Marquise

Bonsoir,

Personnellement j'aurais du mal à m'identifier aux personnages. Question d'âge, de génération, de manière d'être et de penser.

Pour être honnête, j'ai adhéré avec bonheur à la première partie de l'ouvrage. le style de l'auteure est assez remarquable. De la vraie littérature. Beaucoup d'images, un langage campé très ADO. L'histoire d'amour avec Billy pour l'héroïne, Charlotte.

J'adhère un peu moins à l'esprit de Charlotte, sa manière de prendre les habitants du village pour des PEDZOUILLES. Ca c'est bien les jeunes, cette manière au fond de mépriser les gens et de se croire au centre du monde. Bref, ça fonctionne.

Evidemment, la reconstitution de l'univers versaillais, c'est vraiment du GRAND GUIGNOL. Ca ne m'étonne pas non plus des jeunes qu'ils confondent 17ème et 18ème siècle. le Versailles fini et l'époque des libertins, c'est le 18ème siècle et ça commence avec la Régence (Philippe d'Orléans) puis cela se poursuit avec Louis XV.

Bref, ce que décrit l'ouvrage, c'est un univers artificiel sur le thème des pratiques artistiques dans un espace créé par un homme excentrique dont la maturité fait un peu mauvais genre parmi les jeunes hôtes, et revendiquant des codes de la cour au XVIIIème siècle.

La scène de duel au pistolet est peu crédible (je me suis dit : c'est vraiment n'importe-quoi !) quoiqu'il se passe dans ce genre d'univers clos VRAIMENT N'IMPORTE QUOI. Détachés de la réalité, les jeunes qui y participent, se retrouvant :
1- en situation confinée
2- dans la promiscuité
3- hors de toute réalité quotidienne
finissent par laisser libre cours à des fantasmes parfois totalement absurdes. Ainsi trouve-t-on légitime de tuer pour une broutille, quand, dans l'univers réel, on serait profondément choqué. Et personne ne cherche à appeler la police ...

Bref, le bilan : j'adhère au style littéraire de l'auteure, même si les parties 2 et 3 de l'ouvrage ne présente que peu d'intérêt pour moi.

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Merci à Babélio de nous proposer un choix si varié lors des masses critique, je découvre les éditions Sarbacane avec ce nouveau titre pas comme les autres !

Déjà, parlons de la couverture, elle tape à l'oeil et correspond si bien à l'histoire, avec ce côté trash, rock et girly. Un bel objet livre qui attire le regard.

Le style de l'auteure est particulier, percutant, drôle, vif et marquant. Alors certains seront peut-être désarçonnés, d'autres n'aimeront probablement pas, mais une chose est sûre, on parlera du style.
Pour ma part, j'ai de suite accroché à ce style, et très vite je suis rentrée dans l'histoire que j'ai suivi avec passion du début à la fin, dans la même journée !
Charlotte est déjantée, et je ne devrais sûrement pas le dire ici mais j'ai retrouvé l'ado que j'étais en elle, tant pis, je l'assume. Son caractère bien trempé, sa personnalité font qu'on ne s'ennuie pas.
Petit bémol sur sa romance, que j'ai trouvée trop rapide mais que quelque part j'ai compris : quand on commence à connaître Charlotte, sa peur de certaines choses, on comprend pourquoi ce choix, pourquoi cette direction.
Le côté vêtements et paillettes m'a moins plu, mais c'est une appréciation personnelle, puisque les belles robes, maquillage and co ne m'attirent pas plus que ça... du coup, ce côté m'est passé au dessus et m'a parfois ennuyée, mais je suis sûre que ça plaira beaucoup à d'autres.

Mention spéciale pour la playlist, et pour tous les souvenirs que ça a réveillés en moi :) Les paroles tombaient au bon moment et ajoutaient de l'émotion et de l'intensité, bravo !

