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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un message sur son portable aussi glacial qu'alarmant : "Des coups de feu ont été tirés au lycée. Présentez-vous calmement à l'église Saint-Michel sur la Route 5". Simon Connolly, comme tous les parents d'élèves, lit ce message avec effroi. Ses enfants, Jake et Laney, sont -il en danger ? Sont-ils blessés ? Morts ? Combien de victimes la ville de Wilmington, voire le pays tout entier, va-t-il encore pleurer ? Aussitôt, Simon grimpe dans sa voiture et fonce, comme tant d'autres, vers l'église. Il n'est pas encore inquiet, son instinct protecteur prend le dessus. La police, déjà sur place quand il arrive, fait entrer tous les parents dans l'église. Simon appelle alors sa femme pour la prévenir. Des minutes interminables s'écoulent, l'émotion emplit le bâtiment, l'atmosphère devient pesante, les sirènes hurlent dehors. C'est alors que Rachel fait irruption dans l'église avec leur fille, Laney. Mais où est Jake ? Bientôt des rumeurs circulent...Une fusillade, des morts, des blessés, Doug Martin-Klein, un ami de Jake, serait le tireur... Mais où est Jake ? Et pourquoi les policiers deviennent-ils soudainement suspicieux ?

Ça commence comme un tragique fait divers qui fait bien trop souvent la une des journaux, télévisés ou papiers. Une tuerie de masse dans un lycée, un coupable bien vite trouvé étant donné qu'il s'est donné la mort après avoir tué 13 lycéens. Un certain Doug Martin-Klein, l'ami de Jake Connolly. Dès lors que ce dernier reste introuvable, la population et la police doutent quant à une possible complicité. Simon Connolly ne peut croire en ses rumeurs. Il est tout simplement inconcevable que son fils ait pu participer à une telle tragédie. Mais est-il seulement sûr de le connaître vraiment ? C'est ce sujet ô combien sensible qu'aborde Bryan Reardon dans ce roman. Alternant passé et présent, il dépeint non seulement le jour de la tragédie et les heures qui vont suivre mais également l'enfance et l'adolescence de Jake, à différents âges, et la relation que Simon entretenait avec lui. Père au foyer, il s'est consacré à l'éducation de ses deux enfants, Jake et Laney. Un choix qu'il ne regrette pas d'autant qu'il a tissé avec eux des liens forts. Évidemment, alors que des soupçons de complicité se portent sur Jake, il doute beaucoup, remet en question l'éducation qu'il a donnée. L'auteur met également en exergue le rôle que peuvent tenir la presse et les journalistes avides de scoops. Ce roman noir, à l'ambiance particulièrement oppressante et ambiguë, aux personnages profondément humains, se révèle à la fois sensible et angoissant.
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Rien qu'en 2022, il y a eu plus de 250 fusillades dans les écoles états-uniennes. On comprend que cela pousse à se poser de nombreuses questions sur les raisons ce ces actes ultra-violents, ne serait-ce qu'en tant que parent.
Bryan Reardon, dans son premier roman, pose son narrateur en tant que père d'un ado soupçonné d'avoir participé à l'une de ces fusillades ayant fait 13 morts. S'ensuit deux jours de remises en question et de recherches pour retrouver le garçon, Jake, qui a disparu le matin même.
Simon, père au foyer, revient sur ses années d'éducation de ses enfants, des choix qu'il a fait, de sa timidité qui l'a souvent empêché, en tant qu'homme de se mêler aux autres mères au foyer et à leurs goûters hebdomadaires. Ce côté casanier considéré comme une réclusion familiale feront partie des accusations qui leur seront adressés, à lui et son fils.
Bryan Reardon, en tant que psychologue, analyse les relations sociales au sein de ces milieux pavillonnaires américains à la Desperate Housewives où il est de bon ton de se fréquenter les uns les autres, où le moindre geste éducatif est décortiqué.
C'est une véritable descente aux enfers que l'on vit auprès de ce père qui se considère coupable de cette fusillade et qui se retrouve perdu face à la disparition de son fils.
Une lecture prenante qui pousse à se demander ce que l'on ferait soi-même dans une telle situation.
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Pas un thriller, mais un drame de grande envergure psychologique. Une réflexion sur l'éducation, l'amour, les doutes, les craintes des parents envers leurs enfants. J'ai beaucoup aimé l'auteur insistant sur le fait que l'introspection n'est pas une tare, mais le plus souvent un signe de grande sagesse. le récit est rondement bien mené alternant passé et présent avec une fin des plus émouvante.
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Ce roman est depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps dans ma PAL. Pourquoi ? Parce qu'il fait partie de ses livres dont j'aimerai que le sujet ne soit plus jamais d'actualité : les fusillades dans des lycées américains. Je pourrai même ajouter "les fusillades aux Etats-Unis" parce qu'elles sont malheureusement nombreuses, très nombreuses, trop nombreuses.
Un jour, Simon est prévenu qu'une fusillade a eu lieu dans le lycée dans lequel ses deux enfants sont scolarisés. Père au foyer, c'est lui qui les a élevés. le tireur est identifié, il s'agit du meilleur ami de Jake, son fils. Pourrait-il être son complice ? Très vite, les rumeurs, relayées par les journalistes, enflent. Spécial dédicace, d'ailleurs, à cette profession qui semble avoir oublié en quoi consiste vraiment son travail.
Le récit parle du présent douloureux vécu par Simon et les siens, mais aussi du passé, de ce passé, heureux, il faut malgré tout le dire. Il s'interroge, se remet en cause au sujet de l'éducation qu'il a donnée à ses enfants.
Jake n'est pas un roman policier, c'est un roman noir sur la société américaine et aussi sur les préjugés dont elle est pétrie - encore.
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Ce roman m'a rappelé Il faut qu'on parle de Kevin, non seulement pour le thème des tueries dans les lycées, mais aussi pour le thème de la parentalité.
Le personnage principal de ce roman, c'est le père d'un garçon que la police soupçonne d'être lié à un massacre dans un lycée. Et ce dernier se rappelle l'enfance de son fils, à travers différentes scènes, avec toujours cette question : ai-je fait les choses comme il fallait ?
J'ai trouvé que l'auteur a su traiter ce thème avec beaucoup de sensibilité, qu'il est facile de s'oublier dans cette lecture et de se recentrer sur le personnage principal et de se poser les mêmes questions que lui...
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Une lecture dans laquelle on plonge en apnée et on retient son souffle jusqu'au final, l'auteur nous narre un récit d'une famille plutôt ordinaire composé de deux enfants dont Jake qui est un adolescent.

