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3,69

sur 1860 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dur dur ! J'ai commencé par détester et ai voulu fermer le livre. Mais l'idée m'est venue de sauter des pages et là cela a commencé à me plaire. Jusqu'à ce que j'y perde mon latin. Puis cela m'a re-plu. La fin est épouvantable.
Comme j'ai sauté des passages, mon point de vue ne saurait être valable. C'est un livre excessivement dur, c'est vrai, fascinant, certes, et chapeau à l'écrivain car comment inventer des choses aussi dures. le plus angoissant, c'est que certaines femmes peuvent vivre voir ça.
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J'ai aimé ce livre, sa profondeur, sa résonance.

Une lectrice ayant été bouleversée par «Cendrillon», un roman de l'auteur, lui envoie une lettre. Cette lettre est si belle que Reinhardt lui répond. Ils en viennent à se rencontrer et à lier une relation où la lectrice se livre à l'auteur. Ainsi , le roman va changer de point de vue et nous narrer l'histoire terrible de cette femme dont le mari est un pervers narcissique. Cette femme qui tente de s'échapper de son enfer familial en rencontrant un amant. Cette rencontre est une parenthèse enchantée et miraculeuse dans sa vie. La passion est là , immédiate et brulante. Puis , elle reprend sa vie et sa vie devient un cauchemar plus noir et terrifiant que ce qu'elle pouvait imaginer.
J'ai été prise dans cette histoire de femme comme dans un thriller. Cette femme Bénédicte Ombredanne me touche et j'imagine que comme dans toutes les grandes héroïnes, on se prend à se reconnaître en elle. le seul bémol que je peux mettre est le récit de la soeur qui m'est apparue irréel dans la bouche d'une soeur bouleversée, je n'y ai pas cru .

Un grand Reinhardt !
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Dense, intense, poignant. Difficile de sortir de cette relation entre elle et lui, d'une incroyable banalité féroce. Pourquoi ne s'échappe-t-elle pas au plaisir de la forêt ? La complexité des personnages nous les rend plus réels que le rêve qu'ils poursuivent. À savourer le soin du visage comme jamais je ne l'ai lu. J'irai chercher les autres romans de l'auteur.
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L'amour et les forêts, par Éric Reinhardt. Attention, ce roman est un monument, il a en effet quelque chose d'écrasant. Plus exactement c'est un livre qui fait impression au point de ressentir physiquement une véritable oppression en le lisant, voilà ce qu'on peut dire sans exagérer.
L'auteur avoue lui-même dans un article de Télérama qu'il veut produire une sensation d'asphyxie chez le lecteur, et c'est vrai que par moments on étouffe dans ce roman, un roman puissant, fort de son écriture, de sa manière d'enchaîner des phrases en nombre et allant crescendo, de produire des images qui illustrent un personnage, une situation, qui s'enrichissent au fur et à mesure de leur énonciation, au niveau de leur sens, de leur atrocité, parfois d'une espérance. Des phrases et des images qui blessent souvent et sont faites pour tuer parfois.
Bénédicte Ombredanne, l'héroïne, se confie au narrateur, Éric Reinhardt lui-même, après avoir loué son dernier roman, qui semble avoir transformé son existence. Cette jeune femme cultivée - professeur agrégée de français, passionnée de littérature symboliste du XIXe, Villiers de l'Isle-Adam, Mallarmé, Maeterlinck…) -, sensible, fragile, idéaliste, portée par l'espoir d'une vie réussie, baigne dans une relation de couple à la fois aride et cauchemardesque. Son mari la méprise et la harcèle, lui demandant des comptes sur tout ce qu'elle fait ou dépense, la couvrant de reproches, la privant de téléphone, montant ses enfants contre elle. Odieux, mais aussi minable, complexé, asocial, malheureux, maladivement jaloux. Si l'auteur force parfois un peu le trait, le personnage, extrême, reste cohérent.
Bénédicte se révolte, se connecte sur un site de rencontres, et passe une merveilleuse après-midi avec un homme bienveillant. Bénédicte est, à ce moment, heureuse, épanouie, vengée. Son mari n'est pas dupe, et devant sa vindicte, son insistance de tous les instants, elle finit par tout avouer : il veut des détails qu'il ressasse, et les pages qui ont pu être savoureuses au moment de l'idylle adultérine, deviennent là oppressantes. le cauchemar va jusqu'à son terme, particulièrement sombre.
La révolte de Bénédicte n'aura duré qu'un temps, sa culpabilité, son esprit de soumission, sa dépendance et sa crainte de voler de ses propres ailes ne lui permettront pas de relever la tête. L'auteur nous donne quelques pistes pour comprendre, issues du passé de son héroïne. Bénédicte Ombredanne exprime la volonté d'émancipation d'une Emma Bovary de notre époque, et prend le chemin de l'héroïne de Flaubert, celui du renoncement, d'un renoncement qui voudrait flamboyer dans un foyer que son mari, ses enfants, s'emploient à éteindre. Bien sûr, un renoncement qui s'exprime différemment chez Bénédicte et chez Emma.
Un livre lumineux et sombre à la fois.
Lien : http://lireecrireediter.over..
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Suite à un échange épistolaire, Eric Reinhardt rencontre une de ses lectrices Bénédicte Ombredanne. C'est une jeune femme mariée et mère de deux enfants. Intelligente, agrégée de lettres, passionnée de littérature, professeur dans un lycée, elle a, en apparence tout pour être heureuse mais en fait, son quotidien est un enfer auprès d'un mari tyrannique qui n'a de cesse que d'humilier sa femme.