La musique, la cigarette, l'alcool, les sentiments, les émotions, les découvertes, on est emporté par tout un tas de trucs qui s'imprègne en nous. On en arrive même à ressentir les effets de l'alcool, de la drogue, tant c'est bien décrit par l'auteure. Elle nous embarque dans un tourbillon, dont on ressort essoufflé et déçu que ce soit fini ! Mais oui, cette fin est démente, même si je l'avais pressentie, elle l'est, et j'aurais voulu que ça continue un peu plus, pour avoir l'après avec Charlotte, la voir régler ses comptes. J'ai aimé la critique (voulue ou pas, je ne sais pas) de l'auteure vis à vis de ce truc (que vous comprendrez en lisant le bouquin, que de mystères ^^) que je partage totalement, bien que ça soit dans notre temps, ça n'en ai pas moins aberrant et en tant que maman de deux jeunes ados, je fais très attention à ça... bon, je suppose que ceux qui n'ont pas lu le livre n'ont rien compris, mais c'est pas grave ^^
En parlant d'ado, le roman est conseillé à partir de 13 ans, et j'avoue que je me suis posé la question, à certains moments, si je laisserais ma fille de 13 ans et demi (hyper important le demi !) le lire. Il est tout de même beaucoup question de drogue et d'alcool... Je pense que c'est trop jeune, j'aurais plutôt mis dès 15 ans.

En bref, une histoire qui change de ce qu'on a l'habitude de lire, portée par un style marquant et percutant d'une jeune auteure à suivre ! Attention, ça déménage !
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Tout d'abord, un grand merci aux éditions Sarbacane et à Babelio pour m'avoir permis de gagner ce livre !

Marquise suit la vie de Charlotte et de son ami/petit copain Billy. Voulant quitter leur trou paumé, ils décident de partir en ville et de tenter leur chance au casting des Voluptueuses...

Mon avis : sans être un coup de coeur, j'ai beaucoup apprécié ce roman ! Ce que j'ai aimé, tout d'abord, le livre lui-même avec sa couverture et son illustration !
Ensuite, au niveau du contenu, pour connaître un peu les éditions Sarbacane, je sais qu'il propose de bons textes, bien écrits, et je n'ai pas été déçue par celui-ci !
Le style de l'auteur, le personnage de Charlotte, son cynisme et surtout ses répliques cinglantes !
L'histoire avance assez vite et même si je m'y attendais un peu, les révélations finales m'ont coupé le souffle ! La mystification, la réaction de Charlotte et surtout cette fin brutale ! Je n'ai qu'un regret qu'il n'y ait pas eu un ou deux chapitres en plus pour répondre aux questions laissées en suspens !

[journal de bord]

- Nom d'un dinosaurus en double dans un paquet de 3, minou ! Marquise s'introduit par du Casanova !
- T'en as déjà lu ?
- Non.
- Bon alors on s'en fout.

(mais ça a l'air cool ski dit nan ? note pour plus tard, j'sais pas qui c'est ce Casanova mais il pourrait faire parler de lui à mon avis)

Ah mais attends le début ce serait pas un genre de Cendrillon ? La petite meuf qui récure la merde d'un resto dans un village paumé ? Les deux connaissances de l'ancien bahut (les deux demies soeurs teubées) tentant vainement de t'enfermer dans ta condition pour pas que tu te casses avec ton prince charmant ̶s̶̶u̶r̶ s̶̶o̶n̶ c̶̶h̶̶e̶̶v̶̶a̶̶l̶̶ b̶̶l̶̶a̶̶n̶c̶ sa Fiat rouge et qui vient t'chercher en pleine nuit direction la ville Lumière ou tu vécure heureux et eure plein de.

ELECTROCHOC ELECTROCHOC VITE ON PERD LOUBARD

"Moi aussi, j'aurais kiffé être une ado de 30 ans et régler mes problèmes à coups de chorégraphies. J'ai zappé. Pub pour des tampons. J'ai absorbé. Un jeu lucratif par-ci, des violences gratuites par-là, un vieillard sédatif, des peuples décimés, de l'argent renfloué. On débattait sur ses voisins, son chien, le politicien du coin. Personne ne se mettait jamais d'accord sur les torts à s'accorder, tant mieux, personne n'était d'accord pour les accepter."

