Une prose à éviter…
L'EMPATHIE est un roman qui commence bien, et finit mal.
Je ne parle pas de l'histoire, mais du corps du livre.
Antoine RENAND tisse des récits complaisants de faits pédophiles, de viols, de meurtres avec violence, de défloration avec bien-sûr saignement de la victime ; là où des ellipses auraient tout à fait convenues.
De plus l'histoire est plus que bancale.
Le principal salop escalade des parois verticales que même une mouche ne pourrait aborder, sans qu'il y ait de véritables explications à cette compétence. Je devrais dire « pouvoir ».
De même pour sa puissance physique. Elle est tellement hors-norme, qu'elle aussi est incroyable ; et donc que l'on ne peut croire et qu'il devient impossible d'adhérer un minimum au récit.
Mais le pire, c'est l'idéologie qui transparaît.
Le héros « La
Poire » est persuadé que les prédateurs sexuels sont incurables et impossible de réinsertion. Mais lui, l'est ; malgré toutes les horreurs qu'il a commises et dont il se délecte mentalement.
La rédemption est possible chez les gens fortunés, car ils ont un sens moral caché qu'il suffit de révéler ; alors que les prolos se réjouissent à l'envie dans leurs vices, comme un cochon dans sa soue.