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3,61

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Paternoster de Julia Richard est un roman particulier. Original, captivant, incisif déroutant et moderne. Coup de coeur !

Dana est une jeune femme fragilisée suite à une rupture amoureuse. Elle se rapproche de Basil, un homme attentionné, qui a tout pour lui plaire. Et lorsqu'il lui propose de rencontrer ses parents, elle souhaite faire la meilleure impression qui soit pour être acceptée dans cette famille aisée loin de ses référentiels.

Pour celles et ceux qui ont vu le film « Get out », vous y reconnaîtrez une source d'inspiration. D'ailleurs, Julia Richard y fait référence dans le roman. Il y a la même ambiance malaisante.
De nombreux thèmes sont abordés comme la dépendance affective, le racisme, les différences sociales…plusieurs pistes qui se croisent, se mêlent et s'emmêlent.
Impossible de ne pas s'identifier à Dana et de se demander comment on aurait réagi aux frasques familiales…
Un suspense haletant qui rend difficile de lâcher le livre. Une allégorie féministe qui prête à réagir tellement c'est percutant. A lire absolument, femmes et hommes !
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Dana d'origine kabyle, milieu modeste, élevée par sa mère (son père est parti lors de la grossesse) rencontre Basile fils de bonne famille
L'été qui suit leur rencontre, il l'emmène en vacances dans la maison familiale pour lui présenter ses parents
Rapidement Dana ressent un malaise , une ambiance bizarre au sein de cette famille
Elle a l'impression de devoir toujours abdiquer devant ce que les parents de Basile proposent ou plutôt imposent.
Elle ne se sent pas à sa place dans ce milieu bourgeois qui manque de bienveillance à son égard. Qui ne se gêne pas pour dire ce qu'ils pensent même si ça la blesse
Paternoster est un roman différent des thrillers domestiques que l'on a l'habitude de lire , il est inclassable dans le genre littéraire
C'est un roman malaisant, qui nous entraîne dans diverses émotions. La colère, l'empathie, la révolte
C'est un message profondément féministe par la vision des sacrifices que peuvent faire les femmes pour obéir aux normes de réussite sociale.
J'ai eu parfois du mal avec Dana qui dès le début de sa relation avec Basile, trouve ce dernier enclins à des changements de caractère et de comportement.
Mais c'est à partir de cela qu'on comprend ce que peut être l'emprise, la toxicité d'un compagnon,
De femme déterminée elle passe a une fiancée soumise Je peux même dire qu'à certains moments elle m'a agacé
De thriller psychologique on passe à certains moments a une forme de fantastique,
C'est très bien écrit, ça prends aux tripes, c'est riche en vocabulaire et parfois un peu poétique.
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Dana est une jeune femme issue d'un milieu social modeste. Sa mère l'a élevée seule. A la suite d'une déception amoureuse, Dana rencontre Basil Paternoster, fils de bonne famille. Au bout de quelques mois, il l'invite à rencontrer ses parents, dans leur maison de campagne isolée. Très vite le malaise et les doutes s'installent…

Pater Noster est un roman difficile à classer. Il relève de la comédie sociale, de la fable politique mais il possède aussi des touches fantastique habilement maîtrisées. Julia Richard nous offre un roman hybride qui ne peut vous laisser indifférent.

Dana, d'origine maghrébine, va l'apprendre à ses dépens. Fréquenter la famille Paternoster, c'est se plier à des codes, à des lois. Pour s'intégrer dans cette famille, elle va devoir faire de nombreuses concessions. C'est dérangeant à plusieurs points de vue. Julia Richard dénonce de manière habile à la fois la lutte des classes, Dana venant d'un milieu social très modeste, mais aussi une société raciste et patriarcale. Dana a la peau trop foncée, des cheveux trop crépus. Elle détonne dans cette famille bourgeoise conservatrice.

Rapidement, le malaise grandit et s'installe. Cette lecture est dérangeante, malaisante. On est Dana. On sent les remarques, les regards qui font sentir que nous ne sommes pas vraiment à notre place. Et puis, il y a ce sentiment qui plane, de danger imminent. On devine que les choses ne peuvent qu'empirer. Il y a d'ailleurs plusieurs scènes marquantes qui mènent au bord du malaise.

Je terminerai en parlant du style de l'autrice auquel j'ai été très sensible. Elle écrit vraiment très bien. Sa langue est riche et travaillée, parlante et très belle voire poétique.

« Pater Noster » est une fable sociale marquante, qui m'a fait froid dans le dos et qui trouvera écho en chacun de nous.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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A mon tour de prendre la plume pour vous parler de ce roman qui ne pourra vous laisser de marbre tant il fait écho à des situations de tous les jours. Paternoster ouvre le bal du nouveau label des éditions HSN ir_réel et c'est une franche réussite. Difficile de mettre des adjectifs et de qualifier cette lecture. Laissez vous simplement embarquer, vous faire retourner le cerveau pour pointer du doigt toutes ces petites choses qui altèrent votre être malgré vous.

