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3,98

sur 2121 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alpha aime s'introduire en silence chez les gens et de préférence quand ils sont chez eux. Une fenêtre ouverte à n'importe quel étage fera l'affaire pour cet homme capable d'escalader les façades à mains nues. Une fois à l'intérieur, il prend tout sont temps pour torturer, dominer et violer ses victimes…

Mais que fait la police me direz-vous ? Et bien, justement, Anthony Rauch, surnommé La Poire, et Marion Mesny, capitaines au sein de la « brigade du viol » de la police judiciaire, vont tenter de mettre fin aux agissements de ce pervers insaisissable… surtout que l'affaire va vite devenir personnelle !

Pour son premier roman, Antoine Renand parvient à nous servir un thriller particulièrement haletant, qui se dévore de la première à la dernière page. La construction, qui alterne les enquêtes des policiers avec des retours en arrière dévoilant le passé des personnages, s'avère très efficace et permet d'avancer dans l'histoire tout en créant de l'empathie envers des personnages dont l'enfance explique bien des choses…sans forcément les excuser.

Le côté un peu exagéré de ce tueur diabolique, trop proche du surhomme pour demeurer réaliste, ainsi que l'accumulation d'atrocités qui feront fuir les âmes trop sensibles, sont les seuls petits bémols de ce polar addictif au possible. Il y a d'une part des personnages qui ont quasiment tous étés violeurs et/ou violés et d'autre part une description de l'horreur souvent trop explicite, qui peuvent éventuellement causer une overdose chez le lecteur. Lorsque le petit Anthony Rauch décrit ce qu'il a vécu à l'aide de dessins, l'auteur démontre pourtant sa capacité à décrire l'horreur de manière beaucoup moins explicite.

Mais bon, pour un premier roman, on peut effectivement parler d'une solide entrée dans le monde du polar ! Je vais d'ailleurs très vite me plonger dans le second volet !
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Anthony Rauch, dit la Poire, est capitaine de police à la brigade du viol à Paris. Avec sa coéquipière Marion Mesny, ils traquent les violeurs en tous genres.

Celui qui fait parler de lui récemment, c'est celui qu'à la brigade, on nomme "le lézard". Cet homme qui pénètre chez ses victimes par la fenêtre, souvent laissée ouverte, quelque soit l'étage de leurs appartements.

Celui-ci préfère néanmoins qu'on l'appelle "Alpha", c'est ainsi qu'il se voit, en mâle dominant.

Lorsqu'Anthony évoque cette traque à la télévision, Alpha remarque immédiatement ce qui cloche chez lui... son point faible sans doute. Et il décide de se rendre à son appartement pour fouiller un peu dans sa vie.

Car la vie d'Anthony a effectivement de quoi aiguiser la curiosité. Et ce qu'Alpha va mettre à jour, va changer son existence et celle de sa coéquipière pour toujours.

A mon avis :
Ce livre n'est pas seulement un roman policier. C'est bien plus que cela, car il entre en profondeur dans les histoires personnelles de ses protagonistes, en fait également des histoires que l'on suit avec beaucoup d'intérêt.
Et elles permettent de mieux comprendre la psychologie de chacun et de chacune, mais aussi de rendre ce roman beaucoup plus intéressant.
Si cette approche est assez fréquente en littérature, ici, c'est la densité de ces histoires personnelles qui en fait l'originalité. Elles ne sont pas traitées comme de simples informations vite évoquées, mais elles participent du roman dans son entièreté et en forment sans doute au moins la moitié du récit.

Dès le prologue on découvre donc ce personnage qui deviendra le Lézard, ainsi que les flics qui seront rapidement à sa recherche. C'est dès ce moment que démarre l'énigme qui tournera durant une bonne partie du livre autour du personnage d'Anthony, qu'Alpha finira par révéler à tous, puisqu'il l'évoquera dans un enregistrement public.

Et chaque personnage finalement, a quelque chose de lourd à porter, qui fonde son métier et ses actions.

On est donc très tôt plongé dans l'action et l'atmosphère de ce livre qui se lit très rapidement, avec des moments durs, violents, parfois sordides et d'autres plus intimes et sensibles.

Une palette de sentiments assez large donc, qui le rend très agréable à lire, mais qui frôle de très rares fois l'improbabilité, dans certaines mises en situation et dans leur récurrence.

