Les poètes n’ont pas le sens du temps. Ces gens vous attirent dans des mélancolies inutiles.
[...] Quelqu'un qui mettrait son écharpe les pans bien à plat à l'intérieur d'un manteau à l'ancienne, qui me tiendrait d'un bras solide et m’emmènerait sans nous perdre dans la neige et la forêt.
Vous êtes obsédé par Israël vous aussi? Demande ma mère. Naturellement, répond l'homme. J'approuve ce laconisme. Si ça ne tenait qu'à moi, je pourrais disserter sur l'abîme de cette réponse.
Finalement je préfère les gens qui ne remarquent rien. On apprend à être seule. On s'organise très bien. On n'a pas à s'expliquer.
Quarante-neuf ans. Tu trouves que c’est un âge pour développer des ambitions d’épanouissement, passion amoureuse et autres imbécillités ?
Les femmes ne prennent pas un amant. Elles s’entichent, elles se font un cinéma. Elles deviennent complètement folles.
On ne se sent pas jeune à trente ans.
Les reproches font fuir les hommes à grandes enjambées.
Au commencement Darius Ardashir me disait, je t'aime avec ma tête, avec mon coeur et avec ma queue. J'avais répété la phrase à Rémi Grobe, mon meilleur ami, qui avait dit, un poète ton type, je vais la tester, avec certaines cruches ça doit marcher. Avec moi ça marche à merveille.
J'ai toujours considéré qu'on ne pouvait pas déranger Dieu. On ne peut pas lui parler directement. Il n'a pas le temps de s'intéresser à des cas particuliers. Ou alors à des cas exceptionnellement graves.
Deux êtres vivent Côte à côté et leur imagination les eloigne chaque jour de façon de plus en plus définitive. Les femmes se construisent, à l'interieur d'elles-mêmes, des palais enchantés. Vous y êtes momifié quelque part mais vous n'en savez rien.