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Citations sur Rêves oubliés (134)

Regarder les enfants grandir et laisser la vie glisser sur moi, accueillir ses joies et ses écueils avec simplicité. Parfois, du bout d'un sourire, murmurer quelques rimes, une chanson d'enfance.
Laisser à nouveau les rêves posséder mes nuits. Rire à la vue de mes mains fanées, ciselées de mémoire vive.
Aimer Aïta avec ce qui nous est donné ici, sans nostalgie. Oublier la guerre et ses morts, la guerre et sa démence. L'absurdité de nos jours.
Qu'avons-nous, à part ces instants posés, si proches les uns des autres qu'on ne distingue plus le lien qui les unit ? Cette trame si fragile qui risque à chaque instant de se rompre ?
Je veux danser, libre, et oublier les mots qui m'enchaînent. Et si j'espère encore retourner là-bas, je veux pouvoir vivre aujourd'hui sans être dans l'attente d'un lendemain meilleur.
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De cette terre qui sait
Un éclair jaillira
Dans le soir naissant

Sôseki
Haïkus
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Je ne veux plus écrire. Fermer ce carnet pour toujours. (...)
Je ne veux plus aucune trace, plus rien de tangible. (...) Les mots m'ont accompagnée jusqu'ici, mais maintenant ils me tiennent prisonnière. Prisonnière de leurs griffes, de mes sentiments partagés entre la joie, l'amour, mais aussi l'angoisse et la mort. Les écrire les rend vivants, alors qu'ils disparaissent pour me laisser vivre l'âme légère à l'ombre du tilleul!
Avant d'arriver en France, je n'avais jamais écrit. L'exil m'a forcée à consigner chaque émotion, chaque silence. Afin de mieux les comprendre? De soulager mon coeur?
Voilà ce que je ne veux plus vivre: cette foule de questions qui s'abattent sur moi dès que je prends la plume. (...)
Ne plus écrire, pour vivre le plus humblement possible, pour retrouver mon insouciance de jadis et déposer un baiser sur l'épaule d'Aïta.
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"Depuis qu'il est arrivé à Hendaye, Aïta a vécu en posant les instant les uns à côté des autres. La fin de l'automne approche et il sent que ses mains s'engourdissent. (...) les mains d'Aïta se frôlent furtivement, il sent la caresse de l'argile au creux de ses paumes lorsque le tour danse.(...) Aïta regarde ses mains inutiles, desséchées. Même si jusqu'ici il s'est forcé à ne pas y penser, il regrette son atelier, ses amis, ses contremaîtres."
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Peu à peu je m'oublie, je me laisse aller. Avant, il y avait une sourde résistance, un sombre regret qui ne tenaient crispée, incapable d'accepter pleinement notre condition. Maintenant, la vie glisse sur mon corps avec aise. Je n'attends plus rien, j'espère simplement peu de tristesse et beaucoup de lumière.
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Otzan jongle avec ses bouts d’âme éclatée, chacun représentant un des personnages de la famille. Les angoisses des uns et des autres se sont cristallisées en lui et il s’est soudain senti responsable de la marche de l’histoire.
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Le café est froid, amer. Personne n'est là, elle n'est plus obligée de sourire, mais impossible de ne pas penser. Elle observe le marc de café qui tapisse le fond de sa tasse. Les petites lignes laissées au gré du liquide ne forment à première vue qu'un amac incohérent. Puis elles bougent, se mêlent, se tressent jusqu'à laisser surgir une danseuse. Son ventre est nu. Elle s'élance, tourne dans le fond de la tasse. Les petites lignes prennent vie, entraînant, l'espace d'un instant, les pensées d'Ama dans un tourbillon oriental.
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La nature, le soleil, l'enfance poursuivent leur chemin sans se soucier de nos souffrances.
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La nostalgie et l'ennui entrent lentement dans le coeur de cet homme dont la vie n'avait, jusque là, jamais été bousculée.
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Moi qui pensais ne pas être attachée aux choses matérielles, me voici bouleversée à la vue d'un carton rempli d'habits mal pliés. C'est qu'ils ont l'odeur de là-bas, d'en face. C'est qu'ils sont encore empreints de notre bonheur passé, de notre insouciance frivole.
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