Une semaine de vacances en Sicile pour tenter de rabibocher un couple à la dérive. Elles se doivent d'être parfaites ces vacances afin de permettre à Melvil et Luisa de retrouver leur complicité et d'effacer les erreurs commises de part et d'autre.
Mais, dès l'arrivée, rien ne se passe comme prévu. Un détour pour voir la mer de près, un chemin défoncé, la pluie battante, .... et puis le choc ! que s'est-il passé ? qu'a donc heurté la voiture ? un engin de chantier ? un chien ? un enfant ? le lecteur n'en saura rien, pas plus que Melvil qui n'ira pas vérifier ce qu'il s'est passé !
Mais dès le lendemain, Melvil apprendra qu'un enfant est mort, victime d'un accident, justement sur le chemin qu'il a emprunté.
Alors qu'en est-il de tout cela ? que faut-il faire ?
Et voilà la valse des petits arrangements avec sa conscience pour ne pas se compliquer la vie, les ratiocinations de celui qui tente de se persuader qu'il ne s'est rien passé, que cela n'a aucune importance, les accommodements avec les faits !
Voyons, on est là pour voir l'île, non ? donc on va agir en touristes appliqués, visitant scrupuleusement les sites indiqués par le guide. On ne va tout de même pas se pourrir les vacances ... pour si peu ..... heu ... si peu vraiment ? de supputations en supputations Melvil va être amené à prendre certaines décisions.
Yves Ravey aurait pu rendre ce récit haletant, pointant d'un trait acerbe Melvil et son épouse, tous deux égoïstes, imprévisibles et indifférents, plus cette Sicile et ses habitants décidément montrés d'une manière peu amène - doux euphémisme -
Conté par Melvil en personne de façon sèche et très distanciée, mais beaucoup trop sèche, à mon sens, et beaucoup trop factuelle, ce périple en Sicile apparaît, grâce à cette écriture totalement désincarnée, comme un récit sans âme de journaliste pressé de terminer sa copie, et laisse le lecteur cruellement sur sa faim !
Dommage, tout cela aurait dû être passionnant !