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3,69

sur 1860 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bénédicte Ombredanne a été subjuguée par le dernier roman d'Eric Reinhard. Elle est professeur agrégée de Lettres, rêve d'écrire elle-même. L'écrivain, flatté et ému de la lecture particulièrement fine qu'elle a faite de son oeuvre, lui fixe exceptionnellement un rendez-vous, puis un autre quelques mois plus tard, où il apprend à la connaître car elle lui fait des confidences.

Il apprend qu'un jour, elle est rentrée d'une réunion et a trouvé son mari prostré : il a écouté une émission de France Inter sur les pervers narcissiques et il a reconnu sa façon d'interagir avec elle. Il a entendu les dégâts que ce comportement provoquait, de la bouche d'autres hommes comme lui, ou de leurs victimes, et il est effondré. Effondré surtout car les thérapeutes de l'émission ont dit que la seule façon pour elle de se sortir de ce type de relation serait de s'en aller, et il refuse qu'elle s'en aille... Cette nouvelle scène de manipulation, paroxystiquement pathétique, provoque un électrochoc chez Bénédicte. Elle éprouve le besoin de se dédommager de dix années de souffrance, d'amour qui n'en a jamais été un, et des années qui viennent, qui seront forcément les mêmes, car elle n'envisage pas de quitter son bourreau : elle se connecte sur Meetic et fait une rencontre bouleversante, quelques heures qui seront les plus belles de sa vie... dont la réalité lui retombe sur le coin de la figure ensuite...

Cf. suite de ma note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Ce livre m'a bouleversée.....
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L'amour et les forêts qui cachent tant de choses sur l'amour : ces arbres creux et fragiles prêts à s'effondrer, ce lierre ne faisant qu'un avec le chêne enlacé, ces troncs tortueux, ces arbres mis en état de dormance par le gui toxique et l'aulne souverain, resplendissant au milieu du champ ! Quelle belle métaphore !
Mais que c'est dur de lire cette tragédie ... attention coeurs sensibles !
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une plongée bouleversante dans la vie de Bénédicte Ombredane femme harcelée par son mari .Eric Reinhard explore l'âme féminine avec extrême une sensibilité .Aucune femme ne voudrait jamais se trouver dans cette situation,et peut-être que ce roman pourra être une aide pour celles qui sont la proie d'un harceleur .L'écriture est très belle ,précise,sans emphase et je suis entièrement séduite par ce roman
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Voilà un roman qui m'a bouleversée. Je n'irai pas jusqu'à en faire le chef-d'oeuvre annoncé par F. Busnel (La grande librairie) ou A. Trapenard (canal+), parce que j'ai trouvé le premier tiers un peu laborieux et déroutant, avec des répétitions un peu pesantes, et quelques longueurs... Mon côté légèrement prude a aussi été mis à l'épreuve par des scènes de sexe assez explicites !
Mais finalement, je n'ai pas regretté d'avoir tenu le coup, parce que j'ai été ensuite littéralement happée par cette histoire, et j'ai dévoré la 2eme partie (non, disons plutôt que c'est elle qui m'a dévorée...) Bref, à vous de vous faire votre opinion (que j'ai hâte de connaître), mais sachez qu'on en ressort tout retourné. Peut-être parce qu'on a forcément dans son entourage quelqu'un qui pourrait ressembler un peu à Bénédicte, ou à Jean-François...
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Eric Reinhardt : Sarah, Suzanne et l'Écrivain » et « L'Amour et les Forêts ».

