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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Encore une belle découverte avec ce polar stylisé et atypique. Dans les années cinquante, à Oconee, comté rural, terre ancestrale du peuple Cherokee, le shériff Will Alexander est appelée par la mère d'Holland Winchester, la vieille femme est persuadée que son fils est mort, elle a entendu des coups de feu venant de ces voisins et Holland a disparu.
En donnant la parole aux cinq protagonistes de l'histoire, Rash nous donne les tenants et les aboutissants de cette histoire de vengeance. Rash décrit un monde rural qui disparait petit à petit rongé par le modernisme ( la construction d'un barrage est acquise) et fait de ce fait divers nourri par la jalousie un texte remarquablement construit. Et au final, un roman très noir ou le destin frappe l'âme humaine sans aucun remord. Excellent.
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Pour un coup d'essai,ce fut un coup de maître.lCe premier roman de Ron Rash est une réussite tant par l'écriture, la construction que la maîtrise du suspense.Le mystère dure en partie jusqu'à la fin et ce récit très visuel ne ménage pas le lecteur.
L'auteur déroule un drame des années 1950 dans le fin fond des campagnes américaines. C'est un roman noir qui aborde des questions
essentielles qui tournent autour de la filiation, du mensonge, des non-dits, du droit à la vérité.
C'est un récit choral qui donne la voix d'abord au shérif du coin, mal en point avec sa famille .Le shérif Alexander rencontre lors d'un grabuge dans un bar Holland Winchester, un revenant des guerres du Pacifique. Quelque temps après, le shérif apprend par Mme Winchester que son fils a disparu, elle dit qu'il a été tue , elle a entendu un tir.L'enquete commence . Pas de corps.
Alexander suspecte Billy, le plus proche voisin dès Winchester ..
L'auteur donne ensuite la voix à l'épouse de Billy , Amy. La fin justifie les moyens ou comment tomber enceinte d'un mari stérile ..,
Dans la troisième partie, de plus en plus sordide, c'est Billy , le mari d'Amy qui raconte les événements.
Puis le fils du couple raconte les scènes sordides auxquelles il a participé pour sauver des tombes avant qu'elles ne soient recouvertes d'eau lors de la mise en service du barrage..
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J'ai tenté cette lecture sur la foi d'un blog consacré à la littérature nord-américaine, et je n'ai pas été déçu.

Nous sommes en Caroline du Sud.
Une femme affirme au shérif que son fils Holland a été tué. Elle a entendu un coup de feu et ce dernier n'est plus réapparu depuis.
Notre shérif doute un peu mais va tout de même enquêter sur place.
Assez vite il va soupçonner le mari d'un couple voisin. Mais encore faudrait ‘il trouver le mort pour établir le crime.
Nous nous allons découvrir la vérité, assez vite d'ailleurs, mais là n'est pas l'essentiel du roman.

Nous sommes dans l'Amérique rurale, dans un lieu qu'une compagnie d'électricité va inonder avec un barrage.
Nous allons partager la vie d'une famille pauvre accrochée à sa terre.
Et nous allons voir cette famille en mal d'enfant recourir à ce qui s'apparente à la sorcellerie pour enfanter.
Nous sentirons le poids de la communauté qui se retrouve à l'église où tout le monde s'observe.
Nous partagerons pratiquement 18 ans de cette vie avec un dénouement dramatique.

Ce qui est intéressant c'est la manière dont Ron Rash nous raconte l'histoire.
Quatre grands chapitres, donnant quatre points de vue, et dès le second on saura si crime il y a eu et lequel. CAr il y a eu c'est tout de même un roman noir.
Mais encore une fois l'essentiel est dans la découverte de la vie dans cette Amérique profonde avec ses croyances, ses pratiques, ses préjugés.
Le style est en adéquation avec les lieux et comportements, c'est simple, rural et limpide.

