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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les fleurs ornent le chemin de ces quatre générations de femmes, dont le destin semble inexorablement se reproduire.
Pour Alice, loin du Pays des merveilles, la vie est faite de coups, ceux qu'elle reçoit et ceux dont elle est le témoin, et que rien ne peut arrêter, tant il est impossible de prévoir leur irruption. Jusqu'au drame.
L'univers de la fillette bascule. Recueillie par Jude, sa grand-mère dont elle ignorait jusqu'à l'existence, Alice se construit au milieu des fleurs, apprenant jour après jour le langage qu'elles véhiculent, et découvrant son histoire familiale, ou plus exactement ce que Jude, en proie à des démons qui la dévorent peu à peu, veut bien lui révéler.

Roman d'apprentissage, Les Fleurs Sauvages défend la cause des femmes (les rares personnages masculins ont presque tous un rôle très négatif, immatures et violents - j'en exclue le vétérinaire bienveillant). et analyse finalement les mécanismes qui se mettent en place au sein de ces couples bourreau-victime. Et l'on perçoit aussi le caractère transgénérationnel de ses situations qui se reproduisent inexorablement, sans que les leçons du passé ne changent les destins.

C'est au coeur du bush australien que l'auteur nous convie en filigrane à un parcours botanique, chaque chapitre s'illustrant un délicat dessin d'une fleur et du message qu'elle porte, en relation avec ce qui va suivre.

On savoure aussi l'évocation des légendes aborigènes qui entourent le cratère du volcan qu'Alice a croisé dans son itinérance.

Une très belle découverte dont je remercie les éditions Mazarine via Netgalley

#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance

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On fait la connaissance d'Alice Hart, alors qu'elle a autour de neuf ans, vit dans la propriété appartenant à son père, qui cultive la canne à sucre. La petite fille n'a pas le droit de sortir de la propriété et suit sa mère qui cultive son jardin. Même l'école, son père ne veut pas en entendre parler, lui de perdition selon lui. Il règne en véritable tyran sur Agnès, sa femme et sur sa fille, les coups pleuvent dès qu'on ne dit pas comme lui.

« Ce n'est pas un endroit pour une fille, disait son père, tapant du poing sur la table, faisant tressauter assiettes et couverts, chaque fois que la mère d'Alice suggérait de l'envoyer à l'école. Elle est plus en sécurité ici, grondait-il, mettant fin à la conversation. C'était ce que son père savait le mieux faire, mettre fin à tout. »

Un jour, Alice s'échappe et découvre la ville, notamment la bibliothèque municipale, où elle arrive en chemise de nuit, pieds nus et fait ainsi la connaissance de Sally, la bibliothécaire qui comprend vite qu'elle est maltraitée mais n'ose pas trop intervenir, tout le monde ayant peur de Clem Hart. Cette expédition vaut à Alice une pluie de coups. Mais son père finira par l'autoriser à emprunter des livres.

Alice est fascinée par le feu, comme sa mère d'ailleurs, et le pouvoir régénérateur de celui-ci : son père peut-il renaître de ses cendres, meilleur, comme le phénix ? Un jour où elle brave un interdit, pénètre dans l'antre de son père, mais y oublie la lanterne allumée.

Il en résulte un incendie où ses parents meurent et elle, sauvée in extremis, avec une longue hospitalisation et sa grand-mère paternelle, June, dont elle n'a jamais entendu parler, vient la chercher et l'emmène dans sa propriété, à Thornfield, où elle cultive des fleurs, et accueille des jeunes femmes en détresse, qu'elle appelle ses Fleurs.

Pourquoi, Clem a-t-il quitté la maison familiale ? Quels sont les secrets qui rongent cette famille depuis des générations ? June ne parvient pas à en parler, les non-dits s'accumulent, et les mêmes causes ayant les mêmes effets, on assiste à une répétition des scenarii de vie.

Quand on ne parvient pas à parler, on essaie de communiquer autrement, ici par le langage des fleurs, et comme June, on repousse le problème en ayant recours à la fiole de whisky, tout en créant des bijoux avec les fleurs récoltées, les inscrivant ainsi dans le temps.

