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3,74

sur 1594 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'heure où la parole des femmes se libère avec le mouvement #MeToo, « une menteuse dans une affaire de viol, ce n'est vraiment pas le moment».
Car ce n'est pas une affaire d'abus sexuel que va devoir défendre en appel l'avocate Alice Keridreux mais un cas de fausse accusation de viol sur mineure, dans lequel le « présumé » coupable a été condamné en première instance à 10 ans de prison.
L'autrice Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire, analyse les événements qui ont conduit Lisa, une jeune fille de 15 ans, à accuser un ouvrier, Marco Lange, peintre-plâtrier pour ses parents, d'avoir abusé d'elle.
Grâce à ce roman, nous découvrons avec stupéfaction, comment un engrenage de persécutions scolaires et de retranchements salutaires, s'est refermé comme un piège sur un mensonge dont l'adolescente ne parviendra pas à sortir.
Le mécanisme irréversible qui se met en place dans l'esprit de la collégienne est édifiant et laisse un sentiment glaçant qui fait froid dans le dos.
Par contre, j'ai regretté le manque d'empathie de l'autrice pour le présumé violeur, dont elle dresse un portrait particulièrement sévère. Et si 4 années peuvent sembler peu au regard dune vie, 1195 jours passés en prison pour une erreur judiciaire, c'est insupportable et cela pourrait forcer un peu la compassion, malgré l'antipathie éprouvée pour le personnage.
Un roman intéressant et certainement un cas d'école pour notre société en pleine évolution de moeurs, pour lequel j'émets certaines réserves quant à un parti pris à mon sens dangereux pour l'avenir d'une libération crédible de la parole des femmes.
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C'est un petit roman, rapide et facile à lire. L'auteure nous dévoile assez habilement l'accusation de Lisa (qui dit avoir été violée), puis son mensonge qui apparaît peu à peu, et enfin tout un contexte expliquant le comportement de Lisa...
Toutefois, j'aurais aimé que l'auteure aille plus loin dans l'analyse psychologique des principaux personnages (Lisa, son avocate, les garçons qui l'entouraient, ses parents...) et la fin, trop en "queue de poisson" à mon goût, m'a laissé sur ma faim...
Au total, un roman assez prenant mais qui reste pour moi superficiel et inabouti.
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A l'heure de #Metoo, le sujet n'est pas banal : une jeune femme revient sur ses aveux de viol lors du procès en appel de son violeur.
Un sujet de roman inspiré d'un fait réel.
J'ai aimé les quelques esquisses de recul et de réflexion autour des actes (et des paroles) de la victime.
Mais j'ai trouvé ce roman un pue trop rapide et aurais préféré des développement plus poussés sur les ressentis des autres personnages.
Un sujet un peu trop effleuré à mon goût.
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Depuis le mouvement Me Too, les témoignages de femmes violées jalonnent nos actualités. L'autrice décide dans ce roman d'en prendre le contre-pied. Ici, c'est l'homme qui est injustement accusé et la jeune femme, la menteuse. Nous nous trouvons devant une erreur judiciaire. le harcèlement au collège, autre sujet brûlant d'actualité, est également un des thèmes centraux du récit.
Ces thèmes sont toujours intéressants, mais ma lecture fut sans émotion. J'ai lu une succession de faits journalistiques. J'aurais aimé un peu plus de développement dans le traitement des caractères et des personnages.
Ce livre me rappelle la décision de karen Tuil que j'ai trouvé mieux écrit. Rien de bien transcendant dans ma lecture, vite lue et vite oubliée. Un livre « facile à lire », je n'ai rien appris et rien ressenti.
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C'est un récit très intéressant, même si il manque un peu de développement par moment, et qu'il peut se révéler frustrant dans la mesure où, à mon sens, il ne pousse pas suffisamment ses réflexions. J'ai beaucoup aimé que l'on place au centre de l'histoire une jeune femme au comportement et à l'attitude ambigus, et la réaction de l'avocate face à cette situation inédite.
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Alice, une avocate expérimentée, prend en charge le dossier en appel d'une jeune fille victime d'un viol.
Facile à lire, agréable sans être palpitant, ce livre a le mérite de décortiquer les rouages des erreurs judiciaires. Peut on croire sans ciller la parole d'une adolescente ?
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Petite menteuse, grosse conséquence !

Lisa, 15 ans, accuse de viol un artisan venu effectuer des travaux dans la maison où elle vit avec ses parents et sa soeur ainée. Tour à tour sont alors mis dans la confidence, sa meilleure amie, deux de ses professeurs, le Proviseur du collège, ses parents, jusqu'à ce que la gendarmerie soit prévenue, et que la justice soit saisie du dossier.

Oui mais voilà, cinq ans plus tard, Lisa décide de contacter une nouvelle avocate afin de lui faire part de ses quelques remords et surtout de lui avouer l'impensable : elle a menti ! Et pendant ce temps-là, le pauvre bougre purge sa peine en prison, dans le quartier réservé aux "pointeurs".

