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sur 639 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bien au chaud dans ma philo de nanar et ayant rejeté au fil du temps toutes les conneries doxas et croyances chères au peuple français,le plus intelligent de la planète, je suis enfin devenu, un vieux con , et fier de l'être. Donc, qu'est ce que je disais?. ah oui, à part Reiser et quelques génies du même temps béni, ie ne lisais plus plus de BD. Mais là, oui, c'est le moment de bonheur garanti. Vite une autre sur les moins cons !...
Qu'attend le ministre de la propagande des écoles pour imposer cette oeuvre au programme?..
Et puis l'énorme avantage de la critique du con, c'est que, tout comme le mauvais conducteur, ça concerne toujours l'ôt con.
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Un humour absurde où chaque délire de notre société neo-libérale actuelle est poussée jusqu'au non-sens.
Il s'agit d'idées ou de tendances biens réelles  en vogue dans le monde politique et économique comme l'automatisation dans les supermarchés, les suppressions de postes dans les hôpitaux... poussées jusqu'au bout ; c'est très drôle et grinçant, servi par un dessin figé et réaliste qui peut même rendre le sujet flippant !
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Non mais franchement quel pied j'ai pris à la lecture de cette BD qui m'a été attribuée lors de la dernière édition de masse critique. J'avais tellement entendu parler de ce livre en bien que c'est le seul que j'avais demandé et j'ai eu la chance de le gagner; et je n'ai pas été déçue.

Déjà, en la feuilletant dès son arrivée, j'ai beaucoup aimé le grain du papier, les dessins que je trouvais très réalistes et assez épurés, et j'ai éclaté de rire dès la première ou deuxième planche lue. Ce qui fait qu'au lieu de la lire d'un trait, je l'ai savourée.

Mais que raconte-t-elle cette bande-dessinée? Mais est-ce vraiment une BD? Nous sommes plutôt ici dans la caricature et que c'est bon!
Le titre est assez explicite et suffit pour donner le ton. Les auteurs nous proposent des situations de la société actuelle, ridicules parfois et surtout poussées à l'extrême. Un avant-goût ou petits extraits choisis:

Que fait un couple de bons patriotes qui ne comprend pas le baragouinement de son bébé? Et bien il le "renvoie", pardi!
Que faire pour empêcher la récidive? Et bien on enferme les gens pour un "futur" crime qu'hypothétiquement ils commettront.
Que faire pour réduire le chômage? Et bien créons des faux diplômes de toutes pièces.
J'en passe et des meilleures.

Personnellement, j'ai beaucoup ri. J'ai même eu des barres de rire à certains moments. Peut-on rire de tout? Je pars du principe que oui, mais pas avec tout le monde. De même qu'un sujet peut devenir sensible pour tout un chacun à une certaine époque de sa vie, d'autres touchent à des croyances profondes. Je pense à une planche en particulier qui, quand je l'ai lue, me suis dit "celle-ci ne ferait pas du tout rire ma mère, mais alors pas du tout du tout du tout" (pourtant c'est une rigolote, ma mère).

Bien entendu, il faut prendre cela au deuxième, troisième voire quarante-douzième degrés. Mais cette BD a au moins le mérite de faire réflechir sur nos petits travers car, ne l'oublions pas, nous sommes toutes et tous le con d'un autre.

Je garde mon exemplaire de cette bande-dessinée mais en ai acheté une pour l'un de mes proches pour lui offrir à Noël. Cela devrait beaucoup le faire rire.

En résumé, une BD savoureuse, très travaillée et avec beaucoup d'humour irrévérencieux. Il n'en fallait pas plus pour égayer mes journées ces derniers temps.
Je conseille, évidemment.