Chaque chapitre commence par la présentation d'une plante, son nom latin, son nom aborigène, ses caractéristiques, couleurs, action, et apporte une clé pour décrypter, l'histoire.

J'ai adoré ce roman, l'histoire de toutes ces femmes de Thornfield, leurs difficultés, leurs souffrances, est passionnante. outre Alice et June, tous les personnages m'ont plu, notamment la grand-mère June, Ruth qui est à l'origine de la passion familiale pour les fleurs, de Twig, à qui on enlevé ses enfants pour les confier à des blancs, et d'autres femmes qu'on découvre tout au long du roman. L'auteure nous propose des portraits de femmes extraordinaires alors que les hommes attirent peu la sympathie, à part certains…

Une scène m'a beaucoup marquée, par exemple : Clem décide d'aller faire de la planche à voile alors qu'il y a énormément de vent, et il prend Alice sur sa planche, l'assied devant lui et elle doit se tenir à ses jambes. Elle n'a que neuf ans, elle a peur et ne se comporte pas comme il veut, alors il la jette à la mer et s'en va sur sa planche sans se soucier de la suite. C'est Agnès, qui va se porte au secours de la fillette qui en réchappe de peu. Et au retour bien-sûr, toutes les deux doivent affronter sa colère, sa violence…

L'écriture est belle, tout autant que l'histoire ; Holly Ringland parle tellement bien de l'Australie, de la mainmise des Blancs, du mépris pour la culture aborigène, pourtant si riche, si proche et si respectueuse de la nature. Elle évoque notamment le parc naturel de Kilipitjara, avec la description d'un cratère où poussent des fleurs splendides, les pois du désert, qui serait selon la légende, le point de chute sur la terre du coeur d'une mère, de l'univers des étoiles, qui aurait laissé tomber son fils sur la terre, dans un moment d'inattention…

C'est le premier roman de Holly Ringland et c'est une belle réussite. Je craignais au départ, qu'il s'agisse d'un roman fleur bleue, c'est le terme qui convient puisqu'on est dans les fleurs, et il n'en est rien. En plus, la couverture est magnifique.

Même la postface est passionnante car l'auteure explique comment elle construit son récit, et quels sont les lieux qui existent réellement et ceux qu'elle inventés.

Je pourrais en parler pendant des heures, car les portes d'entrées dans sont multiples, comme les thèmes abordés, alors un conseil, si vous ne l'avez pas déjà lu, foncez !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m'ont permis de découvrir et de dévorer ce roman.

#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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« Les fleurs sauvages », quel plaisir de se plonger dans un roman qui nous emmène au bout du monde, en Australie avec Alice pour accompagnatrice.
Elle a sept ans lorsqu'elle perd ses parents dans un terrible incendie dont elle se croit responsable.
Recueillie par une grand-mère dont elle ignorait l'existence, la fillette tente de ravaler ses larmes et sa peur au milieu des fleurs, dans la ferme horticole entretenue par « les Fleurs », groupe de femmes plus ou moins cabossées par la vie qui se reconstruisent peu à peu dans ce havre de paix.
Alice observe, écoute, tous ses sens sont en éveil.
June, Twig, Candy, autant d'histoires, de drames, de secrets.
Alice va bientôt découvrir l'histoire de sa famille qui la fera souffrir et grandir.

Par son écriture subtile et romanesque, Holly Ringland nous entraîne dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages en nous faisant partager les émotions qui les assaillent.

Malgré les coups durs qui laissent des traces indélébiles, c'est une impression de douceur et de fraternité que je garde de cette lecture.

Merci à NetGalley et aux Editions Fayard/Mazarine.
#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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Cette couverture magnifique parsemée de fleurs est tout aussi présente à l'intérieur, une image florale ainsi que sa fiche descriptive initiant même chaque chapitre. Des fleurs, vous en verrez et en humerez partout. C'est tellement vivant, tellement coloré, tellement parfumé et si bien imagé que l'on peut tout imaginer comme si nous y étions. de toute beauté. Une histoire où les éléments sont au premier plan; le feu, la terre, l'eau et l'air. Bienvenue en contrée sauvage d'Australie !

