Ce qui se dit la nuit

Mon premier Elsa Roch et certainement pas le dernier. Une découverte très plaisante dans le genre policier grâce à mes Babelamis du club des 9.
Alors que le commissaire Marsac part se ressourcer dans sa région natale, il se retrouve happé dans un meurtre sordide. Celui de Marianne, égorgée et tondu, un bout de tissu cousu sur son sein dans un village de 1000 âmes, ancré dans les superstitions et les non-dits.

Ce roman d'Elsa Roch nous plonge dans la France rurale d'un petit village de l'Indre où tout le monde se connait, s'épie et colporte des rumeurs les plus folles. Natif de ce village, le commissaire Marsac du 36 y revient en congé, un peu contraint par sa hiérarchie. Alors qu'il espère se changer les idées, Marianne, une vielle dame qu'il a connue et beaucoup aimée est assassinée sauvagement. Il va se mettre à enquêter, flanqué d'un lieutenant chargé de le surveiller.

Ce roman est le premier écrit par l'auteure et la genèse du personnage central, Amaury Marsac. C'est le 2e roman d'Elsa Roch que je lis et j'apprécie beaucoup sa manière d'écriture, son style soigné et la description pertinente qu'elle donne de ses personnages. On sent derrière la touche de la psychologue qu'elle est. Notamment dans la figure de Manon, cette enfant dans un corps d'adulte, nature et franche qu'elle dépeint avec beaucoup de finesse.

C'est d'ailleurs l'ensemble de ces relations humaines finement observées et transcrites qui donnent au roman son attrait. Tout se joue autour de ce que les gens croient connaître des autres alors que chacun est un mystère.

L'intrigue n'est pas originale mais le cadre, le mélange de superstitions et de rumeurs, les non-dits et les faux semblants, mêlés à des personnages hauts en couleur rendent cette lecture plaisante. Ajoutez-y des dialogues vifs et qui sonnent juste et vous aurez un polar rustique à l'ambiance certes pesante mais qui recèle des touches d'ironie caustique bienvenues. Il se lit d'une traite.

Ce roman nous emmène dans le Berry où le commissaire Marsac est venu prendre du repos. Un repos qui sera de courte durée car Marianne, une femme qui a marqué son enfance, est assassinée, égorgée et tondue.
L'enquête commence, entre sorcellerie, seconde guerre mondiale et histoires de village.
Le roman se lit facilement mais l'ensemble est un peu confus. Certains faits ne sont pas entièrement exploités (viol de Manon, disparitionde Solène), des personnages semblent ne pas servir à grand chose. Je sais que le héros revient dans d'autres aventures. Peut-être est-ce traité dans ces romans? Un avis plutôt mitigé fonc...

Un roman rural bien noir. C'est en Vallée noire dans le Berry que se situe l'intrigue. Ma surprise passée car pour moi la Vallée noire se trouve plutôt autour de Nohant, le pays de George Sand, et ici on est à l'autre extrémité du département dans la Brenne des étangs. Pourquoi pas ? L'auteur a le droit de créer des géographies imaginaires. Dans le même élan elle exporte aussi la sorcellerie, l'attribut indissociable de cette Vallée noire.
Un crime crapuleux à la campagne, un flic parisien venu se ressourcer, des enquêteurs locaux ne souhaitant approfondir la piste de la sorcellerie… . Un effort de documentation médicale sur la magie verte, celle des plantes est fait. On suit sans déplaisir cette intrigue. Sans grande passion non plus, les personnages ne sont pas habités. Ils n'ont pas vraiment d'épaisseur. Un passé lourd à porter, des villages qui sommeillent où les non-dits et les rumeurs vont bon train, quelques déviants fanatiques. Ici comme ailleurs les passions peuvent l'emporter sur la sérénité ambivalente des lieux et conduire aux pires excès.
En dépit de ces bonnes recettes on reste en périphérie de l'histoire.

Le commissaire Marsac, pourtant en vacances, se retrouve à participer à une enquête dans son village natal pour le meurtre de Marianne, une vieille dame retrouvée égorgée et tondue.
Les recherches ne sont pas facilitées avec la présence forte de superstitions, de croyances et de secrets dans le village.

Impression mitigée à cette lecture.
L'histoire est originale et on n'imagine jamais comment elle se terminera, ni pourquoi ce meurtre.
J'ai eu un peu de mal avec les personnages. On devine que pour certains d'entre eux ils se connaissent, mais il manque le "qui-comment-quand".
J'ai eu des difficultés à relier les acteurs, il y a entre eux de l'amour et de la haine ... pourquoi ?
Il y a quelques très courts chapitres d'une page, mais on ne sait pas qui parle, c'est déstabilisant.
Un polar noir et psychologique mais avec, pour moi un mauvais point : au delà de la résolution du meurtre, l'histoire n'a pas de fin.

J'ai eu la chance de rencontrer Elsa Roch à l'occasion d'un dîner organisé pour les libraires par Calmann-Lévy et Kero pour les quais du polar. J'étais donc bien décidée à lire ce roman qu'elle m'a en plus dédicacé.

Amaury Marsac est flic à Paris. Lassé des cadavres, il décide de prendre du repos dans sa région natale, prenant pour excuse une lettre envoyée par Manon qui lui parle d'une malédiction et de son envie de le revoir. Il retrouve alors sa région, et Elsa, son ancien amour qui s'occupe depuis toujours de sa soeur Manon déficiente mentalement. Mais son retour coïncide également avec le meurtre (et l'horrible mise en scène du corps) de Marianne, une vieille herboriste qui l'avait beaucoup aidé autrefois. Marsac décide donc de mettre son nez dans l'enquête, bien décidé de rendre justice à cette femme qu'il appréciait beaucoup.

L'enquête en elle-même est sans grande originalité, mais elle tient la route et on ne devine le nom du tueur qu'à la toute fin, ce qui est bien (et d'autant plus appréciable qu'il s'agit là d'un premier roman). Les sujets abordés sont intéressants, mais peut-être pas tout à fait creusés à mon goût qu'il s'agisse de la seconde guerre mondiale (le roman commence par cet élément un peu délaissé par la suite), les plantes ou même les troubles de Manon (souvent évoqués, mais de manière plus répétitive que réellement approfondie). Par rapport à ce que j'avais compris du livre, Elsa n'a pas une grande importance et j'aurais aimé que son personnage s'affirme plus afin de plus m'attacher à elle. de même, si Marsac est attachant grâce à tout ce qu'on sait de son passé ou de ces faiblesses, je ne suis pas du tout tombée amoureuse du personnage comme l'éditrice m'avait dit l'avoir été, il m'a laissé indifférente et ce n'est peut-être pas un personnage dont je me souviendrais longtemps.

Alors, certes, vu comme ça, je parais très négative. Mais premièrement, je ne l'ai peut-être pas lu dans la meilleure période (fatigue, alternance avec un autre roman policier…), ensuite il se lit bien et j'ai passé un bon moment. Mais c'est vrai que j'ai (et beaucoup d'autres je pense) tendance à être plus exigeante avec les polars puisqu'ils peuvent facilement se ressembler, néanmoins celui-ci remplit tous les critères, se passe en France (ce qui est peut-être bien sympa lorsqu'on connaît la région) et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Alors, tentés par ce premier roman ?
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