On commence donc par le plus important pour moi: les messages véhiculés dans ce roman. Il est impossible de rester insensible à cela car forcément tôt ou tard vous tomberez sur une partie du récit qui vous rappellera à votre vécu ou à celui de quelqu'un de votre entourage. La force de ce texte réside dans cette mise en avant de situations plus ou moins anodines, qui vous mettront mal à l'aise et qui misent bout à bout je l'espère vous feront réfléchir. Prendre du recul sur toutes ces remarques, ces réflexions quotidiennes qui tendent à nous modeler à un idéal imaginé et souhaité par la société actuelle. Car c'est de cela dont il est question, renier ses origines qu'elles soient sociales ou ethniques, se renier soi même encore et toujours pour plaire au plus grand nombre. Ce qu'il faut retenir, c'est que l'on a tous une part de Dana en nous.

Parlons-en de Dana, cette jeune femme d'origine kabyle et venant d'un milieu modeste. Elle n'a qu'un seul défaut, celui de vouloir penser par elle-même et d'être heureuse. Sa rencontre avec Basil ne semble pourtant présager aucune ombre au tableau bien au contraire. Jusqu'au beau jour où elle devra rencontrer ses beaux-parents et passer ses vacances avec eux dans leur maison de campagne. Ici rien d'anormal me direz-vous mais c'est un crève-coeur de voir l'évolution du personnage tout au long de cette lecture. La première personne du singulier y fait pour beaucoup bien sûr et chaque ressenti de Dana sera gravé au fer rouge en vous. L'autrice n'a de cesse de jouer avec nous et de faire l'ascenseur émotionnel, soyez bien accrochés. Les autres protagonistes ne sont pas en reste. Il subsiste en permanence une part de flou chez eux, vous ne pourrez jamais entièrement leur faire confiance. Cela accentue ce sentiment d'isolement et d'angoisse lors de votre lecture…

La plume de l'autrice est la pierre d'angle de ce climat très dérangeant. Ce qui m'a marqué, c'est sa manière parfaitement équilibrée de décrire son univers à la fois dans les temps lents et lorsque tout s'accélère. Ce sont toutes ces petites phrases entre guillemets nous plongeant dans l'intimité des pensées de Dana. C'est l'utilisation d'un vocabulaire auquel tout le monde pourrait s'identifier (comme si l'on rédigeait son propre journal intime). Je vous invite aussi à analyser la description que Dana fera d'elle-même tout au long du récit… C'est aussi une structure de roman bien pensée vous permettant de vous y retrouver en ayant des références chronologiques. Elle vous réservera cependant son lot de surprises…

Un grand merci à toute l'équipe de nous faire découvrir cette petite pépite. Et surtout un grand merci à Julia (pour la dédicace d'abord) d'avoir réussi à mettre des mots justes sur cette pression quotidienne, insidieuse de la société, de notre entourage, qu'il ne faut pas accepter sous peine de voir annihiler qui nous sommes vraiment.
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J'ai été captivé par la plume de l'autrice et l'intensité de son récit. Ce premier roman que je lis d'elle est une prouesse, je suis impatient de découvrir ses autres oeuvres. Notamment Carne, qui me semble tout aussi prometteur. En somme, un livre poignant et engagé qui marque durablement l'esprit.

J'ai dévoré ce roman à une vitesse incroyable tant il était addictif et bouleversant. J'ai ressenti un certain malaise sur tout le long. le personnage principal, animé d'une ferveur sans faille, lutte contre les normes sociétales imposées aux femmes avant de sombrer dans ces dernières... Mais de quelle façon ?

Au milieu d'une ambiance générale pesante, une multitude de mystères et de possibilités planent sur le récit. Je suis sûr que chaque lecteur trouvera son bonheur en le lisant.

Dana est un personnage vraiment captivant, cependant, je pense que la transition entre celle qui ne se laisse pas dominer par les hommes et celle qu'elle est plus tard est trop rapide. Par ailleurs, j'ai remarqué qu'il y avait un certain mystère entourant la création des personnages. Je vous invite à creuser sur Dana et la famille de Basil et lui-même

Que pensez-vous de la toxicité dans un couple ? Pensez-vous qu'il faut s'effacer au profit de l'autre ? À partir de quel moment le seuil se franchit ?
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Un ovni incroyable qui surprend du début à la fin, et glace le sang, pour une lecture pleine de rebondissements.

Dana enchaîne les déceptions amoureuses et fait la connaissance de Basile, qui sort d'une relation de longue durée. Malgré un début assez rapide, Dana craque pour le lien qui se crée entre eux. Entre passé et présent, nous allons découvrir leur histoire d'amour alors qu'au présent, Dana s'apprête à rencontrer sa famille.

Malgré de grosses différences entre elle et lui, et sa famille, cela reste une rencontre banale non ? Que peut-il bien se passer pendant ces 2 semaines ?

Dana est touchante, malgré quelques soucis et comportements désagréables, elle n'arrive pas vraiment à hausser la voix et ne veut pas "embêter" et se laisse donc faire, autant par Basile que ces beaux-parents. Pour autant, cela peut changer...