Alice Hart, neuf ans, vit à l'écart du monde avec ses parents, au bord de l'océan. Sa mère, Agnes, est passionnée de jardinage et lui apprend pas à pas les rudiments. Quant à Clem, le père, ce n'est pas un homme bon pour elles deux. C'est un homme sombre, colérique, violent. Déjà plus jeune, Alice perçoit son caractère dangereux.

"Comme toujours lorsqu'il se sentait coupable, il se retirait dans son atelier. Durant les repas, il se montrait distant, d'une politesse glaciale. Sa présence chargeait l'atmosphère d'un sentiment de menace, comme lorsqu'on se trouvait dehors sans abri par un temps d'orage, à surveiller sans cesse le ciel. Alice passa plusieurs semaines les paumes moites à espérer que sa mère, elle et Toby puissent trouver refuge dans les endroits décrits dans les contes, où la neige recouvrait la terre comme du sucre blanc et où des villes antiques étaient bâties sur l'eau."

Leur train de vie pourtant tranquille sera bientôt chamboulé à jamais…

L'histoire se déroule en trois temps, en trois lieux. La première partie pendant l'enfance d'Alice, la deuxième (plus courte) pendant ses dix-sept ans et la troisième tandis qu'elle est âgée de vingt-six ans. Elle va en faire, des rencontres, au cours de sa vie, la petite Alice ! La ferme horticole où elle trouvera refuge appartient à sa grand-mère June et est aussi habitée par d'autres résidentes, de tous horizons. C'est un livre qui parle beaucoup de femmes et en fait, les « fleurs sauvages » ont un double sens, certaines d'entre elles sont aussi des femmes en particulier. Lorsque les mots sont trop intenses pour les nommer, elles utilisent le langage des fleurs pour communiquer. Leur vision, leur concept et leur mode de vie est très beau. Des personnages riches, amusants, diversifiés…bien que toute l'histoire ne soit pas si heureuse. Alice, qui souffre beaucoup à l'intérieur (dans tous les sens du terme), est souvent seule dans la nature à observer son entourage, la flore, la faune, à apprécier le silence tout en se remémorant les bons et les mauvais souvenirs, les interrogations sur son enfance la taraudant sans cesse. C'est une enfant et une adulte qui ne parle pratiquement jamais mais qui ressent les choses très fort.

"Les questions s'accumulaient dans sa tête, mais restaient bloquées, logées au fond de sa gorge, aussi douloureuses que si elle avait avalé une poignée de graines."

Ce roman est bien dosé entre tristesse et bonheur, silence, solitude et forts liens d'amitié.

C'est un roman fascinant, instructif et fort plaisant à lire. Aussitôt plongée, j'ai adhéré au parcours d'Alice et bien vite sympathisé avec elle. Son attitude nous exaspère parfois, aussi, mais son personnage n'est pas parfait et cela la rend plus vraie à nos yeux. J'ai beaucoup aimé y retrouver une diversité de cultures. On y découvre l'Australie et ses paysages fabuleux, sous un jour que je ne connaissais pas. La troisième partie nous emmène sur un site (fictif) aborigène, nous permettant ainsi d'en apprendre plus sur la vraie histoire et culture de certains peuples. C'est très dépaysant !

"(...) la gelée blanche, qui s'était formée sur les thryptomènes pendant la nuit, fondait maintenant aux premiers rayons de soleil. le ciel était bleu de Chine, parsemé de petits nuages rebondis. Au loin resplendissait le cratère. Alice avait la tête emplie des histoires qu'elle avait apprises sur ce site, de cette mère qui avait laissé son bébé reposer dans les étoiles et l'avait perdu quand il était tombé sur la Terre. L'histoire et le paysage ne faisaient qu'un ; même la disposition des étoiles au-dessus de la bordure nord du cratère épousait sa forme circulaire."

Le texte et les descriptions physiques sont riches, presque poétiques et bien qu'on y trouve parfois quelques redondances, ce fût un plaisir tout le long. Un roman superbement écrit !