Rien de bien grave donc, un livre à lire sans hésitation.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon site :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
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Voilà un thriller qui tient toutes ses promesses. On n'a pas du tout envie de le lâcher et inévitablement on grappille sur ses heures de sommeil ! tant pis, cela vaut le coup … Au-delà de l'intrigue rappelée dans les autres critiques, je trouve que l'aspect psychologique des protagonistes est extrêmement bien abordé.
Les relations entre Anthony et sa mère , les rapports avec les collègues, la police sont criants de vérité et analysés avec beaucoup de justesse.
Plus on avance dans le livre, plus on se sent en osmose avec Anthony et plus on s'attache à ce roman qui est, comme l'indique la 4ème de couverture plein d'humanité.
Le titre « l'empathie » est bien trouvé, effectivement, nous sommes, nous lecteurs, en empathie , à tel point que l'on en ressent de la douleur, de la souffrance et du mal-être.
C'est un premier roman qui est, je n'en doute pas, le premier d'une grande série. En tout cas, je serai attentive à l'actualité d'Antoine Renand.
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Un psychopathe escalade les façades parisiennes pour s'introduire la nuit dans les appartements, massacrer et ficeler le mari, et violer l'épouse lors d'une séance mêlant bondage, asphyxie érotique et soumission. Surnommé le lézard par la police, il préfère qu'on l'appelle Alpha, comme le mâle dominant d'une meute. Anthony Rauch, dit la poire, et Marion Mesny, enquêteurs à la brigade des viols, se lancent à sa poursuite…
Résumé ainsi, le roman d'Antoine Renand pourrait paraître simple et classique mais il n'en est rien. L'histoire va prendre des chemins que l'on aurait jamais imaginés et ses personnages vont révéler des secrets auxquels on ne s'attendait pas du tout. le psychopathe n'est qu'un prétexte pour révéler d'autres incarnations du mal.
L'écriture de l'auteur est on ne peut plus simple et claire, dénuée de toute fioriture ou d'effet de style. Elle n'en est que plus efficace bien que parfois elle ne s'enlise un peu.
L'histoire a du ressort et, alors que l'on pense que la messe est dite, l'auteur nous sort un rebondissement de derrière les fagots qui permet au lecteur de rester sur ses gardes jusqu'à la dernière page.
« L'empathie » est un bon polar à la typicité originale qui se lit d'une traite.
Editions Robert Laffont, Pocket, 489 pages.
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Alpha viole et torture, et le fait, avec un plaisir assez insoutenable pour le commun des mortels.

Pour tenter de mettre fin à ses terribles agissements, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein de la « brigade du viol » de la police judiciaire.

Ces personnages qui se sont, tant bien que mal, construits sur les ruines d'un passé toujours à vif qui les a profondément ravagé. ...

Dans le Petit Robert, la définition de l'empathie est la "capacité de se mettre intuitivement à la place de son prochain, de ressentir la même chose que lui, de s'identifier à lui ».

Pour une histoire qui raconte la traque entre deux inspecteurs spécialisés dans le viol et un violeur absolument retors et machiavélique, on se demandait bien comment l'auteur, scénariste et réalisateur de court métrage, allait bien réussir à intégrer cette dimension là à ce qui pouvait ressembler une classique histoire de duel entre le bien et le mal.

Or, Antoine Renand a réussi un vrai tour de force avec son premier roman, celui d'écrire un thriller absolument magistral où la compassion, et le long chemin vers une rédemption possible pour le quasi ensemble des personnages est possible. et où et où le manichéisme( l'écueil régulier d'un certain nombre de polar qui cherche à sonder la monstruosité humaine) n'a pas le droit de cité ..

Le lecteur parvient en effet parfaitement à entrer en résonnance avec chacun des personnages d'Antoine Renand qui porte sur ses personnages une bienveillance que le titre de son roman ne dément pas.

Anthony, Marion, Louisa, Déborah et même le terrible et terrifiant Alpha : la psychologie de chacun ou chacune est vraiment disséquée dans ses moindres détails, toujours pour permettre de mieux les comprendre et tenter de les aimer.

