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3,98

sur 163 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Année 2173.
Le réchauffement climatique a entraîné des millions de morts et une grande migration. Plongée dans la désolation, l'humanité s'est longtemps accrochée aux progrès scientifiques pour ne pas sombrer. Chimères car la mise en évidence d'un inéluctable plafonnement, au-delà duquel la technologie ne peut évoluer, a balayé tous les espoirs. La seule lumière reste la découverte de l'anti-matière pour générer des énergies propres. Celle-ci reste cependant introuvable en dépit de l'exploration des coins éloignés de l'univers grâce aux trous de vers.

Rond comme un ballon, il tourne, il roule, c'est une petit boule. Ce n'est pas Pacman mais l'Orca, un vaisseau sphérique, spécialement conçu pour forer les trous de vers dans l'espace. Piloté par deux astronautes, ce petit ballon et ses clones ont formé le grand espoir de l'humanité pour découvrir de l'antimatière.
Malheureusement, après plusieurs générations toujours rien à l'horizon.
Sara et Slow sont des mineuses de trous de ver en route vers l'inconnu.
L'une a laissé sa compagne et sa fille sur Terre, la seconde est plongée dans ses révisions pour devenir capitaine.
Tom et Youri sont également en mission dans leur propre vaisseau. L'un est jeune et plein de rêves, l'autre est proche de la retraite et désabusé. L'un rêve de découvrir de l'antimatière, l'autre a renoncé à poursuivre ce qu'il considère désormais comme une chimère.
Et puis il ne faudrait pas oublier Caroline, la tortue de Slow, qui deviendra sans aucun doute un paradoxe ainsi que le canari de Sarah, qui apprend à voler grâce à l'apesanteur.

Narration dynamique, compte à rebours, tension dramatique crescendo, ce récit bénéficie de nombreux atouts qui en font une lecture très agréable.
Le roman met en évidence l'impétuosité de la jeunesse avide de découvertes et le désenchantement des anciens, retraités ou presque, occupés à ressasser leur désillusions
Ce récit de SF est également intimiste avec les états d'âme des occupantes de l'Orca et ceux de la famille restée sur Terre.
Sur notre planète en effet, nous assistons à la parade politique des organisations en charge de l'exploration de l'univers et à la lassitude des familles qui attendent le retour des mineurs.
Le roman fait aussi la part belle à l'intelligence artificielle, développée pour servir de nounous aux enfants. Elles conseillent, analysent et réconfortent les gamins. Appelées les Sofias, elles occupent une place importante dans la vie sociale des humains. le roman met ainsi en scène les mouvements pro et contre l'intelligence artificielle.

Dans ce premier tome, l'auteur utilise certains concepts scientifique mais rien d'incompréhensible même pour un débutant.
Un récit qui se lit rapidement et facilement.
Une fin qui appelle évidemment une suite
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Voici le dernier livre de Pierre RAUFAST, auteur que je suis depuis son premier roman, « La fractale des raviolis » que j'avais d'ailleurs reçu de Babelio lors d'une première masse critique à laquelle je participais.

Là, Pierre RAUFAST change de registre. Il nous entraîne dans les étoiles, dans l'univers, à l'exploration et à la recherche de « l'antimatière ». Nous sommes en 2173.

Des vaisseaux spatiaux appelés ORCA explore l'espace, lorsqu'un « grain de sable » vient gripper le voyage de l'un d'eux. Sara et Slow subissent une avarie, après avoir traversé un trou de ver et les propulsent à un endroit inconnu et très éloigné de leur objectif. Normalement, ce trou de ver, à chaque passage d'un vaisseau, doit être refermé.

Youri et Tom, à bord d'un autre vaisseau, sont les plus proches d'elles et pourraient éventuellement leur venir en aide. Cela n'a encore jamais été fait, c'est la première fois qu'un accident survient.

Sur terre, c'est le branle-bas de combat. D'autant plus, que les deux entités liées qui gèrent les voyages dans l'espace, le Centre de Commandement de l'Orca et l'Institut de stratigraphie, se tirent dans les pattes et ne sont pas d'accord sur la solution à adopter.

