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3,81

sur 780 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Carla, Ainhoa et Anne, trois jeunes filles, presque encore des adolescentes, retrouvées assassinées en quelques semaines, près du village d'Elizondo, au Pays basque espagnol. La mise en scène, identique dans les trois cas, ne laisse pas place au doute : un tueur en série sévit !
Originaire du village, l'inspectrice Amaia Salazar est chargée de conduire les investigations. Elle est considérée comme une des meilleures enquêtrices du pays, mais les traumatismes de son enfance et la résurgence de la vieille légende du basajaun, étrange créature supposée vivre dans la forêt, vont nuire à son discernement...

Un très bon polar, où les rouages de l'enquête sont décrits avec minutie.
La trame de l'histoire est tout à fait crédible : l'imagination des tueurs en série n'est elle pas sans limite ? L'intrigue est complétée par les tourments familiaux de l'inspectrice, qui donnent de l'épaisseur au personnage principal et à son entourage.
N'y cherchez pas de l'action à un rythme endiablé et de multiples rebondissements. On est plus dans le registre de la recherche obstinée d'indices et de l'observation de l'environnement.
L'écriture est belle, parfaitement adaptée à l'intrigue et à son rythme. Elle ne cherche pas à faire de ce roman un page turner mais plutôt à susciter la réflexion et à inciter à la curiosité.
Un polar qui a de nombreuses qualités donc. Malheureusement, la dimension fantastique qu'apporte le basajaun ne passe pas bien chez moi : soit on fait du polar, avec un minimum de réalisme, soit on fait du fantastique et on peut tout ou presque se permettre. le mélange des deux crée une mixture qui m'est indigeste. Cela coûte à ce roman son cinquième ♥. Dommage...
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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L'an dernier , je découvrais avec grand plaisir un nouvel auteur de polar espagnol, Victor del Arbol, avec La tristesse du samouraï. Et bien, rebelote ! Mais cette fois, c'est une auteure : Dolores Redondo. Un nom à retenir ! Plus encore à lire tant son roman est original , captivant et surprenant. le gardien invisible, premier volet de la trilogie Batzan (le deuxième, déjà écrit, paraîtra en fin d'année en Espagne), est un policier classique qui très vite tourne au roman noir, très noir. Il nous plonge dans le Pays basque espagnol profond, sombre, où la mythologie et les croyances populaires perturbent les relations humaines… La folie et la cruauté ne sont jamais très loin.

" Oublier est un acte involontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit ". Quand Amaia Salazar est promue responsable de l'enquête sur les meurtres de jeunes filles à Elizondo (village de Navarre à cinquante kilomètres de Pampelune), tout un équilibre fragile et patiemment élaboré pour échapper à son passé s'écroule. Comment elle, l'inspectrice rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, formée aux méthodes du FBI à Quantico pour traquer les tueurs en série, peut-elle être tenue en échec sur ses terres ? Ces meurtres de jeunes filles savamment mis en scène la confrontent à ses propres fantômes. Cerise sur le gâteau, le ou les meurtriers laissent sur le cadavre un petit biscuit, une spécialité de l'entreprise familiale ! La souffrance, la mort, le non-dit, autant de symptômes qui gangrènent sa faculté de jugement. Quelque chose obstrue son champ d'investigation. Sous les dehors de la réussite professionnelle et affective, elle va mal. Angoisses, cauchemars et puis cette infertilité presque inexplicable… Pourquoi a-t-elle quitté la vallée ? Pourquoi vivait-elle, petite, avec sa tante et non pas avec ses parents ? Quelles rancoeurs et quelles rivalités pourrissent les relations des trois soeurs héritières de la fabrique de txatxingorris gérée d'une main de fer par Flora ? Flora, l'archétype de " l'etxeko andreak ", ces femmes de la vallée qui règnent sans partage sur leur maison et leur terre, pendant que les hommes sont trop loin ou trop faibles. Amia, fillette traumatisée, a soigneusement enfoui en elle l'indicible. Presque à son insu. L'enquête va fonctionner comme un révélateur de ses terreurs anciennes.

Le Gardien invisible est un polar de territoire. Et quel terroir ! La Navarre imprègne chaque page, chaque rebondissement, et s'insinue au coeur des motivations psychologiques des personnages. La nature suinte, les odeurs exhalent le long des berges du Baztan, entre mythes locaux et résurgences historiques. Ce pays de rêves et de légendes hante les nuits de Amaia Salazar. Crime humain, dévoration animale ou monstre légendaire ? Certains affirment avoir croisé le basajaun (sorte de yeti) et la mythique Maïa. L'intrigue est donc complexe mais Dolores Redondo mêle habilement le réalisme d'une enquête policière et d'une intrigue familiale à la magie de la mythologie basque. La construction est solide : l'enquête progresse lentement, brisée irrégulièrement par de courtes évocations d'un passé angoissant vécu par une petite Amaia de huit ans. Progressivement, passé et présent se confondent, l'assassin actuel rejoignant le monstre ancien. Envoûté par la poésie singulière de cet auteur, le lecteur s'enfonce dans une intrigue dont la banalité n'est certes pas la signature !

