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Jens et Mogens vivent sur une île avec leurs parents et la grand-mère, dans un isolement total. Menuisier émérite, Jens a hérité du don de son père et de sa syllogomanie. Mogens rêve de partir sur le continent. Jens adore la nature, les arbres mais son esprit a basculé le jour où il a découvert son père tué par la foudre. Mogens, lui, en a profité pour les abandonner…
En alternant retour vers le passé et faisant parler, tour à tour, les uns et les autres, l'auteure essaye de brouiller les pistes mais mon ressenti a été plus que mitigé. Cette façon de faire multiplie les répétitions et quelque ennui. En revanche, la dernière partie est plus soutenue avec un réel suspense. Un agréable moment de lecture malgré des scènes difficiles.
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Un récit qui nous parle d'amour, d'une rencontre entre deux personnes qui vont s'aimaient au-delà de tout. Une histoire qui aurait pu être un conte de fée mais qui va, de part les drames qui vont peu à peu détraquer les personnalités, tourner à l'horreur.

Un roman noir qui va se révéler prenant dès les premières pages car, dès le début du récit on s'attache à Liv mais aussi, parce que, rapidement, on sent que tout n'est pas normal, qu'il s'est passé des choses terribles et que d'autres, bien pires encore, vont se produire. Un présentiment qui va se confirmer et qui sera bien plus atroce que ce à quoi on peut s'attendre au départ.

Un roman noir qui est pourtant marqué par l'amour profond que se portent les membres de la famille Haarder, celui de Jens pour sa femme et ses enfants. Il les aime tellement qu'il veut les garder pour lui seul et ce, au-delà même de la mort.

Jens, un homme doué de ses mains et très inventif dont les failles psychologiques vont conduire à imaginer et mettre en oeuvre l'horreur. Au fil des chapitres, on le voit plonger dans la noirceur. Il est animé par son amour pour sa famille mais n'a plus de limite tant sa psychose est profonde.

C'est dans un décor qui devient plus sombre et plus inquiétant au fil des ans que Liv va grandir. Une enfant et en même temps une petite femme tant elle peut se montrer dégourdie. Une enfant avec un coeur énorme qui a été conditionnée par son père à considérer sa manière de vivre comme normale.
Alors que le début est assez constant, on sent la tension qui monte pour devenir intense sur les derniers chapitres. On en vient à retenir notre souffle tant on redoute les évènements.

Un roman noir prenant, angoissant et palpitant sur son final. Où la psychologie des personnages a été travaillée avec beaucoup de finesse. Une excellente lecture.
Lien : https://mespassionsmesenvies..
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Dans ce récit, tu vas partir en voyage au Danemark, dans une presqu'île au nord du pays plus précisément.
Où au fil des pages, tu vas faire la rencontre de la famille HAARDER et de leur histoire qui vit en quelques sortes en autarcie sur cette île.
Dès la première page, le ton a été donné pour mon plus grand plaisir, d'une écriture splendide et noir, l'auteure a su réellement me happer dans son histoire du début à la fin, de par sa construction qui sert à la psychologie et surtout à l'attachement de ses personnages, mais aussi par les thèmes qu'on y retrouve, comme la relation père fille, la famille et la Syllogamie qui sont amenées avec brio.
Et en prime la cerise sur le gâteau , une nature omniprésente pour mon plus grand plaisir.
Un livre qui sur certains aspects m'a beaucoup fait penser à "My absolute darling" et "La fille du roi des marais" en beaucoup plus "sain".
Enfin, j'ai eu un énorme coup de coeur pour ce livre et surtout pour ces personnages qui ont su tous à leur manière me toucher.
Et je compte très clairement suivre cette auteure de près.
Comme tu peux te douter, je te le recommande complètement.
Donc si tu aimes les livres du genre romain noire, ou la nature est omniprésente et qui a pour thème la famille, ce livre est fait pour toi.
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Même si l'écriture est remarquable, il m'est très difficile de mettre une note objective à ce roman.
Le climat est lourd, l'ambiance malsaine.
Il semble que les protagonistes sont tous plus dérangés les uns que les autres.
Et malgré tout, on reste comme fascinés par la folie latente du père, qui contamine toute une famille.
À ne pas lire les jours de tristesse ou d'angoisse.
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Vous aviez aimé "My absolute darling" de Gabriel Tallent, "Débacle" de Lize Spit, ou "la vraie vie" d'Adeline Dieudonné ? Alors vous allez aimé "Résine", même façon d'aborder les choses, sans le très glauque. Quoi que.

D'un côté vous plongerez dans un paysage particulier, cette presqu'île couverte de forêt, cette ferme au milieu de la nature, et puis, petit à petit, vous entrerez dans le moins lisse de cette famille. Parfois vous aurez peur, parfois vous tenterez de vous détendre, parfois vous voudriez pouvoir entrer dans le livre pour changer les choses, vainement.

Mais ne croyez pas que vous lirez cette histoire en toute détente. Vous la lirez d'une traite, sans arrêt, sans respirer presque parfois, en espérant laisser derrière vous le pire, raconté par une fillette qui a tout vu, et qui le supporte bien mieux que vous...