Pierre RAUFAST sait parfaitement manier les différents chapitres et passages. On fait la connaissance, dans un premier temps de Youri et Tom, ensuite de Sara et Slow, du Centre de Commandement, et des familles de certains des protagonistes, dont la fille de Sara, Mia, ne lui pardonne pas son absence. Son autre mère, Ness a bien du mal à la gérer. Et ainsi de suite.

Il y a aussi les « expertes artificielles » qui répondent à leurs questionnements mais pas seulement. On pourrait dire qu'elles sont leurs conseillères, leur(e) meilleur(e) ami(e) ou animal de compagnie à qui on livre tous ses secrets. D'ailleurs ceux-ci en sont accros.

Il y a aussi le petit copain de Mia, Diego, qui rejette justement toutes ces technologies. Ils les trouvent dangereuses.

Il y a également, ceux qui travaillent dans l'ombre.

Alors, que va-t-il se passer ? Si vous voulez vraiment le savoir, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Ce livre se lit facilement et peux convenir également à des ados.

J'ai vraiment hâte de lire la suite. Et pour ceux qui pourraient penser que je ne suis pas objective, voici le commentaire de mon mari, féru de SF mais qui a bien du mal à trouver de nouveaux auteurs. Il a plongé dans ce roman et l'a dévoré :
« Enfin de la vraie SF intelligente».
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Nous sommes en 2173 dans un Orca, un vaisseau spatial destiné à miner l'espace-temps, à la recherche de l'antimatière. En effet depuis 50 ans, l'Agence dédiée à cette recherche envoie des mineurs afin de trouver cette perle rare qui permettrait une autonomie énergétique aux terriens. Il faut préciser que la Terre a beaucoup souffert du dérèglement climatique : certaines zones sont devenues inhabitables, entrainant de grandes migrations et quatre milliards de morts.
On rencontre ainsi quatre mineurs : Youri, 59 ans, effectuant son dernier voyage et Tom, 31 ans, dans son premier vol. Dans un autre Orca, on trouve Sara, 48 ans, la commandante aux quatre missions et Slow, toute jeune femme, partie avec sa tortue Caroline.
Sur Terre, attend Mia, la fille de Sara, qui va encore une fois fêter son anniversaire (le 17e) sans sa mère … enfin sans sa 2e mère : Ness, elle, travaille sur Terre. Sa crise d'adolescence, elle la traverse essentiellement avec le soutien de sa Sofia, un robot, et son petit-ami Diego, 21 ans.
Jusqu'à ce que le vaisseau de Sara et Slow ne donne plus de nouvelles et ne rebouche pas le trou noir créé pour circuler d'une strate à une autre …
C'est un univers très riche, superbement détaillé que j'ai découvert. Il s'agit certes de SF, en effet le récit se déroule dans l'espace, mais on retrouve des personnages auxquels il est facile de s'identifier, avec leurs travers, leurs questionnements et leurs doutes. J'ai beaucoup aimé Slow, dont le passé nous révèle encore des surprises.
Le thème des robots est aussi fascinant : robots-confidents, robots-experts, robots destinés à améliorer le rendement de la terre (mini-vers, robots-abeilles ou encore oiseaux-drones tueurs des insectes nuisibles) ou encore nanorobots anti-tumeur cancéreuse.
L'auteur décrit une société assez classique en fait avec toutes les corruptions, manipulations et hypocrisies classiques : les fake news, les conspirationnistes, les crédules, les patriotes, les profiteurs, bref l'humanité 😉
Je suis sortie de ma zone de confort, peu coutumière de la SF hard-science, pour partir dans l'espace et ce fut, malgré les théories physiques mentionnées, tout à fait digeste ! Je repars pour un nouveau voyage avec grand plaisir !
Merci aux éditions Aux forges de Vulcain et à NetGalley !
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C'est avec plaisir que je retrouve Pierre Raufast dans un nouveau genre, la Science-Fiction. Pour moi, qui suis fan de SF, cette intrusion est une réussite. du « space opera », de la science, des voyages interstellaires, des découvertes et des enjeux économiques, environnementaux et stratégiques sous fond de conflits d'intérêts. Malgré ce, Pierre Raufast propose des personnages accessibles, attachants et humains, pas d'incroyables héros, mais des femmes et hommes avec leurs qualités et leurs faiblesses. C'est la force de ses romans et les clins d'oeil réguliers aux livres précédents, il est bon de savoir que l'on joue toujours au Capateros dans le futur et surtout à sa variante chilienne.

