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3,73

sur 156 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans cette histoire, nous allons suivre Bianca, une jeune fille internée depuis quelques temps dans un hôpital psychiatrique. Dépression, anorexie, tentative de suicide. A travers les mois qui passent, nous allons voir son évolution personnelle, son parcours médical, ses rencontres mais aussi les difficultés auxquelles elle devra faire face.

Déjà je tiens à mettre en garde les plus jeunes lecteurs. C'est un livre plutôt dur qui traite de sujets également sombres et dur pour le moral. J'ai énormément aimé ce livre. Pour commencer, l'écriture a un côté très poétique, notamment avec les différents homophones. Ensuite, je trouve que dans cette histoire chacun peut à un moment donné, se reconnaître ou comprendre ce que Bianca ressent. En même temps, bien que le début, voire même tout le livre soit très dur et plutôt pessimiste, la fin s'achève sur une note positive, d'espoir. En somme, le livre regroupe tout ce qui compose une bonne lecture. Un personnage principal attachante auquel on peut s'identifier, des personnages bien développés, de l'amour, de l'amitié, de l'émotion, une morale. Maintenant, je n'ai pas mis 5 étoiles, car je n'ai pas noté objectivement. En effet, ce n'est pas un livre dont je me souviendrais toute ma vie ou que je relirais, bien que j'ai passé un agréable moment à le lire.
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Une belle écriture, un hymne à la vie. En somme, une belle lecture. Hâte de découvrir Hope.
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Bianca, c'est le 1er roman de Loulou ROBERT, mannequin. Il fait partie de la sélection des 68 premières fois 2016.

Bianca est une jeune fille de 16 ans. Elle a fait une tentative de suicide. Elle est désormais internée dans l'établissement "Les Primevères", hôpital psychiatrique. Bianca va faire un bout de chemin avec Simon, Clara, Sam, Raphaël... Tous sont malheureux dans leur vie, certains réussiront à y mettre fin comme Juliette. Il ne lui aura fallu qu'une opportunité pour réaliser son oeuvre. Et puis il y a Jeff, ce vieillard, arrivé de nulle part, fumant sa cigarette en peignoir blanc sur le banc du jardin. Bianca va lentement s'en approcher, l'apprivoiser jusqu'à partager avec lui une profonde intimité.

Ce roman m'a rappelé "Branques" d'Alexandra FRITZ, également découvert dans cette sélection.




Il y est question de la notion du temps, qui ne passe pas ! de ces journées interminables...



Les heures et les jours ne se comptent plus. Quand j'ai été internée, je ne faisais que regarder ma montre. L'obsession du temps, allez, plus vite. P. 68


Et puis du silence, qui occupe une place prépondérante alors que, paradoxalement, les êtres vivent en collectivité. Il y est appréhendé dans différentes dimensions qui ne manquent pas de nous inviter à méditer !


Le silence rapproche quand on le comprend. P. 10

Le silence embarrasse, il cache la tempête. P. 14

Le silence angoisse, le son des voix rassure. P. 181


Chacun de ces adolescents a eu un parcours chaotique, chahuté par les autres, des adultes, qui ont laissé des traces indélébiles au plus profond de leur être. Comment réussir alors à surmonter ses blessures ? Comment panser ses peines ? Comment se raccrocher à la vie ? Ce sont toutes ces questions que Bianca se pose. Elle les partage avec le lecteur, la lectrice, que nous sommes.

Elle fait prendre conscience de ces tout petits riens qui constituent notre vie quotidienne mais dont on ne mesure la véritable valeur que lorsque l'on en est privé. Un simple parfum peut faire resurgir des souvenirs depuis longtemps oubliés.


Je sens l'odeur de chewing-gum à la chlorophylle, la même depuis dix-sept ans. Il y a des odeurs comme ça qui vous suivent toute votre vie. P. 149


Mais le plus important semble bien reposer sur la reconnaissance, celle que procure les autres et qui donne un sens à votre vie.


Quand tu n'existes pas aux yeux des autres, tu finis par ne plus exister. P. 181


Le sujet est profondément triste et une nouvelle fois, j'ai été très émue devant le chemin de croix de ces êtres marqués par des histoires familiales ou affectés par la maladie. C'est un portrait terriblement déchirant qui est brossé de notre société, d'une génération de notre société, celle qui dit-on a toute la vie devant elle. Ironie du sort ! Qu'avons-nous fait, ou pas, pour en arriver à ce tel état de tristesse, de détresse humaine ?