Les deux premiers chapitres sont déroutants, je me suis même demandée où l'auteur voulait en venir mais très vite l'intrigue psychologique se met en place … et la souffrance du lecteur avec.

Eric Reinhardt, utilise un procédé de pseudo fiction ingénieux (et il a expliqué avoir réellement rencontré une lectrice qui lui a raconté son émouvante histoire et avec laquelle il a ensuite beaucoup échangé). Dans la première partie du roman, il dresse le portrait de son héroïne au bord du gouffre (un bémol sur ce nom d'Ombredanne qui m'a dérangé tout au long du livre, je crois qu'il l'aurait appelé Emma Bovary ça m'aurait moins agacée …) et dans la seconde, il remonte la vie de cette dernière tentant d'expliquer comment Bénédicte s'est enfermée dans cet enfer à force de renoncements personnels face aux autres.

Fidèle à mon habitude, je ne vous en dirai pas davantage de peur de vous gâcher le plaisir de lecture et ce serait dommage de ne pas vous laisser embarquer dans le destin tragique de cette femme tout en contradictions. Il y a en cette héroïne une part de Madame Bovary et une part de Cendrillon. Finalement, ce livre soulève entre autres la question de la place de la femme dans notre société actuelle : comment concilier, vie de mère, vie de femme et vie professionnelle … pas simple déjà en ayant une vie de couple équilibrée mais tellement difficile dans le cas de Bénédicte !

Il y a beaucoup de finesse et de sensibilité dans ce roman (cela transpire d'ailleurs chez l‘auteur) et certains passages sont à la limite du soutenable. J'aurais aimé secouer Bénédicte pour son impuissance face à un mari aussi pervers.

C'est vraiment un ouvrage magnifique qui ne peut pas laisser indifférent (certains passage sont même éprouvants) et un témoignage poignant servi par une écriture à la fois délicate et percutante. Eric Reinhardt alterne plusieurs styles : le chat sur meetic vaut son pesant d'or, les joutes verbales entre Christian et Bénédicte sont brillantes, certains passages sont très romanesques et l'autofiction utilisée en filigrane très astucieuse.

