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4,07

sur 454 notes
Un livre d'une intensité. Je me suis plongée dans cette Galice mystérieuse autant que dans cette histoire de famille pleine de secrets. On ne le lâche plus du début à la fin. Et on oublie vite que nous ne sommes pas nous -même le vrai narrateur.
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Un roman foisonnant, pas désagréable à lire, mais dans lequel le lecteur finit par se perdre et se trouver à la lisière de l'ennui. Un policier au faux rythme. Pas assez percutant, beaucoup trop long, l'auteur ne tient pas la distance et ne peut s'empêcher de longues descriptions à l'intérêt relatif. Les personnages n'attachent pas vraiment et la critique du milieu aristocratique, englué dans la religion, reste convenue. Il en va de même de la dénonciation des abus sexuels dans l'église : il manque de la force dans la dénonciation. Autrement dit, ce roman ne tombe pas des mains, mas le lecteur éprouve un certain soulagement de l'avoir terminé.
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Je tourne depuis un moment autour de la "trilogie basque" de Dolores Redondo, et je me suis dit que commencer sa découverte par un autre de ses titres (sans m'engager pour trois volumes) pouvait constituer une bonne introduction à son oeuvre... Or, à l'issue de cette lecture, je ne suis pas sûre d'avoir très envie de renouer avec son écriture...

Le monde de Manuel, écrivain, s'écroule avec la mort de son mari Álvaro dans un accident de voiture. le choc lié à la brutalité de cette disparition s'accompagne d'une douloureuse incompréhension avec la révélation de mensonges et de secrets dissimulés par le défunt. Ce dernier était censé avoir coupé les ponts avec une famille qui n'avait jamais accepté son homosexualité... Or, Manuel apprend que son conjoint non seulement continuait d'entretenir des liens avec les siens, mais qu'il était de plus devenu, à la mort de son père, trois ans auparavant, le gestionnaire de la fortune familiale. Car, cerise sur le gâteau, il apprend qu'Álvaro appartenait à une noble et richissime lignée galicienne, les Muñiz de Dávila, et détenait le titre de marquis de San Tomé.

Il fait la connaissance à l'occasion des obsèques de ce clan séculaire, au coeur du vaste domaine d'As Grileiras. Il découvre un monde à part, où les apparences et le protocole comptent plus que tout, où le refus du déshonneur, la honte de toute faiblesse, excluent affection et compréhension de l'autre.

Lui-même reçoit un accueil très hostile -les Muñiz de Dávila ignoraient de leur côté le mariage d'Álvaro-, qui se transforme en une rancoeur méprisante à la lecture du testament désignant Manuel comme légataire universel, une charge à laquelle il ne pourra renoncer que dans trois mois. Il annonce d'emblée à sa belle-famille qu'il refusera le legs. C'est alors que Nogueira, un antipathique policier tout juste retraité, entre en scène. Exprimant avec agressivité son homophobie et sa haine des riches, il semble néanmoins très attaché à rendre justice, même si c'est au profit d'un aristocrate homosexuel. Or, il est convaincu que la mort d'Álvaro n'est pas accidentelle, et il a besoin de l'aide de Manuel pour en apporter la preuve et débusquer le ou les coupables.

Le récit se déroule au fil de l'enquête menée par l'improbable duo, au cours de laquelle le veuf fait plus ample connaissance avec les membres du clan Muñiz de Dávila et de son personnel, met peu à peu au jour les ignobles secrets qui hantent cet univers figé sur des acquis d'un autre temps et dénué d'humanité. Cette enquête s'accompagne, pour Manuel, du traumatisme qu'ont provoqué en lui ce deuil, qui fait resurgir la douleur de pertes antérieures -celles de ses parents puis de sa soeur- et surtout la facette inconnue de son compagnon. Entre détresse et colère, le chemin vers la résilience est un combat quotidien, qui le laisse démuni.