J'AI UN SIGNAL. IL REPREND VIE LES GARS.

Putain. Cette petite vision Trainspotting de la vie tu vois ça m'a fait reprendre des couleurs. Et j'ai pas regretté d'avoir continué.

Mec, Marquise c'est le petit côté Hunger Games qu'il manquait à Exprim'. Ce qui donne un truc bien patate quand on voit l'envie de faire dans la qualité.

Je t'explique.

Après avoir foutu le camp avec son julot (Billy) direction Panam, Charlotte (Charlie), morgane de lui, le suit dans une sorte de secte façon Louis XIV où chacun doit briller grâce à ses compétences artistiques (ou pas) et ce, afin de satisfaire le Marquis (un vieux gars genre Elton John, dans mon imagination étriquée) sur une île située en Écosse.

Séléctionné parmi les finalistes, le couple (déjà bien friendzone) va devoir faire face à tout un tas de personnages sortis tout droit du Marie-Antoinette de Coppola pour essayer ... de survivre ! (et quand je dis survivre c'est pas genre faire face aux problèmes de couples de la vie, c'est genre sauver son cul parce que c'est limite glauque par moments ce qui se passe dans le château tu vois ?).

Pourquoi Sofia Coppola ? Bicause la bande-son gros, et l'univers les costumes, tout. Plus c'est gros plus ça passe. Et bien que par moments tu crois pas deux secondes au personnage de Charlotte et que t'ai envie de lui faire bouffer son mp3, la curiosité prend le dessus, les vannes percutent comme il faut, la critique de la société orwellienne dans laquelle on est entrain de plonger la gueule la première est fine, pertinenente et ... décadente ! Juste à point histoire de nous faire kiffer deux fois plus !

Franchement j'ai flippé. Pas parce que ça partait mal, juste parce que je pensais que ça allait pas être ma tasse de thé. Mais au fur et à mesure de la lecture, l'écriture devient tranchante, et le personnage de Charlotte évolue avec le récit, ce qui permet de faire la paix avec elle dans ta tête et d'se dire que bon oké elle avait p'tête des raisons d'être un peu bidon. Ou p'tête que c'est moi qui vieillit aussi chaton !

Anyways ! C'est tout bon, je l'ai déjà dit, pour ceux qu'ont aimé le Coppola, allez-y. Ça plus gros cocktail à base de Liaisons Dangereuses, la Star Ac, le Roi Soleil - la comédie musicale-, Les Orangers de Versailles, une scène un peu plus réaliste sous trip que sous poppers, ... Bon fonce !

Fais confiance !

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Est-ce que je me suis fait avoir par le résumé ? Oui. JA-MAIS je n'aurais pensé à une telle chute. Je me suis laissée embarquer, en ayant des suppositions… suppositions partagées avec Charlotte, notre personnagette principale, qui pose les questions à notre place, et qui apporte les réponses par la suite.

Comme avec les autres romans de Joanne Richoux que j'ai déjà pu découvrir, le caractère du PP est bien trempé, bien défini. On n'a pas de cliché sur patte, mais des personnalités fortes, qui en ont dans le crâne, dans le coeur et dans le ventre. Charlotte, elle fait parfois un peu de peine, puis on se dit qu'elle finira très bien par s'en sortir car elle a tout ce qu'il faut pour.

Bref, l'univers du roman est complètement addictif. Les deux-trois premiers chapitres plantent le décor mais une fois qu'on tape dans l'intrigue, impossible de lâcher. Charlotte et son ami Billy foncent droit sur un casting pour leur permettre d'intégrer quelque chose, un truc qu'on n'arrive pas très bien à saisir. Mais rassurez-vous, vous aurez toutes les réponses à vos questions … notamment avec « les deux fins ». Oui, oui, je garde le suspens !

