Petite chronique de Christophe Rioux très détaillée (et il le peut en tant qu'ancien habitant - et où vivent toujours ses parents) concernant la vie des banlieues dites "sensibles" (terme que préfère l'auteur à quartiers prioritaires) où, si la vie change ces temps de confinement avec de nouveaux liens sociaux des jeunes par exemple envers les personnes âgées et les plus fragiles, il ne faut pas en oublier les trafics de drogue ou encore l'extrémisme qui s'organisent différemment. La crainte est là que le changement ne devienne pas total dans ces endroits où les soignants, si l'on en revient au Coronavirus, n'ont pas été écouté suffisamment. Une description également de la mise en oeuvre des politiques pour la culture, qui ne sont pas à la hauteur de leurs engagements. Mais au final, tous ces habitants se mettent en diapason concernant leurs salutations et respect aux soignants. Ils sont français, comme toi, comme moi n'oublions pas, nombreux regards restent stigmatisant.
Du positif, (ces liens sociaux nouveaux), du négatif (en exemple ici l'inertie de la culture) ; que sera l'avenir...
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Un des derniers textes des Tracts de Crise, paru peu avant la fin du confinement du printemps 2020. Je n'avais pas pris le temps de bien le lire pour le critiquer, cela me fait bizarre de le relire maintenant alors que nous sommes dans un nouveau confinement !
En 2018, le Président de la République, venu inaugurer une médiathèque aux Mureaux, avait estimé que les banlieues étaient comme assignées à résidence et qu'il fallait leur donner une émancipation culturelle. Cette assignation à résidence, c'est un peu comme le confinement que toute la France a été amenée à vivre. Mais, si on peut penser que le confinement aura une fin, Christophe Rioux estime que la culture qui devait déconfiner les banlieues n'a pas réussi à le faire.
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Les assignés à résidence à l’année n’ont pas de résidence secondaire pour fuir Paris et l’épidémie, dans un exode bucolique. Ils ne connaissent pas cette tradition des temps troublés, pendant laquelle les classes aisées se retranchaient dans les campagnes et finissaient par revenir, après avoir envoyé en éclaireur celles que l’on appelait prosaïquement les « essayeuses », rétribuées pour s’assurer que la peste avait définitivement abandonné les villes.
En fin de confinement, sur ce théâtre d’opérations d’un type très particulier, la bataille ne devra pas s’arrêter faute de combattants. Il y a vingt-cinq ans, "La Haine" avait été un avertissement. Récemment, "Les Misérables" auront
été un appel à l’aide, lancé depuis une cage d’escalier en flammes.
Plus que jamais, nos banlieues auront besoin de leurs soignants.
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