AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 781 notes
Avec ce premier opus de la trilogie du Baztan je découvre Dolores Redondo, son inspectrice Amala Salazar et tout le décor fascinant du pays Basque Espagnol.
Une jeune fille est assassinée, la mise en scène est macabre et assez classique du genre policier.
C'est un polar déroutant. Il nous faut oublier notre côté rationnel afin de se laisser porter par la force des esprits, les rites, les peurs et mythes du pays Basque.
Peut-être un peu trop de surnaturel pour un polar policier.
Ainsi on se demande si un gardien invisible (le basajaun) est responsable des meurtres qui affligent la région.
Mais bon, on prend plaisir à se glisser dans l'univers de l'auteure et dans le passé le plus secret d'Amala.

Vraiment une belle découverte et déjà la suite est en attente de lecture.
Commenter  J’apprécie          293
Premier tome de la trilogie du Baztàn, nous voilà à suivre l'inspectrice Amaia Salazar sur les traces d'un meurtrier d'adolescentes.
Au delà de l'intérêt réel de l'enquête, c'est l'ambiance un peu mystique, la psychologie des personnages, le décor du Pays Basques ainsi que les forces et les fragilités de l'héroïne qui rendent ce roman captivant.
L'écriture de Dolores Redondo est ciselée, minutieuse et agréable.
Un polar qui prend son temps mais qui se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          270
Un polar qui se passe dans le baztan en Navarre avait de quoi m'emballer, puisque je ne pense pas qu'il en existe quarante qui se déroulent dans le coin.
J'ai donc mis la moyenne. Pour cette raison et aussi pour m'avoir donné la date et le lieu exacts de l'avant-dernière grosse inondation au Pays Basque : le 2 juin 1913. (Désolée pour le détail mais si un jour je recherche la date je pourrai venir la trouver ici, merci d'avance pour votre compréhension)

Malgré cette démonstration de ma capacité à être partiale, il faut bien faire preuve d'un minimum d'objectivité.

L'enquête sur la série de crimes semble être une façon de nous parler du rapport qu'Amaia, la super flic, entretient avec sa famille et sa terre natale. Compliqué, bien entendu. Dolores Redondo n'y a pas été avec le dos de la cuillère pour briser l'enfance d'Amaia. Un dos de cuillère qui aurait pu éviter ce panel de personnages stéréotypés jusqu'au bout des ongles, transformant la frontière entre les gentils et les méchants en un mur infranchissable.
Dans ces conditions, je n'ai pas bien compris si, entre les lignes, il y avait une critique des traditions ou pas. Pour ma défense, le package mythologie/cartomancie/Dieu qui prend le pas sur la traque d'un tueur en série, a de quoi laisser pantois.
Je ne dois sans doute pas avoir la bonne spiritualité pour apprécier ce style puisque j'en suis arrivée à être complètement indifférente à la découverte de l'identité du super vilain de l'histoire.