Avec beaucoup d'humour, l'autrice nous embarque dans un délire déjanté qui se dévore et qui fait du bien au moral. Parce que c'est frais, c'est léger, il y a de l'action, du suspens, des références qu'on connaît tous, de la place pour tous les personnages… le mélange, en plus, est subtil et bien géré.

Je n'avais pas du tout deviné la fin, Charlotte ajoute même quelques suppositions qui tombent sous le sens et je me suis dit « ah ouais, j'y avais pas pensé, c'est pas bête » pour nous surprendre encore quelques pages plus loin. Et ça, c'est vraiment le must d'un roman, être surpris jusqu'à la dernière phrase. C'est ce qu'il s'est passé ici, je n'ai pas pu décrocher avant la fin, et j'en ressors avec un big sourire.

Ce roman a su me prendre aux tripes et m'a proposé une jolie évasion. J'en avais bien besoin et ça m'a fait un bien fou. Même si on n'est qu'au début du mois, c'est pour l'heure ma lecture préférée !
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J'ai hésité à chroniquer ce livre car je l'ai abandonné en cours de lecture. J'ai quand même envie de le présenter car, s'il ne m'a pas plu, je lis énormément d'avis de lecteurs pour qui il a été un gros coup de coeur. Alors pourquoi pas vous ?

En plus du résumé, j'ai d'abord été très emballée par les premiers chapitres que j'ai lus, la présentation de cette héroïne badass et un style d'écriture moderne et piquant. L'histoire met un peu de temps à se mettre en place et j'ai alors été très déçue par l'arrivée de Charlotte et Billy au sein du château, qui elle, est assez expéditive : impossible de me plonger dans l'univers décrit alors que c'était ce que j'attendais du roman, et ce sentiment ne m'a pas quittée ! Je n'ai tout simplement pas eu l'impression d'être à Versailles, si ce n'est pour les exubérants personnages secondaires que l'on va croiser et, une fois cette partie passée, je n'ai pas du tout accroché à l'intrigue et à ce qu'ils vont vivre au sein du château. D'où mon abandon, alors que j'avais adoré des série comme La Sélection et que je pensais vraiment aimer celui-là, qui fait figure d'OVNI parmi les autres romans que j'ai pu lire (je ne sais même pas dans quel genre le classer, j'ai mis "thriller" mais ça n'en est pas vraiment un).

Après avoir lu quelques avis en ligne, présageant une fin renversante, j'ai voulu réessayer et reprendre ma lecture, mais rien à faire, au bout de quelques chapitres supplémentaires, je l'ai refermé.
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Surprenant. C'est le mot qui me vient en tout premier lieu pour décrire ce roman qui se place à mi chemin de l'opéra rock et de la dérive sociale ; qui étonne par sa franchise, son écriture brute et ironique et ses descriptions si cinématographiques. Bercés d'un quotidien trop morne, Billy et Charlotte s'élancent vers l'inconnu, direction : Les Voluptueuses. Une société secrète, une île du bout du monde, de l'aventure, tout ce qu'il faut pour tromper l'ennui monotone de Saint Jean, leur petite ville natale où rien ne bouge. Billy y va les yeux scintillants, Charlotte le coeur plein d'appréhension. Qu'est ce qui les attend là bas ? Réussira t-elle enfin à avouer ses sentiments à l'homme avec qui elle a partagé son enfance ? Ou bien le sort lui prendra t-elle toutes ses illusions ? Acerbe, pleine d'ironie et de cynisme, notre héroïne n'a pas la langue dans sa poche et le fait savoir. Une détermination et une force qui ne la quitteront pas de bout en bout jusqu'au couperet final.

Parce que derrière le faste des Voluptueuses, l'énergie outrancière du Marquis et les « dons » hors du commun de ses nouveaux « amis », Charlotte le sent bien, quelque chose se trame dans l'ombre, à leurs dépends, et elle est bien déterminée à découvrir ce qui s'y cache.

