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Ce roman raconte l'histoire inspirée de faits réels d'une jeune fille de treize ans d' origine bourgeoise et sa liaison secrète avec un célèbre comédien français de trente ans son aîné.Portrait d'une double initiation à l'amour charnel, passion du théâtre , accès aux grands textes classiques. C'est un roman vrai , un ouvrage à la fois pudique et cru dans lequel tout est théâtre , les apparences et les illusions,les faux semblants, les arrangements avec la réalité, les premiers émois amoureux....le récit d'une drôle d'initiation à la vie entre rêves d'enfance et déceptions des grandes personnes .
Ce récit tient en haleine , le lecteur se demande comment ce couple improbable , infernal, va sortir du piège dans lequel il s'est glissé.J'avais aperçu madame Rheims au livre sur la place à Nancy. D'où ma curiosité ....une lecture pour moi en demi- teinte trop intime, trop.....oui, je sais , je suis dure, je n'affectionne pas ce genre d'écrit , ce n'est pas pour moi .....c'est mon deuxième livre de Nathalie Rheims ,je m'en tiendrai là. .....Ce n'est que mon avis .....bien sûr !
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Nathalie Rheims, romancière célèbre qui a notamment été la dernière compagne de Claude Berri revient dans son livre sur son enfance, entre l'âge de 9 ans et celui de 13 ans, où deux évènements à la fois différents et étroitement liés vont surgir, une maladie très handicapante et très longue qui va provoquer une passion pour les grands textes, et une rencontre avec une comédienne qui va provoquer une passion non plus littéraire mais amoureuse.

Portrait d'une double initiation, à l'amour charnel et à la passion du théâtre, Place colette n'est pas ce qu'on peut qualifier d'autofiction, car cet'éveil d'une passion amoureuse et artistique est joliment dépeint, malgré la gene qu'on peut ressentir à la lecture de cette histoire d'amour entre une très jeune fille et un homme beaucoup plus âge qui la manipule et joue avec ses sentiments.

Place Colette en quelques scènes, charnelles mais dépeintes avec beaucoup de sobriété, de tact et parfois quand même un brin d'emphase «Dans ce gigantesque théâtre dominait la couleur de la passion: rouge sang.» est un beau roman d'enfance écrit avec force et simplicité.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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j'adhère aux louanges malgré quelques longueurs que j'ai allègrement sautées ...
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Lecture à la fois jolie et à la fois dérangeante, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, l'auteur surfe sur la vague, si tendance cette année, de la narration à la première personne du singulier avec une narratrice portant (à priori... car glissé une seule fois entre les lignes) le même prénom que l'auteur. D'où la question perpétuelle: l'auteur se met-elle en scène ou est-ce une pure fiction? Ce qui dérange mais finalement importe peu... bien que, au fil des interviews données par l'auteur suite à la sortie du livre, le contenu semble hautement autobiographique.

Ensuite, fortement dérangeant quand on considère le thème principal du roman: l'amour tant émotionnel que charnel, entre une ado de 12-13 ans et un homme de 43 ans. L'auteur a choisi la voie de la séduction par l'adolescente de manière unilatérale, volontaire et répétée (tel un Lolita de Nabokov aux rôles inversés) du "vieux". le couple, à la différence d'âge si importante, reste choquant et dérangeant même si, au fil des pages, la maturité de la narratrice me fait plus penser à une jeune fille de 16-18 ans. L'auteur a beau, répéter au fil des pages, que l'enfant est la coupable et l'adulte la victime, cette relation a, tout de même, de quoi déranger le lecteur.

Néanmoins, c'est un joli roman.

Joli car bien écrit.

Joli car intelligemment écrit. Certes, le thème est dérangeant car très peu moral, très peu "politiquement correct" mais l'auteur parvient à parfaitement construire son personnage, lui donnant beaucoup de profondeur et les arguments nécessaires pour justifier sa conduite et sa démarche.

Joli enfin car truffé de références à la littérature, au théâtre et aux artistes en général.

En conclusion: une bien jolie et bien dérangeante réussite.