Et puis parfois, il y a des raisons, connues ou non. Traumatismes, hérédité, maladie... le magasin des peines est rempli. Il n'y a qu'à choisir. P. 190


Quand la source des maux peut être diagnostiquée, quand la cause des troubles peut être identifiée, les professionnels, l'environnement familial, amical... les patients eux-mêmes peuvent commencer à soigner pour nourrir une reconstruction, mais quand les raisons sont inconnues...


Pourquoi vouloir toujours chercher une raison à la tristesse. Justement, ce qui est triste, vraiment triste avec elle, c'est quand elle ne vient de nulle part. P. 278


Un petit clin d'oeil à Serge JONCOUR et son tout dernier roman "Repose toi sur moi". Loulou ROBERT fait le même constat :


C'est dans les grandes villes que la solitude est la plus importante. Une solitude meurtrière. P. 181

Heureusement, Loulou ROBERT a su rendre lumineux ce roman avec la singularité du personnage de Jeff, la complicité établie avec Bianca et leurs regards croisés sur la vie.

J'ai également été très sensible à la qualité de l'écriture de cette jeune femme connue dans le mannequinat, une écriture qui peut prendre une dimension très poétique :

Adossée contre la porte, je ressors le livre. Je caresse sa couverture, et sens son odeur. le parfum d'une vie, de ses années. Tu sens le temps, mon ami. Les livres détiennent le secret de l'éternité. A bout de souffle, vers une nouvelle vie : tu avances. Les pages se tournent. Tu ne dors jamais. Les mots ne dorment pas. Leurs sens te gardent en éveil, tu accomplis ton devoir. Stoïques, uniques, multiples. Les mots restent, seuls les maux changent. P. 94


C'est une nouvelle fois une très belle découverte, bravo à nos fées !

Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Faut t-il toujours un drame ancien, un chagrin, pour que le coeur saigne et que l'âme soit en ruine? Une raison, pour que les yeux deviennent humides ?
Peut-être. Peut-être pas. L'adolescence ne connaît pas de répit, et laisse peu de chance de le traverser sans peine. On retrace péniblement la descente aux enfers de Bianca, la descente, tout court. On dresse tantôt un portrait de petite fille, tantôt un portrait de femme s'échappant doucement ailleurs, sans bruit. Il faut prendre les mains tendues, s'y agripper de toutes ses forces. Mais Bianca n'est pas bien épaisse, on voit plus d'os que de peau. Sa force la quitte, ses muscles disparaissent, son appétit aussi. Oui, la souffrance ne fait pas toujours de bruit mais laisse derrière elle un sillon de larmes, un sillon de rien, de vide. Puis parfois un sillon de sang, quand c'est trop difficile. C'est un acte manqué. Désormais, les murs sont blancs, des blouses blanches s'agitent, les pesées, les interdictions, les chambres sans fenêtre. Il faut réapprendre à vivre, maintenant. S'accrocher aux battements de coeur des autres, leur chaleur, leur force. Des personnages au bord de l'abîme, mais qui en recule sans cesse et qui se battent. L'auteur n'écrit pas, elle jette les mots avec la plume de la tristesse, avec la plume de celle qui sait. Les mots dansent et se cognent aux autres, en caressant la poésie et la délicatesse, et en vomissant des mots crus et tranchants, incisifs et sans pudeur. Ce n'est pas l'histoire d'une vie qu'on a voulu éteindre. C'est l'histoire d'un retour à la vie.
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Un premier roman plutôt réussi que j'ai lu avec plaisir, émouvant, drôle et caustique sur les tourments de l'adolescence.
Pourtant, je n'étais pas partante, encore une « fille de » qui tente l'écriture, encore le thème ultra rebattu de l'adolescence, bref, je l'avoue, des préjugés liés probablement au battage médiatique ayant accompagné la sortie du livre.
Le ton est donné dès le départ : Bianca est admise dans une unité psychiatrique pour adolescents, elle ne mange pas assez (anorexie), surtout elle s'est tranchée les veines un jour sans avenir, sans futur. Elle restera dix mois dans cet univers si particulier.
« Ce n'est pas nous qui sommes fous, c'est le monde qui est fou, et si on est abîmés c'est parce qu'on s'en est aperçu » cette petite phrase résume à elle seule le récit.
Il y est question du mal être de l'adolescence, premier amour, boutons qui pourrissent la vie, la lucidité sur les parents, les adultes et le monde en général. Bianca ne porte pas de fardeau contrairement à certains jeunes qu'elle croise dans cette unité psychiatrique victimes d'inceste, d'abus ou rejetés en raison de leur homosexualité. D'ailleurs elle en conçoit une vague culpabilité d'être écrasée par la mélancolie et une grande peine d'être séparée de son petit frère.
Les échanges avec Jeff, pensionnaire âgé au vécu douloureux traité pour un cancer, sont sensibles et justes, ils mènent sans nul doute vers le chemin de la guérison.
L'écriture est simple, pas de fioritures, de filtre, et pourtant véhicule tellement de questions, de mal -être que j'ai été touchée.
J'ai refermé le livre ravie de cette découverte.
Bravo à l'auteure, jeune talent de 22 ans !
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Pour son premier roman , Loulou Robert ( fille du talentueux et courageux journaliste Denis Robert) nous propose une plongée au coeur de l'adolescence ,ce temps prenant de plus en plus de temps et d'espace au sein de notre société.

