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3,73

sur 156 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un banc sous un arbre, quelques pigeons s'y sont abandonnés. Une note de silence, la musique de ma vie. Je m'assois. Quelques oiseaux fredonnent leurs ébats envolés. Seul. Mon regard se pose sur cette grande bâtisse qui se dresse devant moi, à l'ombre du soleil. D'un autre âge, austère malgré son nom fleuri, j'ai la triste impression de me retrouver face à une prison sans barreaux. Les Primevères, HP. Ignition.

Des envies de respirer… Souffler… Mourir. Bianca, Simon et Raphael. L'ombre de Bowie aussi. Toujours présent dans ce genre de roman, les romans de Loulou. Je ferme les yeux, entends une voix. Major Tom ? Décollage imminent. Houston, j'ai un problème. L'anorexie, les peines de coeur, un cutter, les veines qui saignent, l'âme qui souffre, peine. Elle s'allonge sur le carrelage froid de la salle de bain. le sang coule, rouge sang, comme le rouge à lèvre d'une putain, comme le ketchup sur l'assiette du gamin. Dix, neuf, huit, elle lâche le cutter, sept, six, cinq, quatre, se réveille dans des draps blancs, trois, deux, un, odeur aseptisée, décollage.

Des infirmières, des visites, des absences. D'envie, de rêve. Se sentir seul, mal à l'aise dans cette putain de vie. Aimer. Et perdre. Can you hear me, Major Tom ? Renoncer. A vivre ; à mourir. Continuer, un couteau ? Pourquoi ? Survivre et chopper un cancer, le mal à la mode, irrémédiable et diablement banal. Survivre et rester sur ce banc à l'ombre de la lune. Bianca vient s'asseoir sur ce banc, je la regarde, avec toute la tristesse qui sied à mon regard. Je branche une double prise jack, deux casques, une musique, singularité spatiale de ces deux êtres, mal hêtre, les glands filent sous la pluie, comme une pluie de météorites. Elle a le regard déjà ailleurs, de l'autre côté de l'océan.
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J'ai lu Hope, la suite, avant Bianca, le début. J'ai préféré Hope, son errance dans New York, son atmosphère, ses personnages énigmatiques et aériens, et tant mieux, finalement, parce que cela veut dire que Loulou Robert (fascinante beauté, je viens encore de regarder des photos, c'est extraordinaire d'être belle comme ça !) progresse dans son écriture.
La qualité du texte est déjà là : écriture vivante, on entend clairement la voix de Loulou, une voix qui nous parle, et c'est l'essentiel du talent d'écrivain. Bianca est anorexique, c'est une des formes contemporaines de l'éternelle mélancolie de certaines âmes. Sa tristesse est en réalité sans nom et sans raison (le poème de Verlaine "il pleure dans mon coeur..." est fort pertinemment cité et "expliqué" pour les Nuls dans le roman "c'est bien la pire peine/De ne savoir pourquoi/sans amour et sans haine/Mon coeur a tant de peine.) Bianca est enfermée en hôpital psychiatrique (HP pour les intimes ) et elle rencontre Clara, Simon, Sam, Raphaël, Jeff, d'autres "fous" que le personnel médical tente de rendre "normaux". Enfin, c'est l'impression que ça donne, je ne sais pas si c'est vrai, quelle est la part de dressage dans ces thérapies. On la pèse, un psychiatre essaie de la faire parler, elle vit des expériences avec ses camarades...Qu'est-ce qui la soigne le plus ? On a bien l'impression que ce sont ses conversations avec Jeff, le sage interné, seul adulte à sembler avoir compris quelque chose au monde, à savoir qu'il vaut mieux vivre sans trop de regrets avant de mourir, comme lui, d'un cancer.
Point de grands élans lyriques ni de guérison miraculeuse, point de mièvrerie, de bons sentiments. Des douleurs et des blessures qu'on tente de soigner chez ces adolescents, parce qu'il faut vivre. Pourquoi ? Parce que cela offre aussi des joies : un petit frère qui vous aime, un garçon qui vous trouve belle et vous aime, une mère qui se réveille, un père qui vous propose New York...
Bon, d'accord, ce n'est pas feel-good niaiseux, mais c'est beaucoup beaucoup mieux. C'est une vraie voix qui nous parle de la vraie vie. Un très bon texte, quoi, qui fait sentir et réfléchir.
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Depuis " le pavillon des enfants fous " de Valérie Valère, je n'avais rien lu sur ce terrible fléau qu'est l'anorexie. le hasard a voulu que je tombe sur l'histoire de Bianca, une jeune adolescente de 16 ans qui, après une tentative de suicide, se retrouve en hôpital psychiatrique.
Dans son récit, elle nous parle de son mal être, de ses journées dans l'établissement " les primevères ". Elle nous décrit son univers, ponctué de rencontres avec le personnel soignant, d'un psychiatre, de Clara son amie de chambre mais également de ses histoires de coeur entre Simon et Raphael, de son amour pour la lecture qui tient une place de choix durant son séjour. Et puis il y a Jeff, ce bon vieux Jeff, pour lequel Bianca se prend d'affection, Jeff un pauvre ère dépressif depuis la perte de sa fille, qui lui remonte le moral tandis que son état se dégrade. Jusqu'au jour fatidique où, sur la pointe des pieds, délivré, libéré du cancer qui le rongeait, il rejoint les étoiles, une épreuve douloureuse pour la jeune fille.
Bianca, est un livre écorché d'une jeune adolescente en perte de repères, mal dans sa peau, mal dans sa vie, mal dans son corps. Bianca c'est un combat entre les forces du bien et les forces du mal, entre la vie et la mort qui accroche le lecteur du début jusqu'à la fin, cette faim que son estomac refuse.
Un témoignage édifiant de Loulou Robert sur l'anorexie toujours présente dans notre société, particulièrement dans le milieu de la mode où la maigreur défile sur les podiums de haute couture sous le crépitement des flashs et les applaudissements d'une élite friquée triée sur le volet.
Une mise à nue de Loulou Robert sur un sujet épique dont elle est sortie indemne, ce qui ne fut pas le cas de Valérie Valère, de Solenn Poivre d'Arvor et de bien d'autres disparues dans l'anonymat.
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Une très belle surprise ce premier roman. D'autant plus belle qu'il partait chez moi avec pas mal de handicaps. le thème d'abord, l'adolescence et ses tourments, n'est vraiment pas de ceux que je préfère. L'auteure ensuite, jeune mannequin de 22 ans, enfant de (Loulou est la fille de Denis Robert, le journaliste qui a fait exploser l'affaire Clearstream), et donc forcément déjà très médiatisée avant même la sortie du livre (double page dans ELLE quand même). de quoi agacer... Eh bien disparu l'agacement, dès les premières lignes. Justesse de ton, légèreté de l'écriture... Embarquée tout de suite, j'ai littéralement dévoré ce livre.

