Il est extrêmement difficile de définir la notion de « religion ». Elle prend de toute évidence une acception différente selon les individus. Nous pouvons toutefois affirmer, sans crainte de nous tromper, qu'elle comporte deux aspects : tout d'abord un sentiment aisé à définir, bien que non exactement circonscrit, et en second lieu un ensemble d'actes, de coutumes, de croyances et de concepts associés à ce sentiment. La croyance la plus étroitement liée à ce sentiment particulier est celle qui a pour objet l'existence d'esprits extérieurs à l'homme, conçus comme plus puissants que lui et régissant toutes les phases de sa vie. On peut considérer ces deux éléments constitutifs comme ayant toujours été associés et formant donc un tout indissoluble ou bien comme étant d'âge différent.
C'est à l'occasion de crises que la plupart des hommes parviennent à leur plus pure émotion religieuse, car c'est alors seulement qu'ils ont tendance à se laisser dominer par leurs sentiments intimes.
L'homme est né avec la peur, la chose ne saurait faire de doute. Mais cette peur n'existait pas dans le vide, elle était le produit d'un état économique particulier. Tout ceci aboutit naturellement à la désorientation du moi. Le corollaire mental d'une telle situation est le subjectivisme, ce dernier état signifiant prédominance de la magie et des formes les plus élémentaires des rites coercitifs. Si les psychanalystes tiennent à qualifier cet état de narcissisme, on ne saurait s'y opposer.
L'homme a postulé le surnaturel pour donner une valeur aux réalités quotidiennes, mais tout homme n'en sent pas le besoin dans une même mesure.
Chronique sur l'art du conte, animée en alternance par les conteurs Fabien Delorme et Manuella Yapas.
Pour ce numéro, Fabien présente les TRICKSTERS - ou fripons.
BIBLIOGRAPHIE
"The Trickster : A Study in Native American Mythology", de Paul Radin (1956).
SITES DES CHRONIQUEURS DU RELEVÉ DE CONTEURS
- Celui de Manuella Yapas : http://www.manuellayapas.fr/
- Celui de Fabien Delorme : http://www.fabiendelorme.fr/