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Un livre que j'avais lu il y a bien longtemps et que j'ai décidé de relire pour deux raisons.

1- Pour remplir ma carte 2024 de Babelio en ajoutant la Chine

2- Pour me reposer du challenge Nobel car certains livres sont coriaces. Et rien de tel qu'un polar après la lecture de Jelinek.

A vrai dire ce livre est plus intéressant pour découvrir la Chine, juste après Tiananmen, l'action se passe en 1990 que pour son intrigue.

Ce n'est pas que l'intrigue soit mauvaise mais les descriptions de Shangaï, des conditions de vie, des moeurs sont passionnantes.

J'ai découvert que la traduction de ce livre en Chine n'a pas exclu les informations politiques mais des scènes sexuelles. Et j'avoue être surprise car franchement on ne peut pas dire que ce sont des scènes particulièrement osées. En même temps, il semble que la libération sexuelle de la Chine soit toute récente…

La place que joue la politique est tellement prégnante que cela devrait être lu par tous les gens qui souhaitent intégrer des régimes totalitaires.

Il est également surprenant de découvrir ce commissaire, à la fois une étoile montante de la police et un poète, une singulière combinaison.

Bref vous l'aurez compris, il y a beaucoup de raisons de lire ce roman, qui est bien plus qu'un polar. Et je lis qu'il y a 13 romans avec ce commissaire.


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1990 Shanghai. Chen Cao , jeune inspecteur principal est en charge de la section des affaires spéciales , comprenez affaires susceptibles de gêner le Parti , politiques ou autres . Ce soir c'est fête . Pendaison de crémaillère dans son superbe logement ( environ 9 M2) mais à Shanghai quand on a 35 ans , que l'on est célibataire il faut être sacrément bien vu par son unité de travail et si possible par le Parti pour se voir attribuer un logement individuel ! Vous en déduirez que Chen est très bien vu et promis à un très bel avenir ...
le diner est interrompu par la découverte macabre dans un canal d'une jeune femme nue dans un sac plastique . Cela ne concernerait pas la section des affaires spéciales s'il ne s'agissait pas de Guan Hongying Travailleuse modèle et à ce titre très connue sur la planète Chine . Chen Cao assisté de son adjoint Yu va essayer de déméler l'affaire mais il se retrouve bien vite évoluer dans le sacro saint monde des ECS ( enfants des cadres supérieurs) Toucher à l'un d'eux revient à toucher au Parti Nul n'est autorisé à entacher l'image vertueuse du Parti ....
Qiu Xialong , bloqué aux USA après les évènements de la place Tianan Men de 1989 réussit un coup de maître avec ce premier roman . Il campe un inspecteur à l'antipode du flic américain . Chen Cao est instruit , érudit , poète reconnu , traducteur de T. S Elliot , amateur de cuisine , bref un flic raffiné ! Avec lui nous parcourons les rues de Shanghai , découvrons cette ville gigantesque , il nous emmène dans une Shanghai connue et inconnue , voyage culturel , gastronomique, idéologique dans une société qui reste me semble t 'il hermétique à bon nombre d'occidentaux dans un univers où le Parti et son idéologie est présent omnipotent et où règne comme partout la puissance de l'argent et du pouvoir ;
