C’est seulement dans le silence que l’amour peut exister. La qualité de l’amour ne naît pas du désir, du conflit, de tout le reste, de la laideur et de la torture : elle puise son origine dans la compréhension du temps, de l’espace, du désir, du plaisir ; c’est alors qu’on peut voir que l’amour n’est ni le désir ni le plaisir. Cet esprit innocent peut résoudre tous les problèmes et tous les défis qui se trouvent sur sa route. Il est parfaitement conscient de tous les problèmes de l’homme - et il devient incommensurable. Pour un tel esprit, le temps et la mort n’existent pas ; pour parvenir à un tel esprit, on doit mettre un terme au chagrin ; la fin du chagrin est le commencement de la sagesse.
Il existe un autre art, qui est l’art de l’observation, l’art de voir. Lorsque vous parcourez le livre qui est vous-même, ce n’est pas vous et le livre. Ce n’est pas le lecteur d’un côté et le livre de l’autre. Le livre, c’est vous.
Ensuite il vous faut savoir ce qu’est la méditation, ce que représente le fait de posséder un esprit parfaitement paisible et empreint d’équanimité. Seul un tel esprit est en mesure de connaître ce qu’est un esprit vraiment religieux. Dénuée de ce sentiment, la vie est comme une fleur sans parfum, le lit d’une rivière qui n’a jamais connu le bouillonnement du courant, la terre où jamais un arbre, un buisson, une fleur n’ont poussé.
Lorsque nous approfondissons ce qu’est la méditation, je pense que l’une des premières choses est la paix du corps, une paix qui n’est imposée ni recherchée. Je ne sais pas si vous avez remarqué comment se comporte un arbre agité par le vent et ce même arbre le soir, lorsque le soleil se couche. Il est immobile. De la même manière, le corps peut-il être paisible, et ce, naturellement, normalement, sainement ?