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Grâce à ce roman graphique j'ai fait la connaissance du dénommé Weegee célèbre photographe newyorkais. Il traque le moins meurtre pour être le premier sur place. Son ambition ou sa passion morbide l'empêche de vivre normalement, puisque se déplaçant la plupart du temps la nuit. Un personnage fascinant, je pense, en autre, à son équipement dans le coffre de sa voiture dont on peut voir une photo en postface. Difficile d'exprimer un sentiment à son encontre avec ce côté arriviste américain.
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Weegee. Serial Photographer est une bande dessinée inspirée de la vie de Arthur Fellig, plus connu sous le surnom de Weegee.

Né Usher Fellig, Arthur Fellig était un photographe américain célèbre pour ses photos en noir et blanc* de la vie nocturne et notamment celle de New York, sa ville d'adoption - il était né dans l'empire austro-hongrois en 1899 avant de venir avec sa famille aux États-Unis.

Le surnom de Fellig serait une référence au « ouija », la planche utilisée dans les séances de spiritisme. Fellig aurait reçu ce surnom car il était très souvent le premier à arriver sur les scènes d'accidents, de crimes, d'incendies ou de suicides qu'il venait photographier. À tel point que certaines personne croyaient qu'il avait la connaissance de ces événements avant qu'ils n'arrivent.

En fait, Weegee était branché sur la radio de la police**, ce qui lui permettait d'arriver très vite sur les lieux et donc même avant la police elle-même. Weegge avait également aménagé le coffre de sa voiture : il y avait installé notamment le nécessaire pour développer ses photos sur place et une machine à écrire pour les signer avant d'aller les vendre (« 2 meurtres : 35 dollars » lit-on sur une facture pour le Time) aux journaux américains avant 4h du matin.

Arrivant très vite sur le théâtre des opérations, Weegee photographiait ceux-ci sans qu'ils aient été nettoyés, normalisés et allaient même parfois jusqu'à arranger les scènes pour que les photos soient de meilleures qualités. Comme Weegee le disait, « le meurtre est mon métier » (Murder is my business).

Même si cela est plus rapidement effleuré dans Weegee. Serial photographe, Weegee s'intéressait aussi aux inégalités sociales et raciales. Quelques-unes de ses plus célèbres photographies sont d'ailleurs
dans le domaine de la ségrégation raciale, du racisme et d'autres formes de discrimination.

Décrié pour sa fascination pour la mort et son voyeurisme, Weegee et son oeuvre reçurent aussi la reconnaissance des musées américains de son vivant (dont le MET**). Weegee influencera également le cinéma américain et des artistes américains comme Wharol.

Max de Radiguès pour le scénario et Wauter Mannaert pour les dessins proposent, en un peu plus d'une centaine de pages en bichromie, une évocation de la vie de Weegee, ce « serial photographer » de toutes les facettes de la vie nocturne et des discriminations.

* Quelques-unes de ses photographies et des photographies le montrant sont reproduites en fin d'ouvrage.
** Pendant un temps, il était le seul à posséder une radio permettant d'écouter la fréquence ce la police, ce qui lui conférait un avantage certain sur ses concurrents.
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Cet album retrace la carrière d'Arthur Fellig, plus connu sous le nom de Weegee, célèbre photographe américain, réputé pour ses clichés de macchabées, accidents et témoignages de la vie nocturne pris au milieu du XXème siecle dans SA ville, New York. Un photographe qui ne dort guère, toujours à l'affût, cherchant le tuyau lui permettant de prendre la photo qui le fera passer à la postérité. Car cet homme a de l'ambition... un récit en noir et blanc intéressant, mais qui ne contribue pas vraiment à rendre le bonhomme sympathique. Les quelques clichés authentiques en fin d'ouvrage constituent une belle conclusion, et une traduction concrète du travail de Weegee...
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Les auteurs nous proposent de découvrir le personnage ayant réellement existé de Weegee qui fut le premier des paparazzis pour ne pas dire un sérial photographer. On va par conséquent accompagner Weegee le solitaire dans une séance de shooting au coeur de la société américaine des années 30 qui était à la fois déviante et corrompue.

Le scénariste est connu pour avoir réalisé il y a peu Hobo Mom pour les connaisseurs. Je n'ai pas trop aimé ce personnage qui écoute les ondes de la police pour se rendre en premier sur les scènes de crime et faire des photographies en se servant du malheur des gens. Mais on découvre qu'il était également plus que cela en étant un témoin de la société new-yorkaise avec ses émigrés qui essayaient de se tailler une place. le portrait dressé sera plutôt empathique.

