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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Violette Nozière a défrayé la chronique dans les années 30. Elle a enflammé l'imagination de ses contemporains et a inspiré un très beau film du regretté Claude Chabrol en 1977, dans lequel on a pu apprécier l'interprétation remarquable d'Isabelle Huppert.
Le livre de Raphaëlle Riol reprend donc la trajectoire de cette héroïne et sa vie que l'on qualifiait alors de "dissolue".
Violette est une jeune femme qui se sent étouffée dans son cocon familial. Elle aspire à une vie libre et facile et ne supporte pas la vie étriquée qu'elle mène avec ses parents.
Elle sort en cachette, prétend retrouver la soeur du médecin de famille.
En réalité elle rencontre des hommes, se prostitue.
Elle attrape la syphilis et prétend qu'il s'agit dans son cas d'une maladie héréditaire.
Elle va commettre un parricide. Condamnée à mort elle sera graciée par le président Albert Lebrun. le maréchal Pétain ramènera sa peine à douze ans et elle finira même réhabilitée en 1963, peu de temps avant sa mort!
Le sujet était intéressant donc mais la manière de le traiter peut dérouter plus d'un lecteur, dont moi je dois le reconnaître.
Face A du livre: les faits réels et face B: les hypothèses imaginaires.
L'auteure Raphaëlle Riol navigue entre les deux et parle directement à notre héroïne, l'emploi du pronom "tu" est donc très répandu dans le livre qui prend l'aspect d'une missive adressée à l'héroïne, à tel point qu'on a du mal à trouver nos repères de lecteur.
Une forme du récit qui peut déconcerter beaucoup et pourtant le sujet est historiquement bien traité.
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Dans ce récit, l'auteure nous prévient tout de suite: "Fiction librement inspirée de faits réels".
Elle invite le fantôme de Violette Nozière chez elle le temps de l'écriture du livre.
L'idée est très originale, et cela aurait vraiment pu me plaire mais voilà, bien que le récit soit très bien documenté, je n'ai pas accroché et c'est une belle déception pour moi.

Vous connaissez Violette Nozière?

Le 21 août 1933, Violette Nozière, âgée de 17 ans, empoisonne ses parents, son père en décède. Elle l'accuse d'inceste. Ce fait divers sordide suscite, dès l'arrestation de la meurtrière, un déchaînement de passions. Les Intellectuels la soutiennent, les Surréalistes font d'elle une héroïne, une muse.
Son procès connait un retentissement national et l'opinion est divisée.
Condamnée à mort, sa peine est commuée en travaux forcés, puis réduite par trois chefs d'Etat successifs. Elle sera libérée en 1945, elle a alors 30 ans.
Elle se mariera, aura cinq enfants et sera réhabilitée trois ans avant sa mort, en 1963.

Dans le petit deux-pièces du 9 rue de Madagascar, une promiscuité que Violette ne supportait plus.. Des parents qu'elle exécrait. Elle étouffait..
Elle avait envie d'espace, de confort, d'amusement, de belles robes, de chants, d'ivresse, de liberté.. Et puis elle voulait voir la mer..
"Sentir l'iode, le vent frais, goûter l'eau, y tremper ses pieds, voir l'horizon,
Respirer, inspirer, s'évader..
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Une grosse déception.

Je partais pourtant gaiement, la fleur au marque-page et sans a priori sur cette lecture. le livre tourne (ou est censé tourner) autour de Violette Nozière, ado parricide apparemment superstar dans les années 30 et au-delà. le nom me disait vaguement quelque chose. Raphaëlle Riol était, elle, une totale inconnue pour moi.

Sauf que… ultra Violette ne tourne pas exactement autour de Violette Nozière. Mais plutôt autour de Raphaëlle Riol et Violette Nozière. L'auteur se met (allègrement) en scène, côtoie son personnage qui se tape l'incruste chez elle, lui fait acheter des trucs, semble avoir un impact fort sur sa vie. Bon.

Sauf que ce procédé de l'auteur qui s'invite dans le livre, ça m'a gonflé. Loin de moi l'idée de faire un procès d'intention à Raphaëlle Riol, mais j'ai eu l'impression d'une auteur qui voulait tirer la couverture à soi. Ce n'est certainement pas le cas, mais je n'ai pas aimé. D'autant plus que ça ne me semble pas apporter grand-chose au livre. Les interactions entre l'auteur et son personnage m'ont apporté, au mieux, quelques bâillements, ce qui est rarement bon signe.

D'un autre côté, il faut bien avouer que le style est plutôt agréable, bien écrit, les phrases bien tournées. Bien documenté aussi, rendant la frontière fiction/documentaire assez fine. En revanche, sur le personnage de Violette Nozière elle-même, là rien. le personnage est parfaitement antipathique, égoïste, menteur, voleur et artificiel. Zéro sur le casting d'ultra Violette donc.

La déception vient aussi du fait que l'idée du livre est vraiment intéressante. Ce côté biographie romancée, la deuxième partie toute en imagination avec les scènes supposées (pas du tout accroché sur ça non plus ceci dit mais j'aime l'idée), l'écriture à la deuxième personne du singulier avec l'auteur s'adressant à Violette Nozière, le style,… bref ce livre a quelque chose de singulier.

Et puis au fond, le personnage de Violette Nozière en lui-même n'a pas grand-chose d'intéressant je trouve, alors un roman sur elle… bof. Pas non plus envie de voir le film de Chabrol pour le coup. Même avec Isabelle Huppert. C'est dire.
Lien : https://blogameni.wordpress...
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'ai été très perturbée par la plume de raphaëlle Riol et par le fait qu'elle mélange sa propre réalité et celle de violette. Ça m'a perdue. Et puis je n'imaginais pas violette comme elle est décrit dans ce livre. Bref, si vous souhaitez découvrir une empoisonneuse dans un récit très original, ce livre est fait pour vous
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Ce roman m'a prise de court. A la lecture du résumé, je m'attendais à un roman sur Violette Nozière, personnage passionnant car tout à fait imprévisible, mystérieux, en décalage par rapport à la société dans laquelle elle a vécu...

Mais, comme les deux citations le laissent paraître, grâce à un procédé littéraire plus surprenant, c'est aussi l'histoire de Raphaëlle Riol qui écrit sur (ou avec) Violette Nozière. On apprécie de voir comment le personnage prend possession de l'auteur, comment naît le processus de création. Cela colle tellement bien au personnage que fait vivre l'auteur, fantasque en face A puis rangée en face B, que c'est très naturel, pas du tout lourd ou bizarre. Malgré tout, j'ai trouvé cela plus réussi dans la première partie du livre, l'histoire de Violette, que dans la deuxième, celle des hypothèses autour de sa sortie de prison, un peu survolées à mon goût.

Merci à babelio et à Rouergue de m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de Masse critique.
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