Une vraie réussite pour les coeurs accrochés !
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Près de la ville de Korsted aux confins d'un Pays du nord, sur l'Ile de la Tête précisément, vivait la famille Haarder, plus qu'originale, isolée et heureuse de l'être.
Silas le père, méticuleux menuisier spécialisé dans les sapins de Noël et la fabrication de cercueils a donné à ses deux fils le gout de la nature et le respect des arbres mais il leur a aussi transmis le gout des histoires fantasques et le culte des objets.
Adultes, les garçons prennent des trajectoires opposés, Mogens l'ainé, va regagner le continent afin de réaliser son rêve de devenir inventeur. Jens va marcher dans les traces de son père, travailler le bois, s'épanouir dans la forêt et cultiver la précieuse résine ainsi que son père lui a appris.
Néanmoins Jens va pousser l'atavisme à son paroxysme, il va faire des histoires merveilleuses de son père une fin en soi et son penchant pour l'accumulation d'objets une obsession.
L'homme certes peu sociable mais serviable, au visage doux et avenant va peu à peu sombrer dans une folie insondable et entrainer avec lui sa famille, du moins les membres qu'il en reste. Maria son épouse qui ne s'est jamais remise de la mort de Carl, leur fils décédé mystérieusement et brutalement, et Liv la soeur du petit garçon, perturbée elle aussi par cette famille dont elle sent la singularité au fur et à mesure des razzias diurnes dans les maisons des villageois si différentes de la sienne. Liv est partagé entre l'amour qu'elle porte à son père et la conscience que rien ne va plus !
Tandis que la ferme se délabre, Jens isole sa famille jusqu'à la séquestration, jusqu'à l'impossible retour.

Une histoire de folie et d'aliénation, une histoire qui bouscule la normalité, un roman sur la possibilité de résilience, mais surtout un livre noir qui offre néanmoins de magnifiques bouffées de lumière et une poésie à la fois étrange et salutaire.
Un livre addictif qui repousse les limites du supportable en se jouant des codes et en entrelaçant le nature writing au roman noir.
Un livre coup de coeur que je n'ai pu lâcher !
Je remercie Babelio et les éditions Seuil Cadre noir pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse critique.
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Je viens de terminer Résine et je suis bouleversée.
J'aurais aimé que le livre compte encore 3 ou 4 chapitres, juste pour le plaisir de rester dans ce monde à part.

Ce livre est un conte, un conte noir qui me touche au plus profond de mon âme.
Il y a ces bouquins qui se collent à nous, à notre quotidien.
Il y a ces personnages qui nous hantent un moment, nous marquent au fer rouge.
Liv va rejoindre Turtle de my absolute darling, Eva de debacle et Rose de né d'aucune femme

Il y a le père, un taiseux qui a une adoration pour sa famille et qui parle aux arbres.
La mère, belle comme une fleur qui commence à faner, qui mange pour combler sa vie, pour se remplir et se perdre dans ses silences.
Et enfin il y a Liv et Carl des jumeaux extrêmement attachants.

C'est Liv du haut de ses 7 ans qui nous raconte son quotidien, sa vie, ses questions, ses escapades nocturnes.
Ce livre est glauque, noir, mais j'ai réussi à dépasser les scènes les plus sordides pour voir la beauté des mots, l'amour d'une famille.

