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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un énorme coup de coeur pour ce roman de Raphaëlle Riol qui nous raconte la vie de Violette Nozière, jeune parricide des années 30, dont le fantôme est venu de nos jours hanter l'auteur pour lui raconter sa version de l'histoire. Je n'ai pas pu lâcher ce roman, tant la narration est bien maitrisée et l'histoire passionnante! On se balade dans Paris, celui des années 30 et celui d'aujourd'hui. Ce procédé par lequel l'écrivain se met lui-même en scène dans sa quête d'éléments pour raconcer la vie d'une personne aujourd'hui disparue donne une impression de déjà vu (déjà lu, devrais-je dire, comme dans Charlotte de David Foenkinos par exemple), mais a été utilisé ici avec une superbe maitrise, sans aucune lourdeur. En bref, je recommande ce livre avec un très grand enthousiasme!
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Si vous voulez lire des histoires, lisez le journal, il y en a de nouvelles chaque jour, pour la littérature, lisez un livre. le roman de Raphaëlle Riol illustre parfaitement cette phrase attribuée à Céline (sans garantie) car Ultra Violette relate des faits réels que les journaux ont repris pendant des années (l'histoire était assez saignante!) et en a fait un roman, un bon roman.

Violette s'ennuie au 9 rue Madagascar à Paris, quartier ouvrier, dans l'appartement triste et renfermé de ses parents. Chaque soir, Baptiste Nozière, son père, cheminot émérite, sort les cartes pour la belote quotidienne avec Germaine, la mère, et sa fille avant d'aller se coucher. Belote, rebelote, et dix de der… Nous sommes en 1933, Violette a dix-sept ans.
Violette s'ennuie chez elle, au lycée, partout. Elle va s'enfoncer dans la débauche, les hommes — les meilleurs comme les pires —, les bars, les chambres d'hôtel, pour gagner de quoi mener la grande vie et créditer ses chimères de vie : bas en soie, manteaux de fourrure, robes… Mythomane, celle qui vénère Greta Garbo s'invente différentes identités, au gré des hommes qu'elle rencontre. Malgré tout cela, elle a du mal a connaître la jouissance, et chaque soir, elle doit rentrer au 9 rue Madagascar.
Jusqu'au jour où elle tuera son père par empoisonnement.
Le roman commence aujourd'hui, au pied de l'immeuble où a eu lieu le crime. L'auteur, pour écrire son roman, reprend le parcours de cette femme parricide, adulée par les surréalistes, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, où le personnage va se forger.
Ce livre est plus qu'une enquête historique. Pour la connaître, il suffit de fouiller sur Internet pour connaître le fait divers documenté. L'intérêt de ce livre, c'est le relief que donne l'auteur à ce sujet.
Le fantôme, ou plutôt de personnage que l'auteur fait revivre, va s'inviter dans l'écriture du roman, dans sa propre maison, son salon, sa chambre. Un dialogue entre l'auteur et Violette va s'instaurer tout au long des pages, jusqu'à ce que le personnage hante l'auteur.

Qui de l'autre prendra le dessus ? Raphaëlle Riol, la narratrice, a affaire à plus forte qu'elle ne croit en s'attaquant à Violette Nozière…

Un roman à l'écriture vive et contemporaine. Un style alerte, imagé.
Au-delà de l'histoire étonnante, la relation entre l'auteur et son personnage, le créateur et la créature…
Comme elle l'écrit :
« Il n'y a pas de “personnages de papier”. Ceux qui vous soutiendront le contraire sont des universitaires. Un personnage, ça vit. Ça vous suit. Partout. Ça suscite des bonheurs, ça vous crée des soucis, ça vous fait partager les siens. Ça vous change une existence. »
ou
« Écrire un roman n'est pas un divertissement. La moindre des choses est d'être à la hauteur de ses personnages, de leur tailler dans le vif de la page une existence plus consistante que celles de vulgaires décalcomanies. »
ou encore
« En invitant une morte à s'installer chez moi, je savais que j'allais devoir régler des comptes avec la vie et avec l'écriture. Qu'il allait falloir aligner les mots subtilement, pour ne pas miser trop vite ni frôler trop dangereusement l'obscurité. Je prenais le risque de devoir mentir, à moi et aux autres. Jouer le jeu des questions-réponses et peut-être au bout du compte celui de l'écriture-miroir, celui de l'écriture qui fait vomir ce qu'on croyait pourtant avoir digéré. »
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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