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Faire une thèse, en voilà une aventure qui mérite bien un récit en bande-dessinée. L'enthousiasme des premières années laisse place à la lassitude et à la solitude. Au final, quand l'oral est passé, on se sent mieux mais au prix de quel sacrifice ? Tiphaine Rivière va nous le raconter et cela sent l'expérience du vécu.

Jeanne Dargan est professeure et veut voir plus grand. Pourquoi pas passer une thèse ? L'enthousiasme est au début présent mais la peur, le doute, l'hésitation vont petit à petit l'habiter. Sa famille se désintéresse d'elle à part pour quelques railleries, son appartement est en bordel et son copain la quitte. Et pour quoi ? Une thèse ayant pour thématique : le motif labyrinthique dans la Parabole de la Loi du Procès de Kafka. Un sujet qui fait tout de suite rêver le vil manant que je suis.

Un soir de Noël, sa nièce lui demande : « Est-ce c'est vrai que tu as arrêté d'être professeur de collège parce que tu refuses de grandir et de prendre tes responsabilités ? Et que pour faire ta thèse ça te permet de rester comme une enfant ? » Qui n'aurait pas envie de boire un verre où une bouteille après cette phrase assassine ? La descente aux enfers n'est pas loin. Même si c'est une épreuve difficile avec peu de déboucher, il faut savoir qu'il a chaque année environ 9 000 thèses soutenues en France. Alors pour compenser la perte de ces amis et l'éloignement de sa famille, des communautés virtuelles de soutien se créer. D'ailleurs, l'auteure en propose en fin d'ouvrage.

La lecture est très agréable avec de nombreuses situations qui m'ont fait beaucoup rire. J'ai surtout apprécié les petits dessins de ces pensées ou de ces représentations mentales. Thiphaine Rivière met très bien en lumière les rivalités dans le milieu de la recherche qui se veut sans pitié et sans ménagement. Uniquement les plus forts, les plus beaux et les plus riches s'en sortent. Si tu es trop faible, tu te feras dévorer sans ménagement pour être mieux recraché. Une conception vorace et terrible des relations de pouvoir dans ces milieux très fermés.

Même si je trouve que ces dessins manquent un peu de punch, je suis ravie qu' «après trois ans de thèse de littérature, Tiphaine Rivière a choisi la bande dessinée ». Car il y a une graine de talent avec de l'inventivité et de l'humour. Derrière les images et les mots, j'entends un cri de liberté qui veut faire sa place et pour un premier essai, c'est plutôt de l'excellent boulot. Pour ceux qui aiment déjà, vous pouvez suivre son travail sur son blog et suivre son travail sur Facebook.

Une lecture sympathique qui nous emmène dans les tréfonds de la recherche. Il étudie mais ce n'est pas toujours le bonheur qui est au bout du couloir.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Bien que ne connaissant pas le monde des thésards j'ai beaucoup apprécié ce roman graphique plein d'humour .
J'ai aimé la façon de raconter la quête sans fin de ses étudiants qui sont livrés à eux - mêmes , leurs doutes , la non reconnaissance de leurs proches qui ne comprennent pas ce qu'ils font , qui au contraire pensent que ce sont des paresseux qui se protègent indéfiniment de la vie réelle , qui ne voient que les apparences car oui ils sont en décalage avec les jeunes de leur âge .
Même si comme moi on ne connait pas ce milieu , on peut y retrouver certaines situations , notamment la difficulté des jeunes à trouver un travail , une place dans la société , le regard des autres , les critiques du jeune prof qui a des élèves difficiles , tout le monde pense qu'il ferait mieux .
Félicitations à l'auteur pour cette bd joliment réalisée .
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Où l'on suit Jeanne tout au long de ses années de thésarde, en lettres modernes qui plus est, truc inutile par excellence, ses enthousiasmes et désillusions, sa famille qui trouve ça bien long de prendre du bon temsp comme ça, le maître de thèse aux abonnés absents, la secrétaire au mépris affiché, les petits boulots-pièges, la fatigue, les humeurs, ...
Plein d 'humour et de tendresse, à la fois fin et tellement vrai, Carnets de thèse avec ses dessins rapides et vifs, est à faire lire aux thésards mais aussi à tous ceux qui fréquentent ou ont fréquenté l'université, et ont trouvé quelle n'était pas à la hauteur de leurs espérances.
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Jeanne est une jeune professeur de français, elle enseigne dans un collège de zep et on peut dire qu'elle est déjà au bout du rouleau après seulement quelques années d'enseignement.

