout elle adore la littérature, c'est pourquoi elle monte son propre club de littérature au sein du commissariat. Et elle se sert de cette culture littéraire pour résoudre ses enquêtes.

Sur fond d'enquêtes criminelles, ce roman est une ode à la littérature. J'ai été charmée par le nombre de références littéraires et d'anecdotes qui s'y trouvent. On y parle d‘Autant en emporte le vent, du Mystère de la chambre jaune, du Crime de l'Orient Express, de Pour qui sonne le glas, Guerre et Paix, Anna Karénine, Ulysse de Joyce etc… On y apprend des faits sur la vie de certains écrivains, leur manière d'écrire. Bref, pour tous les lecteurs amoureux de la littérature ce roman vont comblera et vous sentirez un lien de complicité se créer avec l'auteur. Tout ceci m'a fait sourire et m'a permis de m'immerger encore plus dans ce petit village. Il y a aussi de nombreuses réflexions sur la littérature en elle même: sur le concept de sous littérature, d'évasion au travers d'elle, des préjugés littéraires. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à lire dans ce roman léger (qui n'en est pas un au final, on en revient aux préjugés…) ce genre de propos personnels et sérieux de l'auteur. Pour la maîtrise des classiques de la littérature, je dis un grand oui à ce roman.

Venons en à l'enquête policière qui est tout de même la base de l'intrigue. C'est un polar classique, où on sent l'influence d'Agatha Christie. Toutefois ne vous attendez pas à des meurtres sanglants et glauques. On reste dans le soft et tout cela amené d'une manière très humoristique. Par contre, l'auteur m'a eu! Jamais je n'ai soupçonné le meurtrier. En passant, mais ça vous ne comprendrez pas sans avoir lu le roman, je suis de ces lectrices qui aiment aller jeter un coup d'oeil régulièrement à la dernière page d'un roman avant de le commencer, pour voir si tout va bien… Je n'ai fait que sourire en lisant les dernières lignes; l'auteur est un grand farceur!!

Bien loin d'être un roman aussi léger qu'il n'y parait, l‘auteur aborde aussi de nombreux thèmes de société tels que le racisme, la place de la femme dans la société, la transsexualité, la violence, la mort. L'auteur se lance également dans une critique acerbe des réseaux sociaux, ces réseaux qui peuvent être bénéfiques mais aussi polluer la vie et devenir dangereux.

Si vous n'avez pas encore mis dans votre sac de voyage Tout un été sans Facebook, je vous ordonne de l'y glisser immédiatement! Ce roman vous fera sourire, rire, fera remuer vos petites méninges, vous fera réviser vos classiques et sûrement prendre quelques kilos, mais on s'en fout, c'est tellement bon les donuts! Romain Puértolas nous propose un cocktail détonant que je vous recommande fortement de siroter durant l'été. Une très belle découverte!
Lien : https://www.uneplumesurunpar..
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Après "l'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" Romain Puértolas nous livre un polar complètement fantaisiste 🤣 Agatha Crispies, enquêtrice obèse, noire, fan de littérature et de donuts dans une Amérique profonde ne manque pas d'originalité, d'humour et de références littéraires ! Un moment très distrayant et un dénouement inattendu !
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Lorsque j'ai ouvert ce livre, je pensais en lire un petit chapitre, avant de plonger dans les bras de Morphée... mission impossible, avec Romain Puertolas, l'As des As ! J'ai ri aux éclats et reposé à regret ce polar déjanté. Evidemment, j'ai passé une nuit difficile, sans fermer l'oeil et je n'avais qu'une hâte, celle de replonger dans ce roman intelligent, drôle, cultivé, ce que j'ai fait, vous vous en doutez. J'avais déjà lu cet auteur et adoré son premier roman. Je viens de finir celui-ci, et je suis ravie de savoir que deux autres de ses ouvrages m'attendent dans ma P.A.L. Truffé de références à d'autres univers littéraires, ce polar emmènera ses lecteurs au bout de leur enquête : qui a tué Miss Marple ? Hein ? Mais non, hors sujet... et justement, c'est ce qu'on aime ici, car sous une intrigue qui semble loufoque à souhait, les plus experts des lecteurs débusqueront à chaque phrase de subtiles indices à savourer, comme des donuts au chocolat, sans aucune modération, n'est-ce pas, Agatha ? ( ah, oui, là c'est bon ! )
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De quoi ça parle ?
Agatha Crispies, flic obèse et noire, travaille dans le commissariat de New-York au Colorado, depuis qu'elle y a été mutée à cause de son incompétence. Il ne se passe jamais rien dans ce village de 150 habitants où même le réseau et Internet ne passent pas, alors les policiers s'occupent comme ils peuvent entre les fléchettes, le tricot ou la lecture. Jusqu'au jour où un homme est retrouvé mort, mutilé dans sa baignoire. Agatha voit dans cette affaire une porte de sortie pour échapper à ce trou perdu et va tout tenter pour trouver l'assassin qui va bientôt faire une deuxième puis une troisième victime...

Mon avis :
C'est le titre qui m'a donné envie de lire ce livre mais aussi et surtout l'extrait que l'on peut trouver au début, promettant un roman décalé.
Et décalé il l'est ! Je vais commencer pour une fois par parler des personnages, plus particulièrement du principal : Agatha Crispies. Un personnage haut en couleurs aux antipodes de l'idée qu'on se fait d'une héroïne de roman policier. Imaginez une jeune femme obèse fan des donuts au chocolat, seule femme noire du village où elle vit et en permanence à côté de la plaque ! C'est un mélange entre François Pignon, Mister Bean et Bridget Jones, c'est dire... J'ai adoré cette femme pas très futée il faut l'avouer mais tellement drôle ! Les autres personnages ne sont pas en reste comme le flic maniaque et raciste, le réceptionniste qui rêverait d'être une femme ou le capitaine de police qui passe ses journées avec un bob de pêche vissé sur la tête.
L'histoire est en elle-même banale : un meurtre, une enquête, des suspects et une intrigue. Mais elle est complètement décalée. Vous avez déjà vu le film "Rrrrrrrrrr" avec Alain Chabat ? Eh bien on est dans le même univers.
Le style d'écriture est maîtrisé et dans la veine humoristique. Les plus : des titres de chapitre originaux et marrants, mais aussi les nombreuses références littéraires loin de plomber l'ambiance au contraire. le dénouement est aussi incongru que le reste et c'est tant mieux !
J'ai vraiment adoré ce livre qui apporte un vent de fraîcheur et une originalité qui font du bien dans le monde du polar. Son point fort c'est vraiment l'humour. Combien de fois ai-je ri toute seule devant mon livre ? J'espère retrouver Agatha Crispies dans d'autres aventures et en attendant je compte bien découvrir d'autres ouvrages de cet auteur. Je vous le conseille vivement, c'est mon premier coup de coeur de 2018 et c'est le sourire aux lèvres que je termine cette lecture.
Lien : https://www.facebook.com/178..
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