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Roman graphique profond et drôle

j'ai dévoré ce roman graphique sans arriver à m'arrêter dans ma lecture, et sans arriver à m'empêcher d'en lire des extraits à mon épouse. J'ai franchement ri à quasiment chaque page. C'est une vision cynique mais réaliste du monde académique et du milieu universitaire. Les personnages sont touchants, grotesques, vulnérables, ou dérisoires. L'héroïne se dessine avec beaucoup de recul puisque c'est de sa propre vie qu'elle s'est inspirèe. L'évolution graphique du personnage décrit sa lente dérive de l'enthousiasme naïf de ses débuts vers un repli sur soi hanté de doutes. Tous les protagonistes sont croqués avec justesse et talent, et un sens de la métaphore très à propos.
Même sur les moments difficiles, le ton reste léger et provocateur, mais toujours pertinent.
A lire de toute urgence, juste pour rire, ou parce que derrière ce rire il y a une réflexion profonde, mais jamais pesante sur la valeur de l'intellectualisme et de l'érudition, sur les fausses idoles de l'université et sur ce qu'est vivre tout simplement...
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Un trait fin, un humour agréable, une réalité universitaire.
Je n'ai pas étudié pour obtenir un doctorat. Je me suis arrêté au Master. Par contre cela ne m'a pas empêché de me reconnaître dans les scénettes de la vie universitaire de l'héroïne.
Petit plaisir à offrir en fin de thèse ou mémoire.
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Jeanne est professeur dans un collège en ZEP, ce qui est loin de la combler, au contraire elle en a marre de son boulot. Elle décide donc de se mettre en disponibilité afin de passer sa thèse.

S'en suivra donc un long chemin de croix pour Jeanne. Elle qui partait toute joyeuse et pleine d'espoir en commençant sa thèse va petit à petit douter et broyer du noir en faisant face à la tâche qui l'attend. Ajouter à cela un petit ami qui va finir par s'agacer et la famille qui lui demande sans cesse quand elle aura fini sa thèse.

Une bd drôle, corrosive et réaliste car l'auteur a elle aussi été thésarde pendant 3 ans.
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Rivière Thifaine – "Carnets de thèse" – Seuil, 2015 (ISBN 978-2-02-112594-8)
– format 24x17cm, 180p.

Tout est réussi dans cette bande dessinée : le graphisme, les couleurs, la mise en page.
Mais surtout, sur le fond, tout ce qui y est mis en scène et dialogué est – malheureusement – profondément exact dans au moins quatre-vingt dix pour cent des parcours des thésardes (et rarissimes thésards) en sciences dites humaines.

Le parcours administratif, la posture du "directeur de thèse" (vulgaire bellâtre sur le retour), le calvaire financier de la thésarde, la ruine sentimentale et la débâcle personnelle : tout cela ne serait encore que des défauts véniels si le résultat en valait la chandelle, ce qui n'est pratiquement jamais le cas !
Après cinq à dix années de labeur, passées à creuser un sujet pratiquement sans aucun intérêt (les désormais célèbres "chevaliers de l'an mil au lac de Galabru" sont hélas le lot commun) avec des moyens techniques et financiers dérisoires, la thésarde (celle qui a "soutenu" devant un jury dont il y aurait également tant à dire) cherche désespérément un emploi... qui n'existe pas.

Et si – comme c'est le cas le plus fréquent et de loin – elle abandonne en cours de route, elle sera encore bien contente – dans un profond écoeurement – d'accepter un emploi sous-qualifié dans un domaine vaguement apparenté à ses recherches (tourisme de pacotille), voire pas du tout (combien de non-thésardes en sciences humaines dans les secrétariats universitaires ?).

Il suffit de comparer cette absurdité, ce mépris abyssale des jeunes talents avec ce qui se fait à l'étranger pour comprendre combien l'organisation des thèses en sciences humaines (et sociales) devrait être revu de fond en comble.
Il conviendrait en tout premier lieu d'imposer ce qui se fait couramment dans le domaine des sciences dites exactes (et que montre bien d'ailleurs cette BD) :
1- thèse (avec sujet de thèse adapté) à soutenir en quatre ans maximum,
2- refus de tout dépôt de thèse ne bénéficiant d'aucun financement autre que personnel,
3- limitation du nombre de thèses patronnées par un(e) même universitaire (certain-e en "dirigeait" jusque soixante dans une université parisienne bien connue, là où les disciplines scientifiques n'admettent que cinq à dix directions de thèse au grand maximum pour un même directeur de thèse),
4- sujet de thèse lié à des possibilités réelles de recherche (les fabuleuses thèses d'ethnologie entamées par des gens n'ayant pas les moyens de se rendre sur place, genre Océanie),
5- évaluation réelle de l'avancée du travail au bout de deux ans maximum.

Si l'on ne veut pas appliquer ces mesures drastiques, alors il faut revenir à l'ancien parcours, qui distinguait la thèse dite "de troisième cycle" (qui correspondait à ce que l'on peut attendre d'un jeune talent débutant en recherche) de la gigantesque thèse d'État qui représentait l'aboutissement d'une vie de labeur : ce mode de fonctionnement engendra en son temps des travaux remarquables...