Passionnée par Kafka, elle rêve de faire une thèse sur « le motif labyrinthique dans la parabole de la loi du Procès de Kafka » et a la joie de se voir acceptée par Alexandre Karpov, le spécialiste de Kafka.

Petit hic, qui n'entame en aucun cas sa joie, sa demande de financement est refusée mais qu'importe, Jeanne se met en disponibilité de l'éducation nationale pour trois ans. Par chance, elle peut donner deux cours, sur la littérature médiévale, et espérer vivoter ainsi car sa banque lui fait tout de suite comprendre qu'elle ne l'aidera en aucun cas à joindre les deux bouts en lui accordant un prêt. Cerise sur le gâteau, son amoureux lui propose de venir vivre avec lui, ce qui la comble de joie.

Mais tout ne se passe pas comme prévu : Jeanne va de déboires en déboires, entre un directeur de thèse fuyant ses élèves et un entourage qui ne la comprend pas, d'autant qu'elle n'a qu'un seul sujet à la bouche : sa thèse, le reste ne l'intéresse plus.

Tiphaine Rivière nous raconte ici sa propre expérience de thésarde et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne donne pas envie. Je ne sais pas si l'auteure verse dans la caricature ou si elle raconte fidèlement ce qui lui est arrivé mais on peut dire que cette thèse est en tout cas pour son héroïne, un vrai chemin de croix !

Carnets de thèse est en tout cas un portrait cynique et à charge du milieu universitaire et de l'administration qui l'entoure, peuplé de personnages désabusés et souvent grotesques.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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L'ensemble de l'ouvrage traite du travail de la narratrice. N'étant pas thésarde moi-même, j'ai eu du mal à m'identifier au personnage principale. Quelques intrigues "annexes" n'auraient pas faits de mal, afin de parler à un plus large public...

Cependant, l'ensemble reste sympathique et se lit sans peine.
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J'ai attendu pour lire ce roman graphique, mais je ne regrette pas. C'était vraiment une lecture sympathique et qui m'a replongé dans l'impitoyable monde de l'université, ses méandres, ses jeux de dupes, ses casses-tête, ses coups bas, ses joies aussi, etc...

Le moins que je puisse dire c'est l'ensemble du récit sent fortement le vécu et après avoir lu un peu la biographie de l'auteur, cela se confirme. C'est très logique. On parle toujours mieux de ce que l'on connaît. Et puis ce changement de carrière m'a l'air d'être excellent !

Graphiquement, ce n'est pas ce que j'ai pu voir de plus fou, mais on rentre bien dans l'histoire et surtout, on y navigue avec une grande aisance. Tout y est.
Les dialogues sont bien construits.
Les personnages certainement avec des traits un peu grossis encore que j'ai des souvenirs pires que cela. Ben oui, j'ai eu la joie et le bonheur de travailler pour une université (administratif) durant mes études. Mon mari a effectué quelques vacations et en plus nous étions élus aux diffèrents conseils internes. de quoi voir la machine et ses pions bouger.

En bref, c'est drôle, réaliste sur bien des points, mais bon cela ne se passe pas toujours ainsi heureusement. C'est piquant et ironique.
À lire !
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ces carnets m'ont été prêtés quand j'étais en thèse....puis offerts lors de ma soutenance de thèse.
Il s'agit d'une très bonne illustration du parcours du doctorant... Beaucoup de sourires entendus sur la relation doctorants-directeur de thèse, doctorant-administration et doctorant-enseignement...
J'ai aimé l'importance accordée à la place du conjoint de thésard dans ce parcours. On ne rend pas assez souvent honneur aux personnes qui nous entourent lors de cette aventure...
Un bémol sur la fin, bâclée à mon goût.
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Jeanne enseigne le français dans un collègue d'une ZEP.
Son quotidien est épuisant et pas très épanouissant, quand elle apprend qu'elle est admise en thèse, son rêve !
Elle se met donc en disponibilité de son poste d'enseignante et la voilà partie pour ce qu'elle croit être trois années de recherches stimulantes et passionnantes.
Mais la réalité d'une jeune thésarde va s'avérer bien différente de ce qu'elle imagine.