Comme on peut s'y attendre, une catastrophe climatique a eu lieu et une bonne partie de l'humanité a malheureusement disparue. de grandes migrations s'en sont suivies et en 2173, l'homme parcourt l'univers à la recherche de l'antimatière décrite comme la grande solution pour relancer le progrès scientifique. de petits équipages, les mineurs, forent l'espace à bord de vaisseaux ronds nommés Orcas. Les accidents sont quasi inexistants, pourtant l'orca-7131 commandé par Sara va connaitre une avarie qui entrainera bien des bouleversements.

A la fin de ce tome, tellement de mystérieuses portes se sont ouvertes que l'on a qu'une seule envie c'est de connaître la suite. L'ensemble des personnages principaux offre un panel des forces en présence, les scientifiques, les humanistes, les anti-progressistes, les forces économiques et territoriales ; celles-ci malmènent les sentiments humains et les premières batailles sont livrées. C'est ce combat qui est intéressant, qu'il soit en 2173, en 2023, ou en l'an 1000.

❓Quelle est votre relation avec la SF ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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C'est officiel : j'aime le space opera en littérature.
L'univers entier est crédible, détaillé comme il faut, enrichi l'histoire : la science, les événements naturels, l'évolution sociétale, la psychologie des personnages, l'enchaînement des événements. Tout se tient, se révèle sous nos yeux, avec juste ce qu'il faut d'arguments, d'ancrage pour nous embarquer.
Les mineuses dans leur huis clos, les mineurs, la famille restée sur Terre, les enjeux financiers, industriels, sociétaux...tout concourre à faire de ce livre une réussite à mes yeux. Avec une écriture fluide, un rythme qui alterne les points de vue.
Bien évidemment que je lirai la suite.
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Premier tome de la trilogie baryonique, La tragédie de l'orque est un roman de science-fiction mêlant "Hard SF", "exploration spatiale", "relations sociales et familiales" et "intelligence artificielle" entre autres.
Sachez tout de même que si je mets le terme "Hard SF", le livre est tout à fait accessible et compréhensif.
L'histoire commence avec un module spatial chargé de créer des trous de ver en générant des trous noirs puis en les refermant derrière lui, à la recherche de l'antimatière. Cette antimatière pourrait sauver l'humanité qui agonise. Mais voilà, dans la vie, on le sait tous, rien ne se passe véritablement comme prévu, ici rien ne va se passer comme prévu !
Pour les personnages, je n'ai rien de particulier à dire, ils sont plus agréables les un que les autres (sauf un qui m'a agacé mais c'est normal) et ont chacun leur caractère propre, ils sont intéressants et attachants chacun a leur manière, une mention spéciale pour "Slow" et sa tortue qui m'ont fascinées.
Le worldbuilding lui est assez simple, l'espace, les modules spatiaux, un foyer sur la Terre et un centre de contrôle.
Une chose est certaine, c'est que ce roman est plein d'émotions, même s'il est très scientifique, il est basé sur l'esprit, l'amour, les liens, l'éducation, le travail, la liberté, le libre arbitre.
Je vais conclure en disant que ce roman est un coup de coeur, et que j'ai hâte de lire la suite au vu du final qui vous arrête le coeur !
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Génial, excellent ....que dire de plus. Si,il faut le lire . Faut espérer que le tome 2 et 3 soit du même calibre et là on en fait un Space opéra digne de star wars..
L'humanité en 2173 , après la grande migration du aux effets du réchauffement climatique , les hommes sont au point mort niveau technologique . Seule possibilité, mettre la main sur les gisements d'antimatière . Pour cela ,des mineurs d'espace temps partent à travers des plis ( trou de vers ou trou noir générer par des vaisseaux appeler Orca) espace temps pour trouver ces gisements qui sauveraient la planète.