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Je ne suis donc pas seule à penser qu’il s’agit de viols répétés.
Enfin, si on se place dans la peau de la jeune fille de 13 ans, qui n’a d’informations sur la sexualité et l’amour qu’au travers des films et tournages de scènes pornos par et chez les parents de sa meilleure amie, il est certain qu’elle croyait que c’était de l’amour.
Pour résumer, ses références se réduisent à sodomie et fellations sans aucun préliminaire, ni romantisme (à 13ans). Elle n’est donc pas surprise que ses premières relations se résument à ces actes sans amour... brutaux même, qui la laissent finalement frustrée …Ce qui me gêne, c’est que l’auteure, aujourd’hui adulte, ne voie pas la réalité... elle a été victime d’un pédophile qui n’a pas résisté bien longtemps à ses avances de nymphette.
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Nous sommes en 1972. Nathalie, l'héroïne de ce roman est une toute jeune adolescente...Elle n'a que 12 ans. Elle vient de passer trois longues années enfermées dans une prison particulière : un corset... censé la guérir d'une mystérieuse maladie. Mais il y a eu erreur de diagnostic et c'est finalement grâce à sa grand-mère et à son médecin anglais qu'elle sera opérée d'une tumeur à l'os iliaque. Elle va suivre ensuite une rééducation de plusieurs mois et retrouver, enfin, en même temps que sa santé, sa liberté.
Pendant ces trois longues années où elle est restée clouée sur son lit ou dans un fauteuil, chez elle ou à l'hôpital, elle a développé un goût exagéré pour la lecture...elle a appris par coeur des textes classiques et en particulier des textes de théâtre. Sa maladie n'a pas vraiment changé la vie de ses parents, ni de sa famille. le père, futur académicien multiplie les conquêtes féminines et les dîners mondains. La mère prend son psy pour amant. La soeur aînée est une photographe connue. Elle est mariée et ne pense qu'à sa carrière à New York. Quant au grand frère...il ne pense qu'à s'amuser avec ses copains, multiplier les conquêtes ou bien, à ses études de droit : il deviendra bientôt un grand avocat, il en est sûr...et personne dans la famille ne doute de lui.

Comment s'en sortir à l'adolescence quand on a une famille si connue ?
Comment se construire dans l'indifférence générale, voire le dénigrement permanent, comme c'est le plus souvent le cas pour Nathalie ?

Un soir d'été, alors qu'elle est en vacances en famille dans le petit village Corse qu'elle aime tant, mais où elle s'ennuie, Nathalie fait la connaissance de Pierre, un comédien connu, membre de la Comédie française.
Il s'intéresse à la jeune fille, lui pose des questions sur son avenir. Elle lui avoue son désir de faire du théâtre, il la conseille... Dès lors cette rencontre va changer définitivement sa vie...

Nathalie Rheims nous livre ici un roman initiatique, sans doute en partie autobiographique, dans lequel, elle décrit la première passion amoureuse d'une jeune fille qui n'a pas encore 13 ans (elle ?), pour un comédien de la Comédie Française qui a 30 ans de plus qu'elle.
Elle nous décrit aussi ses premiers pas de comédienne.
Les deux découvertes se confondent...

C'est un roman très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité et toute une palette d'émotions.Il est vrai que cette relation amoureuse et sexuelle peut paraître choquante, voire invraisemblable, car la différence d'âge entre la jeune fille et ce comédien est de 30 ans et de plus, Nathalie est mineure. Certains passages sont très crus...Mais le fait est, qu'elle est amoureuse. Elle se moque complètement de son âge (le sien et celui de Pierre).
L'histoire est racontée avec tellement de naturel, de simplicité et avec la maturité d'une adolescente plus âgée que cela change notre regard sur l'histoire.
De plus, c'est un roman qui sonne juste à chaque page et où l'auteur se remet dans la peau de l'adolescente qu'elle était. Elle se livre sans pudeur, et nous décrit cette passion avec ses mots.
Les passions adolescentes sont parfois précoces et ravageuses mais non moins sincères...
Pour lire la chronique complète c'est sur mon blog...
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Un peu déçue dois-je dire car j'attendais un roman plus fort au vu de certaines critiques ... Ceci dit c'est un joli récit léger, notamment le début et la fin ,ayant un peu décroché à mi-parcours
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Mais la curiosité et le fait que j'aime l'écriture de l'auteur m'ont amené à le lire, je ne le regrette pas le style est agréable et le livre se lit très facilement et très vite. Quant à l'histoire elle est très bien racontée et c'est bien normal puisqu'il s'agit d'une tranche de vie vécue par l'auteur. C'est un roman initiatique à deux égards : artistique de par sa découverte de l'art poésie et littérature et sexuelle alors qu'elle n'a que 13 ans elle s'offre à un comédien de 30 ans son aîné. Elle l'aime et va l'attirer dans ses filets et lui ne va pas la repousser. C'est précisément là que le bas blesse comment cet homme ne l'a pas repoussée, pourquoi ? L'auteur s'en est sortie indemne mais pour combien de jeunes filles ayant vécu la même chose et qui se retrouvent avec des séquelles irréversibles tant sur le plan physique que psychique.

