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EAN : 9782877040075
70 pages
Editions Unes (30/11/-1)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Le cycle du cheval est l'œuvre d'un poète parvenu à la pleine maturité à un moment crucial de l'histoire de son pays. Ce n'est pas un "recueil" de poèmes écrits au hasard de l'inspiration, mais une suite de variations sur un thème donné à l'avance. Pour la première fois chez Ramos Rosa, la raison poétique impose sa force unificatrice à l'imagination, par nature dispersée et sauvage. Cette concentration renforce l'impression de violence contenue qui se dégage du text... >Voir plus
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les formes de ton être sont variées,
mais elles nient l’inertie, t’arrachent
du sol. Tu as le pouvoir et la hauteur nécessaire
pour la vaste géographie des champs et des maisons.

Tu es vertical par ton poids, la vérité de ton nom
du début à la fin, ferme par ta nature terrestre
et ton odeur est celle d’un libre univers :
la terre peut attendre, se fier à ton galop.

Parce que je te veux unique, pour être et
ne pas être, combien de fois je te manque
sans la patience
de ta noble impatience de cheval.
Mais ton galop libère mon souffle
et mon désir court sur la plaine blanchie,
à tes côtés, libérant une fureur flamboyante,
la gorge enivrée
d’une fraîcheur implacable.
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Elle a le pouvoir des eaux, la mer noire et fatale
que je salue dans le sommeil des mots les plus durs,
elle a les griffes de la vie, des ongles mortels,
la peau qu’elle m’arrache me laisse plus mort

que vif. Mais l’eau guérit mes plaies d’écorché
et j’avance à nouveau vers le centre de la terre,
dans la nuit de mon sommeil où j’écris sans savoir,
libéré dans l’ignorance, [..].

Ce cheval de la vie, monument et animal,
où est-il maintenant ? J’ai besoin de son haleine,
[..]. Je veux fabriquer contre la mort
le souffle, la paix, le sommeil limpide
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Une nouvelle lampe blanche palpite sous les crânes
pour affermir dans la terre des mains le sol des arbres,
pour marquer le désir d’habiter cette terre,
pour vivre des éléments du cercle de la matière.

Ne t’arrête pas, cheval, anéantis les murs de la ténèbre,
déchire-toi tout entier dans les racines du monde,
jette ce pont vivant entre la mort et la vie.

Je demande ici le silence d’une ombre placide
pour que l’huile nourrisse la victoire du cheval
et que la terre accomplisse sa limpide victoire
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Une forme errante, encore floue – toujours ?
[..]
La nuit sombre descend sur tes cheveux noirs.
Par la fenêtre je vois les champs divisés.

Le cheval entre nous est la force de cette paix
qui tombe de tes épaules jusqu’à tes genoux.
J’ai trouvé mon visage dans l’ombre douloureuse.
Mon baiser, dans la musique, est un geste parfait.

Intense douceur, une étoile entre nous
sur un sol de sueur noire, une forte harmonie,
dans cette étreinte nous gagnons la force et l’horizon.
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Mille couleurs, et une ombre seule te dévêt.
[..]
Eau allègre du corps, rivière aux milliers d’ombres,

et voici la plus fraîche, là où le cheval boit
sur tes seins aussi hauts que les flammes les plus vertes.
Ton vêtement de pénombre réchauffe ton corps
et les syllabes du cheval se rafraîchissent dans la mer.

Sur la plus sauvage des plages court ce cheval
qui métamorphose notre corps et nous dévoile la face
la plus obscure de la terre. Et le monde qui s’embrase.
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Video de António Ramos Rosa (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de António Ramos Rosa
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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