Réchauffement climatique , addiction aux écrans, IA qui nous dispense de penser et de réfléchir par nous même et enfin la vieille nature humaine . Tout y est ....
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Bonjour les amis,
Je vous parle du space-opéra LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE de Pierre Raufast paru aux Editions Aux forges de Vulcain premier tome de la trilogie baryonique.
Voilà un nouveau roman de Pierre Raufast, magistral, dans la plus pure tradition des grands classiques de la science fiction.
Une terre qui a subi les grandes migrations climatiques, des mineurs de l'espace qui forent les trous noirs pour y puiser l'antimatière, source d'énergie, deux grandes héroïnes, Slow et Sara, quand c'est l'accident, à bord de l'Orca, une mission de sauvetage va tout bouleverser, de la terre aux profondeurs de l'espace.
D'une plume maîtrisée, vive, parfois caustique, l'auteur entraîne le lecteur à un rythme trépidant dans un space-opéra où le suspens règne jusqu'à la dernière page. le propos, limpide, au gré des éclairages scientifiques, dénotent un travail de fond d'une qualité absolue. Si vous êtes passionné par la physique quantique sans vous y connaître, nul doute que vous apprendrez foule de détails.
À travers des enjeux d'actualité, LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE aborde la question fondamentale du devenir de l'humanité et d'un exode spatial comme celui du réchauffement climatique et de l'énergie.
À noter, LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE se termine sur un événement qui fera bouillir d'impatience le lecteur curieux que nous sommes tous. Un premier tome d'une qualité exceptionnelle qui sonne comme une réussite.
Merci à l'auteur pour ce voyage aux confins des étoiles. J'attends avec impatience le volume suivant en octobre
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Bienvenue à bord de l'orca 7131, nous sommes le Dimanche 2 avril 2173 et dans quelques jours aura lieu un accident. Il y avait si longtemps que la science-fiction m'avait échappé. Je me rappelle encore du légendaire Philipp K.Dick et de Ray Bradbury qui avait réussi à me sortir d'une longue pause littéraire. Pierre Raufast fait partie de ceux qui peuvent réveiller le rêveur qui est en vous. Y a t-il plus fascinant que la connaissance d'un monde prochain ? Les philosophes du siècle dernier auraient surement payé cher pour connaitre notre société, bien qu'ils eussent pu la dénigrer. Avec ce premier tome de la trilogie baryonnique, je suis sorti fasciné par le monde crée par Pierre Raufast.

2173. Cela parait déjà si loin et pourtant la Terre existe encore, ce qui demeure plutôt rassurant. Pour éviter de vous alarmer, ne faites pas le plein de bière, de vin : cela est toujours d'actualité. Même les animaux ont survécu et Simon & Garfunkel sont toujours dans les bacs. Avec ces petits éléments qui nous permettent de nous rattacher à un monde que l'on connait bien, l'auteur réussit le tour de force d'une société plausible contrairement à tant d'autres romans où l'imagination de l'écrivain s'assombrit avec la prise de narcotiques. Après la lecture de ce roman, vous serez surement un peu nostalgiques comme moi et en même temps soulagés de voir que l'être humain est rempli de ressources intellectuelles et physiques. Si nous parlons toujours la même langue, il est notable de constater que les expressions « du coup » ou « frère » n'existent plus. Ceci est loin d'être anecdotique.

À travers des chapitres courts, expurgés de toute description qui ralentirait l'action, la tragédie de l'orque vient nous offrir une merveilleuse porte vers l'avenir. Roman sur le sens du sacrifice de générations qui penseront aux suivantes pour éviter le pire, le lecteur oscille alternativement entre les personnages. L'humanité tente de survivre après une une grande migration climatique décimant une grande partie de sa population. Cela vous rappelle quelque chose non ? Les mineurs d'espace-temps sont ainsi à la recherche de l'anti-matière en générant des trous de ver. Je sens votre regard inquiet, vous les littéraires chez qui la matière scientifique est trop éloignée de vos préoccupations. Je vais vous rassurer et vous affirmant que l'écriture cinématographique de Pierre Raufast viendra vous réconforter pour vous accompagner dans cette quête. Avec une trame narrative multiple dans différents lieux, deux vaisseaux notamment et sur Terre, un accident pour le moins cocasse viendra perturber nos héros. Les Hommes continuent-ils de s'entraider en 2173, ont-ils encore assez de courage et de vie pour espérer ?