On y va tout droit. On le sait bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences, les dictons populaires ont pourtant du vrai, même et surtout les lieux communs.
Et bien pour ma part, j'ai foncé dedans tête baissée. Il y a quelques années, j'avais « tâché » de rentrer dans l'univers d'Eric Reinhardt en abordant « Cendrillon ». Au bout de 100 pages, le livre m'était tombé des mains, trop parisien, trop bourgeois, trop français, trop pédant, trop égocentré et narcissique. Trop tout quoi ! Depuis, j'avais un peu pris cet auteur en grippe, lui reprochant presque de m'avoir fait perdre du temps. Chaque interview de lui me le montrait, trop stylé, sûr de lui et de son talent, un poil arrogant et supérieur. L'écrivain type. Il avait partagé à Cannes, sur un plateau, son sentiment (et ne m'avait communiqué que du ressentiment !) sur l'adaptation cinématographique de L'Amour et les Forêts, son précédent livre, par Valerie Donzelli avec Virginie Efira. Aussi sec, antipathique !
Jusqu'à ce qu'une amie m'offre son dernier roman Sarah Suzanne et l'écrivain ».
Que faire ? Pas d'échappement possible. Elle allait bien me demander ce que j'en avais pensé. Pétri d'à priori, j'ai pris à rebours les 50 premières pages, avant peu à peu, mais au final assez vite, et de façon honnête, laisser tomber mes préjugés, pour me laisser captiver par l' histoire ; celle de cet écrivain, connu, Eric lui-même, très professionnel dans « Sarah » ou contacté par mail dans « l'Amour… », par une lectrice admirative, et se sentir, dans les deux cas, touché par sa demande ou par son courrier, en confiance curieuse jusqu'à la rencontrer et se laisser happer par son histoire de vie, sa vie ratée de couple, ou plutôt les jeux de miroir de sa vie qui peu à peu deviennent flous, puis opaques, avant de s'obscurcir complètement .
Pour se donner le temps, prendre du recul comme on dit, mais croire aussi qu'elle pouvait ménager un espace pour permettre à son mari de réfléchir et de se remettre en question, elle va quitter le domicile familial bourgeois, échouer à intégrer ses deux enfants dans une bicoque à l'écart des quartiers parisiens, pour aller se perdre quelques mois, seule d'abord, puis en colocation, dans un lieu sordide. le but avoué, faire changer le regard et la perspective de son mari sur leurs rapports de vie, sur l'équilibre de leurs avoirs, mieux balancer ce qu'elle croit encore être un amour et son couple, avec un homme qu'elle ne connaît pas au fond, qui s'est peu à peu détaché de la vie familiale pour se réfugier au sous-sol de sa maison, dans un bunker, où il s' adonne seul à des activités plus ou moins perverses. Une naïveté et une illusion d'émancipation sur sa relation qui vont la perdre, la voir s'effondrer, tomber en poussière, comme le tableau qui la fascine tant chez un antiquaire au point de le racheter plus tard à prix d'or, et qui va symboliser l'émiettement de sa vie.

« Confronté à des situations graves, inattendues, éminemment déstabilisantes, d'abord le psychisme patauge un peu, ensuite il essaie d'inventer quelque chose, le délire est une tentative de solution hasardée par le cerveau face à une situation qui n'en connaît aucune. Comme il n'y a pas de solution dans le réel, le délire va en proposer une en dehors du réel.
«
On ne connaît pas toujours la personne avec qui l'on vit, Sarah, va vite le comprendre à ses dépens et va donc raconter sa vie à Éric l'écrivain, qui par le biais d'un personnage de fiction, Suzanne, va filer et tisser les fils du roman de sa vie et de ses relations toxiques. Subtilement, Sarah va devenir fictivement Suzanne, qui va incarner Sarah, au point que le lecteur finit par ne plus savoir qui est qui, au point de voir les deux femmes se confondre dans un seul et même personnage.
Adroit, étrange, troublant, beau et puissant, le livre se révèle une éloquente affirmation du bouleversement des rapports homme-femme, mais aussi du ruissellement du comportement masculin qui sans le moindre affect, sans le moindre respect, sans la plus infime pitié, va progressivement détruire une femme. On appelle cela, de la « Domination Masculine » dans le premier livre, du « Harcèlement « dans le second, la frontière entre les deux demeurant ténue, mais c'est bien plus que cela, c'est une destruction méthodique et calculée, opportuniste, d'un être sans doute aimé autrefois, corps aujourd'hui balancé tel un objet jetable et même pas recyclable.
Pourquoi mettre » Sarah… en parallèle avec « l'Amour et les Forêts » ? Parce que c'est en fait le même livre, un pas sur le côté dans « L'Amour… » presque la même histoire de fond, les détails de vie, d'existence , la forme, différente certes, mais avec le même schéma narratif, un écrivain reçoit les confidences d'une jeune femme, professeur de littérature, qui va lui raconter , et là véritablement, le harcèlement possessif et destructeur poussé à l'extrême de son mari qui la tétanise, afin que progressivement , pas à pas, il en fasse là aussi une histoire, tragique, mais cette fois, plus sombre, violente et noire encore que le précédent livre. L'expérience de ces deux livres, à la fois grave et sombre, est fascinante, nous sommes dans deux thrillers cérébraux, communs, siamois, névrotiques, et même psychotiques tant les dédoublements de personnalités sont constants. L'écriture est extraordinaire. Que n'ai-je pu dire, avec bêtise, sur cet auteur !
C'est par ailleurs deux récits, aussi féminins que féministes, écrits par un homme, dont on se demande à quel point d'intelligence et de finesse, il est parvenu à (d)écrire aussi bien, avec autant d'émotions, et dépeindre à ce point les sentiments violents, féroces sur ce thème, le harcèlement d'une femme, thème qui émerge aujourd'hui, on le voit bien dans les affaires qui sortent dans la presse, (enfin ! pourrait-on dire ! ), (les mentalités changent-elles vraiment en profondeur ?), ou n'est ce qu'en façade, en surface, et ce depuis des siècles.
Tour de force ? Prouesse d'écrivain à la mécanique bien huilée ? ou mutation sincère, profondément inclusive d'une masculinité qui a évolué vers une trajectoire novatrice ? Je parie sur cette dernière impression. La sincérité de l'auteur affleure en permanence. Nous, hommes, pouvons faire profil bas et battre notre coulpe, euphémisme, parce que même « corrects », nous sommes restés bien à l'étroit dans nos visions douillettes de situations qui ne nous perturbaient pas tant que ça, et nous arrangeaient bien au final, « femme potiche, femme boniche ». « Viol de nuit, Terre des hommes » pouvait-on déjà lire sur les murs dans les années 70, sans que cela ne suscite beaucoup d'interrogations.
Un mot sur le film qui peut servir de trait d'union. C'est une adaptation libre de « l'Amour et des forêts » avec l'assentiment de l'auteur, et si l'on retrouve le coeur de l'histoire en fusion, avec la juste peinture de cette merveilleuse et unique journée d'amour fou et magique vécue par l'héroïne, Bénédicte, il se révèle à mon sens moins puissant que le livre, les contours sont plus adoucis, la fin plus convenue, même si les compositions de Virginie Efira, remarquable, et surtout de Melvil Poupaud, extraordinaire en mari de glace, pervers, manipulateur, ce que l'on appelle communément un pervers narcissique, en tous les cas un névropathe, dont à mon sens même la psychiatrie ne pourra pas récupérer grand-chose, restent prodigieuses.
Dans chacun des deux livres, la prouesse d'Eric Reinhardt, avec un art consommé de la construction littéraire, est d'être à la fois, avec la distance appropriée, auteur, narrateur, témoin et acteur.
Autre chose. Il y a de très belles lignes dans « l'Amour… sur la solitude des corps.