Un roman puissant, passionnant, fascinant, qui résonne longtemps… Et on n'a qu'une hâte, retrouver au plus vite Amaia ! Dommage que l'éditeur se soit égaré dans des erreurs de frappe et de construction particulièrement choquantes !
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Sur les traces du Basajaun...

« Oublier est un acte volontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit ».
Oublier, c'est ce qu'Amaïa a souhaité faire en quittant sa vallée. Oublier sa mère, son passé, la violence de son enfance. Réussir sa vie. Se marier avec James. Faire un enfant. Exercer son métier de policier qui la passionne. Mais le passé n'est jamais loin. Il finit toujours par vous rattraper…La voilà donc contrainte de retourner à Elizondo, sa ville natale, pour enquêter sur la mort de jeunes filles retrouvées mortes dans d'étranges mises en scène. Hébergée chez sa tante, épaulée par son adjoint et la police locale, elle découvre que les mortes étaient connues de ses soeurs et doit se confronter à de terribles découvertes…

Un peu dans la veine de la Trilogie de Lewis de Peter May (à lire si cela n'est pas déjà fait), cette trilogie de Baztan a tous les ingrédients qui font les bons polars : des personnages attachants, un environnement et une atmosphère marqués (Les bois sont particulièrement oppressants), du Folklore (le Basajaun n'est jamais loin) et une intrigue très bien menée (avec bien sûr une fin qui donne envie de se jeter sur le tome 2).
Au final, un excellent roman policier qui vous embarque manu militari dans les secrets familiaux mais aussi dans les croyances, légendes et autres mythes basques ! A moi la suite -:)
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Elizondo : un petit village de moyenne montagne, au coeur d'une forêt ancestrale, dans la vallée de Baztán, à une soixantaine de kilomètres de Pampelune à peine, mais comme un autre monde. C'est ici qu'Amaia Salazar a passé sa jeunesse; c'est donc tout naturellement la jeune inspectrice qui est chargée de l'enquête quand on découvre le corps d'une jeune fille au bord de la rivière Baztán. Avec son mari James, un sculpteur américain, elle s'installe chez sa tante Engrasi et retrouve ses deux soeurs, Flora, l'aînée, maîtresse femme qui a repris les rênes de l'entreprise familiale et la fragile Ros en pleine remises en question professionnelle et conjugale. Pour Amaia, l'enjeu est de taille. Il s'agit de se faire respecter de ses subordonnés, d'arrêter ce qui semble être un tueur en série et de faire face à un douloureux passé. L'enquête est au point mort mais au village les rumeurs vont bon train, le tueur serait un Basajaun, sorte de Yéti des légendes populaires basques...


Direction le nord de l'Espagne pour ce polar dont le point fort est de faire découvrir la Navarre espagnole, terre de légendes où sorcières et esprits de la nature parcourent la montagne et se laissent apercevoir des hommes selon leur bon vouloir. Dans le froid et les brumes de l'hiver, un meurtrier se cache, qui veut redonner la pureté à de jeunes adolescentes qu'il juge trop dévergondées. Une enquête difficile pour Amaia Salazar, jeune inspectrice de la police de Pampelune, formée aux techniques du FBI, qui dirige une équipe pour la première fois. Si le sous-inspecteur Jonan Etxaide ,lui apporte toute l'aide possible, ce n'est pas le cas de l'inspecteur Montes, policier de la vieille école, perturbé par son récent divorce et peu enclin à obéir aux ordres d'une collègue sans expérience. Mais pour Amaia, c'est un moindre mal comparé au flot de mauvais souvenirs qui l'assaillent dans ce village qu'elle a fui dès qu'elle en a eu l'occasion. Confrontée à son passé, elle devra surmonter ses traumatismes pour résoudre des crimes qui la touchent plus qu'elle n'aurait imaginé.
Un suspense bien mené, la découverte d'une région aux croyances populaires encore vivaces et un heureux mélange entre enquête et vie personnelle de l'héroïne font de ce premier tome de la Trilogie du Baztán, un livre passionnant et dépaysant. Pour changer un peu des polars nordiques très à la mode mais sans rien perdre de la noirceur et de l'ambiance qui les caractérisent. A découvrir.
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« le gardien invisible » m'a permis de découvrir l'univers de Dolores Redondo dont j'ai souvent entendu parler et dont « Tout cela je te le donnerai » patiente depuis un certain temps sur mes étagères.

Je suis totalement conquise par ce roman qui entremêle très adroitement l'enquête policière, l'histoire personnelle douloureuse de l'inspectrice sans oublier une once de surnaturel.
Dolores Redondo signe un polar comme je les aime, sans violence, avec des rebondissements constants et une intrigue qui ne faiblit pas jusqu'au point final.
Les personnages sont attachants et minutieusement décrits avec une mention spéciale pour celui d'Amaia Salazar qui doit investiguer dans le village où elle a passé son enfance en laissant remonter des souvenirs douloureux.