Il faut dire que le personnage de Bianca est particulièrement bien campé, loin des clichés et malgré la difficulté du sujet. Bâti à partir d'éléments autobiographiques, il est plein de vérité et surtout extrêmement touchant. le roman la suit pendant une dizaine de mois, aux Primevères, une unité de soins psychiatrique où elle séjourne après une tentative de suicide. Bianca a 16 ans, plus aucun appétit et une terrible sensation de vide. Autour d'elle, ses compagnons de chambrée semblent tous avoir une bonne raison d'être là, leur mal-être étant relié à un événement traumatisant. Bianca, elle n'a aucune idée d'où lui vient ce vide qui l'a poussée à vouloir s'endormir une fois pour toutes. Aux Primevères, elle observe avec acuité ceux qui l'entourent, médecins et infirmières, elle se lie d'amitié avec Jeff, un vieux monsieur dépassé par le chagrin d'avoir perdu sa fille, elle se recrée une sorte de vie sociale. L'enfermement n'élude pas les sentiments. L'amour, l'amitié, la relation à l'autre sont autant de bouées qui aident Bianca à nager et à dépasser ses pulsions de tristesse morbide.

Dans son cheminement vers la guérison, les mots jouent un grand rôle. Alors que les livres lui sont d'abord interdits car ils l'empêchent de se confronter à la réalité en lui proposant sans cesse de nouvelles opportunités d'évasion, ce sont finalement les textes et les poèmes des grands auteurs (Dostoïevski, Verlaine...) étudiés un peu plus tard pour rattraper ses cours qui l'aident à mieux comprendre ses sensations et à avancer. Tout comme la belle relation avec Jeff, grand-père (ou père) de substitution et la découverte du sentiment amoureux avec Simon.

Dans ce récit d'un lent retour à la vie, aux sensations, au désir, tout sonne juste. Loulou Robert parvient à faire toucher du doigt cet état de perturbation adolescente, de questionnement sans fin sur le monde, sur son environnement, avec beaucoup de délicatesse. Peut-être parce qu'elle n'est finalement pas si loin de cet âge qu'elle a laissé derrière elle et qu'elle en éprouve encore les sensations dans sa chair. Encore fallait-il le traduire en mots. C'est fait et bien fait. Et l'on devine qu'ils lui ont déjà été utiles ces mots pour grandir.

