Pour tout amateur du 19° siècle, Jérôme Paturot est un régal de satire sociale. Très conservateur, l'auteur observe avec férocité tous les travers de son époque et moque, dans un récit à la première personne, les modes et les toquades des uns et des autres : les journalistes, les poètes chevelus, les saint-simoniens, les publicistes, les politiciens, les feuilletonistes que j'aime tant pour ma part.
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C’est surtout dans la coupe, Môsieur que le vrai feuilletoniste se retrouve. Il faut que chaque numéro tombe bien, qu’il tienne au suivant par une espèce de cordon ombilical, qu’il inspire, qu’il donne le désir, l’impatience de lire la suite. Vous parliez tout à l’heure. L’art, le voilà. C’est l’art de se faire désirer ; de se faire attendre.
Il y a toujours de l'enfant dans l'homme ; le merveilleux l'enchaine malgré lui, et l'existence la plus sérieuse accorde une petite part à l'inconnu, ce mobile des âmes inquiètes. (Jérôme Paturot, feuilletoniste)