"Lorsque le bush l'enveloppa, Alice ralentit son allure. Les rayons du soleil traversaient les cimes des arbres, dessinant des taches de lumière à ses pieds. Les criquets et les oiseaux-cloches chantaient à l'unisson, accompagnés parfois par le coââ-coââ d'une grenouille arboricole. Alice regarda au-dessus d'elle les troncs noueux des eucalyptus, écouta le chuchotement des branches et des feuilles dans le vent. Les papillons monarques virevoltaient au-dessus des buissons de coton sauvage. Elle observa les rochers couverts de lichens, les crosses chevelues des jeunes fougères arborescentes, et les tapis odorants de fleurs sauvages pourpres. L'air sentait la terre sèche, la vanille et l'eucalyptus. Elle avait presque oublié pourquoi elle était là jusqu'au moment où elle l'entendit. Elle s'immobilisa et écouta. le bruit ténu, mais reconnaissable entre mille ; l'eau l'appelait aussi clairement que si elle avait été la voix de sa mère. Alice s'élança vers la rivière, ses cheveux flottant derrière elle."

Le tout d'un rythme lent mais sans être laborieux. C'était comme flotter sur une feuille au gré du vent ou dans le doux courant d'une rivière, tranquillement, rien ne presse. C'était reposant. Soleil, chaleur, textures, parfums enivrants, couleurs éclatantes...une bien jolie lecture d'été, de vacances. Il ne faut pas avoir envie d'action ou que ça bouge énormément parce que ce n'est pas le cas.

Sinon, certains points auraient peut-être mérités d'être mieux développés; plusieurs questionnements m'ont laissée sur ma faim, la raison pour laquelle je ne lui ai pas attribué la note de cinq.

« Les fleurs sauvages » est le premier roman d'Holly Ringland. Il est fort souhaitable qu'elle en écrive d'autres parce qu'elle a définitivement quelque chose à nous communiquer. Si vous avez aimé « Changer l'eau des fleurs » et « Là où chantent les écrevisses », celui-ci est à conseiller également point de vue ambiance, personnages meurtris et espaces naturels.

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Après avoir dévoré « la librairie des coeurs brisés «  de Robert Hillman et « le bruissement des feuilles « de Karen Viggers, me voici de retour en Australie avec ce très beau roman d'Holly Ringland, parfaitement traduit par Anne Damour. L'histoire débute avec une tragédie : Alice, 9 ans, est recueillie par sa grand-mère qu'elle ne connaît pas dans son domaine où elle cultive des fleurs, après avoir perdu ses parents avec lesquels elle vivait au bord de l'océan. Alice, depuis la tragédie, a perdu la parole et les fleurs vont faire office pour elle de thérapie. Mais sa grand-mère, a trop vouloir la protéger, va faire des choix hasardeux, qui vont obliger Alice à prendre sa vie en mains...Voilà une saga familiale comme je les aime (on suit Alice sur plusieurs années), parfaitement dosée en secrets, rencontres et péripéties, avec en plus quelques contes et légendes qui ajoutent de la magie à l'histoire. L'australie (et ses paysages époustouflants) est un personnage à part entière de ce roman passionnant, qui me donne qu'une envie : prendre un billet d'avion au plus vite pour découvrir ce beau pays. Challenge Netgalley 2019. #LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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J'ai découvert ce roman quand j'ai vu qu'il était adapté à la télévision. La série a pour actrice principale Sigourney Weawer dans le rôle de la grand-mère, un personnage fort, attachant et en même temps injuste. L'intrigue évoque le sort de sa petite-fille, Alice, qui vit avec un père violent, capable en peu de temps de se montrer tendre pour basculer dans la pire des violences ensuite. Après une tragédie dont elle se croit responsable, Alice est emmenée par sa grand-mère dans une ferme horticole. Dans ce lieu où ne vivent que des femmes fuyant des maris violents, Alice se reconstruit et apprend, aux côtés de sa grand-mère, à comprendre le langage des fleurs. Mais June cache des secrets, sur la famille, sur le père d'Alice et sur la tragédie même qu'a vécu Alice. Elle se tait car elle est persuadée que ne rien dire permettra à Alice de grandir. Mais au contraire, ce sont ces silences qui font fuir Alice quand elle découvre que sa grand-mère lui a menti. Alice part alors se cacher dans le désert australien pour refaire sa vie : elle trouve un emploi, rencontre un homme dont elle tombe folle amoureuse… Hélas pour elle, il ressemble étrangement à son père. Est-elle condamnée à revivre son passé ?