Touchée, et presque coulée dans les dernières pages par le simple jeu d'un point d'interrogation. de l'art de faire jaillir l'émotion. Bravo.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il y a une écriture forte dans le roman de Loulou Robert.
Bianca et ses "compagnons" dévoilent des sentiments très forts et c'est souvent difficile à lire...
Mais nous savons tous que l'adolescence est une période extrêmement rude à vivre.
Loulou Robert dévoile ici, beaucoup de sujets tabous, de sujets sensibles, que les grandes personnes ne veulent pas entendre. Elles préfèrent avoir des oeillères...
J'ai aimé ce roman, les chapitres sont courts et incisifs.
Au fil des pages, j'ai repensé à un livre qui m'avait beaucoup plu (sorti en 2010) : Pastel Fauve de Carmen Bramly, premier roman d'une jeune auteure de quinze ans.
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Je sors de ce roman, que j'ai finalement terminé, assez mitigé.
Une adolescente anorexique qui fait une tentative de suicide et qui donc est hospitalisée dans un service psychiatrique. Nous comprenons assez vite que ce service est un pavillon d'un hôpital général. Mais il semble assez vieillot et la prise en charge minimale. (Je sais c'est un jugement !) Un service en fin de vie !
Ce qui est bien décrit c'est la connivence entre les patients de ce service. C'est vraiment proche de la réalité, que nous vivons encore actuellement dans les services de santé mentale. Est-ce une bonne chose ? Je ne peux me prononcer encore aujourd'hui. Et cela reste une question personnelle.
Car ici, dans le roman, nous avons une description positive des interactions entre patients jusqu'à une influence constructive entre la patiente psy et un patient cancéreux.
Pourquoi aurions-nous, nous personnel soignant, le monopole de la "bonne" parole, de la parole "qui sauve", les techniques de bien-être, ... ?
Finalement je me pose plus de questions encore qu'avant d'avoir ouvert ce livre.
Merci à l'auteure.
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Dès les toutes premières lignes, nous sommes emportées, tel un tsunami, dans les tourments de l'adolescence.
Ce qui nous interpelle immédiatement c'est ce parler vrai.
Il est indéniable qu'à 22 ans, âge auquel Loulou Robert a pensé et transcrit l'histoire de Bianca, elle n'en était pas encore très éloigné pour en garder vivaces les blessures, tout en ayant pourtant réussi à les mettre à distance afin de parvenir à un tel niveau de clairvoyance.
Au travers de ces lignes, l'impression que cette jeune femme cultivée se retrouve à la croisée de nombreuses influences littéraires devient de plus en plus tenace. Anna Gavalda et Delphine de Vigan ont certainement était une source d'inspiration pour notre mannequin qui s'essaye, avec beaucoup de réussite, à l'écriture d'un roman.
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Laissons de côté la presse People qui a choisi les belles photos du mannequin pour annoncer la sortie de ce premier roman ainsi que l'aspect « fille de», sinon pour souligner que le journaliste Denis Robert peut être fier de sa fille. Si les podiums et le réseau médiatique ont pu servir à propulser ce roman sur levant de la scène, c'est une bonne chose. Car ce récit mérite vraiment le détour.
Après Branques
https://collectiondelivres.wordpress.com/2016/06/01/branques/
le hasard aura voulu qu'à nouveau un séjour en hôpital psychiatrique soit à nouveau le sujet principal du livre. Cette fois, la narratrice a 17 ans et se retrouve, sur recommandation de ses parents, dans une unité de soins qui va tenter de soigner un profond traumatisme qui a notamment conduit à une anorexie sévère. À ses côtés, deux autres jeunes filles, Clara qui brûle sa vie dans les paradis artificiels et Juliette, une enfant consumée par l'inceste. Parmi les autres pensionnaires, il y a aussi deux garçons, Simon puis Raphaël et un homme âgé, Jeff. Ce dernier explique : «Quand ma fille est partie, ma femme et ma raison m'ont quitté». On ne pourra qu'admirer sa lucidité et son courage quand on saura qu'un cancer est en train de la ronger.
Après le choc des premiers jours, l'observation détaillée d'un personnel soignant fort souvent atteint de névroses diverses et la visite de ses parents dont on dira simplement qu'ils ne sont pas pour rien dans l'état de leur fille, Bianca va nous offrir elle-même le meilleur des résumés: « Alors voilà. C'est l'histoire d'une jeune de dix-sept ans qui à force d'éponger des merdes se retrouve en hôpital psychiatrique. Elle y rencontre un garçon, il devient son meilleur ami puis, sans qu'elle s'en rende compte, elle tombe profondément amoureuse de lui. Il devient le seul. Elle a besoin de lui pour vivre, respirer, mais un jour, il part. Elle n'a plus d'air et ne veut plus continuer. Puis un nouveau garçon entre en scène, il lui fait reprendre goût à la vie, elle décide de ranger l'ancien dans un coin. Et vit sa relation avec le nouveau. Elle finit par tomber amoureuse. Et alors là, coup de tonnerre. L'ancien revient et elle se retrouve dans une pièce au milieu des deux. »
Eponger des merdes, comme elle dit, c'est entre autres voir ses parents se déchirer, sa mère mélanger alcool et antidépresseurs, son petit frère Lenny être ballotté dans une histoire familiale qu'il ne comprend plus, assister au suicide de son prof de sport, retrouvé pendu au bout d'une corde puis une fille de douze ans, qui flottait sans vie dans la piscine.
Avec Simon, puis avec Raphaël, elle va réussir à se construire, aidée également par Jeff et ses encouragements précieux: «il faut vivre fillette. A fond. Ne te gâche pas la vie avec ces conneries de dépression et d'hôpital. (…) Moi je te conseille de tout essayer, de tout aimer et d'être aimée. Trouve ce que tu aimes faire. Et fais-le, fillette ! Sans jamais regarder derrière.»
Si le personnel hospitalier n'apparaît qu'en filigrane, c'est que son rôle n'est guère reluisant. En proie à ses propres problèmes et pulsions, il est davantage là pour surveiller et punir, comme aurait dit Michel Foucault que pour soigner et guérir. Un aspect dérangeant, qui n'a guère été relevé, mais qui n'empêchera pas Bianca de s'en sortir… en nous proposant de réfléchir à la société dans laquelle baignent les adolescents d'aujourd'hui et sur le manière dont ils peuvent se construire.
« En entendant le mot « psychiatrie », j'ai pensé qu'ils m'envoyaient chez les fous. Aujourd'hui je me rends compte que ce n'est pas nous qui sommes fous, c'est le monde qui est fou. Et si on est abîmés c'est parce qu'on s'en est aperçus.
Personne n'est normal, la normalité, ça n'existe pas. C'est juste un mensonge de plus. »
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Dès le début c'est à la fleur de la peau, et pas épaisse la couenne, c'est même directement à la viande que ce livre parle. Une dépression, anorexie… et internement en HP, hôpital psychiatrique.