Bref, ce roman n'a pas vraiment de genre, mais l'ambiance est très tendue et extrêmement bien maintenue. J'ai adoré, mon coeur battait plus vite à chaque page, et je l'ai presque lu d'une seule traite. le traitement de la femme dans le cadre familial ici est clairement ahurissant (mais dénoncé par le roman du coup) et je vous laisse vous revolter en le lisant vous même!

J'avoue que je ne savais pas où l'autrice allait nous mener, et j'ai vraiment aimé cela. le chemin qu'a pris le roman m'a surpris et choqué : j'aimerais le relire pour la première fois.
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J'adore l'atmosphère poisseuse des thrillers domestiques oppressants en huis-clos, qui alourdissent la lecture, en infectant mentalement le lecteur. Sombrer avec l'héroïne, qui plus lorsqu'elle est attachante par sa force, son amour inconditionnel et son abnégation, fut une expérience douloureuse, mais terriblement addictive. À tel point que je n'ai pu lâcher ce roman avant la fin. J'ai pu la voir se prendre de plein fouet la violence d'une société impitoyable, se débattre, et sentir cette chape de plomb l'enserrer comme un étau. Et, grâce au talent d'une plume singulière et diaboliquement efficace, je me suis retrouvée bousculée moi aussi, chamboulée par ce page-turner révoltant, au message terriblement féministe. C'est tout ce que je recherche dans la lecture : se prendre une grande claque qui m'abasourdit mais dont je me souviendrai très longtemps !
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💜❤️‍🩹 coup de coeur tuméfié ❤️‍🩹💜

Il me sera difficile de mettre peu de mots sur cette lecture décidément incroyable, ir_réelle même. Je partais craintive à l'idée de découvrir ce nouveau label @editions_hsn , j'en ressors conquise.

🦢 Bienvenue chez moi 🦢

Premier point fort et non des moindres : le récit prend racine dans la région qui borde celle où j'habite. J'avais donc d'ores et déjà en tête le décor , enfin un morceau. Il n'empêche que @juliarichardauteure a su dépeindre la Dombes magnifiquement bien : brumeuse, marécageuse, arrosée d'alcool ce qui la rend encore plus floue… Ah la Dombes , terre d'accueil où il fait bon vivre , n'est ce pas?

🍷 in vino veritas… in grenouilles aussi mais ça se dit moins 🐸

Dana , ma chérie , mais où as-tu mis les pieds? Ne vois tu pas l'horreur dégouliner de cette famille? N'entends-tu pas les mises en garde d'autrui? Ne sens-tu pas le poison s'insinuer dans ton esprit peut être trop malléable ? Non? Ah ce n'est peut être qu'une impression alors….
Vous êtes dans le flou? Et bien sachez que Dana aussi et tout du long du récit l'autrice sait entretenir d'une main de maîtresse cette atmosphère brumeuse, cette touffeur ambiante aux relents xénophobes et souffrés.

💜 nous n'étions pas prêts 💜

Qui se prépare à recevoir une bombe entre les mains prête à imploser? Personne , non. Et bien je vous le dis : armez vous! de passages hilarants (non vraiment je ne verrai plus jamais les Chupa Chups de la même façon) en tirades perverses , de paragraphes malaisants en révélations fracassantes, ce livre ne pourra pas vous laissez de marbre. C'est poignant, impactant, beau, terrible et angoissant.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu mal au ventre, j'ai été interpellée et choquée, j'ai même compatis parfois : en 250 pages il faut reconnaître à Julia un talent fou.

Paternoster, que ton nom soit sanctifié et que ton règne vienne !
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Il est des romans qui sortent du lot, des romans qui nous remuent, qui nous font réfléchir et qui font trembler certains de nos aprioris.

Paternoster en fait partie.

Ce roman instaure dès les premières pages, une ambiance particulière teintée de mystère, de non-dits et cet aspect énigmatique ne fera que s'épaissir au fil de la lecture.

Débutant comme une histoire d'amour, l'autrice va brouiller les pistes et nous faire douter de tout : du contexte, des enjeux, des personnages et de leurs motivations.

Julia Richard manie la métaphore avec subtilité et intelligence et apporte une dimension psychologique pertinente doublée d'un aspect social et sociologique très intéressant.

Sous sa magnifique plume, Dana, jeune femme amoureuse, va être confrontée à une famille …. troublante.

Avec ses thèmes profondément féministes, Paternoster devrait être lu à plusieurs moments de nos vies car notre vision des choses ne sera forcément pas la même à 20 ans qu'à 40 et compte tenu du sujet, un certain recul est parfois nécessaire pour se poser les bonnes questions et ne pas se perdre soi-même.

Même si j'ai rapidement compris un aspect de l'intrigue, j'ai été envoûtée par ce texte puissant et immersif.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Une lecture qui sort des sentiers battus, qui nous interroge, nous percute, nous choque et nous perturbe.

Brillant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Paternoster est un roman obsédant qui nous attrape, nous sidère et nous fout en rogne avec son histoire d'une monstruosité ordinaire. Son ambiance glaçante est maîtrisée de bout en bout et souligne avec force la violence de classes, teintée de féminisme. Impossible à lâcher et machiavélique, Paternoster file une claque qui résonne encore longtemps.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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