Autre vaste problème : les sciences humaines et sociales n'étant plus guère – en France – qu'un terrain de querelles idéologiques picrocholines, voire carrément de simple modes passagères, il conviendrait de leur redonner un cadre crédible, ce qui semble hélas inenvisageable.

Par simple mesure prophylactique élémentaire, cette bande dessinée doit impérativement être offerte à toute personne manifestant la moindre envie d'emprunter cette voie sans issue.

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Alors là c'est THE FLOP du mois de MARS,
je la trouve très très très négative, elle est boring de fou, eux je l'ai lu jusqu'au bout parce que je n'aime pas laisser un livre en règle général.
Mais je trouve cette vision de la création d'une thèse trop négative pour moi.

J'ai beaucoup de mal en règle générale avec les gens qui râlent tout le temps, qui se plaignent tout le temps, donc je vois que même dans la littérature je n'aime pas non plus .
Après encore une fois ce n'est que mon avis, il peut avoir été génial pour quelqu'un d'autre mais ça n'a pas été le mien.
Après c'est peut-être parce que je ne connais pas l'autrice dans d'autres livres car je ne connaissais pas du tout sa plume.

Je pense que vu le graphisme c'est peut-être à prendre au second degrés mais bon voilà, je vous la conseille quand même pour avoir vos avis à vous et pour savoir si je l'ai mal lu ou alors lu dans un moment de vie qui n'était pas le bon.

Donc voilà , sur ce 2ème FLOP du l'année je vous souhaite malgré tout d'autres découvertes plus intéressante. Ciao Ciao
Lien : https://lenvolelivresquedune..
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J'ai découvert Tiphaine Rivière avec L'invasion des imbéciles que j'avais reçu lors d'une Masse critique l'année dernière. BazaR m'a alors vivement encouragée à lire ses Carnets de thèse.

Toujours pas fan des graphismes mais comme pour l'autre bande dessinée, j'ai passé un très bon moment.

Jeanne quitte l'enseignement (le système français est vraiment différent de celui de la Belgique, qu'est-ce qu'un professeur capésien?) pour faire une thèse sur Kafka. Elle en est convaincue, elle y arrivera en 3 ans jour pour jour. C'était sans compter le chemin semé d'embûches qu'elle va devoir suivre pour y parvenir.

J'ai adoré le ton, c'était vraiment très drôle. Les personnages étaient évidemment un peu caricaturés mais délectables. Mon passage préféré est celui de la BNF quand Jeanne demande à une bibliothécaire :

«-Excusez-moi madame, savez-vous quels sont les ouvrages les plus importants en littérature médiévale ?
- Quelle période ? le haut Moyen Âge, le Moyen Âge central, ou le Moyen Âge tardif ? Parce que ces rayons-ci ne concernent que l'empire carolingien.
- Je pensais à… à un « Que sais-je ? » par exemple... »

Je suppose que cela ne fait rire que les bibliothécaires ^_^

Je vais attendre le tome 2 de L'invasion des imbéciles avec encore plus d'impatience. Une auteure que je vais suivre assurément.




Challenge BD 2020
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"Carnets de thèse" a été un vrai coup de coeur, que je relis de temps en temps : Tiphaine Rivière dépeint très justement le milieu universitaire, et notamment le cercle fermé des thésards. Je n'ai pas fait de thèse, mais ayant étudié en Sorbonne jusqu'en Master, j'ai reconnu certaines situations (notamment la sensation de ne pas savoir par quel bout attaquer un sujet de recherche, ou bien les secrétariats universitaires !). J'ai particulièrement aimé le style graphique, qui retranscrit bien l'ambiance de la capitale.
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Ce livre me touche particulièrement, car moi aussi je suis dans la situation de Jeanne, l'héroïne, jeune prof de lettres en zep dont le burnout guette après une visite scolaire au Louvre. Chance: elle est acceptée en thèse (sans financement). On suit les difficultés de Jeanne tout au long de ses recherches: les cours non rémunérés, l'incompréhension de sa famille, ses angoisses... le dessin est sympa et coloré, l'histoire dynamique. J'ai particulièrement apprécié la métaphore du sujet de la thèse de Jeanne sur Kafka, et celle du château mental qu'elle construit au gré de ses découvertes.
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Elle est drôle mais pourtant j'ai été déstabilisée par tant de vérité et d'humanité. Ce fut impossible pour moi de prendre du recul et ne pas paniquer sur mon propre sort avec mon mémoire Je pense que c'est assez inévitable que l'on visualise notre propre vie en perspective et le résultat est assez flippant quand on fait le parallèle. Vais-je avoir mon master ? Vais je réussir à faire et finir mon mémoire? Avoir un job qui me plaît? Ne suis je pas en train de perdre mon temps?

En définitive c'est une bonne lecture, qui m'a cependant secouée. J'ai bien aimé donc c'est une bonne découverte! Merci Instagram et merci à celles et ceux qui l'ont lu et qui m'ont donné envie!
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Partagez les tourments et les élucubrations de Jeanne Dargan, thésarde qui tour à tour nous fait rire, compatir et sourire.

Un régal à mettre entre les mains des thésards et des non-thésards !
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