C'est un énorme coup de coeur.
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Les Haarder vivent sur une minuscule île au Danemark. Une île dont ils sont les seuls habitants, reliés à la ville la plus proche par un bras de mer. Cela permet à cette famille dysfonctionnelle et marginale d'être coupée du reste du monde et de mener ses petites affaires loin des regards indiscrets. Il y a le père, Jens, qui vit en homme des bois, connecté aux arbres et à la nature, effrayé par la civilisation qu'il considère comme son ennemi. Il parle aux végétaux, tue les animaux la nuit sous prétexte qu'on souffre moins dans l'obscurité, accumule des objets glanés dans les déchèteries, au point de transformer sa maison en véritable décharge. Il ne travaille plus depuis un bail et nourrit sa famille en volant à droite à gauche.
Il y a la mère, Maria, qui vit en recluse dans sa chambre là-haut, tellement obèse qu'elle ne peut plus se déplacer. Et qui communique avec sa fille par petits mots.
Il y a leur fillette, Liv, qui a appris de son papa adoré à se méfier des autres, qui n'a jamais adressé la parole à personne en dehors de sa famille... Liv est une sorte d'Enfant sauvage, de Mowgli nordique, qui a appris à chasser, à tirer à l'arc et à respecter les arbres et surtout, la résine, cette sève nourricière que son père vénère.
La romancière Ana Riel en fait sa narratrice. On suit son point de vue naïf, innocent sur les choses, sa découverte du monde. Et c'est à la fois effrayant et bouleversant. Parce que dès le début, on découvre une violence terrible chez Jens. Une violence acceptée par le reste de la famille. L'ambiance est malaisante dès la première phrase du roman et ne va cesser de s'amplifier. Ce qui pouvait apparaitre comme un petit paradis écolo va se transformer au fil des pages en cauchemar, le tout sous les yeux de la petite Liv qui ne voit le mal nulle part et qui est prête à aider son papa quelque soit ses demandes. Aveuglée par l'amour qu'elle porte à ses parents et surtout à son père qui lui a tout appris, elle assiste à tout sans broncher et s'accommode de tout.
Je me suis attachée très vite à cette gamine pas comme les autres et j'ai englouti ce roman à toute vitesse, effrayée par le drame qui couvait. J'ai lu les dernières cent pages en apnée, parfois au bord de la nausée, espérant une issue pour Liv, l'enfant perdue.
"Résine" ne ressemble à rien de connu, c'est à mi chemin entre la chronique sociale et le polar, avec des touches d'épouvante et d'humour noir aussi. le style d'Ana Riel est fluide, sobre, direct et c'est d'autant plus efficace lorsqu'elle décrit une scène atroce comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Bref, "Résine" m'a collée au fauteuil par son univers singulier et inconfortable et j'ai hâte de lire d'autres romans de cette Danoise.
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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📌 Ton père Jens, était un homme bon et bienveillant qui vous a inculqué, à ton frère et toi, le respect de la nature, des animaux et des hommes. Il excellait dans son métier de menuisier et vous a légué son amour du travail bien fait. Avec son talent de créateur, il donnait même une seconde vie aux objets de récupération. Tu te souviens des nuits à la belle étoile, allongé avec lui dans un cercueil tout juste terminé qui fleurait bon le bois et la résine ? Il t'expliquait que l'homme, l'animal ou l'arbre avait une seconde vie après sa mort. Mais un jour, tu l'as retrouvé dans un bois, foudroyé après un orage, et ton monde s'est écroulé. Mais plus tard, dans ta vie d'homme, il s'est écroulé une seconde fois. Et tu n'as pas pu t'en remettre.
📌 Pauvre petite Liv, tu n'es pas née dans le monde de l'enfant roi. Tu n'as pas eu la chance de grandir au sein d'une famille équilibrée et sociable. Les copines, tu ne sais même pas ce que c'est et j'ai de la peine pour toi. Heureusement que ton ours et tes personnages imaginaires te tiennent compagnie. Puis ta mère te lit des histoires et t'apprend à lire et à écrire. Mais tu sais moi aussi j'ai appris, mais à l'école. On ne peut pas dire que tu as manqué de repères car c'est ceux de ton père dont tu as hérité. Pas de chance, ce n'était pas le mieux qui pouvait t'arriver. Ça t'aurait peut être évité de grandir trop vite et de commettre des larcins autant que d'horribles actes. Mais ça, tu n'en as pas conscience et ce n'est pas de ta faute. Je sais que ce qui t'a beaucoup manqué c'est de parler parce que chez toi, la parole s'est dissoute dans le silence de tes parents. Heureusement que les arbres t'écoutaient quand tu voulais raconter quelque chose. Les arbres tu les aimes beaucoup. C'est un gène familial qui se transmet paraît-il. Bien sûr, ton père a du te le dire. Tu as vécu, grandi, appris et respiré avec ton père. Mais il t'a surtout appris à avoir peur des autres et à obéir sans discuter à ses consignes. Comment te le reprocher alors qu'il est ton seul repère. Je n'aurais pas aimé vivre dans ta maison et je me doute que tu sais pourquoi. J'ai de la peine de savoir tout ce qu'a été ta vie d'enfant. Il t'a manqué beaucoup de choses pour te construire. Je ne sais pas s'il est trop tard, mais j'ai vraiment peur pour toi.
📌 Quand on tourne la dernière page du livre, on ose enfin inspirer, en souhaitant remplir le plus possible ses poumons d'air frais. Un besoin essentiel de respirer après avoir vécu trop longtemps en apnée.
Un livre noir, marquant, qui prend aux tripes. Une plume sublime et poétique qui pourtant nous raconte une triste et horrible descente aux enfers.

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Parfois quand on voit un livre il y a instantanément une alchimie entre lui et vous, comme un coup de foudre, il vous faut le lire absolument parce que vous êtes totalement et intimement convaincu que l'histoire va vous porter et vous toucher au plus profond. C'est le cas avec Résine, un livre magnifique et hyper troublant.
On est plongé au coeur de la folie d'un homme, Jens, au travers des yeux de Liv, sa petite fille impuissante mais tellement aimante envers ce père qui petit à petit s'enfonce dans une forme d'horreur incohérente, qui enfouit leur vie et leur maison sous un tas d'objets pour se protéger d'un monde qui le terrifie et dans lequel il n'a pas réussi à grandir.
Liv survit dans une conscience aigüe de l'abîme que son père lui impose mais elle se rend complice de cette folie par amour pour lui, et aussi pour tenter de protéger sa mère.

Je n'en dis pas plus, il y a tellement de subtilités et de beauté dans ce livre qui révèle la sensibilité de chacun d'une manière différente.
Il y a cette fin qui est juste sublime ou glaçante selon votre perception.
Pour conclure c'est un roman merveilleusement écrit, dérangeant et hors du commun.
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