Premier roman magistral à découvrir sans hésitation
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Dans ses premiers romans, Xiaolong Qiu nous révèle les conséquences de la gouvernance de Mao zedong dans la Chine après les manifestations de la place Tian'anmen (04/06/1989).
Dans ce premier épisode, Xiaolong Qiu met en situation les enfants des cadres supérieurs ( E.C.S) qui forment une caste de privilégiés.
Le suspens ne réside pas dans la traque de l'assassin mais dans la révélation de l'heureuse élue parmi les conquêtes de l'inspecteur Chen ( pour le lecteur qui est comme moi, un peu fleur bleue) .
Le roman a quelques pages gastronomiques extraordinaires :-
Mais ce qui m'a le plus intéressé sont les scènes de vie quotidienne au moment où les deux systèmes sociaux coexistent : les habitants de Shanghai qui glissent sur la vague de l'ouverture à la richesse et ceux de l'ancien monde qui se noient dans leurs désespérances du Maoïsme.
Je ne recommanderai pas cet auteur aux admirateurs du Grand Timonier.
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Qu'il est sympathique cet inspecteur Chen ! Un polar, sans une profusion de sang, nous fait passer de la poésie à la politique et de la politique à l'évolution économique de la Chine des années 90. Un très bel ouvrage à l'écriture limpide. Je vous le recommande !
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Il y a un moment que j'avais mis ce titre dans mes “ livres à lire”. Je ne regrette pas d'avoir fait la connaissance de Chen Cao dans cette première enquête sur la mort d'une travailleuse modèle de la nation.
Chen Cao est inspecteur principal à Shanghai et alors qu'il fête son installation dans un très bel appartement (selon les critères pour le peuple) il apprend que l'on a trouvé le corps d'une jeune femme dans un sac plastique dans un canal. C'est le début d'une enquête qui avance assez lentement par manque d'indices puis parce que le suspect est un ECS (enfant de cadre supérieur).
Mais si l'enquête est tout à fait prenante (Chen Cao et son adjoint Yu réussiront-ils à boucler le dossier) l'intérêt est évidemment beaucoup dans la description du quotidien en Chine. Les problèmes de logement surtout, mais aussi tous les interdits notamment dans les relations homme-femme, la conduite qui doit toujours être conforme à l'intérêt du Parti, les débuts des problèmes de circulation dus à l'augmentation du nombre de voitures…
Mais aussi la gastronomie, très présente malgré certaines difficultés d'approvisionnement et de prix. Et enfin de nombreuses références à la poésie de toutes les dynasties, car Chen n'est pas seulement un policier mais aussi un poète publié dans des revues et un traducteur de polars occidentaux. Sans compter des références à Confucius et à l'inévitable Rêve dans le pavillon rouge.
Bref beaucoup de charme dans cette nouvelle série qui allie connaissance de la vie quotidienne et de l'évolution politique de la Chine et suspens. Je viens de commander les deux titres suivants.