Avec des mots simples , directs, elle nous dit la souffrance, les peurs ,les peines, les angoisses, les doutes mais également les joies, les plaisirs , les rencontres heureuses... d'une jeunesse,somme toute assez ordinaire, mais néanmoins enfermée au sein d'un établissement psychiatrique .
Le sentiment de n'être pas compris ,la non adhésion aux tentatives, souvent bien maladroites , d'explications de leur mal-être par les adultes, la question sans cesse renouvelée de l'alternative obstinée de la "vie ou non vie",embarquent Bianca dans un tourbillon immaîtrisable et dont elle veut pourtant se dessaisir

A l'évidence , Loulou Robert comprend bien le monde de cette adolescence (et son langage!) .Voilà qui rend ce livre important .
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Traverser l'adolescence c'est un peu comme se retrouver en plein océan et ne rien avoir autour que l'horizon et devoir chercher en soi les ressources nécessaires pour continuer d'avancer...
Ce livre représente ce passage compliqué de la vie !
Bianca ne sait même pas pourquoi elle a fait ça, elle sait juste qu'elle avait envie de faire une pause dans sa vie. Mais elle n'a pas trouvé d'autres solutions !
L'auteur décrit avec brio ce qui peut se passer dans la tête d'un ado qui se cherche. le fait d'être enfermé et éventuellement abruti avec des médicaments n'est pas toujours le moyen le plus approprié pour sortir de cette période tourmentée. Bianca arrive à comprendre que c'est en elle qu'elle trouvera la réponse à ses questions et qu'en observant le monde qui l'entoure elle arrivera à trouver du positif, mais le chemin est long parfois.
J'ai trouvé cette lecture intéressante bien que délicate. le sujet n'est pas forcément tabou mais il nous fait réfléchir. Je me suis arrêtée à certains passages pour laisser les mots s'imprégner.
Un beau moment de lecture !
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Bianca se retrouve hospitalisée en psy après un appel à l'aide suicidaire... On la suit durant ses 11 mois d'hospi en HP (hôpital psy) avec ses compagnons d'infortune, le personnel médical. Progressivement, on découvre son environnement familial, ses rapports à son corps, son histoire,ses angoisses et tout à la fin ,elle ose mettre les mots sur ses maux...