Grâce à une construction narrative inédite et vraiment ingénieuse, "L'empathie" est constitué de plusieurs parties qui dévoilent au fur et à mesure de et manière quasi chirurgicale des révélations sur les passés respectifs des protagonistes et des thématiques lourdes et imposantes ( viol, enfance, justice) qui traversent ces plus de 400 pages denses et toujours passionnantes.

L'hyper-réalisme des situations et des descriptions peut être difficilement supportable, mais Renand parvient toujours à raconter son histoire sur un fil ténu, celui qui sépare les grands polars d'un voyeurisme glauque et malsain.

De par la maitrise totale de son récit et 'humanité qui s'en dégage "L'empathie" est un thriller vraiment étincelant. et pour le coup, il n'y aura pour le coup pas beaucoup de suspens si je vous dis d'ores et déjà que ce livre fera assurément partie de notre sélection coup de coeur à venir le premier jour de Quais du Polar.
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Jury Nouvelles voix du polar 3/4

Difficile de se faire un avis totalement tranché sur L'empathie, de Antoine Renand. Un livre qui m'a fait passer par plusieurs réactions différentes au fil de ma lecture, sans qu'aucune ne s'impose à une autre. Alors certes c'est sombre, souvent glauque et, autant le dire d'emblée, il sera difficile aux âmes trop sensibles de dépasser les premières pages. Mais pourtant, la tournure que prend peu à peu ce polar lui donne un regain d'intérêt qu'on aurait tort de laisser passer.

Dans la première partie, on est immédiatement dans l'action, comme tout bon pageturner qui se respecte, en compagnie d'Anthony et Marion, deux flics de la Brigade du viol lancés aux trousses d'Alpha, agresseur et violeur pervers en série qui s'introduit chez ses victimes par leurs fenêtres, même en étages. C'est rythmé, bien écrit, plutôt crédible et les personnages sont bien travaillés… bref, on embarque illico.

Et puis d'un seul coup, sans prévenir, l'action marque une pause et l'auteur va nous entraîner dans une exploration du passé des protagonistes de ces affaires, détaillant leur histoire et celle de leurs parents. Cette rupture de rythme surprend et aura fait décrocher beaucoup de lecteurs. Dommage. Car passé la surprise, on entre alors dans le coeur du propos d'Antoine Renand.

Avec distance et humanité, en revenant sur ces parcours meurtris, Renand explore ainsi de nombreux thèmes sociétaux : le viol bien sûr sous toutes ses formes, les plus violentes et abjectes ; mais aussi le rôle des ascendants dans ces relations enfants-parents souvent déstructurées ; la quête d'une difficile identité pour les victimes mineures et la reconstruction complexe pour toutes les autres ; ou encore la place de la justice et de celles ou ceux ayant choisi de défendre ceux qui semblent indéfendables.

Dans cette exploration, Antoine Renand - à l'image de Louisa son avocate - prend le parti de relater sans juger, sans excuser, sans tenter de convaincre à tout prix, mais fait le pari de l'intelligence de son lecteur. Il introduit un peu d'humanité là où il en manque tant et permet de voir tel ou tel de ses protagonistes sous un jour différent. Et ça fonctionne, même si c'est parfois un peu long sur la fin : on n'aime pas ses personnages, on ne les excuse en rien, on ne regrette pas de les quitter. Mais notre regard sur eux a changé au fil du livre. C'est peut-être cela, l'empathie
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Titre : L'empathie
Auteur : Antoine Renand
Année : 2019
Editeur : Robert Laffont
Résumé : Anthony Rauch est inspecteur à la brigade des viols de Paris. Son quotidien est bouleversé lorsqu'il se retrouve confronté à une série de viols d'une violence inouïe. S'engage alors un jeu du chat et de la souris entre celui que l'on surnomme le lézard et les forces de police.