Voilà vous avez compris que j'ai aimé et que je vous conseille ce bouquin.
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Au premier cinquième du livre, je me dis que cela me rappelle quelque chose. Au deuxième cinquième, j'en déduis que l'auteur a dû copier ou parodier un autre écrivain, avant de m'apercevoir que j'avais déjà lu le livre, trois ou quatre ans avant. C'est dire que "Un pied au paradis" n'imprime pas trop dans ma mémoire.
Et pourtant Ron Rash est un auteur tout-à-fait reconnu : ce roman de 2002 est bien écrit, avec une histoire plutôt originale d'un couple ne pouvant pas avoir d'enfant, mais commettant ensuite un crime que le destin lui fera payer.
Il manque peut-être un peu de densité ou de nervosité dans le récit. David Joy, élève de Ron Rash et originaire comme lui des Appalaches, dépasse son maître et fait beaucoup mieux avec par exemple "Ce lien entre nous". Néanmoins Un pied au paradis est à lire, bien sûr, pour les amateurs de littérature américaine. Traduction d'Isabelle Reinharez.
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J'ai enfin lu mon premier Ron Rash, un de ces auteurs apparemment incontournables qu'il me restait encore à découvrir...

Roman choral, "Un pied au paradis" nous emmène dans le comté rural d'Oconee, ancienne terre cherokee proche de la vallée de Jocassee, qui sera bientôt sous l'eau suite à la construction, commanditée par la Carolina Power, d'un barrage électrique.

Nous sommes dans les années cinquante, au coeur d'une saison de sécheresse qui a brûlé les cultures, et persuade les âmes que la pluie ne reviendra jamais... c'est un monde âpre, où survivent des êtres rudes et taiseux, endurcis par une existence laborieuse, soumise aux caprices de la nature et à la volonté des plus puissants, qui ne font plus qu'un avec la terre qu'ils ne vivent que pour transmettre. Parmi eux, Amy et Billy Holcombe, qui à force de travail acharné, parviennent à subsister grâce à leur petite plantation de tabac avantageusement située au bord de la rivière, et à leur fidèle cheval Sam.

Mais c'est d'abord en compagnie du shérif Alexander que nous entamons le récit. La veuve Winchester ayant signalé la disparition de son fils Holland, un vétéran de Corée bagarreur et instable, Alexander oriente rapidement ses recherches vers le domaine des Holcombe, persuadé de la culpabilité de Billy, dont la femme semblait, selon la mère du disparu, très proche de ce dernier. En vain. le cadavre d'Holland est introuvable, et les Holcombe peuvent bientôt concentrer l'amour et l'évidente solidarité qui les unissent sur leur premier-né...

Succéderont à celle du shérif les voix d'Amy, de Billy, de leur fils, acteurs plus ou moins volontaires d'un drame dont les répercussions ne se feront sentir qu'après des années de secret et de mensonge.

Plutôt que dans l'ampleur, ou dans la densité, Ron Rash est dans l'efficacité. Il déploie les fils de son récit relativement court avec maîtrise, se concentrant sur quelques épisodes significatifs, qu'il éclaire d'une lumière différente, selon le narrateur qui les évoque. Pour autant, il ne néglige ni ses personnages ni le contexte de son intrigue. Son procédé narratif, en nous immergeant dans l'esprit de ses héros, lui permet, en peu de temps, de mettre en exergue, sous leur rusticité, leur sensibilité, les traces que laissent les traumatismes ou les petites défaites que l'on subit en silence, et ces béquilles, ces subterfuges que l'on s'approprie pour les supporter... Il exprime au détour d'une séquence les antagonismes familiaux, les rancunes mais aussi les liens solides, de nature parfois improbable, qui unissent les êtres. Tout comme il rend ainsi compte du poids des croyances et de la rigueur morale qui influencent les comportements et les jugements dans cette société rurale de l'après-guerre.