Merci encore à Babelio, masse critique, les éditions Fluide Glacial et, surtout, les auteurs - Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud.
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Amateurs d'humour absurde et de cynisme, cette BD est faîte pour vous! Par contre, si vous faîtes parti des gens avec qui on ne peut pas rire de tout et qui sont choqués par l'extrait ou le trailer en fin de chronique, ça risque de piquer un peu. Car les auteurs de Faut pas prendre les cons pour des gens n'y vont pas avec le dos de la cuillère et mettent en exergue, par l'absurde, la bêtise humaine et ses contradictions. Parfois c'est très violent, notamment quand on questionne la solidarité, le racisme ou les inégalités, mais [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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La lecture est à la fois fluide et glaciale
La satire est corrosive, crue et sociétale

Les satyres sont nombreux et variés
Les uns dessinés barbus et enturbannés

D'autres en soutane noire et bien rasés
Quant aux martyrs ouvertement évoqués

Ils sont mi-petits, mi-grands, parfois les deux
Mal calés dans les ports, les villes et banlieues

Rouhaud ne fait pas l'économie des maux, écrit tout ce qu'il pense
L'hôpital, les dépenses de l'État, les SDF ou le vide de leur panse

Reuzé exprime aussi ses mots avec des dessins grinçants et osés
L'album est une bombe, mais les ingrédients savamment dosés

Jeunes et vieux en prennent pour leur grade
Et les phylactères font une sacrée parade

Les planches m'ont clouée
Le verbe est souvent acerbe
Terre d'asile cache ses fous
Ses criminels et ses ripoux.

Une BD Con-Tempo-Reine.
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Impossible de résumer pareille « BD » ! Et je mets « BD » entre parenthèses car on est davantage dans la caricature. Et qui Reuzé et Rouhaud caricaturent-ils ? Les cons ! Qui ça ? Ben, les gens autour de nous, évidemment ! Ces cons que l'on croise dans les transports en commun, au boulot, dans les administrations, dans notre famille, dans les hôpitaux, dans les grandes surfaces, partout quoi ! L'univers est rempli de cons !

C'est écrit avec une fausse naïveté très touchante. Pas d'agressivité ! C'est de la connerie bienveillante. Les auteurs dénoncent les travers de notre société sans avoir l'air d'y toucher, même lorsqu'ils abordent le sujet du terrorisme. C'est à mourir… de rire !

Après la lecture de ce chef-d'oeuvre d'humour au second degré, j'attends vivement la suite que Reuzé m'a promise pour septembre ou octobre 2020.
Voilà un ouvrage qui devrait rester dans les anales de la BD… Et que tous les étudiants en sociologie, en sciences-po, en pédagogie, en médecine, en terrorisme, et bien d'autres encore devraient absolument lire pour, peut-être, être un peu moins cons car n'oubliez pas qu'on est toujours le con d'un autre.
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Simplement excellent. Drôle, caustique , absurde, bref indispensable...
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Je-sais-plus-qui avait dit un jour : il n'y a pas un défaut de l'âme humaine qui n'ait pas un côté drôle. Et ça tombe bien en ce début de XXIe siècle, qui devrait être en toute logique une sacrée poilade.
La France de nos campagnes et la France de nos villes semblent en proie à l'effondrement. D'un côté la bêtise et le chauvinisme des provinciaux, de l'autre la peur des attentats, les étrangers, les racistes. Et partout, la grande magouille politicienne. Ce n'est pas nouveau, mais tout semble s'aggraver en permanence. Face au chaos grandissant, il y a la solution du journaliste, d'aller se planquer sous le premier carton venu en citant dès que possible Orwell pour bien nous faire comprendre qu'il pense avoir tout compris ; et puis il y a la solution de Rabelais, de rire un bon coup et de tirer à blanc face aux catastrophes prêtes à nous tomber dessus. Or après le visionnage de Brazil et la lecture de l'effroyable Boxap 13-07, Faut pas prendre les cons pour des gens vient me faire reprendre une fois de plus l'adage que nous partageons entre trolls des Internets : « le YA s'incline, l'humour noir domine ! »

