Seule la mort est gratis, et encore, elle vous coûte la vie.
Une des conditions fondamentales de l'amour est de se sentir valorisé parce qu'un autre vous place au premier rang de ses aspirations.
Dans l'interprétation d'une oeuvre musicale il y a un point où s'arrête la précision, et où commence l'imprécision de la véritable création.
L'attrait essentiel de l'art réside, pour la plupart, dans la reconnaissance de quelque chose qu'ils s'imaginent comprendre.
Tout se paie dans la vie, y a que la mort qui est gratuite, et encore, elle vous coûte la vie…
(Points, p. 182)
Pour bien s'y prendre avec les femmes, il faut connaitre le secret. Il n'est pas absolument nécessaire d'être médecin pour éventrer les gens, mais il est préférable de l'être si l'on veut dénicher le serpent logé dans le ventre, ce vilain serpent qui nous a jadis induit en tentation [...].
L’idéal auquel on aspire aujourd’hui est de produire artificiellement ne serait-ce qu’une petite parcelle de vie bio qui puisse en remonter aux productions humaines. Dans l’art, la technique, la science, penchés sur les plateaux et les cornues, ils s’évertuent tous à créer des succédanés de la Création, mais que le beau matériau apparaisse en vrai, le voilà piétiné, écrasé, éventré, équarri, calciné, empoisonné, croqué et escroqué. Nos chimères échevelés n’auront même pas réussi à engendré un seul petit poil humain, non, ce produit, à soi seul un est panier trop haut perché où nos scientifiques ne cessent de sauter, pour, de leurs petites mains à peine capables, au prix du plus grand effort, de conserver un instant le ballon, y pondre leur œuf dur.
……Quant aux perruques en faux cheveux elles sont si électriques, qu’elles peuvent faire office de lampes électriques, soit, mais surement pas remplacer les merveilleuses cascades capillaires humaines. Il existe pourtant loin de nous, déjà la cinquième roue du carrosse se débine, d’immenses entrepôts bouleversés par la poussière de pellicules à jamais frustrées, soustraites pour toujours à leur sol fondamental, la maternelle matrice du cuir chevelu. On les a stockés là les cheveux, arrachés précocement à cette masse osseuse vivante, extirpés, coupés, rasés, pas se relever la nuit, si ? Les cheveux nous rappellent toujours notre jeunesse enfuie. Monsieur Eichmann lui-même, ce fonctionnaire acéré qui aura piqué les gens pour ne plus jamais les réveiller, a surement perdu ses cheveux lui aussi, sans avoir su quoi faire, au juste de ce gigantesque entrepôt qu’il aura pris, flanqué de ses collègues, le plus grand soin d’amener.
Cette vieille femme-là vient de monter, mais se garde de le signaler au contrôleur. Elle croit que sa présence ici, dans cette voiture, passera inaperçue. En fait il y a longtemps qu'elle est hors circuit et elle s'en doute. A quoi bon payer. Elle a déjà en poche son bille pour l'au-delà. Pourquoi ne serait-il pas valable dans ce train-là.
En sport la camaraderie s'arrête là où l'autre risque de vous gagner de vitesse.
L'art et l'ordre, parents ennemis.