En conclusion, une biographie bien mise en image mais qui ne m'a pas totalement convaincu sur un photographe au parcours atypique dans une Amérique en pleine évolution.
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New York, dans le Lower East Side, années 30. Weegee, alias Arthur Fellig, est photographe. Il rêve de célébrité mais n'est pas attiré par la banalité des scènes heureuses, il photographie les scènes de crime. Et pour réussir ses photos, il va même jusqu'à modifier et transformer les scènes !
Parcours atypique d'un émigré qui veut à tout prix réussir dans sa ville ou à Hollywood, vision d'une Amérique passée par Elis Island, avec des rêves de succès, dns les années après la grande dépression, là où tout est à réaliser.
Le graphisme en noir et blanc restitue bien l'ambiance des années 30. Les scènes sont largement inspirées des photos de Weegee et les auteurs plongent le lecteur dans les bas-fonds de NY.
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BD inspirée de la vie d'Arthur Felling (1899-1968) dit Weegee.
New-York des années 40, Weegee, photographe de rue connu pour ses photos de faits divers plutôt sordides, aspire pourtant plutôt à la reconnaissance de son travail en tant qu'art à part entière et à la célébrité.
Oiseau de nuit en relation avec quelques policiers, le serial photographer se révèle à l'affût des meurtres frais allant même jusqu'à en trafiquer la mise en scène...

Une BD au noir et blanc élégant sur les traces du mystérieux Arthur Felling. Prenant et instructif.
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Pour raconter l'histoire de ce photographe qui apprécie le cadavre bien frais, il ne fallait pas s'attendre à des couleurs éclatantes. C'est pourquoi Emmanuel Moynot a choisi de jouer avec une palette de blanc, noir et gris. D'ailleurs comment imaginer la fin des années 30, dans ce contexte sans ces teintes qui m'évoque aussitôt le travail de Dorothea Lange ou Walter Evans.

J'avoue qu'au début, j'ai eu bien des difficultés à rentrer dans l'univers graphique qui m'a semblé très brouillon aussi bien dans la définition des personnages et de décors que dans les aplats de couleurs. Puis pages après pages, je me suis laissée entrainé par le récit et cela a donné une cohérence au dessin. Cette Amérique corrompue, sale et déviante se mêlait avec une certaine harmonie aux coups de crayon.

Une excellente bande dessinée qui m'a fait découvrir un photographe et qui a ouvert ma curiosité sur son travail. Bref, une jolie porte ouverte sur un homme à la trogne de malfrat, taciturne et râleur mais au combien talentueux. Il est certain que mon regard se portera encore autrement sur ce qui m'entoure.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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OK. J'ai découvert Weegee....rien de plus.
Finalement, j'ai trouvé cela assez insipide, avec surement un vrai travail pour retranscrire dans cette BD, la vraie vie, du vrai Weegee, mais j'attendais autre chose de plus. On suit le photographe, dans sa quête de photos toujours plus noires, à la recherche du meurtre le plus cruel, qui l'aidera à se faire un nom dans le monde de la photo.
De plus, le dessin et surtout le noir et blanc, ne m'ont pas séduit.
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J'ai acheté cette bd en occasion au Furet du Nord car elle m'a pas mal intriguée !
C'est l'histoire du photographe Weegee. Ce n'est pas un photographe comme les autres puisque sa passion est de photographier les morts, surtout lorsqu'il s'agit d'un meurtre. Il fait la une de la presse et est demandé par tous les rédacteurs avec ses photos morbides. Seulement Weegee ne veut plus se cantonner à son quartier de New York mais rêve d'Hollywood !
Nous sommes dans les années 50, tous les dessins sont en noir et blanc, comme les photos de Weegee qu'on peut observer à la fin de l'ouvrage. C'est assez vulgaire et le photographe m'a tout de même paru assez antipathique …

C'est intéressant de connaître sa vie et son obsession pour la mort. On peut voir à certain moment qu'il est vraiment insensible, il replace les corps avant l'arrivée de la police pour que sa photo soit plus dramatique. Il va même sortir un mort enfermé dans une boite jeter dans l'Hudson… C'est vraiment pas ragoutant et on peut clairement dire que ce mec est fou …
Ce n'est pas une mauvaise lecture pour autant, je vous laisse vous faire votre propre avis :)
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Une bande dessinée biographique sur le photographe journaliste américain Weegee (1899-1968).
Nous avons deux ouvrages consacrés à ce photographe :
- Weegee : toute la ville en scène
- Weegee
« En s'immergeant dans la nuit new-yorkaise, Weegee a fait surgir une ville inconnue, aussi violente que poétique, où l'on croise des clochards ivres, des gangsters, des danseuses, des stars, des gratte-ciel et des carrefours sombres. Il y a du Walker Evans dans sa façon de collectionner les signes urbains. Et ses galeries de trognes, dont beaucoup ont été capturées dans son bar préféré, le Sammy's, ne sont pas sans rappeler les futurs portraits de Diane Arbus. » Claire Guillot le Monde juin 2007
Lien : https://www.mediatheque.mc/h..
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