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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
a hexam place, rue chic de Londres entre employés de maison et employeurs
les affaires des uns et des
autres n'ont pas de secret.
ruth rendell nous raconte
leurs galères sentimentales , qui donne
lieu à de nombreuses situation cocasses.
côté scénario, rien de vraiment inoubliable mais
on passe un bon moment
sans avoir besoin de se creuse les méninges.
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Hexam place, l'une des rues les plus huppées de Londres et peut-être du monde entier. Dans de splendides maisons bourgeoises vivent des familles aisées et pour qu'elles ne se préoccupent pas trop des contingences bassement matérielles, il y a à leur service tout un personnel indispensable à leur bien-être, nurse, chauffeur, femme de ménage, jardinier, jeune fille au pair, qui logent dans les "basements" des grandes habitations imposantes de leurs patrons. Dans un élan de solidarité de classe, ils créent la société de Sainte-Zita, sainte patronne des serviteurs et des domestiques qui donnait sa nourriture et ses vêtements aux pauvres, pour se retrouver, s'entraider, évoquer les problèmes inhérents à leur condition, envisager des sorties communes, tout ça en buvant quelques pintes dans un pub.


Penser que Ruth Rendell va rédiger un traité sur l'exploitation des masses laborieuses par leurs employeurs, c'est mal la connaître, ce n'est pas son genre de sombrer dans les clichés usés jusqu'à la corde, elle aime trop s'amuser à tordre le cou aux idées reçues et aux préjugés de toutes natures. Dans Bon voisinage, les méchants ne sont pas ceux que l'on croit, les victimes non plus.


Sans en dire davantage pour ne pas déflorer l'intrigue, je m'attarde un instant sur Rabia, l'un des plus beaux personnages créés par Ruth Rendell dans ses derniers romans. Jeune femme d'origine pakistanaise, de confession musulmane, elle a, après un mariage arrangé, perdu deux jeunes enfants des suites d'un gêne lié à la consanguinité, avant que son mari décède à son tour. Effacée, réfléchie, courageuse, respectueuse des traditions autant anglaises que pakistanaises, elle reporte sur Thomas, le plus jeune des enfants dont elle a la charge tout l'amour qu'elle n'a pu donner aux siens. Rabia qui lors d'un week-end dans une résidence secondaire de ses patrons, croise le jardinier : “Le jardinier, lui, elle l'avait croisé lors de sa visite précédente. Il avait alors fixement contemplé sa longue robe noire et son hijab, mais cette fois, il s'était fait à son apparence et semblait comprendre qu'elle parlait l'anglais, qu'elle n'était ni folle ni sauvage, et il l'accueillit avec un “Bon après-midi, madame””.


Quel discours politique pourrait mieux que Ruth Rendell dire que l'autre, différent par sa couleur ou ses origines, n'est pas un ennemi ? Ce n'est pas le moment de l'oublier.
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L'un des trois derniers romans de cette auteure classique, décédée en 2015.

Toujours la même écriture impeccable, la trame de l'intrigue serrée et sans défauts.

Hexam Place, Londres. Un des endroits les plus chics de la capitale, du Royaume-Uni et même du monde, aux dires des propriétaires et occupants de ces maisons de prestige.
Toute l'intrigue se déroule dans cet espace clos, entre les habitants de ces quelques maisons d'un autre âge (style georgien, 1720-1840).

On suit la vie de deux groupes bien distincts, les "maîtres" et les "domestiques" (c'est une sorte de "Downton Abbey" en plus petit).
Les "serviteurs" se regroupent, sous l'impulsion de la plus âgée d'entre eux, dans une sorte de syndicat: "La Société Sainte Zita" qui tient session tous les mois dans un pub des environs.
Les "patrons" quant à eux, vivent sur une autre planète, la planète "fric"!
Un "étranger" au quartier, humble jardinier, travaille occasionnellement pour l'un ou l'autre. Personne ne fait attention à lui, il n'est même pas autorisé à pénétrer dans les demeures où il n'a d'ailleurs rien à faire. Il est toléré dans les réunions de la Société, ne s'exprimant jamais, car atteint d'une déficience mentale. Il jouera pourtant un rôle inattendu.

C'est absolument magistral, car on ne perd jamais personne de vue et les destins s'entrecroisent et interagissent les uns sur les autres.

Le décor formé par cette architecture si particulière est hypnotique: les escaliers, intérieurs et extérieurs, le "basement" (entresol), les portes de devant et de derrière, les courettes sous les escaliers, et d'autres éléments, forment un entrelacs complexe et mystérieux, dans lequel les personnages vont se déplacer et certains se perdre...

Une partie d'échecs, subtile et vénéneuse, qui met en valeur les particularismes de tout un chacun: égoïsme, envie, ambition, cupidité, désirs inavoués et peurs dissimulées mais aussi désintéressement et dévouement, amour sincère ou simulé...
Une étude de moeurs féroce sans excès ni caricature et un roman impossible à lâcher avant la toute dernière ligne.

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