Challenge ABC 2017-2018
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J'ai découvert Xiolong QIU grâce aux avis de Umezzu et de Bazart sur Babelio. J'avais donc lu le dernier de la série « Un dîner chez Min » et là je récidive avec le 1er de la série.

Et bien, j'ai été ravie de retrouver l'inspecteur Cao Chen au cours de cette enquête très dérangeante pour le milieu politique. Pensez-donc, Hongying, travailleuse modèle de la nation, est retrouvée assassinée dans un canal. Cao Chen sera accompagné de son adjoint Yu, qui a un certain ressentiment envers lui, tout frais promus inspecteur, et ayant à sa disposition un appartement, alors que lui est plus ancien et ne bénéficie pas des mêmes avantages. Loin de là.

Et c'est cela aussi qui est très intéressant, c'est de voir comment s'organise la vie et les promotions en Chine, la politique, l'impact de celle-ci sur les gens et familles, les ravages causés par Mao, le pouvoir des dirigeants en place, les promotions ou les réclusions. L'intrusion des dirigeants dans les enquêtes, leurs impacts sur le déroulement ou pas d'un crime et surtout savoir sauver les apparences. On va découvrir également les amours compliquées en Chine.

Bref, une belle lecture, intéressante, où l'humour est présent et subtil, où les bons petits plats ont la part belle dans la vie de l'inspecteur Cao Chen. Il n'y a pas d'effet spéciaux et c'est ce que j'aime dans les romans policiers. Livre lu entre deux autres abandonnés. Je dis ça, je ne dis rien…
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Lors d'une sortie de pêche dans un canal peu fréquenté du fleuve Huangpu, deux amis font la macabre découverte du cadavre d'une jeune femme pris dans l'hélice de leur bateau. Nous ne les reverrons plus dans la suite de l'enquête qui relève de la police criminelle de Shanghai. Chen Cao, chef de la brigade des affaires spéciales, et son adjoint Yu Guanming, doivent impérativement résoudre le crime crapuleux, d'autant plus que la victime, Guan Honguying, est bien connue pour son rôle de travailleuse modèle de la nation. Supervisés par le secrétaire du Parti et un commissaire politique près de la retraite, les deux policiers évoluent sur un fil de fer dans la conduite de leur enquête, car tous les indices pointent vers un ECS (enfant de cadre supérieur), censément protégé par le gouvernement.
Campé en 1990, le roman détaille la vie quotidienne à Shanghai sous le règne de Den Xiaoping et les relations familiales, professionnelles et amoureuses de ses personnages. L'histoire chinoise occupe aussi une grande place dans le récit, évoquée, entre autres, par les paroles des plus grands poètes chinois. L'action se déroule très lentement, donnant ainsi la chance au lecteur de s'imprégner des coutumes et des moeurs de la mégalopole tout en suivant une intrigue des plus méandreuses. le style littéraire de Qiu Xiaolong contribue à cet effet de temps qui s'étire, ce qui m'a bien plu.

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Shanghai, 1990. le corps d'une femme inconnue est retrouvé dans un canal. L'inspecteur Chen, poète à ses heures, est chargé de mener l'enquête.

L'intrigue est assez classique, on rencontre ce genre de pitch dans beaucoup de romans policiers. Ce qui fait tout l'intérêt de ce livre, c'est son contexte. Nous sommes en 1990, quelques mois seulement après les sanglants évènements de la place Tien An Men, alors que le gouvernement chinois traque le moindre signe de désaccord avec le Parti ou de lien avec la « bourgeoisie occidentale décadente ». Les enquêteurs marchent sur des oeufs, les témoins hésitent à parler et les indices risquant de salir la réputation les cadres du Parti ne sont pas autorisés à être révélés.

Difficile de mener l'enquête dans ces conditions, mais Chen et son adjoint Yu sont tenaces et bien décidés à mettre la main sur le coupable, quelles qu'en soient les conséquences. Malgré le contexte assez étrange pour des lecteurs occidentaux, il est donc facile de s'attacher aux personnages et de s'intéresser à leurs préoccupations.

Et leurs préoccupations ne sont pas seulement professionnelles, mais également personnelles. L'auteur prend le temps de s'attarder sur leur entourage, familles ou amis, et de décrire la vie en Chine à ce moment précis de son Histoire récente. Ayant lui-même été obligé de quitter le pays pour les Etats-Unis après les évènements cités plus haut, il est nettement plus sévère et réaliste que ne l'était par exemple un Peter May, pour citer un écrivain ayant abordé la même période dans sa série Beijing, lorsqu'il mettait dans la bouche de son inspecteur Li des propos minimisant l'usage des tanks face à des civils manifestant pacifiquement. En lisant Qiu Xialong, nous ressentons avec ses personnages l'ambiance oppressante et l'omniprésence de la surveillance du Parti, même (et peut-être surtout) sur ceux qui en font partie. Nous sommes également témoins des paradoxes d'une société qui restreint les libertés individuelles tout en développant une économie de marché sur le modèle occidental.

Vous l'aurez compris, c'est essentiellement l'aspect historique que j'ai apprécié dans cette lecture, même si j'ai aussi aimé l'histoire en elle-même. J'ai appris énormément de choses, non seulement sur la Chine de la fin du 20e siècle, mais également sur sa poésie classique, le héros étant lui-même poète, sur la Révolution Culturelle, sur les traditions plus anciennes et sur bien d'autres sujets qui m'ont tout autant intéressée.