L'île, le château, le marquis, les voluptueuses qui y habitent…tout semble baigner dans une ambiance d'un autre temps, type Roi Soleil sans monarchie, dans une débauche toute mozartienne. le parfumeur est excentrique, les tenues se parent de corsets et de taffetas, les coiffures s'ébauchent sous des airs de Cour Royale, tout y est décrit à la perfection, nous plongeant un peu plus dans cet univers aussi dépaysant qu'euphorisant. On sent presque les effluves des parfums des candidats à travers les pages : cannelle, pomme verte, pamplemousse, coquelicot… Tant de senteurs, s'en est presque aphrodisiaque..ou étouffant. Pourtant on se laisse prendre au jeu de dupe, tels les pièces d'échecs déplacées par les héros des Collisions. On attend, on patiente, on sourit parfois aux piques acérées de Charlotte, on grimace au comportement de Billy. On est pris, ferré, indiscutablement addicts.

J'y retrouve avec grand plaisir l'écriture de Joanne, souvent brute, mais tellement parlante et vibrante. Je la préfère dans Toffee Darling avec ses phrases à me briser le coeur, ou dans les Collisions avec ce côté amer et torturé, mais j'en aime les rythmes et les contours, les quelques phrases qui me sautent aux yeux, tels des feux d'artifice. Il y a toujours dans ses romans ce je ne sais quoi qui me donne envie de les dévorer. Envie de lire et relire des passages entiers.

Tout en relief, l'autrice nous fait comprendre que quelque chose cloche sans jamais nous révéler quoi. Et puis la fin arrive. Chute. Couperet. On ouvre grands les yeux, abasourdis, choqués. On y voit des messages bien sûr, sur notre société moderne, sur ses travers, sur sa débauche toute couverte de far et de paillettes. On enrage. Dégoût. Amertume.

Alors les romans de Joanne Richoux et moi c'est pas très très objectifs. Il y a un petit peu d'amour fou. Alors pour finir cette chronique, un petit peu d'honnêteté. Je l'ai moins aimé que Toffee et Les Collisions, en grande partie pour l'écriture, qui ne m'a pas autant accrochée. Et pourtant, c'était un roman excellent, surprenant, atypique et très rock'n'roll. Alors lisez-le…et lisez les autres. Lisez Joanne Richoux. Point.

En résumé

Dans une ambiance très opéra rock, Joanne Richoux nous livre un roman étonnant et révélateur de notre société contemporaine. Aussi ironique que romantique, Marquise est une fresque drôle et atypique où tous ont un rôle à jouer. de la splendeur au mensonge, en passant par l'euphorie vous suivrez une héroïne attachante qui n'a pas froid aux yeux !
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Si jamais ce livre croise votre chemin... Fuyez ! C'est une grosse daube. C'est mal écrit, vulgaire, on dirait les écrits d'un·e adolescent·e qui se prendrait pour une personne incomprise. J'ai détesté, de bout en bout, et c'était nul mais nul. Avec, en prime, des réflexions assez limites autour du consentement et du respect. Pas d'autre avis à prononcer que ce magnifique : "Bouirk".

Charlotte, 19 ans, vit chez sa tante à Saint Jean, un village où il n'y a rien à faire. Elle s'ennuie.

Heureusement, il y a Billy. Avec lui, elle entretient une relation fusionnelle mais platonique.
Billy et Charlotte rêvent de partir faire leur vie à Paris, loin de Saint Jean, trop petit pour leurs rêves.
Pour se faire, ils attendent d'avoir assez d'argent pour enfin tailler la route direction la Capitale.

Mais Billy vient de se mettre une nouvelle idée en tête : intégrer Les Voluptueuses.
Et il est très enthousiaste. Charlotte, sur la réserve, ne sait pas de quoi il s'agit. Il va lui expliquer, survolté.

Les Voluptueuses, c'est une communauté qui vit à la mode du Roi Soleil. Un milliardaire extravagant qui se fait appeler le Marquis est à l'origine de ce projet fou et règne en maître sur cette société hors du temps.
Un voile de mystère entoure Les Voluptueuses : personne ne sait où ni qui fait partie de cette société. Tout ce que l'on sait c'est que là-bas, la fête, le plaisir sous toutes ses formes et surtout la liberté de faire ce que l'on veut sont des règles de vie!