Une intéressante découverte.
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Premier tome d'une trilogie, ce roman s'inscrit dans la tradition du polar avec les ingrédients de notre époque. L'inspectrice en charge de l'affaire est donc une femme, elle a fait un stage au FBI à Quantico. L'enquête la mène hors de son environnement habituel pour la placer sur les lieux de son enfance au milieu de sa famille qu'elle fuit la plupart du temps.
Alors qu'elle peut s'appuyer sur un mari aimant, les rebondissements liés aux crimes qui semblent obéir à un mode opératoire ritualisé vont lui faire revivre une enfance traumatisante.
Le roman commence tambour battant et ne laisse que peu d'occasions au lecteur pour respirer au rythme réclamé par son corps. C'est efficace même si sans grande originalité.
L'intrigue est correctement construite laissant l'intrigue évoluée au gré des fausses pistes que j'ai suivies avec toute la candeur requise et attendue par l'autrice.
Ce qui rend ce roman malgré tout attrayant est la part laissée à l'histoire de la région espagnole basque, sa mythologie, la christianisation de ses croyances et ses traditions. J'en ai appris beaucoup à ce sujet ainsi que sur la faune et la flore de ce territoire que je ne connais pas.
Les amateurs de fantastique seront déçus car le genre ne fait qu'effleurer la narration. Les autres peuvent se rassurer, cela n'entamera pas leur plaisir de lire un polar.
Il s'agit donc d'un polar de facture classique qui ravira les amateurs du genre sans les faire sortir de leur zone de confort.
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Avec ce premier opus de la trilogie du Baztan je découvre Dolores Redondo, son inspectrice Amala Salazar et tout le décor fascinant du pays Basque Espagnol.
Une jeune fille est assassinée, la mise en scène est macabre et assez classique du genre policier.
C'est un polar déroutant. Il nous faut oublier notre côté rationnel afin de se laisser porter par la force des esprits, les rites, les peurs et mythes du pays Basque.
Peut-être un peu trop de surnaturel pour un polar policier.
Ainsi on se demande si un gardien invisible (le basajaun) est responsable des meurtres qui affligent la région.
Mais bon, on prend plaisir à se glisser dans l'univers de l'auteure et dans le passé le plus secret d'Amala.

Vraiment une belle découverte et déjà la suite est en attente de lecture.
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Premier tome de la trilogie du Baztàn, nous voilà à suivre l'inspectrice Amaia Salazar sur les traces d'un meurtrier d'adolescentes.
Au delà de l'intérêt réel de l'enquête, c'est l'ambiance un peu mystique, la psychologie des personnages, le décor du Pays Basques ainsi que les forces et les fragilités de l'héroïne qui rendent ce roman captivant.
L'écriture de Dolores Redondo est ciselée, minutieuse et agréable.
Un polar qui prend son temps mais qui se lit d'une traite.
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Coup de coeur.
Ce premier tome de la trilogidu Baztán est un véritable coup de coeur, j'aurai aimé disposer de plus de temps libre pour le lire d'une seule traite tant je devais le laisser de côté à regret !
Des jeunes filles sont assassinées dans une petite localité du Pays Basque, l'inspectrice Amaia Salazar originaire du village y est dépêchée et prend la direction de l'enquête.
À l'intrigue principale se mêlent des flash back de l'enfance d'Amaia, des souvenirs et une ambiance teintée de folklore, mythes, légendes et croyances ancestrales.
J'ai adoré cette partie ethnologique, réellement passionnante, cette famille, ce matriarcat, les retrouvailles houleuses, le suspense, tout en fait un roman de grande qualité.
Je suis ravie d'avoir découvert cette plume et continuerai sans faute la série.
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Ça commence par des cadavres dénudés qu'un tueur en série met en scène. Tout ce que j'aime: la grosse cavalerie des auteurs de thriller qui vous font croire qu'ils dénoncent le mal de notre époque à grands renforts de voyeurisme et de perversité.
Ah oui mais là en fait c'est vachement bien.
Inutile de se triturer les méninges à trouver le coupable. le meurtrier dispose des gâteaux sur le pubis de ses victimes et les soeurs de l'inspectrice tiennent une pâtisserie. le lecteur s'en lèche les babines même s'il se fait (un peu) rouler dans la farine et que l'assassin hésite à consommer ses victimes.
Non, le plaisir est ailleurs. le roman de Redondo se souvient que les polars des adultes ne sont pas loin des contes pour enfants, les vrais, les récits trash des frères Grimm dont Walt Disney s'est efforcé de nous faire oublier la violence. Sorcières et bonnes fées s'affrontent sous l'oeil du gardien invisible et les petites filles attirées par les bonbons du prédateur sexuel font irrésistiblement penser à Hansel et Gretel, d'autant plus qu'une épouvantable figure d'ogresse domine l'histoire.
Cendrillon, c'est bien connu, a gagné contre ses deux soeurs et a épousé le prince charmant. Mais se remet-on jamais d'avoir été haïe par sa mère? L'inspectrice n'est pas sortie du pétrin.
Nous non plus, puisque, du coup, il nous reste deux autres tomes à dévorer.
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