Le père Simon Connolly est père au foyer, sa femme travaillant de son côté, il a donc passé sa vie à s'occuper de ses enfants Jake et Lacey, nous suivons dans ce récit une alternance de passé et présent, lorsque les enfants sont petits et le caractère de Jake un peu différent, plutôt timide et ayant du mal à s'intégrer et à avoir des amis.

Et puis au présent très rapidement une fusillade va intervenir dans le lycée de Jake, nous suivons donc Simon et sa femme dans ses moments d'angoisse ou l'on ne connait pas les victimes et puis par la suite lorsque personne ou Jake se trouve.

Un mélange de sentiments nous suivent durant cette lecture entre l'angoisse que l'auteur nous fait ressentir de la part de ses parents, les doutes, les peurs, la culpabilité. Les moments au passé nous racontant également des petits événements semblant anodins pour n'importe quelle famille mais qui ici soulève des doutes concernant la situation vécue.

Et puis le final arrive comme une apothéose à ce récit magistral, un récit dont je me souviendrai durant un moment vu la force de celui-ci et justesse dans la plume de l'auteur!
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Une belle réussite que ce roman qui restitue de façon émouvante les affres auxquels peuvent être confrontés des parents dont les enfants sont victimes et/ou bourreaux lorsque surviennent ces massacres tristement récurrents au sein des lycées U.S.
Un point de vue original, qui alterne présent et passé, ce qui aboutit à un récit mêlant touchante chronique familiale (la rencontre du couple, puis la naissance de Jake, son éducation à différents stades de sa vie) et l'enquête angoissante qui pousse le père à comprendre ce qui s'est passé.
En creux, l'auteur dénonce subtilement cette recherche désespérée de l'américain moyen pour correspondre à une norme sociale dictée par le regard extérieur des voisins, de la famille, de l'école.
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Avec Jake, Bryan Reardon, joue sur l'introspection du narrateur, pour construire son histoire. C'est un roman profondément humain, un peu maladroit quelquefois, aux sentiments à vifs, dosés avec plus ou moins d'adresse, avec une progression de l'intrigue bien maîtrisée. le roman alterne flashs back et scènes du présent et met en évidence la culpabilité d'un père dans les choix qui jalonnent la vie de tout parent en charge de l'éducation de leurs enfants.