Il semblerait que Dolores Redondo ait écrit un roman historique, j'irai donc plutôt regarder de ce côté-là pour notre prochaine rencontre.
Commenter  J’apprécie          268
Coup de coeur.
Ce premier tome de la trilogidu Baztán est un véritable coup de coeur, j'aurai aimé disposer de plus de temps libre pour le lire d'une seule traite tant je devais le laisser de côté à regret !
Des jeunes filles sont assassinées dans une petite localité du Pays Basque, l'inspectrice Amaia Salazar originaire du village y est dépêchée et prend la direction de l'enquête.
À l'intrigue principale se mêlent des flash back de l'enfance d'Amaia, des souvenirs et une ambiance teintée de folklore, mythes, légendes et croyances ancestrales.
J'ai adoré cette partie ethnologique, réellement passionnante, cette famille, ce matriarcat, les retrouvailles houleuses, le suspense, tout en fait un roman de grande qualité.
Je suis ravie d'avoir découvert cette plume et continuerai sans faute la série.
Commenter  J’apprécie          252
Ça commence par des cadavres dénudés qu'un tueur en série met en scène. Tout ce que j'aime: la grosse cavalerie des auteurs de thriller qui vous font croire qu'ils dénoncent le mal de notre époque à grands renforts de voyeurisme et de perversité.
Ah oui mais là en fait c'est vachement bien.
Inutile de se triturer les méninges à trouver le coupable. le meurtrier dispose des gâteaux sur le pubis de ses victimes et les soeurs de l'inspectrice tiennent une pâtisserie. le lecteur s'en lèche les babines même s'il se fait (un peu) rouler dans la farine et que l'assassin hésite à consommer ses victimes.
Non, le plaisir est ailleurs. le roman de Redondo se souvient que les polars des adultes ne sont pas loin des contes pour enfants, les vrais, les récits trash des frères Grimm dont Walt Disney s'est efforcé de nous faire oublier la violence. Sorcières et bonnes fées s'affrontent sous l'oeil du gardien invisible et les petites filles attirées par les bonbons du prédateur sexuel font irrésistiblement penser à Hansel et Gretel, d'autant plus qu'une épouvantable figure d'ogresse domine l'histoire.
Cendrillon, c'est bien connu, a gagné contre ses deux soeurs et a épousé le prince charmant. Mais se remet-on jamais d'avoir été haïe par sa mère? L'inspectrice n'est pas sortie du pétrin.
Nous non plus, puisque, du coup, il nous reste deux autres tomes à dévorer.
Commenter  J’apprécie          250
Avant d'évoquer les personnages ou l'investigation policière, il convient de parler des lieux : la vallée du Baztán, dans les Pyrénées espagnoles, environnée de forêts et au milieu de laquelle se trouve le bourg d'Elizondo. L'endroit semble idyllique, mais l'atmosphère devient plus trouble lorsqu'une jeune fille, puis deux, sont retrouvées mortes, leur corps à chaque fois soigneusement déposé au bord de la rivière, en pleine forêt. La présence de poils d'animaux font imaginer à tous, même à Amaia Salazar, policière chevronnée revenue de Pampelune dans son village natal, qu'un basajaun, créature mythique, pourrait être passé sur les lieux…

Dès les premières lignes, j'ai adopté sans difficulté cette nouvelle série policière venue d'Espagne. Tout d'abord, on n'y retrouve pas les clichés habituels. L'enquêtrice travaille au sein d'une équipe sans gros problèmes, a une vie de couple assez harmonieuse, ça change des policiers divorcés et alcooliques. Elle vient ensuite d'une famille unie, qui vit au coeur de la vallée du Baztán, mais là, je ne vous en dévoile pas trop, volontairement. On comprend qu'Amaia ne souhaite pas vraiment enquêter dans son village d'enfance, et qu'elle souffre d'un vieux traumatisme.
Si j'ai ressenti quelques petites baisses de rythme au cours du roman, qui est tout de même raisonnablement long, d'autres les trouveront sans doute négligeables. L'ensemble tient bien la route, est relevé d'une écriture tout à fait agréable, et comme c'est le début d'une trilogie, je ne demande qu'à lire la suite !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          230
Je vais aller à rebours de la plupart des avis postés ici... et j'en suis la première marrie. Et déçue.

Je me faisais un tel plaisir de me plonger dans "Le Gardien Invisible"... Ma déception n'en est que plus amère. Cruelle.
Il faut dire que le package était plus qu'alléchant: les avis glanés autour de moi étaient dithyrambiques. La presse aussi.
Ici et là, on me vantait l'écriture de Dolores Redondo, l'atmosphère qu'elle avait su instiller, la virtuosité de son intrigue. D'aucuns pour la qualifier évoquaient une Fred Vargas (que j'idolâtre!) à la sauce basque, une Victor del Arbol (que j'adore!) en jupons.
Comment aurais-je pu résister au chant des sirènes alors qu'elles semblaient fredonner une partition qui me ravit en eaux noires et policières?
Ainsi j'escomptais du Wagner, un envoûtement. Je n'ai eu que du Clayderman et un sentiment un peu lourd de lassitude.
De fait, j'ai mis longtemps à finir l'ouvrage une fois celui-ci commencé et mon coeur de rat de bibliothèque a manqué un battement quand je me suis rendue compte que je n'étais pas, mais alors pas du tout, impatiente à l'idée de retrouver ma lecture le soir venu.
Entre Dolores Redondo et moi, c'est un rendez-vous manqué.