Une première rencontre fructueuse, donc.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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« Un pied au paradis » n'est pas un roman policier classique. Ici pas d'intrigue, d'affaire à résoudre…L'intérêt du livre tient à sa construction, cinq protagonistes composent le drame : dans les années 1950, en Caroline du sud, une femme signale la disparition de son fils, Holland Winchester et accuse son voisin de l'avoir assassiné. Ron Rash développe cinq récits autour de la recherche du cadavre : celui du shérif qui enquête, ceux des voisins, Amy et Billy Holcombe, celui du fils, Isaac Holcombe, et le dernier de l'adjoint du shérif. La disparition d'Holland Winchester ne reste pas un mystère : les soupçons se dirigent rapidement vers le voisin… et les « témoignages » successifs révèlent le drame. L'intérêt des différents tableaux réside dans la présentation progressive du cadre géographique : le milieu rural du sud des Etats Unis où le travail, essentiellement manuel, est difficile, le combat contre la nature reste empreint de superstition, les relations humaines demeurent méfiantes et rudes, les contraintes sociales rendent intolérables l'absence d'enfant. Les personnages prennent peu à peu « consistance ». Dans leur combat pour assurer leur vie quotidienne dans un espace peu hospitalier, avec des relations humaines rudes voire frustes, ils apparaissent, au fil du récit, emprunts de réflexion, de sentiments, de remords. Reste le style qui pour traduire le parler « rural profond » est, parfois, mal adapté .Est-ce un problème de traduction ? Au final, le développement de l'histoire suscite un intérêt grandissant et donne de « l'épaisseur » au roman. Mais est-ce un policier ?


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A l'instar de Laird Hunt, Ron Rash est un universitaire, diplomé en littérature anglaise et enseignant l'écriture à la West Carolina University, section «études Appalaches».
Un pied au paradis est son premier roman en 2002. Il a continué la production romanesque au rythme très régulier d'un roman tous les 2 ans. Ces romans sont tous (à ma connaissance) situés en Caroline du Sud et dans les Appalaches et parlent d'un monde où la nature joue un rôle prépondérant au sein de relations sociales et familiales où la tradition d'une région considérée comme arriérée est confrontée à la modernité des moeurs de la société américaine.
C'est un roman très bien écrit, bien construit, et qui se lit sans effort. Une certaine tension règne par moment et le récit successif de plusieurs des protagonistes, sans qu'il présente vraiment d'originalité, est tout à fait réussi.
Certainement un grand pas pour l'auteur, un petit pas pour la littérature, une lecture agréable pour un week-end de farniente mais qui ne laissera pas de traces en ce qui me concerne
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Début des années 1950, dans un comté rural de Caroline du Sud. La mère du fougueux Holland Winchester appelle le shérif Alexander pour lui faire part de la disparition de son fils. Elle est persuadée que ce dernier a été assassiné par le voisin, Billy Holcombe. Sont alors exposés successivement les points de vue de cinq personnages différents (le shérif du comté, la femme, le mari, le fils et l'adjoint) qui dévoilent progressivement l'intrigue.
Une polyphonie particulièrement bien construite, avec une écriture qui caractérise chaque personnalité, des récits qui apportent chacun une pièce au puzzle de l'histoire. Une ambiance rurale, où l'on étouffe sous la chaleur mais aussi sous les regards des autres et les superstitions. On retrouve aussi une nature et des cultures menacées par la construction d'un barrage. Un roman noir qui ne m'a pas vraiment bouleversée pour tout dire mais que j'ai eu plaisir à lire.
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Un homme, Holland Winchester disparait. le shérif enquête, il pense que sa mort a un rapport avec la femme de Billy Holcombe qui aurait été sa maitresse. A travers cinq personnes, on rentre dans ce mystère, on découvre des secrets...

J'ai bien aimé la narration de l'histoire à travers les cinq personnes mais j'ai préféré le début du roman, j'ai aimé la façon de montrer les doutes du shérif avec ce qu'il se passe par la suite. J'ai préféré les trois premières parties mais le personnage d'Holland m'a paru trop naïf, un peu faux. C'est plus une histoire psychologique d'un policier mais j'ai passé un bon moment.
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Sud des appalaches
Un lieu profondément rural, des personnages assez renfermés sur eux même, atmosphère assez lourde.
5 personnages, 5 chapitres
Holland Winchester a disparu. Sa mère est certaine de sa mort et elle accuse ses voisins.
Le shérif va mener son enquête.
L'intrigue avance bien sûr au fil des chapitres mais je trouve que ça manque de rythme et de suspense.
Reste l' ambiance d'une vallée de Caroline du Sud dans les années 50.
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