Le roman de Dolores Redondo est riche en thématiques, et témoigne d'une réelle volonté de doter ses protagonistes d'une psychologie complexe. Rien à redire non plus concernant la construction de son intrigue policière, bien menée, même si l'effet de surprise n'est pas toujours au rendez-vous. Mes bémols (car vous aurez bien compris, à la lecture du début de ce billet, que je n'ai pas vraiment été emballée par cette lecture) sont surtout stylistiques. J'ai eu du mal à être emportée par une écriture qui tourne parfois à la démonstration, un texte qui se répète souvent et en dit trop, laissant peu de place à l'intuition du lecteur, un lyrisme pas toujours adapté au propos...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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mieux vaut éviter d'imaginer que cela pourrait arriver à nos enfants mais à part ça, ce livre tient sa promesse en termes de suspens et de rebondissements ! Bien écrit - ou plutôt bien traduit - dans un décor dépaysant... une recette très réussie !
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C'est une longue histoire que nous raconte Dolores Redondo, que j'aurais trouvée originale et intéressante si elle avait eu la bonne idée d'écrire le mot « FIN » bien avant la sept-centième page !
Manuel, écrivain célèbre, et Alvaro ont profité de la loi espagnole de 2005 sur le mariage entre homosexuels pour unir leur destin. Leur couple est solide, mais un point demeure obscur : Alvaro quitte Madrid deux ou trois jours par mois sans dire où il va vraiment et demande à son mari de lui faire confiance et de ne pas l'interroger à ce sujet. Jusqu'à ce que Manuel apprenne sa mort dans un accident de voiture en Galice. Pourquoi en Galice ? Il se rend sur place et apprend avec stupéfaction qu'Alvaro était marquis, fils d'une des plus grandes familles de Galice, gérant lui-même avec brio le domaine familial lors de ses séjours mensuels. Dans un premier temps, Manuel, déçu par le mensonge permanent d'Alvaro, décide de rentrer chez lui, même si ce dernier l'a nommé légataire universel, mais change d'avis quand il apprend que sa mort ne serait pas accidentelle ! Suite dans le bouquin.
Le roman devient donc un peu un polar, même si aucune enquête officielle n'est lancée. Seul un policier fraîchement retraité va aider Manuel à découvrir la vérité. Mais son intérêt principal réside dans la description de cette grande famille, prête à tout pour garder apparemment intacts leur réputation, leur honneur. Le vieux marquis a accepté de renouer avec Alvaro, chassé bien sûr vu ses penchants, parce qu'il se rendait compte qu'il était le seul fils capable de gérer le domaine. L'argent aussi est primordial chez ces gens-là !
Trois personnages, qui deviennent des amis, vont donc se lancer à la recherche de la vérité : Manuel, l'ex-policier Nogueira, et Lucas, curé et ami d'enfance d'Alvaro. Les révélations seront spectaculaires, les rebondissements fréquents, beaucoup de boue sera remuée : pour moi il y a eu saturation à un certain moment, d'autant plus que tout s'accélère à la fin, comme c'est souvent le cas.
Un mot aussi sur la forme, qui ne m'a pas emballé. L'autrice nous conte tout çà de façon traditionnelle, linéaire chronologiquement -ce n'est pas un défaut- mais le style m'a semblé parfois un peu scolaire, naïf, comme celui d'un journaliste qui voudrait être sûr que ses lecteurs comprennent bien tout. Quand par exemple elle relate une conversation à une tierce personne, elle utilise à peu près les mêmes phrases, les mêmes mots, comme dans un « copier-coller »
Globalement, cette lecture ne fut pas désagréable, mais mon plaisir a diminué au fil des pages.
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Quand Manuel Ortigosa, auteur à succès, apprend la mort accidentelle de son époux, Alvaro Muniz de Davila, il pense que la pire épreuve qui l'attend est le deuil de son grand amour. Or, très vite il découvre que son mari ne lui a pas tout dit de son emploi du temps ni de son passé. Face aux silences voire aux mensonges de celui qu'il croyait connaître mieux que quiconque, Manuel va devoir batailler pour conserver intact ses sentiments et continuer à croire en celui à qui il avait voué sa vie.

C'est une histoire d'amour singulière qui nous est offerte par Dolores Redondo. Ayant lu le résumé en diagonal avant d'entamer ce livre en audio, je ne savais pas du tout où je mettais les pieds. Je n'avais pas compris alors que j'allais être plongée dans un thriller haletant aux multiples rebondissements et aux révélations plus sordides les unes que les autres. Je m'attendais à m'attacher à l'histoire d'un couple, à plonger dans leurs souvenirs des jours heureux avant que la fatalité ne s'en mêle. le début de l'histoire prend un peu cette direction mais très vite le roman psychologique et sentimental laisse place à une oeuvre plus noire dans laquelle l'enquête policière nous amène à disséquer les liens d'une famille d'aristocrates à la dérive.