Comme tout roman noir, il y est question de drame. L'auteur oriente son récit vers le questionnement, les doutes et la culpabilité de Simon Connoly, le père de Jake. Et la culpabilité, elle, suinte par tous les pores dans ce roman, renforcée par les « Et si » qui donnent un poids supplémentaire à chaque fait, chaque pensée du narrateur : « Il faut que je lui pose une question simple. Pourquoi m'aidez-vous ? le fonctionnement de l'esprit est curieux. Juste au moment où j'y pense, un raz de marée me submerge. Pourquoi ne m'aiderait-elle pas ? Sans doute si elle était convaincue que mon fils a tué ces gamins. Puis la vague s'abat sur mon âme déjà vulnérable. Peut-être qu'il l'a fait. »

Difficile de rester indifférente au drame que vit la famille de Jake et ce, malgré la platitude de l'écriture, le soupçon de surenchère agaçante, et de quelques clichés tout aussi énervants. Cela n'enlève en rien le fort pouvoir de l'intrigue, qui offre une lecture attractive. C'est parfois suffisant pour quelques heures de lecture détente, sous un soleil enfin généreux.
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J'avais lu des critiques dithyrambique sur ce roman noir "Jake" de Bryan Reardon donc je m'attendais à un coup de coeur, mais non !!!
Tout d'abord la construction de ce roman m'a déplu, entre ce qui se passe le jour de la fusillade très intéressant et empli de suspense, et le passé, lorsque Jake est enfant jusqu'à ses 13 ans qui est composé de longueurs, match de foot et goûters d'enfants qui se succèdent sans intérêt ......
Le personnage de Simon est très intéressant et on comprend bien le sentiment de responsabilité de ce père au foyer, qui n' a pas un rôle social facile à tenir.
Le suspense est bien tenu, on doute tout le long du roman.
Et heureusement la fin est très réussie et elle est bouleversante même , que d'émotions en lisant les derniers chapitres et ce livre, rien que pour ça mérite d'être lu !!




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Un synopsis qui m'a rappelé la série Defending Jacob vue pendant le confinement 1.0 et qui m'avait pas mal secouée. Il m'avait été aisé de m'identifier aux parents de ce jeune garçon accusé du meurtre d'un camarade qui le harcelait.
Dans Jake, impossible de ne pas faire de même avec Simon, dont le fils, considéré comme asocial, est rapidement soupçonné d'avoir tiré sur plusieurs camarades de classe à l'aide de son complice et seul ami, qui s'est donné la mort après le massacre.
Pour le père au foyer, c'est une descente en enfer, et une course contre la mort. Il doit retrouver son fils.
L'ambiance devient vite plombante, presque oppressante. On accompagne le narrateur dans chacune de ses réflexions, de ses espoirs qui s'anéantissent comme peau de chagrin, des doutes au sentiment de culpabilité, de la détresse aux certitudes qui flanchent.
Bryan Reardon, dans une fausse simplicité ( ne vous y trompez pas, je vous défie de trouver des verbes faibles ailleurs que dans les dialogues ), et c'est là son talent, nous pousse inexorablement à tourner la page suivante. Un roman de plus de 330 pages lu comme un seul épisode pour moi.
Le bouquin alterne les chapitres narrant les heures succédant la fusillade avec des clichés, des instantanés anecdotiques illustrant l'enfance de Jake. Un chapitre, une bougie de plus au compteur du gamin.
Et c'est là que l'auteur tire les ficelles puisqu'il intègrera subtilement dans le parcours de Jake certains éléments « étranges ».
Le doute s'insinuera dans votre esprit et comme moi, vous vous direz « mais que cache ce gamin ? N'auraient-ils pas pu voir venir cette tragédie ? »
Je ne vous en dévoilerai pas davantage évidemment, mais j'insiste, ce roman est réellement bien fichu, du début à la fin, avec une montée en puissance mais sans twist sorti du chapeau, sans recherche de sensationnalisme ou surenchère, pour rester crédible.
L'unique bémol pour moi, sans pour autant gâter mes 5 étoiles, sera la lettre de la jeune Jamie qui selon moi, rajoute du sucre sur un met qui n'en avait nul besoin.
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