Ce roman est magnifique, délicat et dur à la fois. Chaque chapitre commence par le nom d'une fleur, sa signification et éclaire ainsi les éléments de l'intrigue qui se déroulent sous nos yeux. On aborde les thèmes de la violence faite aux femmes, le poids du passé familial, la résilience des femmes à travers les personnages de June, d'Alice mais aussi de Twig et de Candy. Ces femmes sont merveilleuses et je serais bien restée près d'elles encore un peu.

Challenge Multi défis 2023
Challenge Pavés 2023
Challenge Coeur d'artichaud 2023
Challenge Plumes féminines 2023
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Si vous cherchez un endroit de promenade dans un écrin de verdure, alors feuilletez et lisez ce parterre de fleurs au milieu du désert, près d'une rivière, dans un champ et vous ne pourrez que vous ressourcer.
Belle couverture, jolies pages illustrées, nouvelle connaissance des fleurs sauvages et une belle histoire remplie d'émotion
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Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, de : Les fleurs sauvages d'Holly Ringland.
Suite à un événement tragique, Alice Hart est âgée de neuf ans quand elle part vivre chez sa grand-mère qu'elle ne connaît pas.
Adieu la côte, elle trouve refuge dans la ferme horticole de June, où celle-ci cultive des fleurs sauvages d'Australie.
Au fil du temps, Alice oublie les démons du passé et apprend à perpétuer la tradition familiale en utilisant le langage des fleurs pour remplacer les mots quand ceux-ci se font trop douloureux.
Mais l'histoire des Hart est hantée par de nombreux secrets que June cache à sa petite-fille...
Une sorte de fatalité semble accabler les femmes de leur famille, aussi June préfère-t-elle tenir Alice à l'abri de la vérité, quitte à la tenir à distance de l'amour...
Mais les silences, les non-dits, peuvent faire du mal et une fois adulte Alice va se révolter... et s'enfuir... Si elle veut être libre, elle doit partir et inventer l'histoire la plus importante de toutes : la sienne…
Grande amatrice des romans se déroulant en Australie, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans celui-ci :)
Alice est une petite fille très attachante, qui vit dans des conditions difficiles avec un père différent des autres, une mère effacée.. Elle est à l'écart des autres enfants et se réfugie dans les livres.
Alice quitte tout pour se retrouver chez sa grand-mère, une parfaite inconnue. Les fleurs présentent dans cette magnifique ferme où elles sont cultivées vont aider cette petite-fille.
Le langage des fleurs est important, et l'enfant va l'apprendre petit à petit.
J'ai beaucoup aimé cet endroit magique, j'adorerais découvrir une telle propriété. Quand Alice grandit, elle va dans un autre endroit tout aussi magique.
L'ambiance de ce roman m'a charmé, de même que les paysages décrits. Je n'irais jamais en Australie, il y a trop d'heures d'avion pour moi. C'est pour cela que j'aime tant lire des romans s'y déroulant.
Les fleurs sauvages m'a captivé de la première à la dernière page. J'ai été touché par Alice, par sa grand-mère, par les femmes qui les entourent.
J'ai passé un très bon moment de lecture et je rajoute un petit mot sur la couverture, que je trouve très belle.
C'est tout naturellement que je mets cinq étoiles à ce très joli roman, à découvrir.
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Je remercie Mazarine éditions et Netgalley pour ce service de presse en vue du challenge 2019 auquel je participe.
Ce roman est parfumé des senteurs des fleurs sauvages dont le langage délicat se disperse sur chaque page enivrant le lecteur d'évasion de rêves et d'espoir en l'avenir.
Le langage des fleurs se dépose avec le nom de chaque fleur qui s'épanouit et évapore son odeur dans chaque chapitre dévoilant le douloureux tracé d'Alice encerclée dans une cage bondée de secrets familiaux suite à la mort subite de ses parents et la disparition de son petit frère.
Son amour inconditionnel pour sa mère nous consume et nous enveloppe d'un amour brûlant tiraillé par des craintes, par la peur du lendemain.
Une tragédie peut mener une autre, mais cet héritage du langage des fleurs allège bien des peines et renforce bien des coeurs. Un dialogue qui s'étale comme un champ floral d'une beauté exquise et doucoureuse par l'amour de cette enfant qui ne vit que pour elle et à travers elle avec la certitude d'une renaissance.
Une lecture qui ne finit pas d'éclore des pétales d'eucalyptus d'hibiscus de roses… tant de fleurs qui intensifient leur pouvoir par la caresse de leurs mots enchanteurs et ô combien parfois révélateurs.
L'amour s'éparpille dans ce livre et se déploie comme un guérisseur aux malheurs que va subir Alice face à cette terrible tragédie et l'avenir bouillonnant qui l'attend parsemé d'épines douloureuses.
Un personnage attachant qui nous attendrit par sa douceur et nous ramène à nos propres souvenirs par tant de sensibilité. Une fille qui ne cherche qu'à se détacher de ce jardin secret semé de souffrances et respirer la vie avec toujours ce besoin d'avoir sa mère à ses côtés comme moi, comme vous, comme chacun de nous, car l'amour d'une mère fleurira à jamais dans nos coeurs.
Le rythme est soutenu avec une plume prenante par la fluidité et délicatesse des mots. de plus, on a recours à de belles illustrations et définitions de fleurs sauvages aux doux noms captivants et ensorcelants. Ayant une passion pour la découverte de la nature et de sa beauté qui m'émerveille de jour en jour alors me retrouver avec un livre entre les mains qui allie le souvenir précieux d'une mère avec un langage aussi parfumé imaginez mon bonheur.
Ce roman sera un joli bouquet à offrir en cette fête des Mères.