Pour tout dire, je regrette de ne pas avoir compris d'entrée sur quoi portait ce roman non parce que je n'ai pas aimé l'histoire, bien au contraire, mais parce que si je l'avais su, je l'aurais lu en papier. Il y a des auteurs que j'adore mais que je ne parviens pas à suivre en audio tant leurs romans sont riches en personnages, en lieux et en rebondissements ou petits détails qui ne doivent pas nous échapper sous peine de passer à côté de l'essentiel. Je pense notamment aux romans de Ken Follett ou de Joël Dicker. Tout cela je te le donnerai aurait mérité lui aussi mon attention pleine et entière de lectrice qui peut revenir en arrière quand elle a un doute et qui peut faire appel à sa mémoire visuelle pour mieux retenir les noms des personnages. Ce roman est fabuleux mais j'ai le sentiment de ne pas avoir pu l'apprécier pleinement, aussi vais-je laisser passer un peu de temps pour que le dénouement s'efface petit à petit de ma mémoire avant de le relire en papier. En prenant cette fois tout le temps qu'un tel roman est en droit d'exiger.
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Un délicieux moment de lecture. Personnages attachants et une histoire qu'on ne lâche pas. Intrigue très bien tenue. Se déroule en Galicie, au nord de l'Espagne, région ou de nombreuses grandes familles fortunées espagnoles vivent. 
L'histoire d'un homme qui apprend un matin, par la police, le décès de son mari dans un accident de voiture. Il va découvrir que celui-ci qui lui avait dit être faché avec sa famille, en était un fait l'un des piliers. Secrets de famille, intrigues, tous les ingrédients sont réunis pour un roman qui se dévore!
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Tout à fait par hasard, j'ai commencé au même moment Je te protègerai de Peter May.
Et vu le nombre de similitudes, je ne peux qu'être tentée de critiquer les deux en parallèle.
Tous deux ont des titres jolis qui font rêver les filles romantiques de mon espèce, tous les deux ont une belle couverture chacune dans leur style, tous les deux parlent de vieilles traditions, l'un pour l'Ecosse l'autre pour l'Espagne. L'histoire en elle-même débute par la mort tragique du mari du personnage central. Celui de Peter May est classé en polar, celui de Dolores Redondo non et pourtant, on pourrait presque inverser. Donc beaucoup de similitudes.
Le roman de Dolores Redondo est par contre beaucoup plus sombre, torturé, lourd. Excepté les passages où l'on vogue avec plaisir le long des vignes, au soleil, avec le héros, tout le reste est vraiment pesant. J'avoue avoir eu beaucoup de mal à le finir, pas seulement parce que le livre, en tant qu'objet, était lourd aussi. J'ai trouvé le style assez froid, le héros peu attachant, les autres personnages non plus, l'intrigue longue à se mettre en place. Et puis, le détail du gamin possédé par l'âme d'un mort, bon, je trouve ça moyen, le surnaturel vient comme un cheveu sur la soupe.
Donc un roman pas nul en soi mais un peu chiant à lire, je me suis traînée je dois bien le reconnaître. Et pourtant, j'aimais tellement l'objet, je voulais vraiment l'aimer, comme quoi, le psychologique ne peut pas tout...
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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Conseillée par une lectrice de polar qui connait mon peu d'intérêt pour ce genre, je me suis laissée tenter par cet ouvrage.
Beau récit en effet , mené avec finesse. Une intrigue qui nous donne à rencontrer des personnages avec des histoires singulières dont certaines qui marquent au fer rouge toute une vie.
Une immersion dans une famille complexe, aux relations cruelles au coeur d'une Galice mise en valeur.
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Pavé énorme de 700 pages, Redondo n'a pas fait les choses à moitié après sa terrible & envoutante saga basque. Un auteur de livre découvre que son mari est décédé et lui cachait tout un pan de sa vie. Rien de bien neuf, pense-t-on, dans le milieu du thriller. C'est mal connaître l'auteure. le ton est donné dès les premières pages dans le milieu d'une famille riche dans un domaine de vignes où le vin coule autant que l'argent, la haine & le sang. le livre use trop souvent de longueurs et bascule souvent dans la saga estivale familiale. Une volonté de planter un décor, de coller à la réalité sans user d'artifices toutes les 5 pages. Mais comme dans Une offrande à la tempête, l'auteure s'insère dans la voie du n'importe-quoi et du j'en-fais-trop. Mais retenons les 500 premières pages, cette histoire d'amour/familiale entre désir & haine avec ce héros partagé très bien travaillé.
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