Je reprocherais malgré tout à ce livre pas mal de longueurs. L'intrigue avance très lentement et par moments il me semblait que l'auteur avait perdu de vue qu'il écrivait un roman policier. Il faut attendre les dernières 50-80 pages avant que ça devienne un peu palpitant. Je sais que dans la réalité, les enquêtes policières ne ressemblent pas aux aventures de Jack Bauer, mais, même si la description du contexte et de l'environnement sont très intéressants, c'est parfois répétitif et on a l'impression qu'on ne découvrira jamais le fin mot de l'histoire. On est loin du page-turner, c'est un roman qui prend son temps et qui du coup manque un peu de dynamisme. Malgré ce défaut, je lirai le tome suivant, en espérant qu'il aura les mêmes qualités que ce premier opus, mais corrigera ses défauts.

Une bonne lecture, très instructive et distrayante à la fois. Si vous aimez les romans policiers classiques et/ou vous intéressez à la Chine, n'hésitez pas à lui donner sa chance.

Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Des mains de Qiu Xiaolong coule une encre de chine qui, haute en couleurs, nous entraîne dans un polar saisissant mais qui, surtout, nous introduit dans une Chine de la fin des années nonante où tout bascule (le peuple s'émancipant et accédant petit à petit à la puissance de l'argent) mais rien ne bouge (chacun de ses actes, de ses pensées et de leurs manifestations sont consignée dans le livre-mémoire d'un régime fort et communiste, bien huilé dans son organisation même si la poussière d'or d'une ouverture aux réalités du monde se laisse quelques peu deviner.
Mais en Chine, comme ailleurs, la mort tragique a sa place, les enquêteurs de police aussi. Chen peut donc entrer en scène et nous surprendre. A l'opposé de bien des enquêteurs qui se sont installés un peu partout dans le monde dans les romans en même temps que dans l'alcoolisme, les pieds de nez aux procédures, les aigreurs de la solitude et des rivalités entre collaborateurs, l'Inspecteur Principal Chen est un ovni. Il enquête avec efficacité, probité et malgré cela, il nous captive, nous accompagne dans notre découverte progressive de l'intrigue, des pistes à poursuivre et des virages à prendre dans notre façon d'aborder les situations. Au final, il aura raison, avant nous, et justice sera rendue, bien sûr.
Mais l'intérêt du livre n'est pas tant de savoir qui a tué Guan Hongying, héroïne rouge, "travailleuse de la nation", véritable égérie de l'empire communiste. L'intérêt est de saisir combien sont complexes les jeux de pouvoir dans une Chine qui présente au monde le visage lissé de son unicité derrière la Machine du Parti alors que, entre conservateurs et novateurs, la guerre interne pour le pouvoir existe bien, la loi des règlements de compte aussi tandis que celle qui régit les moeurs reçoit plus de coups de canifs que l'on croit de la part de ces hauts serviteurs du régime...
Bref, une enquête intéressante, un polar qui sort de l'ordinaire, un style, une écriture à découvrir. Que vouloir de plus ?
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Difficile de passer après Lehane-fan et Hahasiah, d'autant plus, que ce livre sera ma 100ème critique, mais je me lance quand même.
J'aurai mis deux mois jour pour jour à venir à bout de ce texte. Ne vous méprenez pas, j'ai adorée mais le rythme du livre m'a complètement décontenancée. Pour exemple, QIU Xialong commence en nous présentant deux personnages, nous racontant leurs liens et pourquoi ils sont au bord de ce canal pour arrivée à la découverte d'un corps. Début du chapitre 2, nous nous retrouvons dans un appartement avec l'inspecteur principal Chen qui prépare sa crémaillère. Et voilà comment la fidèle lectrice de polard à été perdue dès le début. le texte est lent voir même tr….ès lent (j'aime beaucoup la comparaison avec le pousse-pousse) et l'héroïne rouge est parfois mise de côté pour aborder la Chine de 1990 et les problèmes liés à la politique et au Parti (un peu 1984, si, si, un tout petit peu). Et c'est aussi pourquoi j'ai aimée ce livre, les codes se trouvent complètement explosés, terminer la course poursuite à l'assassin jusqu'à la dernière page. Bienvenu au Culombo à la chinoise, ou comment faire pour contourner une machinerie vieille et lourde qu'est le Parti et arriver à clore une affaire paraissant simple.
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