Evénement exceptionnel : Les Voluptueuses, pourtant club fermé et surprotégé, organise un recrutement d'adolescents, triés sur le volet. Des castings sont organisés sur Paris et ailleurs.

Billy n'a plus que cette idée en tête : entrer avec Charlotte aux Voluptueuses et mener une vie de rêve, sans contrainte.

Charlotte n'est clairement pas convaincu. Billy si.

Et il va réussir à la traîner à un des castings.

Contre toute attente, les deux adolescents sont retenus.
La suite, je vous laisse la découvrir…

Donc après avoir lu Les collisions qui m'a énormément plu, je me suis dit : “C'est le moment de reprendre Marquise ! “
Comme je le dis dans mon article pour Les collisions (mon avis en ligne demain), Joanne Richoux a un style particulier qu'il faut savoir dompter et auquel il faut s'habituer.
C'était chose faite après avoir dévoré Les collisions (ça fait trois fois que je cite ce roman mais il est tellement bien!) Je n'ai donc eu aucun mal à rentrer dans Marquise. Comme quoi !

C'est encore une fois un savant mélange entre un autre siècle et le notre.
Ici les héros sont projetés dans un quotidien façon Louis XIV et sa cour à la différence qu'ici c'est le Marquis qui tient les rênes.

J'ai beaucoup aimé me retrouver dans ce genre d'ambiance. On y découvre une vie mêlant modernité et passé. Joanne Richoux maîtrise parfaitement l'exercice.
Grâce à certains éléments bien décrits (comme la mode et le soin apporté aux tenues), on se représente assez vite tout ce monde des Voluptueuses.

C'est très dépaysant, un peu grisant (au début) tout en étant très étrange quand même.

On découvre aussi une galerie de personnages complexes qu'on a parfois du mal à cerner.
Déjà, Charlotte et Billy entretiennent une relation compliquée (comme Gabriel et Laetitia dans Les collisions) Ils s'aiment mais ne vivent pas au grand jour cet amour.Comme s'il fallait mieux ne rien faire pour ne rien gâcher. Comme si ce n'était jamais le bon moment pour se lancer. Leur arrivée aux Voluptueuses ne va pas arranger leurs affaires.

Charlotte et Billy font leur entrée avec six autres personnages qui ont tous des caractéristiques bien précises : Gloria la danseuse arrogante, Maxence le poète maudit, Candice la styliste sympathique, Eliott le coiffeur talentueux, Juliette l'artiste réservée et Giovanni le cavalier hors pair.

Billy a été choisi parce qu'il est bon musicien. Charlotte se demande encore ce qu'elle fait là.
Chaque personnage a un rôle qu'il doit jouer au sein de la communauté. On leur en demande beaucoup pour garder leur place auprès du Marquis.
Et finalement, ça n'est pas si amusant et facile.

Charlotte est une héroïne attachante, faible et très forte à la fois qui va se battre tout le long du roman : contre ses pulsions (en vain), pour l'amour de Billy et contre tout un système qui finit par la révolter.

Je ne peux malheureusement pas en dire trop pour ne pas gâcher l'intrigue et le dénouement de Marquise.

Ce que je peux vous dire en revanche c'est qu'en ouvrant ce roman vous mettez les pieds dans un endroit tout à fait étonnant, théâtre de l'exubérance, de l'extravagance et de toutes les excentricités.
Si comme les huit adolescents entrants, vous pensiez vous y amuser, vous allez vite déchanter. le rêve n'est pas vraiment à la hauteur des espérances...

Comme à la cour de Louis XIV (et bien d'autres), les mensonges, les manipulations, les faux semblants et les jeux malsains vont mettre les héros (et surtout Charlotte) dans tous leurs états. Et nous aussi par la même occasion.

On pense avoir saisi, et puis non. Et puis on se dit que si. Mais non.

Il faudra attendre la fin pour démêler le vrai du faux. Et se dire qu'on avait rien vu venir (moi non).




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