Humour, scénario

Mais je vous sens venir : oulah, Sy-Sy, la subtilité c'est pas ton fort, alors avec en plus un titre pareil… Eh bien je vous accorde que je connaissais déjà cette contrepèterie, mais pour le reste laissez-moi vous dire qu'on a que de la bonne cuvée. J'avais en effet été prévenu de cet espèce de cytoplasme bulbeux accouché par deux cerveaux malades grâce à une sérieuse mise en garde de L'Express ; ni une ni deux, j'enfourchais mon fidèle destrier pour approcher la bête.
On y lisait en effet que FPGPC était ce genre de BD qui faisait dans la satire noire de la société, mais avec un gros décalage absurde. Contrairement à certains pamphlétaires culpabilisateurs coassant que l'effondrement est proche et que tel politicien est un abruti (ayant, on va pas se le cacher, des opinions un petit peu trop à droite par moments), on y trouve au contraire une atmosphère profondément absurde qui n'opère, contrairement à Boxap, pas pour cibler des réseaux, organisations ou personnalités précises, mais en reprenant la substantifique moelle, ce qui les rend lamentables, pour l'amplifier de manière quasi-dystopique (certains gags semblent presque avoir été écrits par un Greg Egan sous acide, avec en tête de file l'IA calculant à l'avance qui deviendra un meurtrier).
Pourtant pourra-t-on me rétorquer, cette BD est encore plus ancrée dans notre époque : réfugiés politiques, violences policières, maltraitance des personnels éducatif et infirmier (c'est absolument pas comme si ça me rappelait quelque chose), dépression dans les open-spaces, dans 50 ans ça ne dira peut-être rien à personne. Oui mais il y a une différence notable entre caricaturer en changeant à peine quelques noms et caricaturer en prenant en compte l'intelligence du lecteur. Quand vous regardez le Viager, vous venez pas vous plaindre que le film est plus drôle parce qu'il parle pas de notre actualité ; non, il est le témoin fidèle d'un autre époque et c'est à mon avis comme ça qu'on se souviendra de Faut pas prendre les cons pour des gens.
Cette succession de gags, donc, c'est la France exacerbée avec tous ses problèmes, mais mélangés ensemble ou passés au vitriol : les terroristes passent des entretiens d'embauche, les employés pendus doivent être nettoyés avant l'arrivée des pompes funèbres de manière à ne pas avoir une image dégradante pour leur entreprise, les patients s'opèrent entre eux à cause du manque de médecins, et des fois dans le glauque et le kafkaïen ça va très, TRÈS loin. Mais ça ne me dérange au final pas plus que ça car c'est en permanence contrebalancé par un humour improbable et complètement morbide. Au point que certains gags moins pessimistes que d'autres passent nickel quand on aurait pu craindre une dissonance.
Les auteurs expérimentent d'ailleurs différentes structures humoristiques, à savoir que certains sont prolongés d'une seconde chute. Alors je ne vous cache pas que quelques-unes restent moins réussies, une ou deux font un peu lourd, mais généralement ça ne fait que rendre le tout encore plus glaçant. S'il fallait vraiment ajouter quelque chose à la liste des défauts, je dirais que certaines situations ont un vague goût de déjà-vu. Bref, je m'attendais à rire un peu plus, mais dans l'ensemble il n'y a presque rien qu'on puisse reprocher.

Style de dessin

Techniquement aussi, ce premier tome remplit admirablement sa charge : en plus de la satire par l'absurde par Fabcaro, on y retrouve également le trait hyperréaliste de son chef-d'oeuvre Zaï Zaï Zaï Zaï. Oh, aucun copier-coller : le dessinateur trouve sa patte en s'amusant à reprendre fréquemment le même dessin en n'y ajoutant qu'une légère, voire aucune, modification, rendant l'aspect encore plus rigide et austère. La mise en couleur joue également beaucoup, avec son côté très rétro qui donne des teintes dépourvues de teintes vives et rappelant au passage les peintures de Roy Liechtenstein, qui, rappelons-le, servaient à la base comme le reste du pop-art, plutôt qu'à iconiser ce qu'appréciait la classe moyenne amerlocque, se moquer de la société de la consommation.
Ce qui nous donne un album rigide, ultra-pince-sans-rire où tout a l'air extrêmement sérieux : mais encore une fois les gags extrêmement noirs et absurdes nous font oublier toute la sinistrose : plutôt que de sacrifier leur humour à une cause, Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud préfèrent se moquer de la situation actuelle ambiante, ne préférant pas un message en particulier avec lequel devrait penser le lecteur ; et c'est finalement cette possibilité de s'orienter vers n'importe quelle cause qui fait qu'ils ne s'épuisent jamais et continuent ainsi de rester pertinents et incisifs.
En un mot comme en cent, Faut pas prendre les cons pour des gens est un ouvrage politique jouant habilement sur l'implicite et qui en dit long sur la société actuelle, sans jamais vous faire perdre le moral. Et ça, quand on voit les infos, c'est difficile. Mais ils y arrivent ; après, bon, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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