Jorge Luis Borges aura écrit les plus beaux mots sur la déchirure de l’amour. Lui dont l’écriture est la moins sentimentale qui soit, lui dont le sujet de l’amour est infime dans l’œuvre.
L’échec est annonciateur de ce qui viendra.
Il n’y a pas de limitation de mandat en France, si on descend de l’estrade c’est parce qu’on est malade, vieux ou battu. Donc déchu.
Les gens, une succession de prénoms. Des voix, des mains déjà oubliées.
Ils s’étreignent à la manière des acteurs. Fous de joie de s’aimer, de se désigner toi mon copain à la face du monde. C’est une étreinte que j’ai vue mille fois, sous toutes les latitudes, des acteurs qui ont à cœur de s’étreindre publiquement, ivres de leur prestation, de cette surhumaine chaleur et ce rire démonstratif.
Les écrivains ont en commun avec les tyrans de plier le monde à leur désir.
L’homme seul est un rêve. L’homme seul est une illusion. On les rêve dans une solitude emblématique mais les hommes font semblant d’être seuls. C’est un leurre. On les appelle des fauves, mais les fauves sont seuls. Sans doute sont-ils fauves dans leur arène, ailleurs ce sont des animaux domestiqués.