Mon humble avis : de la violence, voire de l'ultra violence, voilà ce que nous réserve Antoine Renand dans ce polar auréolé d'une réputation élogieuse. J'avais beaucoup entendu parler de ce bouquin avant de le lire, les avis étaient dithyrambiques pour la plupart, j'avais donc hâte de me confronter à cette histoire censément effrayante et addictive. Sincèrement, je n'ai aucun souvenir d'un bouquin qui m'ait fait peur et ce texte n'aura pas dérogé à la règle mais ce n'est pas l'essentiel car il faut reconnaître à Renand un vrai savoir-faire. L'empathie entre dans la catégorie des Page-turner comme disent les anglos-saxons, ces livres qu'il est difficile de lâcher, ces polars où chaque fin de chapitre ouvre de nouvelles perspectives et pousse le lecteur à revenir au texte, jusqu'au final qui est censé être l'apothéose, la cerise sur le gâteau. Toutes les règles de ce type de roman sont respectées dans l'empathie, avec brio et minutie, il faut bien l'admettre. Les personnages sont extrêmement fouillés, cabossés par leurs expériences antérieures et les scènes d'action succèdent aux passages plus lents, où le passé des protagonistes éclaire les relations qui les lient et leurs réactions face aux actes odieux du lézard. C'est carré, bien foutu, bien que l'auteur peine à échapper à la caricature avec une galerie de personnages qui portent tous un lourd passé de fêlures et de traumatismes, idem pour le grand méchant lézard qui est une brute aux pouvoirs quasi-surnaturels…C'est un peu too much, mais là n'est pas l'essentiel me semble-t-il. L'empathie se dévore, c'est le premier roman d'un auteur dont on n'a certainement pas fini d'entendre parler, un auteur efficace qui signe une entrée fracassante dans le monde du polar français.

J'achète ? : Toutes les règles du genre sont respectées dans l'empathie : violence très violente, méchant très méchant, enquête tortueuse et maîtrisée, héros très très traumatisés par leur passé. Malgré, ou grâce à cela, voici un texte bougrement efficace qui ravira les amateurs du genre.
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Je vais vous faire un aveux. Vu le sujet, je pense que je n'aurais pas lu ce roman s'il n'avait pas eu ce titre, L'empathie, gage d'émotions et non de surenchère malsaine. Et j'ai bien fait, il n'y a pas tromperie ! Comme quoi, le choix d'un titre peut avoir une influence majeure.

Il est donc question d'un violeur en série. Un psychopathe de la pire espère qui ne se gène pas pour prendre également la vie de certaines victimes. Autant dire que certaines scènes sont dures. Antoine Renand marche sur des oeufs sans franchir la ligne jaune, sans tomber dans une escalade grossière comme certains romans du genre.

L'empathie est un vrai thriller, aucun doute là-dessus, mais c'est aussi (surtout !) une poignante aventure humaine. Parce que cette histoire est tout autant une traque que la peinture de personnages touchants.

La qualité des romans de l'éditeur dans sa collection La bête Noire et ce titre m'ont donc mis en confiance. C'était un pari, puisque ce roman est le tout premier de l'auteur, scénariste et réalisateur pour la télévision. Et ses qualités liées à son CV sont une des raisons de la réussite de ce récit.

Construction, rythme, structure narrative, élaboration des personnages, on sent la patte très cinématographique d'un expert de l'image. Il arrive à rendre très visuelle chaque scène.

Les 75 premières pages sont efficaces mais semblent assez convenues. Elles sont pourtant indispensables pour poser l'ambiance et surtout donner corps aux personnages : le méchant de l'histoire, Anthony Rauch et Marion Mesny (capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la « brigade du viol »).

Je peux vous assurer que la suite est beaucoup (beaucoup) plus étonnante, à partir du moment où on plonge dans les passés de ces protagonistes et qu'on entre littéralement en empathie avec eux.

Voilà un roman d'une belle efficacité et d'une rare maîtrise pour un premier livre. Antoine Renand a compris que thriller doit rimer avec action mais aussi humanité. Ses personnages de flic, et tout particulièrement Anthony Rauch, sont fouillés, leurs psychologies travaillées. Je peux vous assurer que vous ne les oublierez pas de sitôt.

Le passé explique le présent (je n'ai pas dit qu'il le justifiait), il peut s'avérer surprenant de secrets. le passé est une charge que chacun porte à sa manière.