Évidemment, dans ce roman, point de suspense puisque l'intrigue est dévoilée dans le titre, ce qui est quelque peu regrettable. L'histoire est assez convenue, sans surprise, et manque de profondeur. Quels sont les ressorts psychologiques qui ont poussé Lisa à mentir ? le seul mal-être adolescent de la jeune fille semble ici un peu léger comme explication, d'autant plus qu'il est relativement mal défini et peu clair. Elle a de gros seins, elle en fait un complexe, mais pas tant que ça, puisqu'ils lui donnent un certain pouvoir sur les garçons, ce qu'au demeurant elle apprécie, mais finalement peut-être pas, parce que cette situation l'éloigne de sa meilleure amie, etc, etc ... Tout cela est un peu tiré par les cheveux !

Le message que veut faire passer l'auteure n'est pas franchement clair non plus. Est-ce la mise en perspective du mouvement "me too" ? Est-il question de remettre en doute la parole des jeunes filles et femmes victimes présumées de viol ? Est-ce une remise en cause des systèmes policier et judiciaire ?
Et que dire de la morale de ce roman ? Les méchants d'hier deviennent les gentils d'aujourd'hui et vice-versa !? Soit !

Pour conclure, je n'ai ni aimé ni détesté "La petite menteuse". Mon ressenti reste neutre à son égard, avec toutefois comme un goût d'inachevé à la fin de ma lecture. Tout cela manque d'un peu de sel, de poivre et de moutarde à mon goût.
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Un cadeau ! quelle bonne idée de s'offrir des livres car cela permet d'aller vers des lectures que je n'aurais pas remarquées. le titre résume le roman, pour moi c'est un régal que de lire un roman dont je connais l'issue mais je pense que cela a dû en déranger certains et certaines. Après il faut beaucoup de talent pour faire comprendre pourquoi cette malheureuse Lisa s'est enferrée dans son mensonge. Elle a accusé un homme de viol et tout le monde l'a crue. Tout l'intérêt du roman s'est de raconter que bien qu'elle ait menti cette ado était quand même une victime. Simplement les véritables coupables n'ont jamais été inquiétés. L'auteure à travers l'enquête de l'avocat nous fait revivre les années collège quand on est une fille mal dans sa peau mais dont les seins font beaucoup d'effet aux garçons. Mal dans sa peau , moins aimée que sa soeur à qui tout réussit, enfant d'un couple qui ne s'aime plus, Lisa a voulu trouver un statut et c'est celui de victime qui lui allait le mieux. Car victime elle l'était réellement d'un groupe de garçons en particulier d'un sale môme qui l'avait filmée dans une relation sexuelle avec celui qu'elle prenait pour son petit ami. Et c'est, pour que cette vidéo ne soit jamais publiée, que finalement elle s'est empêtrée dans un mensonge qu'un pauvre homme va payer très cher : 1195 jours de prison pour rien !

C'est un livre facile à lire et très prenant mais qui ressemble plus à un long article de presse qu'à un roman. Malgré ce bémol, je dois dire que j'apprécie beaucoup le courage de l'écrivaine pour nous dire qu'il faut parfois douter de la parole des enfants et des adolescents, recevoir leurs témoignages demande sûrement beaucoup d'intelligence et de délicatesse car il est certain que les jeunes sont le plus souvent victimes, même s'ils sont aussi, parfois, menteurs.
Lien : https://luocine.fr/?p=15476
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Je suis partagée.

Commençons par le style, assez simple, de l'écriture. Pas désagréable à lire mais sans la fluidité redoutable qui accompagne habituellement ces courts romans que l'on lit d'une traite.

Certains passages sont un peu caricaturaux et manquent de naturel, avec des procédés de narration relativement clichés. On comprend qu'Alice est une femme indépendante, inutiles sont les tartinades de « son île » et le forcing autour de la passion de l'avocate pour la nage glacée. Et si l'autrice souhaite nous attendrir avec la façon dont son personnage principal surnomme les jurés, c'est insuffisant pour moi, désolée. Théry reste le personnage le plus mal écrit de l'histoire, mais on ne le voit que très peu alors qu'importe…le personnage de l'adolescente, celui de l'accusé et celui du père auraient mérité d'être beaucoup BEAUCOUP plus traités, mais je doute que l'autrice en ait les capacités après le raté d'Alice (d'ailleurs qui d'autre a trouvé les noms super mal trouvés ??)
bref ne vous précipitez pas sur ce roman pour ses dialogues et ses protagonistes.