Nous sommes au Pays Basque, non loin d'un village comme il en existe dans les contes et les romans noirs, tout près d'une rivière, enclavé dans les bois et la montagne. Ainsi se dresse Elizondo à une soixantaine de kilomètres de Pampelune. Ce n'est pas si loin, c'est un autre monde pourtant dont la quiétude (apparente) est bouleversée par la découverte du corps dénudé, meurtri, supplicié d'une toute jeune fille. Sur le cadavre des poils d'animaux, les restes d'un gâteau traditionnel à la croute dorée comme les blés. Comme dans "Barbe-Bleue", il n'y aura pas qu'une seule victime et bientôt toute la vallée succombe à la peur et à la fièvre. On raconte que le tueur pourrait être un basajaun, créature mythique et protecteur de la forêt, mi-homme, mi-bête. Comme un écho, la superstition ressurgit des ténèbres et du passé où on croyait l'avoir relégué, compliquant au passage la tâche des enquêteurs chargés de l'affaire menée par Amaïa Salazar, inspectrice rompue aux méthodes d'investigation les plus modernes. Non seulement, elle est brillante mais en plus elle est originaire d'Elizondo. Nul autre qu'elle n'était plus indiqué pour s'emparer de l'affaire. Quittant momentanément Pampelune, Amaïa s'installe au village, en compagnie de son mari, chez sa tante et non loin de chez ses deux soeurs. Son retour au pays va bouleverser l'équilibre qui semblait régir la famille, le passé ressurgit et avec lui de vieilles blessures et des secrets mal enfouis qui résonnent étrangement avec les meurtres.

Superstitions, folklore, secrets, affaire de famille, passé et présent se croisant... Tous les ingrédients étaient réunis et pourtant... J'aurais dû adorer. Et pourtant!

En soi, ce n'est pas l'intrigue le problème mais la manière dont elle est traitée. Toutes les pièces du puzzle sont imbriquées de la manière la plus cliché possible: du personnage de l'inspectrice à ses comparses en passant par la résolution de l'énigme et ses péripéties attendues, téléphonées et même parfois cousues de fil blanc... Ensuite, j'ai eu un véritable problème avec les dialogues du roman que j'ai trouvé artificiels et très faux. Pour exemple, je pense au passage où Amaïa retrouve ses soeurs et où leurs répliques ont l'air d'avoir été placées là pour s'assurer que le lecteur un peu benêt comprenne bien tout ce qui est lourdement sous-entendu dans les pages précédentes. Non seulement, c'est sans subtilité aucune mais en plus c'est indigeste et pas crédible une seconde...
En lisant, j'ai eu en fait l'impression d'être devant l'un des fameux films policiers de France Télévisions, cette collection appelée "Meurtres en région" et pas le meilleur. J'avoue les regarder parfois sans déplaisir et à vrai dire, j'aurai pu me satisfaire de "Le Gardien Invisible". Parfois, les clichés et les trucs un peu téléphonés ne me déplaisent pas si l'atmosphère suit, comme cela aurait pu être le cas ici.
J'aurai donc pu m'en satisfaire tièdement et accorder plus d'étoiles à cet ouvrage s'il n'y avait eu la fausse note ultime, l'erreur fatale, le coup de grâce...