Et là, c'est le lent travail d'un retour à la vie et au soleil, avec ses hoquets, rechutes, espoirs, folies, envols, amours et sentiments. C'est dur et tendre.
Lien : http://noid.ch/bianca/
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Un premier roman cela me rend toujours curieuse et ce d'autant plus lorsque son auteure est aussi jeune et traite d'un sujet aussi essentiel que celui de la période adolescente. Avec une telle thématique déjà vue et traitée de nombreuses fois il faut savoir toucher en plein coeur pour sortir du lot : Loulou Robert a réussi !

Au début je dois l'avouer je me suis demandée comment une femme aussi belle et qui semble avoir tout réussi peut comprendre les tourments de l'adolescence : lorsqu'on se sent moche, seul, incompris, mal aimé & co ? Mais j'avais oublié que cette période se joue principalement à l'intérieur de nous : nos pensées, nos angoisses, nos questionnements. On peut donner une image magnifique à la face du monde mais personne ne sait ce qui se passe réellement dans notre tête et dans notre coeur. C'est une belle leçon !

Dans son intrigue, Bianca rappelle Tout plutôt qu'être moi (publié chez La Belle Colère) et je pense que ce livre peut être lu tant par un adulte qu'un adolescent, c'est un roman intergénérationnel. C'est une version féminisée du livre cité en amont, avec une sensibilité et un style qui lui est propre. Je me suis attachée à cette jeune femme/fille du fait de sa fragilité, de son passé, de son envie d'en finir, de sa sincérité.

Ce sujet me touche, ce personnage m'émeut, ce style simple, épuré permet de mettre en exergue cette véracité intrinsèque aux mots choisis. On se demande si l'héroïne va surmonter ses difficultés, va pouvoir supporter le monde extérieur. On s'attache aux protagonistes secondaires, on veut comprendre, les aider, les aimer.

En définitive, une très belle lecture et le début d'une belle carrière de romancière pour Loulou Robert !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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