Ceci dit, la deuxième partie du bouquin est largement au dessus de la première. J'apprends que l'autrice est journaliste judiciaire, ce qui explique pour moi cette faiblesse des dialogues ( qui revêtent un petit côté Plus Belle La Vie) et la raison pour laquelle le style de l'autrice se révèle dès que le procès s'ouvre. On reconnaît à travers sa plume l'expérience de la nuance de Pascale Robert-Diard, qui a du voir son coeur balancer d'une conviction à une autre lorsqu'elle a couvert des procès, et la subtilité et fragilité avec laquelle les rôles de victime et d'accusé sont distribués dans un procès. Une éloge de la nuance qui révoque les certitudes : on peut mentir et être victime, qu'on peut avoir des gros seins et rester une enfant, on peut avoir la gueule tordue le regard pervers et ne pas être coupable des faits pour lesquels on est sur le banc des accusés en cours d'assise.

La plaidoirie de la fin est séduisante, la lecture est instinctive, le déroulé structuré et surprenant. Enfin des phrases qui ne semblent pas être disposées là toutes faites ! Magnifique entrée de la vulgarité et la trivialité si commune, si grave mais si significative (« la petite salope » et son inéluctable sort de fille à gros seins).

Sur le fond maintenant…même si toute féministe aura compris que l'autrice ne cherche pas à satisfaire les prêtres de la « présomption d'innocence » réservée aux hommes blancs puissants, il ne faudra pas qu'un petit malin se serve du roman de Robert-Diard pour les accuser de toutes mentir. Est-ce que ce roman intervient au bon moment ? Je ne sais pas !

Car, on va pas se mentir, même s'il y a des menteuses, on a surtout tendance à ne pas respecter la présomption d'innocence des femmes quand on les accuse de mentir en libérant 98% de leurs violeurs.
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Voici un roman dont je ne sais quoi penser, Je suis partagé, déchiré même, comme le sont les protagonistes de cette histoire. J'aime et je n'aime pas. En même temps. C'est curieux, non ?
En fait, pas tant que ça. J'ai pris plaisir à lire ce livre, et contrairement à certains Babeliots et Babeliotes, je n'ai pas trouvé le style si mauvais que ça. C'est simple, ça coule, ça se lit vite et facilement, c'est déjà ça, parce qu'avec un roman qui se passe dans un cabinet d'avocate et un tribunal, ce n'était pas gagné, moi en général, ces histoires de procès, même en appel, ça m'ennuie, mais ici pas du tout.
Effectivement, j'ai trouvé la plupart des personnages assez caricaturaux, tous dans leur genre, bien enfermés dans leurs attitudes et leurs certitudes, et donc assez détestables. Cependant, je dois reconnaître que les gens caricaturaux existent aussi dans la vraie vie, j'en connais un paquet, je n'en dirai pas plus...
Cependant, dans ce roman, ça fait un peu beaucoup. Même un peu trop.
L'histoire peut sembler aller à contre courant de l'air du temps, les dernières affaires dont on parle, je pense en particulier au milieu du cinéma, défendent un tout autre point de vue. Il serait en effet assez malvenu de ne pas croire toutes ces filles qui avec courage, racontent, parfois après des dizaines d'années de silence, ce qu'elles ont vécu avec des prédateurs médiatiques, donc intouchables. Ici, c'est l'inverse. D'abord, l'accusé est un pauvre type qui a tout contre lui. le titre a déjà tout dit, il s'agit d'une menteuse, Lisa, la Petite Menteuse, qui a accusé à tort un innocent et qui vient de se payer des années de tôle parce qu'on a cru la menteuse. Que va-t-il se passer en appel ? Pas de suspens, en principe. La fille a décidé d'avouer son mensonge, la victime va devenir accusée, et l'accusé victime. Sauf que jusqu'au bout, on se demande s'il ne va pas y avoir un retournement de situation, si elle a menti une fois, n'est-elle pas capable de mentir à nouveau ?
Les circonstances dans lesquelles cette fille s'est enfermée dans le mensonge sont plausibles, on peut se permettre d'y croire, à quinze ans, on est tellement fragile...
Evidemment, lorsqu'on pense aux affaires en cours, on se dit que peut-être, parmi ces filles, il y en a une ou deux qui ont menti, comme la petite menteuse du roman, mais quand on voit le nombre d'accusatrices pour chacun de ces tristes sires, ce ne serait qu'un point de détail ! Tandis que dans le roman, il n'y a qu'une accusatrice, là est toute la différence.
Bref, Sur le fond, cette histoire n'est pas invraisemblable, les arguments s'entendent. Ce qui a poussé la gamine à mentir et s'enfermer dans son mensonge est recevable. Cependant, sur la forme, l'accumulation des personnages plus caricaturaux les uns que les autres est un peu plus difficile à avaler.

Si l'on n'est pas soi-même un lecteur caricatural, c'est à dire enfermé dans ses certitudes et qu'on est capable d'entendre les errements et les doutes du personnage principal, l'avocate, on peut lire ce livre. En deux jours, c'est fait. On aime ou on n'aime pas, ou alors, comme moi, on aime ET on n'aime pas!
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