Cette bande dessinée nous révèle tout ce qui occupe l'esprit de la jeune femme : les problèmes d'argent car sa thèse n'est pas financée par une bourse, les tracasseries administratives, ses tentatives pour trouver un job rémunéré pas trop contraignant, le fait de concilier travail de recherche et vie sociale, les heures passées à tenter de joindre son directeur de thèse, l'écriture du plan (69 pages tout de même!) de cette fameuse thèse…

J'ai beaucoup aimé découvrir le quotidien de ces thésards qui vivent dans un monde à part pendant plusieurs années, qui se coupent de tout pour se consacrer à un sujet aussi passionnant par exemple que les paraboles des portes de la loi dans le « Procès » de Kafka !
Le plus drôle ou le plus pathétique, selon le point de vue du lecteur, c'est de s'apercevoir que cette fameuse année où Jeanne commence sa thèse, pas moins de 17 autres personnes font une thèse sur le même sujet.
Certains passages sont hilarants, comme celui où un jeune thésard déclare, sûr de lui, qu'il va faire bouger les choses dans le domaine de la ponctuation De La Renaissance !

Jeanne et tous les autres thésards sont vraiment des êtres à part, difficiles à comprendre pour leurs amis, leur famille, ils ne sortent plus, ne se rendent plus aux réunions de familles, ne vont plus au cinéma, ne parlent plus que de leurs recherches, ne s'intéressent plus qu'à l'écriture de leur « oeuvre », n'ont en quelque sorte plus de vie en dehors de la rédaction de cette sacrée thèse qui va forcément leur assurer un avenir merveilleux, leur ouvrir les portes de la renommée universitaire et faire d'eux des intellectuels « qui comptent » !
Mais la chute n'en est que plus brutale évidemment….

Avec énormément d'humour et de dérision, l'auteur, ancienne thésarde elle-même, nous raconte ce qu'à été sa traversée de thèse, car j'ai vraiment eu l'impression qu'on ne sortait pas indemne de cette épreuve, longue de plusieurs années.
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J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Quand Jeanne quitte son collège de ZEP pour commencer sa thèse, elle s'imagine déjà donner des cours en fac, tout en passant le reste de son temps à chercher tranquillement ce qui fera avancer son écrit, qui sera bouclé, bien sur, en trois ans. Il n'en est rien, et elle le découvrira à ses dépends. Une histoire très réaliste, tournée ici du côté de l'humour, mais qui rappelle fort justement les difficultés rencontrés par les thésards sans bourses.

L'album ? Chez Seuil - Format moyen, 179 pages, couverture souple.

Le dessin ? Un dessin assez rond et agréable, aux couleurs douces et sans surcharge. Les détails des décors ne sont là que lorsqu'ils sont nécessaires, pour appuyer l'action, comme leur absence totale lorsqu'il s'agit de se concentrer sur un personnage. J'aime beaucoup.

Donc j'en retiens...que cette BD est vraiment très amusante. Même si je n'ai pas fait de thèse, j'en ai assez entendu parler pour savoir les difficultés diverses et variées que cela entraîne, et on les retrouve ici très bien montrées. de la recherche d'un travail d'appoint pour assurer un loyer parisien, aux recherches sans fin ne serait-ce que de la définition précise de son sujet (ça, je l'ai connu en maîtrise :) ), de la difficulté à lier les emplois du temps, au difficile exercice de rédaction, tout y passe. Et pour finir... que faire après, avec sa thèse ? Parce que les difficultés ne s'arrêtent pas là.
Bref, l'auteur a su dédramatiser une épreuve qui peut prendre une décennie à certains, et qui n'a rien d'amusant en soi, pour en faire une BD réjouissante et qui permet de passer un très agréable moment.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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C'est l'histoire de Jeanne Dargan, une jeune professeure de lettres enseignant dans un collège ZEP versaillais qui décide de chambouler sa vie en changeant de projet de vie. Jeanne part à l'aventure telle une Indiana Jones des temps modernes en abandonnant l'éducation nationale pour se consacrer exclusivement à sa thèse portant sur la parabole des portes de la loi dans le Procès de Kafka. En parallèle, pour payer son loyer parisien, elle devient contractuelle dans une des facultés les plus prestigieuses de la capitale. Mais tout va se compliquer pour notre folle aventurière...
Parsemée d'humour, l'histoire peut se lire comme une critique cinglante du milieu éducatif français. A lire si on a envie de s'asseoir ou de se ré asseoir sur les bancs de la faculté.
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