L'empathie est un excellent thriller, qui sort du lot par la psychologie de ses personnages, par son intrigue bien plus originale qu'il n'y paraît, par ses surprises loin des grosses ficelles du genre. Antoine Renand signe un livre qui tient diablement la route, qui prend aux tripes, emballe par son rythme et fait réfléchir par son propos. Avec un sujet aussi difficile à traiter, ce n'est pas loin d'être un exploit pour un premier roman.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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3h du mat', heure du crime. Un homme entre chez toi, par la fenêtre. Il vient d'escalader quatre étages, telle une araignée, il défie la gravité. Ses habits sont marrons… non, noirs. Il est plus sombre que la nuit. Si le soleil avait éclairé son visage à ce moment, tu n'aurais vu que l'ombre de lui-même. Mais il fait nuit. Son souffle chaud envahit ton cou… Il te parle dans une langue que tu ne comprends pas, ses mots te sont incompréhensibles. Tu es tétanisé par la peur, toi qui dormait paisiblement après une journée de boulot, toi qui dormait auprès de la chaleur de ta femme. Il t'a réveillé en sursaut, avec une force impossible. Il est imbattable, indomptable, inarrêtable. C'est l'Alpha.

« L'Alpha », c'est le nom que tu donnes aux flics chargés de ton affaire. Après son intrusion, ils sont intervenus avec des pompiers. Vous étiez très amochés. Toi, saignant comme une plaie incurable, gisant dans une flaque marron. Ta femme, humiliée par l'innommable. La « brigade du viol » entend votre plainte, vos témoignages glaçants. À chaque mot, le malaise court le long de vos peaux : toi, tu revois les images, les sons, les odeurs. Tu maudis le coupable, tu jures devant Dieu que son corps mourra en enfer. Mais que peuvent bien faire Anthony Rauch et Marion Mesny, deux petits flics de la « brigade du viol », devant l'Alpha, le seul ?

Le seul ? L'Alpha aime la souffrance, il voit la peur dans les yeux de ses victimes. Ça l'excite. Devant toi, je ne te le cache pas, il a éprouvé du plaisir. Son acte n'est pas isolé, il y en a eu avant toi, et il y en aura après. Vous n'êtes pour lui que des pièces de puzzle, pour affirmer son projet global. Ce genre d'homme ne connait pas la morale, il ne sert que ses propres intérêts. Soyez-en sûrs, vous n'y êtes pour rien. Toi, tu n'es coupable de rien. Pour ce genre de criminel hyperviolent, la seule solution est la castration chimique, l'abolition de ses hormones masculines : des petites pilules bleues et marrons à prendre tous les jours.

En journée, l'Alpha est invisible. Si tu le croises, retiens sa trace. Préviens la brigade. Et rentre chez toi. Anthony Rauch peut t'aider, il connaît bien la psychologie de ces hommes qui transgressent les lois élémentaires. Son écoute est active, il ressent la détresse des victimes. Et après être sorti d'ici, n'aie pas peur de sentir un vide sous tes pieds. Chaque victime perd toujours une partie de son corps. Tu perdras sans doute le sommeil. Fermer les paupières te sera insupportable, tu reverras son visage, si près du tien. Mais garde à l'esprit que ton coeur aujourd'hui noir-marron, sera rouge demain ; qu'après le désastre, vient le temps de la reconstruction.
Lien : https://thesaurex.fr/2021/04..
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Anthony Rauch et Marion Mesny de la « brigade du viol » vont traquer Alpha, eux l'appelle « le lézard ». Cet homme à un mode opératoire bien particulier. Il passe par la fenêtre, neutralise et ligote le couple puis oblige l'homme à regarder sa femme se faire violer. Cette traque va rouvrir des plaies et dévoiler des secrets. Ils n'en ressortiront pas indemnes.

Il s'agit du premier roman de l'auteur. Je l'avais déjà lu à sa sortie mais je le relis dans le cadre du prix nouvelles voix du polar organisé par Pocket afin de l'avoir bien en tête pour le comparer à l'autre livre en concurrence pour la catégorie polar français (Bleu calypso de Charles Aubert). J'ai pris autant de plaisir qu'à la première lecture.
Je tiens à vous prévenir, une fois commencé on n'a plus envie de le lâcher mais on a pourtant bien besoin de faire des pauses pour reprendre son souffle et digérer certains passages. Les éléments, les zones d'ombres, les secrets se dévoilent progressivement. La psychologie des personnages et l'intrigue sont bien travaillées. Vous l'aurez compris j'ai passé un agréable moment avec ce livre.

Je ne peux que vous recommander de lire son deuxième roman « Fermer les yeux »publié en début d'année. Je vous en ai parlé sur mon compte pour ceux qui veulent en savoir plus.
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