Avec ce roman, on met à mal l'intelligence artificielle qui sera bien difficile à gérer sans l'intervention humaine, mais on accède aussi à des théories et scénarii de ce qui nous attend potentiellement. On appréhende la quête illusoire d'une autre forme de vie, on évoque le procès technique et sa barrière de la peur mais aussi profondément de la nature humaine avec telle qu'elle existe et existera surement plus tard. L'auteur instille ainsi un compte à rebours et un rythme exaltant tout au long du récit sans jamais que nous soyons heurtés par certains termes plus spécifiques. La force de ce roman réside en ce qu'il vulgarise avec une facilité déconcertante l'état de notre monde scientifique tout en invoquant une intrigue qu'il est impossible de lâcher. Avec un certain sens de l'humour certain et une vision éclairée de ce que nous sommes en 2023, vous vous surprendrez à acquiescer bon nombre de discours. On tremble pour les personnages, on apprend, on rêve, on respire à nouveau et nous avons surtout hâte d'avancer le temps à septembre 2023 pour lire le second tome de cette trilogie !


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Un très bon bouquin de SF digne de ce nom : une bonne dose de S(cience) et une F(iction) comme on aime.
Le récit est très inspiré, c'est bourré de bonnes idées, l'auteur fait montre d'une sacrée culture générale et une bonne dose d'imagination.
Le bouquin flirte avec la hard science, mais en dehors de quelques rares paragraphes qui accrochent, je n'ai jamais eu de problème de compréhension.

J'ai singulièrement aimé :
# L'auteur prend le temps de poser les bases du contexte, et ce dés les 1ers chapitres, ça nous évite d'être perdu. Il évoque un futur de la Terre qui a le mérite d'être bien explicité et cohérent.
# le principe des Mineurs d'espace-temps, idée séduisante.
# Les Orcas, ces vaisseaux-mineurs, et leurs équipages. Les binômes Tom/Youri et Slow/Sara fonctionnent bien.
# L'originalité des institutions (L'EPON, l'Institut de la stratigraphie...)
# Des doses assumées de science qui restent digestes et limpides. Trou de ver, trou noir, trou blanc, rayon de Schwarzschild et j'en passe.
# Non content de maîtriser son propos scientifique, l'auteur balance des concepts inventés pertinents à l'instar du théorème des plafonds de Tao ou de la découverte de Xu Mipikan sur la structure des plis.
# le livre imagine longuement le futur de la robotique, si vous aimez ça, vous serez servi. La distinction entre les Experts (l'IA en gros) et les Sofias (assistants personnels) est une riche idée, tout comme l'évocation de la cénologie ou le wawao des bots...
# Un récit qui brosse un peu de tout habillement : un zeste d'intrigue, du suspens, un chouilla de complot, un peu de romance...
# Des clins d'oeil divers appréciés : paradoxe de Fermi, concept de "la vallée de l'étrange", une dose d'Isaac Asimov, le « De re metallica » (pas le genre de référence qu'on voit tous les jours), le point Carracci qui ressemble au point Godwin.

Seules reproches peut-être :
# Certains paragraphes, heureusement rares, font un peu mal au crâne (le lagrangien de Slow m'a laissé sur la touche...)
# On aurait apprécié un récit plus dynamique (ça manque un peu d'action)
# Les chapitres qui se déroulent sur Terre sont moins intéressants que ceux dans l'espace. Idem pour les personnages afférents, on se lasse très rapidement de Mia, Diego (et son radicalisme contrefait) ou Ness. le personnage de Galibert manque franchement de subtilité (la caricature du personnage antipathique par excellence)

Excellent bouquin, addictif, qui reste une très bonne expérience de lecture. Je conseille si du moins le côté "S" de la SF ne vous effraie pas (même si, au risque de me répéter, ça reste très accessible).
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