J'ai un avis mitigé car je n'ai rien à redire sur l'écriture, le style de l'auteur mais je suis gênée par la désinvolture avec laquelle le sujet est traité, comme si il était normal qu'une gamine de treize ans qui s'entiche d'un homme plus âgé s'offre à lui et qu'il en profite. Il y a une espèce de banalisation gênante pour moi. Je sais qu'elle ne relate que des faits vécus mais est-ce que cela ne va pas décomplexer des pervers et des ados mal dans leurs peaux et les inciter à faire n'importe quoi ?

Heureusement que tout les ados délaissés par leurs parents ne finissent pas par commettre l'irréparable.

VERDICT

Une lecture en demi-teinte. Je ne le conseille pas aux ados et il n'est pas essentiel de l'avoir lu. Je l'aurai oublié bien vite
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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La narratrice de Place Colette est une très jeune fille, d'extraction bourgeoise, qui s'ennuie ferme dans son foyer familial, d'où ses parents, volages et conformistes tout à la fois, sont souvent absents …Les vacances passées en Corse chaque année la contraignent à subir le rituel familial :les anecdotes cent fois répétées, la malveillance de la voisine de la résidence, la présence de personnages issus du milieu littéraire, parmi lesquels Michel Mohrt, Paul Morand, Félicien Marceau .Le père de la narratrice est en effet candidat à l'Académie française et exerce pour préparer au mieux sa candidature un peu de lobbying …
Pourtant, ce qui va sauver cette très jeune fille, qui a longtemps été immobilisée et hospitalisée par suite d'une erreur de diagnostic, c'est la littérature, la connaissance des classiques dont elle a tout loisir de s'imprégner durant ses loisirs forcés. A l'issue de trois années, un professeur découvre sa véritable maladie. Il l'opère, elle guérit. de nouveau en pleine possession de ses moyens physiques, la narratrice n'a de cesse de revoir à Paris un homme nommé Pierre, beaucoup plus âgé qu'elle .Il est Sociétaire de cette vénérable institution et joue régulièrement salle Richelieu, Place Colette, siège de la Comédie-Française. Elle l'a aperçu dans un théâtre d'Ajaccio, au cours de ses vacances en Corse .Avec l'aide de sa camarade, Isabelle, elle fait le mur, va le voir à la Comédie-Française en cachette de ses parents, tombe amoureuse de cet homme .Elle tente de le contacter timidement, de lui parler, de se présenter, mais les premiers contacts se limitent à des fellations intimes suivies par un renvoi amical : « Rentre chez toi, petite fille. »
Pourtant, la poursuite de cet idéal amoureux n'est pas chimérique, elle n'est pas non plus scabreuse car la narratrice (la romancière ?) a le mérite immense de bien mettre en évidence le parallélisme des deux désirs : celui éprouvé pour cet homme, et celui de l'amour du théâtre, qui se révèle chez elle une véritable passion .Elle constate ainsi une symétrie entre la situation de Phèdre et la sienne : « Plus j'écoutais le texte, plus nos situations se croisaient, s'inversaient, devenaient symétriques. Phèdre se sentait coupable d'avoir été foudroyée d'amour par le jeune fils de son mari. Pierre était aussi un fruit défendu .Ma passion était la plus forte ; pour lui, j'aurais tout envoyé promener sans réfléchir une seconde. »

Dans la logique de cette emprise de la passion pour le théâtre, la narratrice prend des cours, d'abord chez Abricot, surnom charmant donné à sa professeure de théâtre qui l'initie aux techniques de respiration, à interpréter avec la justesse de ton dans la déclamation .Puis elle entre dans le cours d'un autre professeur, un certain Jean Perimony, sorte de Jouvet à son échelle, exigeant, brutal, mais sachant reconnaître le talent .La narratrice est reçue ultérieurement par Jorge Lavelli, Jean le Poulain avec propositions à l'appui qu'elle accepte .Sa carrière est lancée, elle est reconnue par ses parents, enfin attentifs à ses performances, et par Pierre …
Place Colette est un beau roman d'initiation, non pas à une aventure sexuelle graveleuse mais à l'illustration des possibilités de réalisation simultanée d'espérances de natures diverses, ce qui est tout différent .Il séduira en cela les lecteurs.
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J'avais écouté l'auteure qui parlait de la création de son livre, interviewée sur Radio Classique.
Le milieu du théâtre, une jeune fille qui va tout faire pour arriver à ses fins, why not?
But...
Je n'imaginais pas cette atmosphère glauque, pour moi, de sexe, dépravation, situations familiales ambiguës.
Je ne suis pourtant pas puritaine mais ce livre m'a dérangée.
Il est pourtant bien écrit et il faut reconnaître à cette jeune fille un sacré caractère et une belle ambition.
C'est bien écrit néanmoins car malgré ces critiques, je l'ai terminé( quoique quelques pages en diagonales).
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