... le coup de grâce, le drame, le problème de cette histoire, c'est que j'ai très vite deviné qui était le coupable. Certes, quand je lis un roman policier, j'aime à jouer à la détective, essayer de démêler le vrai du faux, débusquer les indices et les fausses pistes.
Ce que je préfère pourtant, c'est être prise au dépourvu par le dénouement, la grande révélation finale, saluer la manipulation du personnage et de l'auteur, relire le livre en diagonale pour traquer les clefs qui m'auraient échappé...
Trouver le coupable, quelle hérésie, quel dommage! C'est du gâchis et pour moi c'est rédhibitoire. Un roman policier sans suspense ni subtilité, c'est comme... D'Artagnan sans Athos et Arthur sans Lancelot. C'est raté.

Et ici... c'était trop facile (et je ne suis pas une foudre de guerre!). Beaucoup trop.

Je retourne donc à del Arbol et à Vargas, comme d'autres retournent à leurs premières amours après avoir papillonné.
Si j'avais su, on ne m'aurait pas prise en flagrant délit d'infidélité.














Commenter  J’apprécie          234
Amaia Salazar, inspectrice à Pampelune, rompue aux techniques qu'elle a apprise notamment lors d'un stage au FBI (le fameux Quantico qu'on retrouve dans beaucoup de polars), se retrouve devoir chasser un tueur en série dans sa bonne (quoique) ville d'Elizondo où elle a vécu toute son enfance. Très réussi.

Solide intrigue, enquête intéressante, histoires de famille qu'on connait tous ou presque, soit directement, soit indirectement, par relation.

Dans le cas présent, son histoire de famille, son père, sa mère, sa tante, ses soeurs, leurs maris, son désir d'enfant, son mari, tout ceci rythme le roman avec puissance, force, richesse.

Il y a juste ce qu'il faut de fantastique avec les créatures mystérieuses, réelles ou non, qui ont hanté nos forêts ou notre enfance.

Donc j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, dans cette Navarre que je connais un peu, pour des déplacements professionnels, en espérant que les projets dans lesquels je travaille me donne l'occasion de retourner sur place avec d'autres objectifs plus littéraires que techniques.

C'est une trilogie, je mets les tomes suivants dans mes pense-bêtes.
Commenter  J’apprécie          220
Sur les bords de la rivière Baztan ,des jeunes filles mortes sont retrouvées avec la même mise en scène macabre .

C'est le pays de Navarre , province basque espagnole , et comme beaucoup de vallées pyrénéennes les légendes sont toujours présentes dans l'esprit des habitants , surtout lorsque surviennent des événements inhabituels et qu'il est plus simple de les attribuer à un être surnaturel qu'à son voisin ou cousin .
Ici, les forêts profondes sont protégées par le Basajaun, un être proche du yéti .

L'inspectrice Amaia Salazar étant originaire du village proche de l'endroit où ont été retrouvés les corps, elle est nommée responsable de l'enquête .
Des détails curieux interpellent les policiers comme ce gâteau typique de la région le Txatxingorri déposé tel une offrande sur le pubis dénudé et rasé des victimes ainsi que la trace d'un ours qui avait disparu de la région.

D'une enquête au départ bien engagée, le suspens perd de son intensité lorsque la jeune inspectrice se laisse dépasser par son histoire familiale, son passé et ses propres démons .
C'est dommage car le roman du coup devient nettement moins palpitant .

Je lui ai quand-même attribué une note de 4 pour la très bonne impression ressentie dans la première moitié du roman et je ne comprends pas trop le qualificatif de "gore " qu'on a pu lui attribuer ...
Commenter  J’apprécie          210
Conseillée par mon petit mari, je me suis attaquée à cette enquête policière empreinte des légendes du pays basque espagnol !

C'est inquiétant et plein de suspense, mais on s'accroche aux pas de l'inspectrice Amaia Salazar, pour une plongée angoissante dans son passé, puisque les crimes se sont déroulés sur les lieux de son enfance, et on se demande si le basajaun existe vraiment... Et qui est l'assassin ? Question centrale bien entendu.

En tout cas, l'ambiance est incroyable et j'ai passé un moment de lecture fort !

Premier opus pour moi de cette autrice, mais certainement pas le dernier !
Commenter  J’apprécie          190




Lecteurs (1598) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}