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D'emblée, j'ai été séduite par la magnifique couverture, chose qui ne m'arrive pas souvent. Ensuite, la quatrième de couverture m'interpellait tant qu'il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de me plonger dans cette lecture.

Nous sommes ici en Australie avec la petite Alice, neuf ans, qui suite à un terrible drame familial, sera recueillie par June, sa grand-mère. Cette dernière possède un domaine horticole qui se transmet de génération en génération. Si un lien indéfectible entre la petite-fille et la grand-mère se tisse, très tôt nous nous rendons pourtant compte que June cache bien des choses à Alice au sujet de sa famille.

J'ai été totalement dépaysée par les magnifiques descriptions de l'auteure. C'était une profusion de couleurs et des paysages somptueux tout au long de ma lecture. L'auteure a su retranscrire à la perfection au travers de ses mots le bush australien. J'avais l'impression d'y être, de me promener au milieu de cette terre ocre. Certes, j'ai pu malgré tout dénoter quelques petites longueurs, mais cela n'a en rien émaillé le plaisir que j'ai ressenti.

Quant à l'intrigue, elle est rondement menée. Il est impossible de ne pas s'attacher à Alice, avec toutes les épreuves qu'elle subit. Toutefois, en ce qui concerne le secret familial, il ne faut pas s'attendre à une révélation choc. Il s'agira plutôt d'un prétexte dont l'auteure s'est servie pour nous dépeindre un personnage fort, qui ne se laissera pas abattre au fil des années. J'ai été très émue pendant une bonne partie de l'histoire, j'avais envie d'aider Alice à faire les bons choix et j'ai eu peur pour elle à plusieurs reprises.

Pour terminer, je tiens à accorder une petite mention spéciale pour la mise en place des chapitres, que j'ai trouvée très particulière. En effet, chacun d'eux porte le titre d'une fleur sauvage endémique d'Australie, de sa signification, de son nom latin, de ses particularités et enfin de son illustration. J'ai trouvé ce procédé très original et cela m'a énormément plu.

Vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommander cette lecture. Alice est un personnage qui me restera sans aucun doute en tête pendant mes prochaines lectures.
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