« Vous savez Eric (relate la soeur de Bénédicte, esthéticienne de métier, c'est terrible de ne plus être touché. Une femme qui n'a pas de vie affective, je le sens tout de suite, à sa peau, quand je la masse. Mes mains elles se souviennent des peaux, elles lisent les vies à livre ouvert, elles comprennent beaucoup de choses. Une personne qui n'est jamais touchée c'est difficile à supporter, de n'être jamais touché. Je constate souvent ce manque chez mes clientes les plus âgées, plus personne ne veut entrer en contact physique avec elles et elles en souffrent, elles sont en demande, elles veulent qu'on leur caresse le visage, qu'on leur caresse les bras, qu'on leur caresse le dos et les épaules. Qu'on leur prenne la main. C'est un besoin, d'être touché, un besoin vital. J'ai vu des femmes s'écrouler après un massage. Je leur masse longuement le corps, je sens qu'il se passe quelque chose de fort et juste après je les vois qui s'écroulent et qui pleurent dans mon salon sans pouvoir s'arrêter. Des femmes inconsolables, dont j'avais senti qu'elles n'avaient pas été touchées depuis des années, comme si mes mains avaient fait remonter dans leur mémoire le souvenir qu'elles possédaient un corps, et que sentir son corps est essentiel, que c'est dans le fond la plus belle chose qui soit. »

Comme, aussi, de très touchants passages sur l'écriture, en l'occurrence Bénédicte l'héroïne de l'Amour, en réalité, Eric lui-même, et qui nécessairement laissent transparaître la solitude du coureur de fond, l'écrivain.