Lien : http://www.instantanesfutile..
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J'ai été boulversée par le parcours de cette femme. L'engrenage dont nul ne la sortira jamais. Elle ne pouvait se sortir de cet enfer que par elle même et elle n'en a pas eu la force. Celà évoque pour moi la solitude existencielle dans laquelle chacun se trouve. On a tellement envie de lui dire: sauve toi. Notre monde n'a pas prévu de service d'urgence pour extraire de leur milieu les personnes en grande détresse psychologique, pour les isoler de leur prédateurs. le harcelement confjugual est somme tout un mal banal, toléré. Les femmes restent le sexe faible!
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Il faut en parler de ce livre. Bien écrit, de la vraie littérature, avec des vraies grandes phrases, des belles descriptions de nature comme de sentiments.
De la psychologie voire mieux un peu de psychanalyse judicieusement glissée. Lacan n'est pas loin. Oui je dirai Lacan, pas Freud.
L'héroine au triple destin, femme bafouée, humiliée, violentée, femme libre amoureuse, femme malade, mais toujours soumise, à l'homme, à la maladie, refusant le bonheur ?
Femme plutôt que mére, peu affectueuse envers ses enfants, rigide et conformiste avec eux.
Femme secréte ne révélant qu'une partie d'elle-même, l'autre nous étant contée par... à vous de lire.
Elle préférat s'enfoncer, voire sombrer dans l'amour et les forêts plutot que rebondir dans une vie trop conforme, trop plan plan, comme une surface plane sur laquelle elle ne peut que se buter et pas rebondir.
Sont-ce ces six heures de bonheur qu'elle s'est octroyées (voire un peu plus, on le saura à la fin) ou treize ans de victimisation qui auront influé sur son destin. Ou ni les unes ni les autres finalement.
La vraie Bénédicte Ombredanne (ombre damnée) se situe dans quel registre ?
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Attention SPOIL.
Un roman qui m'a complètement happée. Dès la première page on est sous le charme de l'écriture d'Eric Reinhardt, une écriture qui va nous emmener au coeur de l'histoire tragique de Bénédicte Ombredanne, une lectrice qu'il rencontre à deux reprises. Fait réel ou invention ? le romancier se met lui-même en scène dans ce récit et on se doute que si tout n'est peut-être pas retranscrit d'une véritable rencontre, le phénomène qu'il traite : les violences psychologiques faites aux femmes, n'en est que trop vrai.

Le roman se découpe en deux parties selon moi. Dans la première on découvre l'histoire de Bénédicte Ombredanne, son mariage malheureux, son récit s'ouvre sur une scène où son mari comprend qu'il a un comportement de pervers avec elle, son adultère échappatoire et ses conséquences. C'est elle qui raconte les faits. La seconde partie s'ouvre sur la découverte de la mort de Bénédicte Ombredanne. C'est un choc pour le narrateur comme pour le lecteur. Vient la question : de quoi est-elle morte ? C'est sa soeur jumelle, dont on ignorait l'existence qui revient sur ses derniers mois de vie.

La première partie m'a complètement bouleversée, tant par la beauté de l'écriture de la rencontre avec Christian, l'amant d'un jour, que par la véritable folie pervers du mari. On est au coeur du problème des femmes battues, affaiblies psychologiquement, incapables de changer de vie. Mais la seconde partie est a mon sens un doublement de perversité, quasiment insoutenable, puisqu'on apprend que Bénédicte, atteinte d'un cancer généralisé, continue de se faire dénigrer par son mari jusque que dans son accoutrement mortuaire, mais aussi par ses enfants. Seule sa "véritable" famille, qui l'a vu grandir, ses parents et frères et soeur, resteront fidèles et la soutiendront. Trop de sordide pour une seule vie !
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Il y a des souffrances tellement terribles qu'elles sont insupportables. C'est le cas de celle de Bénédicte Ombredanne, épouse tétanisée par son abominable bourreau de mari.

Ce récit est bouleversant et mon seul regret est de ne pas avoir su apprécier davantage les pages légères et drôles dédiées à la découverte des sites de rencontres par Bénédicte, ni celles consacrées à sa fugace et magnifique histoire d'amour, moment époustouflant de sensualité, volé à un quotidien que l'on devine compliqué mais dont le lecteur ne saisira la tristesse abyssale que dans la deuxième partie du roman.

J'ai trouvé la lecture éprouvante, à l'image de la souffrance de l'héroïne et de sa lente agonie qui ne semble jamais s'arrêter pour Bénédicte, saccagée, souillée, abandonnée.










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Que c'est beau l'amour ; et quel calme règne au fond des forêts. Pourtant les deux ensemble ne produisent pas un bon mélange dans ce roman qui décrit la vie d'une femme qui rate inlassablement tout ce qu'elle entreprend, au point de s'enticher d'un mari destructeur qui la mènera à la mort par son comportement possesseur. La grande force de l'auteur est de décrire avec précision tous les mécanismes psychologiques qui conduisent l'héroïne du livre à commettre l'adultère, mais aussi les conséquences que cela engendre sur elle et son entourage. S'il y a une chose à retenir de ce livre c'est ceci : ne rêvez pas trop, au risque de vous retrouver démuni face au désenchantement de votre vie "réelle" .
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