Un beau 1er roman que j'ai beaucoup apprécié. Ce livre est très réaliste, on dirait que l'auteure connait le monde psy de l'intérieur. Bianca se livre parfois crument, avec ses mots et la rage des jeunes de 17 ans, dégueule son mal être, ses doutes, ses souffrances.
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Je suis entrée dans l'histoire de Bianca sur la pointe des pieds. Anorexie mentale, tentative de suicide, mal-être de l'adolescence, unité psychiatrique spécialisée... sans doute craignais-je une approche trop explicative, trop pathos, trop lourde ou trop superficielle... Trop trop, quoi !
Et j'avais bien tort car ce roman est remarquable de justesse et d'authenticité. Traité comme un journal intime, ou plutôt comme une confidence adressée au lecteur, ce récit d'un séjour aux Primevères, l'unité psychiatrique pour les adolescents, peut être lu comme le témoignage brut, sans aucune facilité, de ce moment où corps et esprit se rongent mutuellement face à l'alternative qui occulte tout le reste : vivre ou mourir.
Dix-sept ans, c'est l'âge de Bianca, la narratrice, qui va passer dix mois dans le microcosme de l'unité spécialisée. Elle a cessé de s'alimenter et, submergée d'une souffrance plus atroce d'être sans cause définie, a tenté de se suicider. Pas par amour de la mort, ni par lâcheté, mais plutôt par volonté de ne plus vivre. Avec elle, à côté d'elle, il y a Clara, Juliette, Simon, Angélique, Edith, Jeff et tous ceux qui passent, s'arrêtent un moment dans ces chambres hors du monde, y restent quelque temps avant de repartir sans forcément être guéris. Car peut-on guérir du mal de vivre ? Peut-on guérir de cette lucidité si éblouissante qu'elle équivaut à une douleur constante ? "La lucidité est la blessure la plus proche du soleil" écrivait René Char...
Qu'est-ce qui fait que parfois l'on préfère renoncer que de continuer ? Cette lucidité, Bianca l'applique d'abord à elle-même, sans sombrer dans la psychologie de bazar ou dans des explications factuelles. Apparemment rien ne peut expliquer le divorce entre elle et la vie. Elle aime ses parents, son petit frère et Simon. Elle est attentive, compatissante envers ses compagnons de misères et éprouve une profonde affection pour Jeff. Bref, rien n'explique son état. Et, du coup, rien ne rassure, ni ne réconforte.
C'est une des grandes forces de ce roman que de refuser toute explication, tout simplisme, toute appréciation morale. Pas de culte du corps derrière cette anorexie. Pas de traumatisme identifié ou identifiable. Mais un effacement progressif et une lutte constante entre rester et partir. L'écriture, souvent factuelle et calquée sur l'oralité, apparemment sans enrobage stylistique, reflète bien cette vie qui pulse malgré tout. Cette envie de vie. Cette angoisse innommable de la vie. Ce moment unique de l'adolescence où tout peut basculer d'un côté comme de l'autre. Faire un pas dans la vie et l'accepter telle qu'elle est. Ou renoncer.
Un premier roman qui dit beaucoup, beaucoup plus que ce qu'il donne à lire.
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Bianca est un roman dans lequel l'auteur parle des souffrances de l'adolescence. Dès les premières pages, nous sommes plongés dans le quotidien de cette jeune ado de 16 ans. Internée dans un hôpital psychiatrique après avoir tenté de se suicider. La question qui nous vient à l'esprit de prime abord est pourquoi ? La réponse nous est donnée tardivement dans le roman mais on sent un passif lourd chez Bianca. Elle ne comprend pas le monde dans lequel elle vit. Tout la dégoute et lui fait mal. A quoi bon vouloir vivre ? Il n'y a qu'à regarder ces compagnons internés pour voir la vérité en face: entre des gamins qui ont connu l'inceste, un autre qui a été maltraité... La vie c'est pourrie et c'est noir. C'est donc un mal être profond auquel on est confronté dans ce livre. Une descente aux enfers pour cette ado qui n'a plus goût à rien et qui se laisse mourir à petit feu. Puisque se tailler les veines n'a pas suffit elle passe par un autre moyen : ne plus manger et disparaitre. Être hors de son corps et de cette vie qu'elle ne veut pas.

Ce roman est beau, dur et certains passages sont difficiles à lire et à imaginer. Mais c'est ce qui fait la beauté de ce livre, c'est criant de vérité. L'auteur a su donner une profondeur à son roman qui m'a émue. Bianca est un personnage qu'il est difficile d'oublier ainsi que ses copains d'hôpital. de plus, la relation qu'elle noue avec Jeff, un homme hospitalisé qui pourrait être son grand-père est touchante et va lui faire comprendre beaucoup de choses sur la vie. Sa vie. Qu'elle doit vivre absolument. L'écriture est directe mais également poétique. Révélatrice de toutes les ambivalences de cette période de la vie. Je conseille ce roman aux adultes mais aussi aux adolescents qui pourront se reconnaitre dans ce personnage torturé qui se pose mille questions. J'ai, au final, juste un bémol sur le triangle amoureux qui s'installe car j'aurais préféré rester focalisée sur l'évolution de Bianca même si il est clair que les questionnements amoureux à cet âge tiennent une grande place.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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