« Quel bonheur que d'écrire, quel bonheur que de pouvoir, la nuit, souvent la nuit, s'introduire en soi, dépeindre ce qu'on y voit, ce qu'on y sent, ce qu'on entend que murmurent les souvenirs, la nostalgie ou le besoin de retrouver intacte sa propre grâce évanouie, évanouie dans la réalité mais bien vivante au fond de soi, vivante au fond de soi et éclairée au loin comme une maison dans la nuit, une maison vers laquelle on laisse guider ses pas, seul, conduit par la confiance, l'inspiration, ses intuitions renaissantes, par le désir de rejoindre cet endroit qu'on voit briller au loin dans les ténèbres, attirant, illuminé, en sachant que c'est chez soi, que c'est là que se trouve enfermé, au fond de soi, ce qu'on a de plus précieux, son être le plus secret. «
Dans quel ordre lire ces deux livres ? Pour ma part je les ai lus à l'envers de leur parution, cela ne m'a pas gêné, peut-être "Suzanne Sarah et l'écrivain « est-il plus abouti, plus formel et concluant, moins bouleversant et moins charnel. le dernier chapitre de « l'Amour et des forêts » est une merveille d'intelligence, d'empathie rêvée, un retournement onirique de situation, de subtilité et de grâce humaine, quasi religieuse.
Je garde après ces deux lectures, le souvenir d'une oeuvre, à la construction vertigineuse, où les deux histoires ont su s'entremêler, pour apporter émotions, larmes mais aussi questionnement politique. Je ne suis pas sûr d'ailleurs de ne pas avoir fait la part entre les deux récits tant scènes et personnages apparaissent souvent jumeaux et complémentaires.
On dit communément qu'un livre, un film, un paysage, est beau à couper le souffle. Ici, je dirais plutôt que le livre est beau à pleurer tant il dégage de troubles, mais surtout tant il nous interroge, nous hommes, et vous femmes, sur nos relations passées et présentes, archaïques et misogynes, et surtout sur ce que nous devons désormais et c'est peut-être, une des questions posée par ces deux livres, inventer, enfin, pour reconstruire des rapports. Humains.
Voilà comment j'ai retourné ma veste !
Voilà comment Eric Reinhardt est devenu un de mes écrivains » culte » dont je ne peux que saluer la virtuosité de l'écriture. Il aurait dû faire un très beau Prix Goncourt 2023.
Mes deux livres les plus forts de cette année.
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La résilience dont Bénédicte fait preuve touche en plein coeur. Quand la manipulation, l'emprise psychologique, la culpabilité font qu'elle en oublie d'être la femme qu'elle était, joyeuse, pétillante jusqu'à s'en rendre malade.
Elle est l'ombre d'elle même, cherchant la lumière, s'évadant pour un temps, pour revenir aux portes de l'enfer.
Elle vit les violences psychologiques tel un sacrifice pour avoir une vie normée où l'imprévu est interdit.
L'écrivain nous raconte Bénédicte, une lectrice rencontrée à la suite d'une lettre, avec beaucoup de sensibilité et d'émotions prenantes.
La fin est touchante, troublante.
L'a t-elle rêvée, vécue, espérée ?
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Eric est écrivain et peine à trouver un nouveau souffle pour son prochain roman tellement son précédent l'a transcendé. Il va faire la connaissance de Bénédicte Ombredanne qui lui envoie un jour une lettre pour lui dire qu'elle aime beaucoup son travail. Séduit par son écriture et sa personnalité, il accepte de la rencontrer. C'est ainsi qu'il va nous conter l'histoire de cette maman de deux enfants de 5 et 12 ans, prof de lettres, attifée d'un mari odieux dont elle est sous l'emprise. Cette emprise, elle va s'en détacher un jour qu'il a vraiment poussé le bouchon trop loin. Elle décide de tester les sites de rencontres et va faire la connaissance de Christian, chez qui elle va se rendre. Cette parenthèse enchantée marquera à jamais sa vie.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre la vie de Bénédicte, c'est un très beau portrait d'une femme aux multiples facettes que nous propose E.Reinhardt. On pourrait reprocher la longueur de certaines phrases, mais comme elle n'est pas systématique, on s'en accommode.
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J'ai découvert ce livre à la bibliothèque. Il semblait m'inviter à le lire. A vrai dire, le titre m'intriguait.
Le premier chapitre est assez ardu. Je me suis dit maintes fois que j'allais arrêter la lecture et passer à un autre livre. Mais je me suis accrochée et j'ai bien fait.
A partir du moment où le personnage de l'écrivain s'efface pour céder la place à Bénédicte on découvre l'enfer dans lequel vit cette femme. Son mari la harcèle psychologiquement et l'histoire de Bénédicte nous bouleverse.
La rencontre avec Christian lui apporte quelques heures de bonheur, mais ne fait qu'envenimer ses rapports avec son mari.
Lors d'un court séjour en psychiatrie, Bénédicte rencontre des personnes aussi désoeuvrées qu'elle ce qui lui permet de faire le récit de ce qu'elle endure.
Ce n'est que lorsque l'auteur rencontre la soeur jumelle de Bénédicte qu'il découvre la vérité la concernant.
Un très beau roman qui mérite certainement d'être lu.
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