Avec «
En dépit des étoiles » et son accroche racoleuse "les disparus de la Deûle"
Michel Quint nous inflige un roman inutile. Exploitant l'émoi qui avait saisi Lille suite aux décès de ces jeunes gens, il tente de surfer sur la vague. Seulement voilà, la Deûle est un canal, plat et sans vie tout comme son pseudo roman noir. Ambiance Maigret version Jean Richard, les fameux noyés de le Deûle ne sont que prétexte à nous servir une histoire insipide d'un héros qui l'est tout autant : Jules... un presqu'homme du néant mais qui devise prétentieusement comme un maître de chaire… Faisons fi de cela, et concentrons-nous sur la trame de fond annoncée ; "milieu interlope de la vie lilloise, parties fines, réseaux mafieux"… le lecteur se marre… car la manière dont sont décrits les hauts lieux des nuits lilloises se limite à un vague estaminet, une boîte qui a tout d'un buibui. Rien à voir avec le bouillonnement de quelques quartiers que l'on connaît tous si l'on sort un tant soit peu sur Lille.
Michel Quint visiblement s'est gardé de la faire. C'est à peine s'il a du visiter la ville via city-vox. L'intrigue quant à elle est tarabiscotée, et de bout en bout improbable. Bref, ni polar, encore moins roman de gare, «
En dépit des étoiles » est inclassable, mais son auteur est assurément déclassé.