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EAN : 9781146435925
424 pages
Nabu Press (04/03/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il ne nous arriva rien d’extraordinaire pendant tout le chemin que nous fîmes le samedi ; mais sitôt que nous fûmes arrivées chez un paysan, nous nous étonnâmes de trouver tout le monde dans les bains. Ces lieux, qu’ils appellent basses-touches ou bains, sont faits de bois comme toutes leurs maisons. On voit au milieu de ce bain un gros amas de pierres, sans qu’ils aient observé aucun ordre en le faisant que d’y laisser un trou au milieu, dans lequel ils allument un feu. Ces pierres étant une fois échauffées communiquent la chaleur dans tout le lieu ; mais ce chaud s’augmente extrêmement, lorsque que l’on vient à jeter de l’eau dessus les cailloux, qui, renvoyant une fumée étouffante, font que l’air qu’on respire dans ces bains est tout de feu. Ce qui nous surprit beaucoup fut qu’étant entrés dans ce bain nous y trouvâmes ensembles filles et garçons, meres et fils, freres et sœurs, sans que ces femmes nues eussent peine à supporter la vue des personnes qu’elles ne connoissoient point. Main nous nous étonnâmes davantage de voir de jeunes filles frapper d’une branche des hommes et des garçons nuds. Je crus d’abord que la nature, affoiblie par des grandes sueurs, avoit besoin de cet artifice pour faire voir qu’il lui restoit encore quelques signes de vie ; mais on me détrompa bientôt, et je sus que cela se faisoit afin que ces coups répétés, ouvrant les pores, aidassent à faire faire de grandes évacuations. J’eus de la peine ensuite à concevoir comment ces gens sortant nuds de ces bains tout de feu, alloient se jeter dans une rivière extrêmement froide, qui étoit à quelques pas de la maison ; et je conçus qu’il falloit que ces gens fussent d’un fort tempérament pour pouvoir résister aux effets que ce prompt changement du chaud au froid pouvoit causer.
Vous n’auriez jamais cru, monsieur, que les Bothniens, gens extrêmement sauvages, eussent imité les Romains dans leur luxe et leurs plaisirs. Mais vous vous étonnerez encore d’avantage quand je vous aurai dit que ces mêmes gens, qui ont des bains chez eux, comme les empereurs, n’ont pas de pain à manger. Ils vivent d’un peu de lait, et se nourrissent de la plus tendre écorce qui se trouve au sommet des pins. Ils la prennent lorsque l’arbre jette sa sève, et, après l’avoir exposé quelque temps au soleil, ils la mettent dans de grands paniers sous terre, sur laquelle ils allument de grands feux, qui lui donne une couleur et un goût assez agréable.
Voilà, monsieur, quelle est pendant toute l’année la nourriture de ces gens qui cherchent avec soin les délices du bain, et qui peuvent se passer de pain.
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